Jean-Jacques, en pareil cas, se serait redressé et aurait répondu : « Madame, on ne paye pas l’esprit, on l’honore. » Voltaire a dit la même chose, mais que c’est différemment !
Baudelaire est un des plus anciens parmi ceux que j’appelle mes jeunes amis : il sait le cas que je fais de son esprit fin, de son talent habile et curieux.
Il y a un point essentiel et dont, il faut préalablement convenir entre nous, c’est que nous l’aimerons toujours, coupable ou non coupable ; que, dans le premier cas, nous le défendrons ; dans le second, nous le consolerons.
Sainte-Beuve ne m’imputerait en aucun cas des manœuvres sourdes… Mais ce serait pour moi une blessure vive que la supposition que j’ai pu laisser, même innocemment, même sans les apercevoir, se pratiquer autour de moi de telles manœuvres contre l’excellent M.
Il n’a jamais eu pour les gouvernements une estime bien décidée ; il ne les a considérés à son premier point de vue que comme un canal possible de transmission, et, dans le cas où ils se refuseraient à transmettre la doctrine supérieure, il les a dénoncés comme un obstacle : on se rappelle les belles invectives du premier tome de l’Indifférence.
Chargée de faire la leçon au public, elle est exactement dans le cas de ces bons précepteurs dont parle Fontenelle, qui travaillent à se rendre inutiles, ce que le prote hollandais ne comprenait pas.
Musmédon est corrompu, donc il l’est à tous les degrés et dans tous les cas, sans un seul vestige de bon mouvement, ou même, par instants, d’indifférence.
Il n’y aurait qu’un cas où toutes ces distinctions, qu’on trouvera peut-être subtiles, mais qui se rattachent, selon nous, à la partie morale de la critique, deviendraient aussi funestes que ridicules, et où la vérité seule devrait parler, dure, amère, inexorable.
Mais quoique la critique en pareil cas ne soit nullement tenue de susciter le génie d’un trait de plume et de l’exhiber à l’heure précise, quoique ce soit là l’affaire du génie lui-même, et de Dieu qui l’a fait naître, on ne serait pas embarrassé, si on l’osait, de compter d’avance et de nommer par leur nom un bon nombre des soutiens et des ornements de cet art nouveau ; tant l’œuvre a déjà mûri dans l’ombre, et tant les choses sont préparées.
À part quelques cas exceptionnels, on ne cherche guère à suggérer des sons ou des groupements de mots, mais des idées et des images, laissant au lecteur le soin de les nommer en sa langue.
Mais enfin, à considérer l’histoire de très haut, nous avons dans les deux cas une poésie neuve, sortie d’un grand mouvement d’idées, qui peu à peu substitue à l’inspiration un art plus conscient et moins spontané.
Toute passion amoureuse, de quelque raffinement idéal qu’elle se pare, est un cas d’hypnose sensuelle et sentimentale.
Les langues sont des formations historiques, qui indiquent peu de choses sur le sang de ceux qui les parlent, et qui, en tout cas, ne sauraient enchaîner la liberté humaine quand il s’agit de déterminer la famille avec laquelle on s’unit pour la vie et pour la mort.
En tout cas, aucun d’eux n’appartenait à une classe sociale élevée.
Étudions son cas dans Jude l’Obscur, le plus complet peut-être et le moins mal composé de ses romans.
D’autres, plus nombreux, soutinrent que la désobéissance, en pareil cas, était un devoir. — « Un sacrifice si barbare, disaient-ils, ne pouvait être agréable à aucun des dieux ; car ce ne sont point des Typhons ni des Géants qui gouvernent le monde, mais des Génies bienfaisants.
Votre justice ne peut être que cette justice immanente, dont on parle sans y croire, parce qu’en effet les hommes sont quelquefois punis par où ils ont péché ; mais ce n’est qu’un hasard, qui n’a jamais effrayé les coquins ; ils n’ont pas plus peur de la justice immanente que de la justice éternelle ; peut-être même, dans son mystère, l’éternelle leur inspire-t-elle plus d’effroi que l’immanente, et c’est bien le cas de rappeler ce fameux dîner où Voltaire avait convié ses amis, Diderot, Helvétius, d’Alembert, d’Holbach, toute l’Encyclopédie.
C’est, en bien des cas, un de ces « philanthropes » qui n’ont pas d’ami, un de ces « humanitaires » qui n’ont pas de patrie.