/ 2038
641. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258

Il a changé ces vers en ceux-ci : Heureux si ses discours craints du chaste lecteur Ne se sentaient des lieux que fréquentait l’auteur.

642. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Hernani » (1830) »

Il y avait péril, en effet, à changer ainsi brusquement d’auditoire, à risquer sur le théâtre des tentatives confiées jusqu’ici seulement au papier qui souffre tout ; le public des livres est bien différent du public des spectacles, et l’on pouvait craindre de voir le second repousser ce que le premier avait accepté.

643. (1767) Salon de 1767 « Peintures — [autres peintres] » pp. 317-320

Le second dans la grande machine, mais je crains bien qu’il ne soit jamais le premier.

644. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 3, que le merite principal des poëmes et des tableaux consiste à imiter les objets qui auroient excité en nous des passions réelles. Les passions que ces imitations font naître en nous ne sont que superficielles » pp. 25-33

Des exemples éclairciront encore mieux que des raisonnemens une opinion que je puis craindre de n’exposer jamais assez distinctement.

645. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — I. Takisé, Le taureau de la vieille »

Il n’y avait donc pas à craindre de cette façon qu’elle fût exposée à la chaleur qui lui était funeste.

646. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Lorsque plus tard, dans la lutte des assemblées publiques, on lui jetait à la face le nom d’émigré il ne l’acceptait que moyennant explication et commentaire : « Et qui d’entre eux, s’écriait-il, craindrait de l’avouer ? […] Il ne craint pas de confesser cette forme de royalisme en l’expliquant, en la montrant compatible avec tous les devoirs et avec le respect pour la Constitution en vigueur : « Et pourquoi le taire ? […] Je voudrais bien ne plus souffrir, car je suis arrivée à un point où je crains de n’avoir plus du tout de forces pour rien supporter. […] Dans la disgrâce évidente où elle était, elle se voyait comme une pestiférée dont on craignait de s’approcher, et en effet elle eut à s’apercevoir trop visiblement de plus d’une de ces peurs subites, déguisées en mal de poitrine. […] Il ne craint pas de mécontenter en haut lieu et d’encourir la disgrâce.

647. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

J’ai déjà annoncé que je ne vous craignais pas, quoique vous commandiez quatre-vingt mille hommes et qu’on veuille nous faire peur en votre nom. […] ne crains pas Que mon indiscrète lyre Ose flétrir tes appas En publiant ton délire ; J’aimai : j’excuse l’amour. […] Et le théologien vieilli, en les relisant avec pleurs, regrettait aussi, je le crains, la Déesse aux douces amertumes : . . . . . […] Mais sa poésie craignait le public et la vitre des libraires plus encore que celle du brillant descriptif ne les cherchait. […] Ils ont été odieux sous le couvert d’autrui, et avec tout le fiel de la haine, dans l’histoire dite de l’abbé de Montgaillard  : on ne craint pas d’indiquer de telles injures, que détruit l’excès même du venin et que leur grossièreté flétrit.

648. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

L’intérêt, déjà très faible par lui-même, s’anéantit totalement à la fin du troisième acte ; on ne craint plus, ni pour le fils de l’empereur, ni pour Zamti, ni pour Idamé ; ou, si l’on craint encore quelque chose, c’est que Gengiskan n’enlève à Zamti sa femme, espèce de crainte qui n’est pas fort tragique. […] Nous craignons les mortels autant que l’on nous craint, Et c’est un des poisons dont mon cœur est atteint. […] que plus on est grand ; plus vos coups sont à craindre ! […] Sa sottise est d’autant plus grande, que les railleurs qu’il pourrait craindre se réduisent, dans la pièce, à deux écervelés fort méprisables, dont l’opinion doit être fort indifférente pour lui. […] Durval dans un château pouvait convaincre Constance de son attachement et de sa tendresse, sans craindre les railleries de deux misérables libertins qu’il a la faiblesse de recevoir chez lui.

649. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — P.-S. » pp. 38-40

Comme il craignait hier la trop grande consternation de son auditoire sur les défauts de la vocation et sur la difficulté extrême de les réparer, il le releva et le ranima par une incomparable paraphrase de tout le Cantique de Jonas, qui le tint élevé à Dieu et comme transporté hors de la chaire assez longtemps les bras croisés et les yeux au ciel.

650. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VII. De la propriété des termes. — Répétition des mots. — Synonymes. — Du langage noble »

Ainsi il ne faut pas craindre de répéter un mot, quand le sens le rend deux fois ou plusieurs fois nécessaire.

651. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Hartley »

Tandis que ses successeurs n’ont pas craint de s’attaquer aux idées si embarrassantes de temps, d’espace, etc., et de les résoudre en associations d’états primitifs de conscience, Hartley méconnaît ou esquive ces difficultés.

652. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

Boileau, l’ayant employé depuis en parlant des vers pleins de sel de Régnier, se hâta de le remplacer par ceux-ci : Heureux si ses discours, craints du chaste lecteur, Ne se sentaient des lieux où fréquentait l’auteur !

653. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’abbé Boileau, et Jean-Baptiste Thiers. » pp. 297-306

L’abbé Boileau n’avance rien que de vrai ; mais on craignit qu’il n’allât trop loin.

654. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « I. Historiographes et historiens » pp. 1-8

Aussi, nous ne craignons pas de l’affirmer, les corrupteurs les plus profonds de la pensée publique, en ces derniers temps, n’ont pas été les Philosophes, mais les Historiens.

655. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VI. Autres preuves tirées de la manière dont chaque forme de la société se combine avec la précédente. — Réfutation de Bodin » pp. 334-341

D’abord il veut que tous ses sujets soient égaux, et il humilie les puissants de façon que les petits n’aient rien à craindre de leur oppression.

656. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Osons donc proclamer les louanges de Jeanne, sans craindre de chanter la palinodie à l’exemple de notre austère directeur. […] Que le désert perdit son aspect formidable devant les Hébreux, sitôt qu’ils ne craignirent plus d’y être consumés par la soif, et qu’ils se furent abreuvés des eaux de la source que leur guide sut leur découvrir. […] « ………………………………………………………… « Si l’homme reconnaît l’empire des vertus, « S’il craint un Dieu vengeur, notre empire n’est plus. […] Elle le traîne dans son séjour obscur et fangeux, où les dieux infernaux ne craignent pas d’envoyer les mânes, parce qu’ils ont lieu de douter, en y arrivant, s’ils sortent de l’Erèbe, ou s’ils y descendent. […] Il semble craindre de matérialiser ses images, et leur ôte la consistance poétique qui les réalise.

657. (1894) Critique de combat

Ruchonnet hésitait ; il avait une famille, et puis il craignait, non sans raison, le climat de Berne. […] Je crains que non. […] Mais ceux qui ne craignent pas les épines du langage philosophique feront bien de recourir au texte même. […] Qu’on ne craigne pas une surproduction de savants et de lettrés ! […] Faguet a-t-il craint de se brûler les doigts à ces questions de controverse ?

658. (1896) Écrivains étrangers. Première série

— n’a rien à craindre de ces réflexions, non plus que du Cas Wagner, qui les a suivies. […] Je crains que les traductions même de Baudelaire, si parfaites qu’elles soient, n’en donnent pas assez l’idée. […] Mais je crains qu’en vous retrouvant dans la rue de nouveau, vous vous laissiez aller de nouveau à votre penchant maudit ! […] Le froid et la fatigue ne sont pas les seuls dangers qu’il ait à craindre. […] Ainsi nous n’avons pas à craindre que M. 

/ 2038