Les ruines, considérées sous les rapports du paysage, sont plus pittoresques dans un tableau, que le monument frais et entier.
Lysidas pourquoi je considère sa méthode comme chimérique. […] En effet, Jean-Paul a démontré qu’elle n’est pas le contraire de la tragédie ; et, quant à la considérer avec lui comme le contraire de l’épopée, cela m’est impossible, puisque Thersite est une caricature, l’épisode du Cyclope une scène comique, et la mésaventure de Mars et de Vénus un objet capable d’exciter le rire inextinguible non seulement des dieux, mais des hommes. […] Car autrement, elle ne serait le contraire de rien : ce qui apporterait une perturbation fâcheuse dans l’Esthétique considérée comme science a priori. […] Boileau définit la comédie : une peinture fidèle et fine de caractères296, ne songeant pas ou ne voulant pas considérer qu’on chercherait en vain un caractère dans la plupart des pièces espagnoles, et que les caricatures fantastiques de l’ancienne comédie n’étaient le plus souvent ni fines, ni fidèles. […] Or, parmi ces préceptes, il y en a deux qui sont élémentaires : le premier est de ne point considérer comme beau, dans l’ordre poétique, ce qui n’excite pas l’admiration à quelque degré ; le second est de ne point regarder comme laid ce qui excite l’admiration des hommes en général, ou d’une portion éclairée du genre humain.
Jacquou le Croquant fut considéré comme un chef-d’œuvre, il y a cinq ans, lorsqu’il nous apporta toute la chaude saveur d’une province, lorsqu’il nous conta la vie d’un paysan qu’aucune influence n’avait détourné, arraché à sa terre et à ses morts. […] On peut considérer comme un roman social (social à la façon de M. […] Certes, on aurait tort de considérer Esclave comme un roman, mais c’est une nouvelle qui, un peu moins développée, eût été parfaite. […] Eekhoud, Hugues Rebell, Beaubourg, etc., c’est que nous considérons que leur réputation, venue au lendemain de l’enquête de Jules Huret, est déjà trop lointaine pour que nous considérions leurs talents comme représentatifs de l’esprit contemporain.
Je l’ai considéré avec application, et retracé avec sincérité, sans plus de rigueur, je crois, que de complaisance. […] Pour le moment considérons-le dans les choses d’art. […] Je ne sais pas lequel (à les considérer en leur ensemble) est le plus faux. […] À ne considérer dans Marianne que Marianne seule, la lecture de ce livre est d’un très grand charme. […] Oui, et c’est là que nous allons le considérer pour achever de le bien connaître.
Dans cette vaste transformation des esprits qui occupe tout le dix-huitième siècle et donne à l’Angleterre son assiette politique et morale, deux hommes paraissent, supérieurs dans la politique et la morale, tous deux écrivains accomplis, les plus accomplis qu’on ait vus en Angleterre ; tous deux organes accrédités d’un parti, maîtres dans l’art de persuader ou de convaincre ; tous deux bornés dans la philosophie et dans l’art, incapables de considérer les sentiments d’une façon désintéressée, toujours appliqués à voir dans les choses des motifs d’approbation ou de blâme ; du reste différents jusqu’au contraste, l’un heureux, bienveillant, aimé, l’autre haï, haineux et le plus infortuné des hommes ; l’un partisan de la liberté et des plus nobles espérances de l’homme, l’autre avocat du parti rétrograde et détracteur acharné de la nature humaine ; l’un mesuré, délicat, ayant fourni le modèle des plus solides qualités anglaises, perfectionnées par la culture continentale ; l’autre effréné et terrible, ayant donné l’exemple des plus âpres instincts anglais, déployés sans limite ni règle, par tous les ravages et à travers tous les désespoirs. […] « Quand des gens de rang et d’importance emploient leur vie à ces pratiques et à ces poursuites criminelles, ils devraient considérer qu’il n’y a point d’homme si bas par sa condition et sa naissance au-dessous duquel leur infamie ne les dégrade909. » Il raille sévèrement les femmes qui s’exposent aux tentations et qu’il appelle des salamandres : « Une salamandre est une sorte d’héroïne de chasteté qui marche sur le feu et vit au milieu des flammes sans être brûlée. […] Une terre franche, quand elle ne se composerait que de neige et de glace, rend son maître heureux de sa possession et résolu pour sa défense… Je me considère comme un de ceux qui donnent leur consentement à toutes les lois qui passent. […] Par exemple, Addison raconte en manière de rêve la dissection du cerveau d’un élégant937 : « La glande pinéale, que plusieurs de nos philosophes modernes considèrent comme le siége de l’âme, exhalait une très-forte odeur de parfums et de fleur d’oranger. […] Jette tes yeux vers l’orient, me dit-il ; et raconte-moi ce que tu vois. — Je vois, répondis-je, une large vallée et un prodigieux courant de mer qui roule à travers elle. — Considère maintenant, me dit-il, cette mer, qui à ses deux extrémités est bornée par des ténèbres, et dis-moi ce que tu y découvres. — Je vois, repris-je, un pont qui s’élève au milieu du courant. — Le pont que tu vois, me dit-il, est la vie humaine : considère-le attentivement. — L’ayant regardé plus à loisir, je vis qu’il consistait en soixante-dix arches entières et en plusieurs arches rompues qui, avec les autres, faisaient environ cent.
Nous pouvons déjà le considérer d’ensemble. […] Il lui manque deux choses pour être considéré par la raison comme un magistrat légitime : un fondement de son droit, une responsabilité. […] Quelque chose que l’on considère au monde, on y trouvera ces trois termes : cause, moyen, effet, et rien autre que ces trois termes. […] En quoi la création est-elle compromise parce que la société est considérée comme chose humaine et non nécessairement divine ? […] Mais quand il considère le présent ou l’avenir, il ne le dit pas le moins du monde.
Lui-même ne considère-t-il pas un peu comme des distractions et des haltes légères les histoires d’amour où il s’est un instant complu et les jolis Contes dorés d’où nous tirons des vers d’une forme si précise et d’une fermeté d’acier.
Cet Ouvrage, à le bien considérer, n’est cependant qu’une compilation indigeste, où l’on trouve dix articles inutiles, avant d’en rencontrer un intéressant.
Or, l’âme, dont la nature est la vie, a essentiellement la faculté de produire ; de sorte qu’un de ses vices, une de ses vertus, peuvent être considérés ou comme son fils, ou comme sa fille, puisqu’elle les a véritablement engendrés.
Ces cris peuvent-ils être considérés comme des phénomènes réflexes ? […] Intermittents ou continus, la plupart des mouvements musculaires de la vie animale et de la vie organique ne s’accomplissent que par elle, en sorte que nous sommes obligés de considérer toutes les parties centrales du système nerveux, encéphale, bulbe, moelle épinière, comme perpétuellement mises en action par le jeu des nerfs sensitifs pour provoquer le jeu des nerfs moteurs, avec accompagnement de sensations dont on a ou dont on n’a pas conscience. […] Maintenant, au lieu du type simplifié, considérons le type réel. […] Considéré dans son ensemble, ce groupe est le ministère suprême, et il a le précédent pour subordonné. […] En attendant, l’expérience peut être considérée comme aussi probante que si le cervelet et les tubercules quadrijumeaux avaient été retranchés.
Je ne considère la loi que comme une simple présomption en faveur des origines lyriques. […] Le mot étirement est heureux, séduisant ; mais à relire telle épopée, on n’arrive pas à concevoir ce procédé, ni pour le fond ni pour la forme ; considéré de plus près, il ne répond ni à la psychologie ni à l’esthétique. […] À ne considérer que la forme des Contes et des Fables, on pourrait ramener La Fontaine au genre épique. […] Le lyrisme de La Fontaine est épars dans toutes ses fables, qui sont aussi, considérées dans leur ensemble, une épopée, une comédie, un drame. […] Le déterminisme nous a par trop habitués à considérer chaque auteur comme le produit fatal de son époque et de son milieu ; il est temps de rendre toute sa valeur à la personnalité, en conflit avec son temps et son milieu.
Mais ils sont des effets eux-mêmes, et non des causes et ce sont celles-ci qu’il faut considérer dans la question. […] Tout de suite, il nous faut constater que de ces tours isolées ne sortirent pas les plus belles œuvres, celles qui sont considérées comme un patrimoine commun par toute l’humanité et que le temps ne détruit ni ne déconsidère. […] Mirabeau peut être considéré comme leur prototype. […] De tous côtés, ceux qui la veulent et ceux qui la craignent, s’accordent à la considérer comme inévitable — si rien ne surgit qui s’y oppose. […] Le génie Attique si habile pourtant à cet art, finit par le considérer comme un jeu et ne s’y livra plus que pour y montrer sa finesse et sa dextérité.
Turgot considère les Parlements comme le principal obstacle à tout bien ; il n’espère rien des assemblées. […] Là, l’état militaire, chez nous déprécié ou considéré comme synonyme d’oisiveté et de vie désœuvrée, était le principal titre d’honneur, une sorte de carrière savante. […] Oui, la république est possible en France, mais une république à peine supérieure en importance à la confédération helvétique et moins considérée. […] Qu’est-ce que la noblesse, en effet, si ce n’est la fonction militaire considérée comme héréditaire et mise au premier rang des fonctions sociales ? […] Oui, il serait possible qu’un jour cette guerre funeste dût être bénie et considérée comme le commencement d’une régénération.
Les recevant sous la forme la moins concrète, nous sommes tentés de les considérer exactement sous le même angle que les chefs-d’œuvre de la poésie et du roman. […] Qu’irait faire dans cette galère l’auteur qui considère encore l’art dramatique comme un art ? […] J’ai fait allusion plus haut à cette conception de la scène considérée comme une chambre dont on a enlevé l’une des cloisons et où des hommes d’aujourd’hui, comme vous et moi, continuent à vivre leur vie, sans se soucier de savoir si un public entend et les voit. […] Ce réalisme extérieur, considéré techniquement, risquait d’engendrer une minutie qui n’est pas de mise au théâtre et qui distrait du principal : c’est la couleur locale dans toute son horreur. […] Le débordement du lyrisme aidant, à l’avance bridé par les conditions actuelles du théâtre, peut-être s’est-il résigné à considérer le drame tel qu’il le concevait comme irréalisable au jour présent.
Si ce texte peut être considéré comme une satire, c’est avant tout au sens étymologique de « mélange ». […] D’Orphée, les intellectuels, en mal de carrière parlementaire, ne considèrent que la réussite électorale. […] Le plus banal considérera comme caractéristique sa banalité même. […] Ces messieurs veulent que soit considéré de sang-froid ce qu’un sang, tant soit peu chaud ne saurait se rappeler sans flamber. […] La bourgeoisie ne pouvait vouloir d’autre psychologie que celle qui, de la pensée, considère le seul arrêt.
Bien qu’il soit très soucieux du rythme et qu’il ait réussi à merveille de rares et précieux essais, on ne peut considérer en Cros un virtuose en versification, mais sa langue très ferme, qui dit haut et loin ce qu’elle veut dire, la sobriété de son verbe et de son discours, le choix toujours rare d’épithètes jamais oiseuses, des rimes excellentes sans l’excès odieux, constituent en lui un versificateur irréprochable qui laisse au thème toute sa grâce ingénue ou perverse.
Ce vœu de négliger les muettes dans le corps du vers répugne à notre tempérament analytique, et c’est Ronsard qui a raison quand il écrit : Mari-e, vous avez la joue aussi vermeille Qu’une rose de mai… Encore ne faut-il pas considérer comme étrangers les écrivains de race gréco-latine (Pélasges).
Préface Ce journal est notre confession de chaque soir : la confession de deux vies inséparées dans le plaisir, le labeur, la peine, de deux pensées jumelles, de deux esprits recevant du contact des hommes et des choses des impressions si semblables, si identiques, si homogènes, que cette confession peut être considérée comme l’expansion d’un seul moi et d’un seul je.