« Hérodote d’Halicarnasse expose ici le résultat de ses recherches, afin que le souvenir des événements passés ne se perde pas avec le temps ; que les grandes et mémorables actions, soit des Grecs, soit des barbares, aient une juste célébrité, et que la cause des guerres qui ont éclaté entre eux soit connue. » Il attribue toutes ces causes à des enlèvements de belles femmes, telles qu’Hélène, Médée. […] Crésus, malgré l’excès de ses malheurs domestiques, touché des cris d’Adraste, en prit pitié, et lui dit : « Ô malheureux hôte, tu satisfais à toute la vengeance que je pouvais tirer de toi, en te condamnant toi-même : va, tu n’es pas la cause de mon malheur, ton action fut involontaire. […] Quant aux deux généraux, voici ce qui se passa entre eux : lorsque Artybius, monté sur son cheval, se porta à la rencontre d’Onésilus, celui-ci, comme il en était convenu avec son écuyer, frappa le général des Perses ; mais, tandis que le cheval, se dressant, lançait ses pieds sur le bouclier d’Onésilus, le Carien saisit cet instant et coupe avec une faux, dont il était armé, les jarrets de l’animal, qui tombe et entraîne dans sa chute Artybius. » XIV Erato, ou livre sixième, commence ici par le récit d’une grande bataille navale que les Ioniens perdirent en combattant pour la cause de Darius, leur allié.
Cet affreux déchirement du voile que nous avions devant les yeux, c’est comme l’autopsie d’une poche pleine d’horribles choses, dans une morte tout à coup ouverte… Par ce qui nous est dit, j’entrevois soudainement tout ce qu’elle a dû souffrir depuis dix ans : et les craintes près de nous d’une lettre anonyme, d’une dénonciation de fournisseur, et la trépidation continuelle à propos de l’argent qu’on lui réclamait et qu’elle ne pouvait rendre, et la honte éprouvée par l’orgueilleuse créature pervertie par cet abominable quartier Saint-Georges, des fréquentations des basses gens qu’elle méprisait, et la vue douloureuse de la sénilité prématurée que lui apportait l’ivrognerie, et les exigences et les duretés inhumaines des m… du ruisseau, et les tentations de suicide qui me la faisaient, un jour, retirer d’une fenêtre, où elle était complètement penchée en dehors… et enfin toutes ces larmes que nous croyions sans cause ; cela mêlé à une affection d’entrailles très profonde pour nous, à un dévouement, comme pris de fièvre, dans les maladies de l’un ou de l’autre. […] Depuis le collège nous nous sommes toujours passionnés pour les causes battues, et aujourd’hui la défaite de Garibaldi nous fait tout mélancoliques. […] * * * — X… a pris pour maîtresse une actrice, aussitôt après le bruit de son acquittement pour avortement, un peu à cause du scandale de l’affaire, beaucoup parce que l’avortement a amené un dérangement curieux dans la matrice de la femme. […] On cause de l’histoire moderne, de sa supériorité sur l’ancienne, qui ne voyait jamais ni le cadre ni le milieu des événements, et Sainte-Beuve déclare que Villemain ne sait absolument des événements que ce qu’il y a dans les livres, et que la connaissance de l’art d’un temps manquait jusqu’ici aux historiens.
C’est bien là ce que la vie est philosophiquement, — sinon toujours réellement, en raison de toutes les causes perturbatrices qui font que presque aucune vie n’est achevée, n’est ce qu’elle aurait dû être logiquement. […] Balzac abonde en scènes de ce genre, en situations d’une puissance dramatique extraordinaire, et qui pourtant feraient peu d’effet au théâtre, parce que tout ou presque tout s’y passe en dedans : les événements extérieurs sont des symptômes insignifiants, non pas des causes. […] Le romancier observe les mœurs et, en nous les représentant, il doit en rendre compte par les sentiments et les sensations qui en sont la cause : jusqu’alors, on a laissé dans l’ombre certains sentiments, certaines sensations ; le romancier actuel doit les mettre en scène comme tous les autres, en sa qualité de physiologiste et de psychologue. — Cette théorie, selon nous, est insoutenable. […] Leur maître actuel, comme les premiers romantiques d’ailleurs, cherche certainement à scandaliser ; néanmoins, il semble avoir une prédisposition native à se complaire dans de certains sujets, prédisposition qui, suivant ses théories mêmes, doit s’expliquer par quelque cause héréditaire, par quelque trace morbide.
S’il ne se produit pas, notre sottise en est cause — et le peintre a du génie. […] Il y est trop question de tristesses vagues, d’ennuis sans cause, de spleen, de malaise et de maladie. […] Il est lourd, lent, large et puissant : il faut l’accepter tel quel. — Une autre cause de monotonie provient de sa manière d’écrire. […] Puis ne leur demandez pas de déduire les causes de leur tristesse — ils ne sauraient ; toute démonstration les offusque… On mépriserait fort la mollesse de ces âmes melliflues si l’on ne savait qu’il faut prendre les faibles en pitié. […] Puis M. de Saint-Auban n’a pas l’air de se douter que toutes les guerres actuelles, même entre Européens, ont des causes économiques.
Lorsqu’un mouvement poétique véritable, dû à des causes générales, lorsqu’un vrai printemps poétique nouveau se prépare dans une société, il s’annonce à l’avance par bien des signes ; il y a de jolis matins de février.
Léon Laya, renouvellent avec fraîcheur et dans un tour bien moderne ce thème, si cher à l’ancienne comédie depuis et même avant Les Adelphes de Térence, de deux pères ou oncles, l’un sévère, l’autre indulgent, et qui, par ce régime contraire auquel ils soumettent leurs fils ou leurs neveux, arrivent en leur personne à un résultat opposé qui juge la méthode et donne en définitive gain de cause à l’indulgence.
On donna autrefois à Marc-Paul le sobriquet de Messer milione à cause des histoires merveilleuses et incroyables qu’il racontait de ses voyages : on pourrait donner le même surnom au Balzac d’aujourd’hui, et il ne fait que représenter en cela le rêve et la chimère de maint confrère.
Sorti de l’École normale et destiné aux sciences, envoyé comme professeur de physique au lycée de Metz, Paulin se signala en 1814 et 1815 par la chaleur et, je dirai, l’effervescence de son patriotisme, par son dévouement à la cause de l’armée, à celle de l’Empereur, par ses prodiges d’humanité au service des blessés et des malades.
Ce n’eût été sans doute, en aucun cas, devant un auditoire de jeunes filles que la cause aurait pu se plaider ; mais enfin, par convenance comme par principes, M.
Il lui en interprétait fort industrieusement les causes ; il lui en déduisait fort au long les conséquences ; et elle de nier, de rire, et de s’obstiner toujours à demeurer fidèle à son mari tout en leurrant ses amants.
Sans doute, ce sont toutes les autres qui conduisent à cet excès, mais quand elles ont entraîné l’homme à un certain terme de scélératesse, l’effet devient la cause, et le crime, qui n’était d’abord que le moyen, devient le but.
Je considérerai d’abord dans l’amitié, (non ces liaisons fondées sur divers genres de convenance qu’il faut attribuer à l’ambition et à la vanité,) mais ces attachements purs et vrais, nés du simple choix du cœur dont l’unique cause est le besoin de communiquer ses sentiments et ses pensées, l’espoir d’intéresser, la douce assurance que ses plaisirs et ses peines répondent à un autre cœur.
Caractère et philosophie : causes finales et sentimentalité philanthropique.
On cause, on rit fort bien avec elle. » Madame Scarron, pour donner le change aux curieux que sa retraite aurait pu mettre en campagne, prit avec elle la petite d’Heudicourt, et parut se charger de son éducation.
Que l’on mette en cause une conception de l’ordre moral, politique, social ou religieux, il ne s’agit plus de la comparer avec un modèle idéologique d’une valeur présumée absolue, dont on sait maintenant l’origine arbitraire, avec une idée divinisée de vérité ou de justice, dont on connaît qu’elle n’exprime autre chose qu’un état de sensibilité particulier et propre à un temps donné.
L’idée de se faire moine Feuillant lui vint de ce qu’en plaidant sa première cause, l’an 1604, il demeura court.
Nous nous servons de la traduction de Sacy, à cause des personnes qui y sont accoutumées ; cependant nous nous en éloignerons quelquefois, lorsque l’Hébreu, les Septante et la Vulgate nous donneront un sens plus fort et plus beau.
Car le sentiment dont je plaide la cause compromise porte avec lui une double vertu.