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870. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

Une planche de trois musiciennes, l’une jouant du koto, l’autre du schamisén, la dernière du kokû (espèce de violon). […] Une branche de cerisier double au cœur de la fleur jaune ; une espèce où les feuilles viennent en même temps que les fleurs et qui est appelée au Japon Shiogama. […] Et il serait amené à cette hypothèse par la légende de la planche, qui est celle-ci : Quelle nouvelle chose que de voir pousser la jeune mariée (le nom d’une espèce de salade de là-bas) dans le sable de la plage ! […] Deux espèces de jolis culs-de-lampe : des enfants, dont l’un est sur le dos de sa mère, en contemplation devant les ombres chinoises d’une lanterne, et deux enfants entrevus sur une barque à moitié cachée par les nénuphars d’un étang. […] Il semble qu’alors l’artiste, qui a 87 ans, redoute la responsabilité de l’illustration d’un livre tout entier, et il se contente d’une espèce d’introduction dessinée, faite par de petits croquis jetés dans un trait, mais des plus spirituels.

871. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Émile Augier » pp. 317-321

Lebrun a été l’éloge de Béranger et cette espèce d’adoption académique posthume, si bien placée dans la bouche d’un ami qui l’avait tant de fois pressé de devenir un confrère.

872. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXI » pp. 237-241

De plus son talent littéraire si réel s’est tenu toujours dans une espèce de teinte obscure où l’on conçoit très-bien qu’il se soit dérobé.

873. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre premier. Que personne à l’avance ne redoute assez le malheur. »

L’égoïsme est ce qui ressemble le moins aux ressources qu’on trouve en soi, telles que je les conçois ; l’égoïsme est un caractère qu’on ne peut ni conseiller, ni détruire ; c’est une affection dont l’objet n’étant jamais ni absent, ni infidèle, peut, sous ce rapport, valoir quelques jouissances, mais cause de vives inquiétudes, absorbe, comme la passion pour un autre, sans faire éprouver l’espèce de jouissance toujours attachée au dévouement de soi : d’ailleurs, la personnalité, soit qu’on la considère comme un bien ou comme un mal, est une disposition de l’âme absolument indépendante de sa volonté.

874. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Stéphane Mallarmé »

Je vous ai donné ce sonnet tel qu’il est dans le livre, sans aucune espèce de ponctuation.

875. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laforgue, Jules (1860-1887) »

Gustave Kahn Les Complaintes de Jules Laforgue parurent en 1885… C’était plein de philosophie personnelle, parfois satirique (dans le bon sens de la chose, et piquant aux travers généraux de l’espèce), plus cosmogonique qu’héroïque.

876. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 23-32

Et véritablement celui-ci a su dominer, par la supériorité de son esprit, les matieres les plus ingrates, & répandre sur les plus abstraites la clarté & les agrémens du style ; tandis que M. de Condorcet n’offre, dans les sujets les plus faciles, qu’un style aride, sentencieux, plein de morgue, & dépourvu de toute espece d’intérêt.

877. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496

Nous pouvons assurer, d’après nos propres observations, qu’elle étoit dans lui une espece de manie involontaire, fruit de ses premieres liaisons, plutôt qu’une morgue arrogante & systématique.

878. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 331-337

Plus une espece de folie est sensible, plus le Réformateur qui entreprend de l’exterminer, a d’avantage.

879. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 133-139

C'est méconnoître les grands talens, mépriser son Siecle, ôter à son jugement toute espece d'autorité, décrier ses propres sentimens, que de prétendre affoiblir une gloire qui ne déplaît peut-être à son détracteur, que parce qu'elle paroît plus solidement établie que la sienne.

880. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Avant-Propos. » pp. -

Quelle honte pour l’humanité que cette espèce de maladie règne principalement dans les siècles où brillent les grands talens, & que le nôtre, qu’on dit être celui de la philosophie, n’en soit pas même exempt.

881. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre III. Partie historique de la Poésie descriptive chez les Modernes. »

Et c’est là que nous avons puisé cette espèce de style, que nous croyons si nouveau aujourd’hui.

882. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 36, de la rime » pp. 340-346

Ce même son final, repeté au bout d’un certain nombre de syllabes, faisoit une espece d’agrément, et il sembloit marquer ou il marquoit, si l’on veut, quelque cadence dans les vers.

883. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 26, que les jugemens du public l’emportent à la fin sur les jugemens des gens du métier » pp. 375-381

C’est rendre une espece d’hommage à son discernement naturel.

884. (1887) Essais sur l’école romantique

C’est un de ces animaux que l’Égyptienne adore, assez bon homme pourtant, pour être juste, auquel on sait gré de ne pas trop user du privilège accordé à son espèce d’être insupportable. […] Il n’est personne qui ne remarque en ce moment l’espèce de discrédit sourd où commence à tomber la littérature facile. […] En France, pays de littérature essentiellement pratique et sensée, un écrivain qui n’a que de l’imagination, fût-elle de l’espèce la plus rare, ne peut être un grand écrivain. […] Les Allemands ont imaginé de distinguer les écrivains en deux classes et comme en deux espèces. […] Ce serait là, nous voudrions bien nous tromper, l’espèce de fin réservée à M. 

885. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Dans le cours de l’existence, on voit toute espèce de choses. […] Or, c’est un amour de cette espèce qui seul pouvait nous faire excuser la conduite antérieure d’Anna. […] Seulement, elle se figure que cette sincérité est de la même espèce que la sienne, de la seule espèce qu’elle puisse concevoir. […] Car la gaieté de Molière est d’une espèce effroyable. […] Danielo croit le bon cardinal sur parole, sans demander aucune espèce de preuve.

886. (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326

— Je vous déclare que les femmes ne voudraient point d’une discrétion de cette espèce, qui ne serait fondée que sur ce qu’on ne se ferait pas un honneur bien grand de leur amour. […] A-t-on jamais mieux fait voir l’espèce de possession que nos habitudes prennent de notre figure ? […] Car, malheureusement pour elle et pour Marivaux, c’est qu’elle sait très bien l’espèce d’attrait qui agit sur Valville. […] Ecke, assez naturellement jaloux de M. de Montcal, a emprisonné sa femme dans une espèce de château fort. […] Une nouvelle espèce d’hommes apparaissait en scène, et son premier acte de puissance allait être de renverser, dès qu’elle le pourrait, tout ce que Voltaire avait aimé.

887. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

Le style de la Tempête participe de cette espèce de magie. […] par lequel il répond à Prospero lorsque celui-ci lui reproche d’avoir voulu déshonorer sa fille, était l’exclamation, probablement l’espèce de rire attribué en Angleterre au diable dans les anciens mystères où il jouait un rôle. […] Il résulte de là des scènes plaisantes d’un genre tout à fait particulier, et qui ne peuvent avoir lieu que dans des drames politiques de cette espèce ; et M.  […] En général, toutes les scènes entre elle et Petruchio sont divertissantes, et ne manquent pas de poésie, quoique les inventions de Petruchio aient quelquefois une espèce de grossièreté qui répugne à l’élégance de nos mœurs modernes. […] Pour Warwick et Salisbury, ce sont deux caractères sans aucune espèce de liaison, et impossibles à expliquer.

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