Le jour venu, il frappe sur Hector comme sur une enclume. […] Les gens du peuple ne suivent pas la ligne droite du raisonnement et du récit ; ils reviennent sur leurs pas, ils piétinent en place ; frappés d’une image, ils la gardent pendant une heure devant leurs yeux, et ne s’en lassent pas. […] … Il vaudrait mieux ne pas me connaître moi-même. — Éveille Duncan à force de frapper. (On frappe. […] Il a cru le frapper le jour où il a frappé Polonius.
Singulier accident, quand il frappe ces gens heureux qui vivent de l’esprit des autres, et qui n’ont pas d’autres soucis que d’y mêler un peu de leur esprit ! […] Célimène a frappé à la porte d’Isabelle ; puis Célimène s’est appelée Arsinoé, puis enfin Arsinoé est devenue madame Pernelle. […] « Le plus beau tableau qui n’est pas dans son jour, ne frappe point. […] sa main nue est habituée à frapper dans toutes les mains ; pourquoi s’en fâcher ? […] — Il frappe, — la porte s’ouvre. — Au même instant vous apparaissent les disciples de Socrate, jeunes gens aux yeux caves, au visage amaigri, et des plus mal vêtus.
ces gens-là, — seraient-ils innocents, — je les abhorre pour leur funeste influence, et toujours, quand je les rencontrerai, je les frapperai de ma plume impitoyable. […] Chaque page était comme un bouclier d’argent frappé du soleil et qui aurait sonné sous le rayon intense : un vrai bouclier de Memnon. […] Flaubert put-il frapper ce coup littéraire, qui fit retourner toute la critique et se répercuta longuement dans la foule ? […] Nicomède, surtout, me frappe. […] Ils frappent leurs strophes.
Je me rappelle avoir eu l’occasion de rencontrer alors, et dans la première semaine qui suivit, deux hommes d’État, très inégaux par l’âge, mais qui avaient pris grande part l’un et l’autre à ce qui n’était plus, et jetés tous deux de côté par la tempête ; je fus frappé de voir que si l’un, le plus jeune, était sombre, estimant tout perdu, la société s’écroulant dans l’anarchie et le monde penchant à sa ruine, l’autre (c’était M.
Nous ne savons l’effet que produisent de près ces sortes de révélations : il est possible qu’elles frappent moins des personnes qui vivent de longue main dans les coulisses.
La concision peut être plus ou moins apparente : il y a une façon nerveuse, un peu brusque, de tourner les pensées, de les ramasser en antithèses ou en formules, de les frapper comme des médailles, qui rend la brièveté visible, mais qui parfois aussi n’en est que l’illusion et le mensonge.
On se dit : « Assurément, ce journaliste ne veut pas nous tromper ; mais qui sait s’il ne se trompe pas lui-même et si, dans son désir de frapper fort et de nous étonner, il n’arrange pas un peu ses souvenirs, sans le savoir ?
Les poésies de Mme Desbordes-Valmore sont remplies de ces grands noms ; le dernier surtout y est prodigué à un point qui frappe tout le monde et appliqué comme aucune femme ne s’en était encore avisée ; c’est que le ciel seul lui fournit des images proportionnées à une passion qui n’est qu’une perpétuelle apothéose : Dieu, c’est toi pour mon cœur ; j’ai vu Dieu, je t’ai vu !
Mais quand un meurtrier domestique a frappé l’un de ses proches, la ruine de sa demeure est notre partage.
Dans une médaille qu’il fit frapper, il étoit représenté d’un côté avec ces mots : au divin Aretin : Sur le revers, il étoit sur un trône, & recevoit les présens des envoyés des princes ses tributaires.
Tantôt un trépas se faisait prévoir par les tintements d’une cloche qui sonnait d’elle-même, tantôt l’homme qui devait mourir entendait frapper trois coups sur le plancher de sa chambre.
Mais le vers est déjà d’une frappe excellente, l’expression franche, le style vigoureux. […] Je finis par trouver sacré le désordre de mon esprit… » Mais de tout cela l’horreur l’a frappé. […] Il traverse le Gothard à pied, descend l’Italie : à Livourne, frappé d’insolation, il est rapatrié par le consulat et gagne Marseille. […] Et il fut si frappé de cette découverte qu’il en généralisa la portée. […] La versification frappe tout d’abord.
Elle est d’un homme, irrémédiablement frappé, en qui l’on devine un homme d’honneur et de jugement. […] Itzig est allé frapper à la porte de son coreligionnaire Ehrenthal, qui lui a rendu d’abord l’existence assez dure. […] Mais combien de fois les catastrophes que côtoie, ce héros ne sont-elles pas plus intéressantes que celles qui le frappent lui-même ! […] Il sera le martyr résigné du premier persécuteur de carrefour qui voudra le frapper, d’Itzig ou d’Hippus. […] s’écria-t-il, et, laissant tomber le flambeau, il frappa ses mains l’une contre l’autre ; tout est perdu, volé !
Je fus frappé, ce soir-là, de la réserve qu’avait, au contraire, dans sa tenue, dans ses paroles, dans toute son attitude, ce successeur, si connu déjà, du génial Trousseau. […] Il est frappé du teint d’un consommateur qui jouait aux cartes tranquillement. […] Un premier trait nous frappe : nous sommes devant un comédien. […] Ainsi, en 1897, ce toast au prince Henri, partant pour l’Orient, où Guillaume lui recommande de frapper l’ennemi avec son « poing ganté de fer ». […] Et nous voici de nouveau devant cette incapacité dans la prévision qui avait déjà frappé M.
» Que peux-tu désirer de plus, quand le roi Salomon déclare lui-même que l’accident qui frappe l’homme et celui qui frappe la bête sont un seul et même accident ; que la mort de l’un est la même mort que celle de l’autre, et qu’ils ont tous deux le même souffle ! […] Fritz avait avec chacun d’eux un grand air de ressemblance, c’est-à-dire les yeux bleus, le nez épaté, le menton rond frappé d’une fossette, la bouche bien fendue et l’air content de vivre. […] » Il ne se lassait pas de répéter la vieille romance, et cela durait bien depuis vingt minutes, lorsqu’un petit bruit s’entendit à la porte ; quelqu’un frappait. […] » Tous les amis frappèrent sur la table en criant : « Das soll gülden !
L’on descend pour dîner, et descendant l’un des derniers, du haut de l’escalier tournant, je suis frappé du bel et grandiose aspect de cette salle à manger, ayant la hauteur de deux étages, avec son éclairage a giorno, avec l’heureuse disposition de ses tables de trois cent dix couverts, et dans le bruissement d’aimable et joyeuse humeur des convives, s’installant. […] » Mardi 28 mai Aujourd’hui, Mme Segond-Weber m’est amenée par Montesquiou, venant me demander de jouer La Faustin ; je suis frappé de sa beauté, de la fine ciselure de ses traits, de son pénétrant regard noir. […] » Il allait encore frapper à la porte d’un autre hôtel, dont la patronne refusait de le recevoir, en dépit de l’offre de 300 francs. […] Lorsqu’il nous remet en voiture, un moment, arrêté à la portière, il s’ouvre sur le chagrin que lui cause la brouille avec son fils : « Quant à moi, fait-il, il ne me parle plus, ne me salue plus… Dans ma jeunesse, j’étais violent, prêt à frapper, et cependant lui — il lève le doigt en l’air, et le laisse retomber — je ne lui ai jamais même fait cela… je ne l’ai jamais puni ! […] À l’entrée de la princesse, dans la chambre où l’avait précédé Primoli, qui avait été frappé de son changement, de son affaissement, se reprenant, se raidissant, Dumas s’écriait : « Ah !
Dans la société antique, l’individu était placé si bas, que, pour qu’il fût frappé, il fallait que l’adversité descendît jusque dans sa famille. […] En se plaçant à ce point de vue pour juger nos petites règles conventionnelles, pour débrouiller tous ces labyrinthes scolastiques, pour résoudre tous ces problèmes mesquins que les critiques des deux derniers siècles ont laborieusement bâtis autour de l’art, on est frappé de la promptitude avec laquelle la question du théâtre moderne se nettoie. […] On entend les cris de Clytemnestre que son propre fils égorge, et Électre crie sur le théâtre : « Frappez, ne l’épargnez pas, elle n’a pas épargné notre père. » Prométhée est attaché sur un rocher avec des clous qu’on lui enfonce dans l’estomac et dans les bras. […] C’est en furetant la chronique, ce qu’il fait avec amour, c’est en fouillant au hasard les mémoires anglais du dix-septième siècle, qu’il fut frappé de voir se dérouler peu à peu devant ses yeux un Cromwell tout nouveau. […] Ce précepte effectivement, qui donne pour règle de ne point garder quelquefois de règles, est un mystère de l’art qu’il n’est pas aisé de faire entendre à des hommes sans aucun goût… et qu’une espèce de bizarrerie d’esprit rend insensibles à ce qui frappe ordinairement les hommes. » — Qui dit cela ?
Chacun voudrait dire ce qui n’a pas encore été dit, dépeindre ce qui a passé sous silence ou qui n’a frappé les yeux de personne ou tout au moins inaugurer une forme suffisamment saisissante pour arrêter l’attention et frapper l’esprit. […] Oui, Balzac a été plus frappé des côtés ingrats de la vie que de l’idéal qu’elle peut comporter il s’est complu à voir dans l’humanité les petitesses, les cupidités, le sensualisme et l’égoïsme qui en résulte. […] A la manière des maîtres, dignes de ce nom, il trace ses personnages à grands traits, il en fait ressortir les caractères distinctifs, il en constitue l’ensemble par de larges touches afin de frapper plus immédiatement son lecteur. […] Quand un site se présente à nos yeux, nous sommes d’abord frappés de l’ensemble général, bien que notre regard soit attiré plus particulièrement sur un point déterminé qui est pour nous-mêmes comme un centre d’objectivité.