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2902. (1841) Matinées littéraires pp. 3-32

Introduction Un missionnaire du siècle dernier, montant en chaire pour la première fois devant l’élite de la société parisienne, s’exprimait ainsi : « À la vue d’un auditoire si nouveau pour moi, il semble que je ne devrais ouvrir la bouche que pour vous demander grâce en faveur d’un pauvre missionnaire dépourvu de tous les talents que vous exigez, quand on vient vous parler de votre salut. » Ne devrais-je pas, à l’exemple du père Bridaine, vous demander grâce en faveur d’un obscur missionnaire de la religion des lettres qui vient vous entretenir des objets sacrés de son culte ?

2903. (1902) Le culte des idoles pp. 9-94

Il a certainement lu Joseph de Maistre ; enfin il emprunte à Taine, à Carlyle, à Renan, à Sainte-Beuve, bien qu’il semble mépriser ces trois derniers écrivains.

2904. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »

Le biologiste qui suit la vraie méthode scientifique accepte la vie, comme un fait dernier, dont il ne cherche que les fadeurs : ses conditions et les lois de sa manifestation.

2905. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Malherbe nous a fait connoître dans les siennes le prix des pensées raisonnables, et des expressions propres et naturelles ; car pour ne pas entrer dans un trop grand détail, je laisse Mainard et Racan, quoique dans les odes du dernier il y ait beaucoup de noblesse ; et dans celles de l’autre beaucoup de netteté.

2906. (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes

Ne terminons donc pas avant d’avoir indiqué un autre et dernier avantage de la méthode positiviste, bien comprise, et suivie jusqu’au bout de sa course, lequel est de laisser, tout le long de sa route, des questions ouvertes, parce qu’en effet, elle contient en elle tout ce qu’il faut pour se corriger ou se redresser.

2907. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

Mais ces deux choses étaient en effet aussi différentes que l’étaient nos grandes et nos petites pièces ; l’exode étant (comme on l’a dit ci-devant) une des parties de la tragédie, c’est-à-dire, la quatrième et dernière, qui renfermait la catastrophe ou le dénouement de l’intrigue, et répondait à notre cinquième acte : au lieu que l’épilogue était hors d’œuvre, et n’avait tout au plus que des rapports arbitraires et fort éloignés avec la tragédie.

2908. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

Comme je vous en ai prévenus mercredi dernier, je termine aujourd’hui ma leçon sur La Fontaine conteur, et j’arrive ensuite à La Fontaine considéré comme voyageur, comme touriste.

2909. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »

On dirait vraiment que quelques-uns en veulent encore à Racine d’avoir fait Esther et Athalie et d’avoir été dévot dans ses dernières années au point d’aller tous les jours à la messe.

2910. (1912) Enquête sur le théâtre et le livre (Les Marges)

Si vous parlez du misérable étalage de comédies, défraîchies après chaque saison, que nous présente un trust de fabricants infatués et avides, est-il possible d’hésiter devant votre dernière question ?

2911. (1890) L’avenir de la science « XXIII »

Ainsi s’expliquent les faiblesses de tant de philosophes en leurs derniers jours.

2912. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

Si j’avais à choisir mon dernier gîte, ce serait volontiers sur les bords de votre lac, car il n’est pas donné à tous de finir par un coup de tonnerre.

2913. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »

C’est ce que vérifie tout ce qu’on sait de l’histoire des sciences, particulièrement dans les deux derniers siècles, où nous pouvons suivre leur marche avec plus d’exactitude.

2914. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303

Mais, lorsque la discussion s’arrêta, et que j’eus prononcé ces dernières paroles, il ne put se contenir plus longtemps, et, prenant son élan comme une bête sauvage, il vint à nous comme pour nous mettre en pièces.

2915. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIe entretien. Vie du Tasse (2e partie) » pp. 65-128

Ce site avait été, dès son enfance, propice au Tasse ; il y vit représenter l’Aminta avec les mêmes applaudissements qu’à Ferrare ; il y composa en l’honneur de Lucrézia, toujours belle dans sa maturité, ce fameux sonnet de la rose, devenu depuis le proverbe poétique et consolateur des beautés dont la fleur survit à leur printemps : « Dans l’âpre primeur de tes années, dit le poète à Lucrézia, tu ressemblais à la rose purpurine qui n’ouvre encore son sein ni aux tièdes rayons ni à la fraîche aurore, mais qui, pudique et virginale, s’enveloppe de son vert feuillage ; ou plutôt (car une chose mortelle ne peut souffrir la comparaison avec toi) tu étais pareille à l’aube céleste qui, brillante et humide dans un ciel serein, emperle de ses pleurs les campagnes et embaume les collines de ses senteurs ; et maintenant les années moins vertes de ta vie ne t’ont rien enlevé de tes charmes ; et bien qu’indifférente et négligée dans ta parure, aucune beauté puissante, parée de ses plus riches atours, ne peut s’égaler à toi : ainsi plus resplendissante est la fleur à l’heure où elle déplie ses feuilles odorantes ; ainsi le soleil, à la moitié de son cours, étincelle de plus d’éclat et brûle de plus de flamme qu’à son premier matin. » Le duc et la duchesse d’Urbin, sachant que les grâces faites au Tasse étaient les plus douces flatteries au cœur de Léonora, lui firent présent d’un anneau orné d’un magnifique rubis, qu’il vendit plus tard à Mantoue comme sa dernière ressource contre la faim, pendant ses misères.

2916. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

Et il paraît donc que si la fin dernière de la société est la vie sociale, et si l’illogisme et l’immoralité (je veux dire les contradictions morales) sont nécessaires à la vie, il reste encore de la logique dans cet illogisme et de la morale dans cette immoralité.

2917. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

Le goût de la parodie & du burlesque a été singulièrement en vogue parmi nous, au commencement du siècle dernier.

2918. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

Il est certain que ces deux dernières espèces, c’est-à-dire le Faisan commun et le Faisan à collier, se sont mélangées dans les bois de diverses parties de l’Angleterre.

2919. (1888) Petit glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes « Petit glossaire »

Oui, Celle-là (serais-tu perdu en une salle, spectateur très étranger, Ami) pour peu que tu déposes avec soumission, à ses pieds d’inconsciente révélatrice, ainsi que les roses qu’enlève et jette en la visibilité de régions supérieures un jeu de ses chaussons de satin pâle et vertigineux, la Fleur de ion poétique instinct n’attendant de rien autre la mise en évidence et sous le vrai jour des mille imaginations latentes : alors, par un commerce dont son sourire paraît verser le secret, sans tarder elle te livre à travers le voile dernier qui toujours reste, la nudité de tes concepts et silencieusement écrira ta vision à la façon d’un Signe, qu’elle est.

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