Ah par exemple, s’écrie Daudet, la chère petite femme ne dépensait rien, mais rien du tout pour elle… nous avons encore nos petits livres de compte de ce temps-là, où à côté d’un louis pris par moi ou par un autre, il y a, çà et là, de temps en temps, seulement pour elle : omnibus, 30 centimes. […] Et Daudet dit qu’il aimerait à peindre cet engourdissement endormant de la douleur dans le plus secret de l’être, décrit joliment le côté enfantin, que ces choses amènent chez l’homme, avoue le besoin qu’il a, lui, de prendre la main de sa femme, dans un attouchement de bébé, quand le calmant opère. […] Puis, tout à coup, la tablée des philosophes et des politiciens se met à batailler à côté des deux termes : infini et indéfini, faisant sonner de grands mots ayant l’air d’idées, mais qui ne sont que des sonorités vides et retentissantes. […] D’un côté il y avait mon oncle Armand, à la jolie tête d’un ancien officier de hussards, de l’autre côté ma mère pleurant. […] C’est vraiment extraordinaire chez le légitimiste catholique, le côté mauvaise foi, le côté Basile.
Comme un côté de chez Swann et un côté de Guermantes, comme une rive droite et une rive gauche, on a pu reconnaître en 1921 ces deux natures, le côté de Baudelaire et le côté de Fromentin. […] Et Mistral de son côté lui offre Mireille comme le premier raisin de sa vendange. […] Elle sait qu’il y a à côté d’elle quelque chose sur quoi elle peut s’appuyer. […] Et, comme les oiseaux nourris en cage et les oiseaux libres, l’un et l’autre côté se jettent mutuellement des regards d’envie. […] Le doit-il en partie au côté féminin, passif, de sa nature ?
Son second ministère, le ministère dit du 15 avril, se dessine à présent et restera dans l’histoire comme le moment le plus serein et le plus calme des dix-huit années ; et lorsqu’on vient à se rappeler à combien d’attaques, à combien de violences cet honorable ministère fut en butte de divers côtés, combien on l’accusait tout haut d’être un ministère d’abaissement, on rougit aujourd’hui, on devrait rougir, et sentir une bonne fois ce que valent ces coalitions où les meilleures intentions se faussent, où les meilleurs esprits s’aveuglent. […] Je me rappelle avoir eu l’occasion de rencontrer alors, et dans la première semaine qui suivit, deux hommes d’État, très inégaux par l’âge, mais qui avaient pris grande part l’un et l’autre à ce qui n’était plus, et jetés tous deux de côté par la tempête ; je fus frappé de voir que si l’un, le plus jeune, était sombre, estimant tout perdu, la société s’écroulant dans l’anarchie et le monde penchant à sa ruine, l’autre (c’était M.
C'est de ce côté qu’il a surtout versé. […] Le côté habile, les procédés de direction et d’exploitation d’esprit public, le chef de parti et l’homme d’affaires dans Voltaire y sont très-bien démêlés, assure-t-on, autant qu’on en peut juger par des fragments de lecture.
Mais le livre se lit avec intérêt, et le côté littéraire de l’époque est assez vivement rendu. […] Comme il est très-érudit, il ramasse, traduit, combine des vers et des images de tous les côtés de l’horizon ; jamais rayons n’arrivèrent plus brisés que les siens à l’œil du lecteur.
C’est ce qui fait que, bien que très-court et très-mince de fond, son joli conte du Meunier de Sans-Souci demeure un chef-d’œuvre, un pendant au Roi d’Yvetot de Béranger, un brin de thym à côté du brin de serpolet. […] Andrieux, qui n’eut jamais rien de commun avec l’Allemagne que d’être né dans la capitale alsacienne, et qui faisait fi de tout ce qui était germanique, avait moins de répugnance pour la littérature anglaise, et il la posséda, comme avait fait Suard, par le côté d’Addison, de Pope, de Goldsmith, et des moralistes ou poëtes du siècle de la reine Anne.
Ils font agir de tous côtés pour que le livre soit supprimé, & le privilége révoqué. […] Dans une médaille qu’il fit frapper, il étoit représenté d’un côté avec ces mots : au divin Aretin : Sur le revers, il étoit sur un trône, & recevoit les présens des envoyés des princes ses tributaires.
Les pas du vrai croyant ne sont jamais solitaires ; un bon ange veille à ses côtés, il lui donne des conseils dans ses songes, il le défend contre le mauvais ange. […] Le peuple était persuadé que nul ne commet une méchante action, sans se condamner à avoir, le reste de sa vie, d’effroyables apparitions à ses côtés.
Le lord maire, ayant à ses côtés Monk et le duc de Buckingham, portait devant lui l’épée. […] Puis, pressant le pas, et poussant des cris, ils se mirent à courir d’eux-mêmes du côté des tentes. […] Dans ce combat du roi, de Cyrus et de leurs hommes, plusieurs tombèrent du côté du roi. […] De l’autre côté, Cyrus périt, et huit de ses plus braves compagnons furent tués sur son corps. […] Peut-être, de votre côté, me trouvez-vous malheureux, et il me semble que vous pensez vrai.
A côté des succès traditionnels et déjà classiques de Mme du Deffand, de Mme de Beauvau, qu’elle eût continués à sa manière en les rompant avec originalité, elle ne sent pas moins l’énergie récente, le génie plébéien et la virilité des âmes républicaines. […] Mlle Germaine Necker, élevée entre la sévérité un peu rigide de sa mère et les encouragements tantôt enjoués, tantôt éloquents, de son père, dut pencher naturellement de ce dernier côté, et devint de bonne heure un enfant prodigieux. […] En même temps que sa jeune et mâle raison se déclarait pour cette cause républicaine, son esprit, ses goûts sympathisaient par mille côtés avec des opinions et des sentiments d’une autre origine, d’une nature ou plus frivole ou plus délicate, mais profondément distincte : c’est son honneur, et un peu son faible, d’avoir pu ainsi allier les contraires. […] Les libéraux et républicains se sont toujours montrés assez religieusement classiques en théorie littéraire, et c’est de l’autre côté qu’est venue principalement l’innovation poétique, l’audace brillante et couronnée. […] Je m’étais attaché de bonne heure, dans George Sand, à distinguer le côté délicat, passionné, et à désirer le voir triompher de l’élément plus fougueux et déclamatoire.
Et nos bons amis les Suisses, croyez-vous qu’ils soient bien amusés d’entendre les tambours des Français de l’autre côté du lac ? Les Génevois, qui ne sont que des marmousets, les fatiguent déjà passablement ; jugez comme ils ont envie de toucher de tous côtés la république française ! […] Tout ce qui était là, même à travers la poussière, même dans le sang, il le vit bien ; mais ce qui se prépara ensuite, il n’était plus à côté pour l’observer. […] Et nous aussi, simple historien littéraire, il est un côté par lequel nous ne saurions assez vénérer Bacon et le saluer, comme notre premier guide et inventeur. […] Nous, de notre côté, nous déployons le même talent dans le drame du monde, tant l’homme imite bien le comédien !
Mais laissons de côté ce premier point, et arrivons au second. […] D’où enfin, l’idée de scinder notre perception en deux parts distinctes, désormais incapables de se rejoindre : d’un côté les mouvements homogènes dans l’espace, de l’autre les sensations inextensives dans la conscience. […] Pour l’idéaliste au contraire, ces perceptions sont le tout de la réalité, et l’ordre invariable des phénomènes de la nature n’est que le symbole par lequel nous exprimons, à côté des perceptions réelles, les perceptions possibles. […] Point ne serait besoin de poser d’un côté l’espace avec des mouvements inaperçus, de l’autre la conscience avec des sensations inextensives. […] Même, c’est cet aspect de la question qui nous préoccupera d’abord dans les deux chapitres qui vont suivre, parce que c’est par ce côté que notre hypothèse comporte, en quelque sorte, une vérification expérimentale.
La philosophie fait exception, et elle a sa jeune milice déjà brillante : le feu sacré n’a cessé d’être entretenu, d’être attisé de ce côté par la main et par le souffle d’un maître qui ne s’endort pas ; mais je parle de la littérature proprement dite, de la poésie des Anciens, de ces œuvres sans cesse invoquées de tous et trop peu ressaisies à leur source même. […] Arroser le langage et le vivifier avec fraîcheur, cela demande des sources perpétuelles et pures ; ces sources, je le sais, on doit les chercher surtout en soi, dans son propre passé aux divers âges ; mais, du moment qu’on en demande au dehors, de quel côté se tourner de préférence à celui-là ? […] Et puis on n’existe pas impunément à côté d’une grande littérature qui a sa gloire : je crois entrevoir du Properce à travers les flammes amoureuses de Paul le Silentiaire. […] mais parle-lui bien bas, de peur qu’éveillant celui qui dort à côté, tu ne déchaînes sur moi ses jalouses colères. […] ou bien en a-t-elle un autre à ses côtés ?
Le malheur voulut que, dans ce moment-là, la petite sortait de laver les agneaux dans le bassin d’eau sombre, où vous voyez reluire le ciel bleu au milieu des joncs fleuris, au fond du pré, sous les lauriers ; elle s’essuyait les pieds, debout, avec une brassée de feuilles de noisetier, avant de remonter vers la cabane ; sa chemise, toute mouillée aux bras et collant sur ses membres, n’était retenue que par la ceinture de son court jupon de drap rouge, qui ne lui tombait qu’à mi-jambes ; ses épaules nues, partageant en deux ses tresses déjà longues et épaisses de cheveux, qui reluisaient comme de l’or au soleil du matin ; elle tournait çà et là son gracieux visage et riait à son image tremblante dans l’eau, à côté des fleurs, ne sachant pas seulement qu’un oiseau des bois la regardait. […] Ils s’étaient embrassés pour la première et la dernière fois en ce monde, et ils étaient allés pieds nus, chacun de son côté, elle à Lorette, lui à San Stefano de Lucques, se présenter à la porte de deux couvents. […] Vous savez bien, vous qui avez apporté le papier qui nous a dépouillés de tout ce qui faisait vivre ici les Zampognari depuis les siècles des siècles, vous savez bien qu’on ne nous a laissé que ces trois grosses branches qui s’étendent de notre côté sur la pelouse et sur la maison qui nous restent ; vous savez bien que ces branches sont à nous, c’est encore assez, car l’arbre est si grand que ces seules branches, le quart de l’arbre, nous rempliront encore au moins huit sacs de châtaignes ; c’est juste ce qu’il faut pour quatre bouches, en économisant. […] Oserez-vous nier que le papier des juges me réserve en jouissance tout le bois, toutes les feuilles, toute l’ombre, tous les fruits de ce côté ? — Non, répondit l’homme de loi, je ne le conteste pas ; mais, de votre côté, oserez-vous nier que la propriété de l’arbre lui-même est au capitaine des sbires, et que, quand il aura fait de sa propriété ce qu’il a le droit d’en faire, votre droit tout conditionnel, à vous, ne subsistera plus ; car, puisqu’il est le propriétaire, il a le droit d’abattre l’arbre, et, le tronc une fois abattu, que deviennent les branches ?
Elle, de son côté, sachant que le jeune était plein d’égards et d’obéissance pour le vieux, soit en portant le plus qu’il pouvait le poids de la chaîne commune, soit en faisant double tâche pour diminuer la fatigue du vieillard affaibli par les années, avait conçu involontairement une vive reconnaissance pour le jeune galérien ; elle le regardait, à cause des soins pour son père, plutôt comme son frère que comme un criminel réprouvé du monde. […] Tant qu’il avait vécu, la bonne fille n’avait pas voulu tenter de délivrer son amant pour ne pas priver son vieux père des douceurs qu’il trouvait dans son jeune camarade de chaîne, et pour qu’on ne punît pas le vieillard de l’évasion du jeune homme ; mais quand son père fut mort et que la pauvre enfant pensa qu’on allait donner je ne sais quel compagnon de lit et de fers à son amant, alors elle ne put plus tenir à sa douleur, à sa honte, et elle pensa à se perdre, s’il le fallait, pour le délivrer ; un signe, un demi-mot, une lime cachée dans un morceau de pain blanc rompu du bon côté, malgré le surveillant, sur le seuil de sa porte ; un rendez-vous nocturne, indiqué à demi-voix pour la nuit suivante, sur la côte à l’embouchure de l’Arno, furent compris du jeune homme. […] Mes yeux se voilaient, mes tempes battaient, des gouttes de sueur froide suintaient de mon front ; quand je fus à une enjambée ou deux de la lucarne ferrée, au fond de laquelle j’allais apercevoir celui qu’ils appelaient le meurtrier, mes jambes refusèrent tout à fait de faire un dernier pas, mes mains froides s’ouvrirent d’elles-mêmes, le trousseau de clefs d’un côté, la cruche pleine d’eau de l’autre, tombèrent à la fois sur les dalles, et je tombai moi-même contre la muraille, entre le trousseau sonore et la cruche d’eau cassée. […] lui dis-je, je vais me procurer la lime à l’aide de laquelle une pauvre prisonnière, qui est ici à côté avec son petit enfant, a scié les fers du beau galérien, son fiancé, et, quand j’aurai la lime je serai bien aussi habile qu’elle à scier un des barreaux, qu’elle l’a été à scier un chaînon du bagne. […] Hyeronimo, de son côté, lui baisait la gorge et lui remettait toujours à la patte le fil bleu de sa ceinture, qui voulait dire : amour ou amitié entre lui et moi.
À l’entrée de la ville capitale, est une place, nommée Cajolerie, ouverte de trois côtés, et qu’on a rendue spacieuse par la ruine du temple de la pudeur. […] Le chevet du lit s’appuyait au mur du fond, le pied venait en avant, et l’on avait accès de trois côtés. Cette disposition était plus commode que celle qui a lieu de nos jours, laquelle ne rend le lit accessible que d’un côté, et rend très difficile le service des malades. L’espace qui restait libre de chaque côté du lit, jusqu’au mur de côté, s’appelait la ruelle, quelle qu’en fût la largeur. C’est ainsi que dans les ordonnances du palais de Louis XIV et de Louis XV, s’appellent les deux côtés du lit.
Il a écrit quelque part : « J’aime mieux une chanson d’Anacréon que l’Iliade, et le chevalier de Boufflers que le Dictionnaire encyclopédique. » J’ai noté (car j’aime jusque dans les gens aimables à saisir les côtés élevés ou sérieux) ce culte de religion militaire, qui transportait tout enfant le prince pour la gloire des Eugène et des Maurice de Saxe. Il ne lui a peut-être manqué, pour marquer hautement sa place de ce côté, qu’un commandement en chef donné à temps ; car, sans parler de l’intrépidité sur le champ de bataille, il avait le coup d’œil. […] Ce côté sérieux et sensé, qu’il n’eut jamais l’occasion de développer avec suite dans les affaires, tourna avec les années chez le prince de Ligne au profit de l’homme aimable : même en ne restant que cela avant toute chose, il y a un progrès qui est à faire pour continuer d’en mériter la réputation. […] Que les pigeons chassés de tous les côtés viennent se réfugier sur les toits.
On le voit fréquentant Anet et la maison des Vendôme, où il devait être parfaitement à l’aise par ses bons comme par ses mauvais côtés, et pour le délicat comme pour le grossier. […] : Pendant la nuit, le tonnerre se fil entendre de trois côtés différents, et les lames couvraient quelquefois le vaisseau dans toute sa longueur. […] Le vent venait de l’ouest, où l’horizon paraissait d’un rouge ardent, comme si le soleil eût voulu se lever dans cette partie ; le côté de l’est était tout noir. […] [NdA] Il est rare que dans un groupe, dans un parti philosophique, politique ou autre, il n’y ait pas quelque esprit sensé, parmi les adhérents mêmes, qui fasse tôt ou tard les objections : ainsi Mélanchthon parmi les luthériens, Nicole parmi les jansénistes, le président Jeannin parmi les ligueurs ; ainsi, dans le cas présent, Bernier panai les gassendistes : tous ces hommes, et d’autres que nous ignorons, savaient très bien les côtés faibles, et disaient à l’intérieur bien de bonnes raisons et des vérités à l’oreille de leurs amis.