Voyez alors tous ces chevaliers aller à la bataille : ils se confessent, se font bénir et absoudre par les évêques qui, comme Turpin, combattent les Infidèles à coups de sermons et à coups d’épée.
Ou bien de vastes généralisations comme celle qu’a essayée Bossuet, une vue à vol d’oiseau, à vol d’aigle, si l’on veut, des grandes révolutions qui se sont succédé dans le monde, rapide coup.
Tout à coup Asmodée va se percher avec son écolier au haut d’une tour, comme qui dirait au haut des tours de Notre-Dame ; de là il enlève d’un revers de main tous les toits de la ville, et l’on voit à nu toutes les hypocrisies, les faux-semblants, le dessous de cartes universel.
Tel défaut qui, dans le chef, était balancé et tenu en échec par une haute qualité, se démasque tout à coup chez les descendants, et apparaît hors de mesure.
Pour devenir général, il ne s’agissait pour le prince que d’une chose, faire ce qui était le plus agréable à Mazarin, épouser une nièce ; cette première idée, dont Sarasin lui jeta la semence, ne manqua pas de lever en peu de temps : « Ce prince, ajoute Cosnac qui le connaît jusque dans le fond de l’âme, était homme d’extrémités, à qui il était facile d’inspirer les choses, pourvu qu’elles flattassent sa passion, que l’exécution en fût prompte, et qu’elle ne dépendît pas de son application et de ses soins. » Bien qu’il fallût ici beaucoup de suite et de négociations, le prince de Conti s’en remet sur ses domestiques du soin de mener à bien cette affaire ; et en attendant qu’il épouse une nièce et devienne général, en attendant même que, pour s’illustrer dans cette nouvelle carrière par un coup d’éclat, il appelle en duel le duc d’York (autre idée des plus bizarres qui lui était venue), il ne songe qu’à s’amuser à Pézenas où il a fait venir sa maîtresse de Bordeaux, Mme de Calvimont.
Une légère ivresse le prend, à se voir si savamment et si politiquement arrondi, et à cheval, comme un baron émancipé, sur tant de frontières ; c’est pour le coup qu’il bondit et fait des gambades : Si vous allez dans le pays du pape, écrit-il à d’Alembert, passez par chez nous.
Ce dictionnaire ne semble pas avoir été goûté ; il contient trop d’expressions qui n’ont été dites qu’une fois ; le cliché ne s’y rencontre pas du premier coup et il faut aller chercher parmi un taillis épineux d’expressions déconcertantes, puisque le souvenir ne les reconnaît pas.
De là vient que nous admirons dans ses admirables épîtres une certaine vertu plus qu’humaine, qui persuade contre les règles, ou plutôt qui ne persuade pas tant qu’elle captive les entendements, qui ne flatte pas les oreilles, mais qui porte ses coups droit au cœur.
Ce sont deux grands athlètes qui font un coup fouré.
Nettement, dont le talent n’était pas précisément la légèreté, est tout à coup devenu souple entre la vérité et la sympathie.
On peut constater par le livre que voici, et qui est le testament de Chasles, que ce voluptueux esprit, amoureux de toutes les idées comme il l’aurait été des onze mille vierges, et pour qui la morale n’avait jamais été une préoccupation ni bien ardente, ni bien profonde, on peut constater qu’il s’est fait tout à coup moraliste in extremis et qu’il est mort raidement philanthrope, comme un chien ; car les chiens, avec leur singulier amour des hommes, sont des philanthropes, et c’est même les seuls auxquels je crois !
A coup sûr, ce ne sont pas là des caricatures, mais des dithyrambes et des panégyriques, tant cet homme prenait singulièrement son métier à rebours.
Des citoyens qui se décrètent tous électeurs et éligibles ne se décernent-ils pas, du même coup, les mêmes aptitudes.
Elle le plie, & s’en sert pour se donner de petits coups sur la main en signe d’alégresse. […] Ceci nous conduisoit tout naturellement à des réflexions sérieuses, lorsqu’une femme de ma connoissance venant à passer, & me donnant un coup d’éventail, me dit : y pensez-vous ? […] Coup funeste qu’il ne pouvoit prévoir, & qu’une simple étourderie lui a méritée ! […] Cela lui a mérité tant de pinsons, & chose absolument absurde, tant de coups de fouet, qu’on l’a dégoûté, pour la vie, de Salluste, de Terence, de Cornelius Nepos, &…. […] Il ne faut que le moindre coup d’autorité pour l’arrêter ou pour l’effrayer….
Ce coup terrible avait interrompu son œuvre au moment même où elle fleurissait, où elle allait s’épanouir magnifiquement, avec une simple et puissante originalité. […] Il s’y mettait ; il prenait la résolution de s’enfermer avec sa besogne… Et, tout à coup, voici qu’un autre soin le requérait. […] … C’est ainsi que Bonaparte fut chargé de faire le coup d’État. […] Un politicien qui rédigerait correctement sa profession de foi perdrait, du coup, maints électeurs ; l’homme d’affaires égarerait sa clientèle, s’il entendait l’aguicher par un joli discours ; et l’apôtre, qu’il prenne garde au fin divertissement de l’art. […] Libre alors de ces influences, sous le coup d’une émotion forte et poignante, Saint-Marceaux se révéla soudain grand artiste et audacieux : il sculpta le tombeau de l’abbé Miroy.
Rimbaud attendit patiemment à la porte et Carjat reçut à la sortie un « bon » (je retiens « bon ») coup de canne à épée dans le ventre. » Je n’ai pas à invoquer le témoignage de d’Hervilly qui est un cher poète et un cher ami, parce qu’il n’a jamais été plus l’auteur d’une intervention absurdement inutile que l’objet d’une insulte ignoble publiée sans la plus simple pudeur, non plus que sans la moindre conscience du faux ou du vrai, dans la préface de l’édition Genonceaux, ni celui de M. […] mais, répondrais-je, était-ce une raison pour publier cette chose faite à coups de « mauvaises lectures » dans des manuels surannés ou de trop moisis historiens ? […] De même qu’il leur avait fallu un grand homme mort pour enseigne, il leur en fallait un autre pour but de leurs coups.
Érixon, chevalier romain, fait périr son fils à coups de fouet. […] Le Spartiate hait-il son fils, lorsque, sous les coups de verges dont il le déchire, son sang ruisselle au pied de l’autel de Diane ? […] L’homme supporte l’oppression, mais non le mépris ; il répond tôt ou tard à une ironie par un coup de poignard. […] tu ne rends point de justice au mérite. » « En attaquant Polybe, tu as voulu montrer que César même ne garantissait pas de tes coups… » « Polybe, l’affranchi Polybe fixe les yeux d’un empire. » « Si Polybe s’afflige de la mort de son frère, on se reprochera de l’avoir admiré. » « Les travaux de César ont procuré à tous la commodité de ne rien faire. » « Le malheur de mon exil n’a point encore tari mes larmes… » Sénèque a pleuré dans son exil ! […] Je trouve le satirique très-délié lorsqu’il introduit Sénèque s’adressant soit à la justice, soit à la clémence de l’empereur : « Que Claude me reconnaisse pour innocent, ou qu’il veuille que je sois coupable, je regarderai sa décision comme un bienfait… Les coups de la foudre sont justes lorsqu’ils sont respectés de celui qu’elle a frappé… » Il était difficile de le faire renoncer à son innocence d’une manière plus adroite, à la vérité, mais plus indigne d’un philosophe, et d’un philosophe tel que Sénèque.
L’élément religieux, traditionnel et mystique une fois chassé de la philosophie au profit de la seule raison, du même coup la grande imagination fut chassée de la poésie : le siècle de Louis XIV n’eut pas de poésie lyrique. […] Un autre jour, triste et découragé, il s’assied devant son œuvre par distraction et par hasard ; tout à coup, comme si un soleil subit fondait d’un seul rayon toutes les glaces d’un torrent, l’idée jaillit, bouillonne et se précipite à grands flots.