Sa mémoire est étonnante pour les parentés et les généalogies ; il possède à fond la science précieuse de l’étiquette ; à ces deux titres, il est un oracle et très consulté. « Il a beaucoup augmenté la beauté de sa maison et de ses jardins à Saint-Ouen. » — « Au moment de mourir, dit M. de Luynes, il venait d’y ajouter vingt-cinq arpents qu’il avait commencé à faire enfermer dans une terrasse revêtue… Il avait une maison considérable en gentilshommes, pages, domestiques de toute espèce, et faisait une dépense prodigieuse… Il avait tous les jours un grand dîner… Il donnait presque tous les jours des audiences particulières.
La cour de Prusse, enthousiasmée par la beauté et le patriotisme de sa reine, porte plus de jactance que de solidité dans l’armée ; les plans de campagne s’y forment et s’y brisent en un instant ; on consume le temps en conseils de guerre ; on finit par diviser l’armée en deux corps pour satisfaire aux exigences de deux généraux.
XX À son arrivée à Paris, M. de Talleyrand, toujours et justement favori des femmes célèbres par leur goût pour l’élégance d’esprit, par leur beauté ou par leur génie, retrouva dans madame de Staël une amie capable d’apprécier son charme et son talent.
Quand le seigneur Blœde connut la récompense, cette dame lui plaisant à cause de sa beauté, il se prépara à obtenir la femme charmante en combattant.
Qu’on les voie, au travers des dialogues, marcher et jouer, beaux d’une hardie beauté, les jeunes hommes d’Athènes.
Galton a combiné ainsi les traits de six femmes romaines, qui lui ont donné un type d’une beauté singulière et un charmant profil générique.
C’est surtout dans les gens de lettres, c’est même uniquement parmi eux que ces hommes se rencontrent : c’est aux personnes seules de l’art qu’il est réservé d’apprécier les vraies beautés d’un ouvrage, et le degré de difficulté vaincue ; s’il appartient aux grands d’en porter un jugement sain, ce n’est qu’autant qu’ils seront eux-mêmes gens de lettres dans toute la rigueur Rarement un simple amateur raisonnera de l’art avec autant de lumières, je ne dis pas qu’un artiste habile, mais qu’un artiste médiocre.
Mais il y a loin de cet attachement à la cité, groupement encore placé sous l’invocation du dieu qui l’assistera dans les combats, au patriotisme qui est une vertu de paix autant que de guerre, qui peut se teinter de mysticité mais qui ne mêle à sa religion aucun calcul, qui couvre un grand pays et soulève une nation, qui aspire à lui ce qu’il y a de meilleur dans les âmes, enfin qui s’est composé lentement, pieusement, avec des souvenirs et des espérances, avec de la poésie et de l’amour, avec un peu de toutes les beautés morales qui sont sous le ciel, comme le miel avec les fleurs.
Cette explication que je crois vraie, si elle intéresse jusqu’à un certain point les admirateurs dans la gloire du poète admiré, n’ôte pourtant rien, ce me semble, à la beauté du sentiment, et elle ramène le génie humain à ce qu’il devrait être toujours, à une condition de fraternité généreuse et de partage.
Vous estimerez la beauté simple de sa vie domestique, la profondeur de ses affections familiales, et son immense labeur, et son courage allègre à le porter.
Le philosophe Dursay, qui a été le confident de Lia tout le long de la pièce, est vivement touché de cette modeste beauté d’âme.
……………………………………………………………………………………………………… Cette beauté particulière d’un bel automne, ces arbres carminés, cette gaze bleu du ciel, ces grandes ombres, molles et noyées, ce brouillard laiteux, épandu et flottant sur tous les lointains, ces vapeurs reflétées de soleil, ce chatoiement dans l’air de tons neutres, cette lumière même un peu violette, et assez semblable à la couleur de l’eau dans un verre de cabaret, tout ce doux milieu de nature, fait ressortir, dans une harmonie de coloriste blond, les choses luisantes de la guerre et les fourmillements multicolores des foules. […] Je suis le premier à reconnaître l’intelligente restauration de Notre-Dame-de-Paris, de la Sainte-Chapelle, et incontestablement on a élevé de belles maisons neuves… » Et sur ce que je lui dis, que le Parisien se trouve dépaysé dans ce Paris qui n’est plus parisien, il me répond : « Oui, c’est vrai, c’est un Paris anglaisé, mais qui possède, Dieu merci, pour ne pas ressembler à Londres, deux choses : la beauté comparative de son climat, et l’absence du charbon de terre.
On remplit un vaste terrain de décombres jetés au hasard, mais entre lesquels le ver et la fourmi trouvent des habitations fort commodes ; que diriez-vous de ces insectes, si, prenant pour des êtres réels les rapports des lieux qu’ils habitent avec leur organisation, ils s’extasiaient sur la beauté de cette architecture souterraine, et sur l’intelligence supérieure du jardinier qui a disposé les choses pour eux ? […] Le troisième acte est de toute beauté. […] Je ne dois pas compter, madame, parmi ces promesses certains airs de vous, aussi populaires que les airs de salon, avec des paroles russes écrites en dessous et avec un accompagnement de vos grâces noté comme le permet la chose et sans lequel, à la distance de neuf cents lieues, il y aurait quelque difficulté à faire sentir toute leur beauté.
Le bonheur est plus grand dans le monde, mais la beauté est moindre.
Elles voulurent se mettre à l’abri sous un chêne ; il n’y avait plus de place ; elles se cachèrent comme elles purent sous les haies, dans les broussailles ; la pluie vint qui flétrit leurs couronnes, ternit leurs robes et emporta leurs parures ; quand reparut le soleil, elles allèrent demander secours à la reine de la Feuille ; celle-ci, miséricordieuse, les consola, répara l’outrage de la pluie, et leur rendit leur beauté première.
Un petit bois de tremble, entièrement dépouillé de feuilles et inondé de lumière, semble tout joyeux de sa nudité ; la gelée blanchit encore le fond de la vallée, et un vent frais soulève légèrement et chasse devant lui les feuilles desséchées qui couvrent le sol ; de longues vagues bleues courent gaiement sur la rivière et balancent doucement les oies et les canards dispersés à sa surface ; le vent vous apporte le bruit d’un moulin à demi caché par des saules, et au-dessus duquel des pigeons de toutes couleurs tournoient rapidement dans les airs… Les jours brumeux d’été ont aussi leurs beautés, mais les chasseurs ne les aiment point.
C’est pourquoi nous démontrerons, si nous le voulons, et autant que nous le pourrons « les beautés » de l’hellénisme en général et du stoïcisme en particulier ; nous établirons que les dogmes du christianisme ne sont qu’une greffe hellénique entée sur un tronc judaïque ; après quoi, si le tronc est judaïque, cela suffit d’abord à changer la qualité de la sève ; et il reste à déterminer non seulement comment, dans quelle mesure, pour quelle raison, le christianisme s’est approprié quelques-unes des idées de la philosophie grecque, mais en vertu de quel principe intérieur il les a organisées et refondues à son usage ou à son image.
Les effets de la sélection sexuelle, lorsqu’ils ne produisent qu’une beauté extérieure qui plaît aux femelles, ne peuvent être considérés comme utiles que dans un sens un peu forcé.