Il entre dans la manière qui les distingue de leurs contemporains une grande part d’imitation de l’âge précédent ; et, dans ce frappant contraste qu’ils nous offrent avec ce qui les entoure, il faut savoir reconnaître et rabattre ce qui revient de droit à leurs devanciers. […] Lorsque le second recueil parut, contenant cinq livres, depuis le sixième jusqu’au onzième inclusivement, les contemporains se récrièrent comme ils font toujours, et le mirent fort au-dessous du premier. […] Au premier abord, et à ne juger que par les œuvres, l’art et le travail paraissent tenir peu de place chez La Fontaine, et si l’attention de la critique n’avait été éveillée sur ce point par quelques mots de ses préfaces et par quelques témoignages contemporains, on n’eût jamais songé probablement à en faire l’objet d’une question.
Les chefs du peuple n’ont, pour ainsi dire, aucune idée de la postérité ; les orages du présent sont si terribles, les revers et la prospérité portent si loin la destinée, que toutes les passions sont absorbées par les événements contemporains. […] Les Romains n’auraient jamais supporté, sur leur théâtre, les plaisanteries grossières d’Aristophane ; ils n’auraient jamais souffert que les événements contemporains, les personnages publics fussent ainsi livrés en spectacle. […] Horace se moque, dans l’une de ses épîtres, de ceux qui admirent les anciens poètes romains, Ennius et ses contemporains.
C’était l’époque où Catulle Mendès, de concert avec Louis-Xavier de Ricard, venait de fonder le Parnasse contemporain qui groupait les poètes nouveaux. […] Stéphane Mallarmé, ce métaphysicien, cet abstracteur qui connut la beauté dans son aspect, je dirais invisible, faisait en même temps sourdre, par le sortilège qui était en lui, de tous les petits riens épars dans la vie contemporaine, une claire source de plaisir esthétique. […] André Thérive retrouve son influence jusque chez les néo-classiques contemporains.
Tous les contemporains s’accordent à dire qu’il n’était pas homme de grand travail : « Il travaille peu parce qu’il veut trop bien faire », disait Chapelain. […] Nous sommes donc réduits à nous en rapporter à l’impression des contemporains. […] Il avait eu, en plaidant, de la sobriété et du goût, au moins ce goût relatif qui suffit aux contemporains.
Ils ont cependant reçu de grands éloges de ses Contemporains ; mais la Postérité actuelle ne daigne pas plus lire ces éloges, que les Productions qui en ont été l’objet.
Le Maistre, seroit assuré de se voir accablé de ridicule ; & cependant les Plaidoyers de celui-ci ont été applaudis avec enthousiasme par ses Contemporains, & célébrés par eux sans mesures.
Brunetière a prouvé, par son retentissement, à quelle profondeur ce problème passionnait en effet nos contemporains. […] Alain (Envers de l’histoire contemporaine). […] C’est la date de l’Envers de l’histoire contemporaine, son dernier livre. […] Prenez les Origines de la France contemporaine. […] Aussi bien, jusqu’au moment où il entreprit de s’occuper des Origines de la France contemporaine, M.
. — Musiciens contemporains (1856). — Intermèdes et poèmes ; Hommes du jour (1859)
Il faut convenir qu’on trouve, dans le Recueil de ses Poésies, des Pieces que Marot, son contemporain, n’auroit pas désavouées.
Hugo touche à une heure décisive ; il a maintenant trente-six ans, et voici que l’autorité de son nom s’affaiblit de plus en plus… Lors même que l’auteur des Orientales s’enfermerait obstinément dans le système littéraire qu’il a fondé, et soutiendrait que la terre finit à l’horizon de son regard, son passage dans la littérature contemporaine mériterait cependant d’être signalé, sinon comme une ère de fécondité, du moins comme une crise salutaire… L’auteur, malgré sa jeunesse, appartient dès à présent à l’histoire littéraire. […] Théophile Gautier Pour cette génération, Hernani a été ce que fut Le Cid pour les contemporains de Corneille. […] [Début de l’article sur Victor Hugo, dans les Contemporains (1886-1889).] […] Désiré Nisard Quand on parle de l’état des lettres dans la France contemporaine, on ne peut guère ne pas nommer M. […] L’heure était particulièrement propice pour publier ces poèmes contemporains des Châtiments.
Les mœurs du temps en fournissaient les sujets ; les contemporains, sous des noms allégoriques, en étaient les personnages. […] Les premières imitations du théâtre antique sont de l’époque où du Bellay exhortait, avec tant de chaleur, les poètes ses contemporains à mettre la Grèce et Rome au pillage. […] Ce fut un grand jour dans l’histoire de notre littérature, vrai jour de fête pour les contemporains, que celui qui vit paraître, après des commencements si obscurs et des progrès si lents, après les prédécesseurs de Corneille, après Corneille lui-même, s’essayant dans ces huit pièces, meilleures seulement que ce qui s’était fait avant lui, le Cid, cette merveille, comme on l’appela tout d’abord, qui mit Corneille bien plus au-dessus de ses premiers ouvrages que ceux-ci ne l’avaient mis au-dessus de ses devanciers ! […] Il n’est guère de défauts dans Corneille qui ne lui soient venus de ses contemporains. […] Avec plus de génie peut-être que Racine, il tira moins de secours de son époque ; et s’il est juste de laisser la plus grande partie de ses fautes à la charge de ses contemporains, il faut, pour admirer Racine sans superstition, laisser à l’époque plus saine où il lui fut donné de vivre37 une part dans cette perfection de son théâtre, au-delà de laquelle l’art ne pouvait que descendre.
Vous vous êtes, pour un instant, identifié avec la pensée du savant, soit qu’il fût alors agité par une conception nouvelle et sur la trace d’un des mystères de la nature, soit qu’il fût encore animé de la joie d’une découverte récente, ou bien qu’il ait résumé devant vous l’état de la science contemporaine dont il est en partie le créateur, l’éclairant par des traits imprévus d’une grandeur saisissante. […] D’autre part, ce sont toutes ces théories, bien jeunes encore, bien peu assurées de leur avenir, mais enivrées de leurs premiers succès, enhardies à tout renouveler et, en attendant, à tout détruire, poursuivant à travers les ruines du passé un idéal inconnu, sans lequel l’humanité, dépouillée de l’ancien, ne pourrait subsister ni vivre une heure, s’avançant avec une intrépidité que rien n’arrête dans toutes les régions de la pensée, et soulevant autour d’elles des enthousiasmes et des colères également sans justice et sans mesure. — Enfin, entre les vieux dogmes que l’on prétend renverser et l’idéal nouveau que l’on n’aperçoit pas encore, il y a pour beaucoup d’âmes un état de crise vraiment pathétique dont un poète contemporain a su tirer un brillant parti pour son inspiration et l’occasion d’un grand succès, montrant par son exemple que la rénovation de la poésie est possible, à quelles conditions de talent, à quel prix de passion et de science3. […] Nos poètes contemporains sont même, à cet égard, dans des conditions plus favorables que leurs devanciers. […] Il ne serait pas besoin aujourd’hui d’une initiation spéciale pour suivre dans ses libres développements la poésie qui s’inspirerait des découvertes contemporaines, de leurs applications, de leurs conséquences morales et philosophiques. […] À supposer que le jeune auteur n’ait pas réussi du premier coup dans son effort, c’est au moins là une œuvre de haut vol qui s’élève au-dessus de la plupart des productions contemporaines.
En un mot, la singularité n’étonne que les hommes communs, C’est pourquoi on oublie si vite nos romans contemporains qui représentent des fous raffinés dans une ambiance de vide, tandis que nous gardons dans notre mémoire le souvenir des vieux contes sur les hommes communs dans un monde fou. […] Louis de Gonzague Frick (1883-1961), poète français condisciple d’Apollinaire au collège Saint-Charles de Monaco, oscillant, selon Jean Rousselot (Dictionnaire de la poésie française contemporaine, Paris, Larousse, coll. « Les dictionnaires de l’homme du xxe siècle », 1968), entre le « musicisme » de Jean Royère et la « modernité », dans des poèmes à la prosodie raffinée, pleins d’inventions langagières. […] Il tâche de dresser un panorama de la littérature contemporaine, analysant les romans et poèmes issus de la guerre, étudiant la vogue du roman d’aventures ou le recul du vers réguliers. […] Il y évoque Baudelaire, écrivant : « Des études littéraires de Baudelaire, par exemple, de ses Réflexions sur mes contemporains, nous dirons qu’elles l’emportent en pénétration et en quasi-divination sur tout ce que la critique a écrit des mêmes auteurs. […] Il est l’inventeur, note André Billy, du « poème synoptique sur trois plans » et « chante la vie moderne dans ce qu’elle a d’exalté » (André Billy, La Littérature française contemporaine.
Les ouvrages qui ont de ces tables bien faites, ou dont chaque chapitre est précédé d’un sommaire détaillé, comme sont beaucoup de livres de critique et d’histoire contemporains, vous offriront ainsi le plan à côté de l’édifice, et vous aideront à vous initier à la disposition et à l’enchaînement des idées.
[Préface] Quand parut la première édition de cet ouvrage, la psychologie anglaise contemporaine était à peu près inconnue en France.
Moliere, son contemporain, n’est pas exempt de cette licence dans ses premieres Pieces ; mais il s’en corrigea dans la suite.
Il s’y rapporte par le ton et par les sujets : j’y touche aux Anciens, je m’arrête un instant au seizième siècle, je me complais au dix-septième, et nos contemporains ont aussi leur part.
Peu d’Auteurs ont autant mérité que lui de leurs contemporains, & ont plus travaillé à se rendre utiles à leurs descendans.