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356. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Laurent Pichat »

Je ne dormais pas sur les livres de Laurent Pichat, qui a, paraît-il, écrit beaucoup de vers, mais je dormais à côté… Je ne les lisais pas, indifférent, presque incrédule, sachant vaguement, il est vrai, que Laurent Pichat, depuis de longues années, voulait être un poète, mais elle est si rare, la poésie, que je ne crois à elle que forcé dans mes gardes et qu’à la dernière extrémité ! […] Elle a fait son devoir, et on ne peut lui demander rien de plus, quand elle a signalé comme infiniment remarquables : Saint-Marc, déjà cité, Le Fils du Vicomte, où la satire et la comédie unissent leurs coups de fouet, Un beau mariage, — d’autant plus dangereuse, cette pièce, que, vraie en beaucoup de points et étincelante, mais d’inspiration basse, elle aura pour elle toutes les âmes basses hostiles à l’Église, — La Tête de mort, L’Exorcisme du ver, où l’on trouve ce vers baudelairien : Et qui ne craint pas Dieu ne craint pas sa vermine !

357. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Sandeau » pp. 77-90

Ils sont sains… Ils nous apportent beaucoup de rafraîchissement, peu de lumière, et la paix ; — et, pour la peine qu’ils n’ont pas eue en nous donnant tout cela, tout leur est de velours, même les gonds de la porte des Académies. […] Tout cela est combiné pour faire plus tard une comédie, qui aura beaucoup de succès, comme Mademoiselle de la Seiglière, et qui sera jouée un jour au Théâtre-Français.

358. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Ernest Feydeau »

Dans un roman qui devrait être, comme tout roman, une profonde ou riche étude du cœur humain, il nous a donné beaucoup de cabotinisme, suffisamment de Bade, beaucoup de Pologne, un peu de Californie, et, pour terminer la chose, une brûlure de danseuse en plein théâtre.

359. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iv »

Sans cette certitude, beaucoup de protestants seraient bien troublés et comme paralysés, incapables d’agir. […] On a parlé beaucoup de sacrifice à propos de nos soldats.

360. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

Ainsi, aux inversions imitées du latin se mêlent déjà beaucoup de phrases directes ; et les inversions elles-mêmes semblent être choisies parmi celles qui se rapprochent le plus du langage uni. […] Ce sont d’abord beaucoup de mots soit indigènes soit tirés du latin, ou plutôt, nés d’une sorte de consentement de l’esprit français à certains mots latins conformes à sa nature. Ce sont ensuite beaucoup de tours propres à cet esprit, où se peignent ses mouvements les plus naturels, et qui lui sont venus du sol même, de l’auteur de toutes les variétés du monde physique et moral de Dieu. […] Mais là il fut frappé d’une flèche au gros du bras, sous l’épaule, mortellement, en sorte qu’il commença à jeter beaucoup de sang. […] Ceux qui étaient autour du marquis le soutinrent ; mais il perdit beaucoup de sang, et ne tarda pas à tomber en pâmoison.

361. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »

déesse dont le culte signifie raison et sagesse, toi dont le temple est une leçon éternelle de conscience et de sincérité, j’arrive tard au seuil de tes mystères ; j’apporte à ton autel beaucoup de remords. […] Bon gré, mal gré, et nonobstant tous mes efforts consciencieux en sens contraire, j’étais prédestiné à être ce que je suis, un romantique protestant contre le romantisme, un utopiste prêchant en politiqué le terre à terre, un idéaliste se donnant inutilement beaucoup de mal pour paraître bourgeois, un tissu de contradictions, rappelant l’hircocerf de la scolastique, qui avait deux natures. […] Beaucoup de mes tantes restèrent sans se marier, mais n’en étaient pas moins heureuses, grâce à un esprit de sainte enfance qui rendait tout léger. […] Beaucoup de personnes pieuses s’y rencontrèrent. […] Il ne parlait à personne ; mais son œil timide avait beaucoup de douceur.

362. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

R Egnier, le premier Poëte françois qui ait composé des Satyres, dont les gens de goût puissent soutenir la lecture, met beaucoup de force & de gaieté dans ses peintures. […] Mais de tous ces Lyriques, on ne se souvient que de Ronsard, encore ce souvenir rappelle beaucoup de ridicule. […] Colardeau, a tourné beaucoup de nos jeunes Poëtes vers ce genre, qui demande beaucoup de chaleur dans l’ame & dans l’imagination de ceux qui s’y destinent. […] On avoit beaucoup de chansons avant ce Poëme ; (car nous avons toujours aimé à chanter) mais on n’avoit aucun ouvrage de cette étendue.

363. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIV : Récapitulation et conclusion »

Il nous serait impossible de reconnaître l’espèce mère d’une ou de plusieurs autres espèces, lors même que nous pourrions comparer l’une avec les autres d’assez près, à moins que nous ne possédions pareillement beaucoup de chaînons généalogiques intermédiaires entre leur état passé et leur état présent ; et ces chaînons, nous ne pouvons guère espérer de les découvrir, vu les lacunes et l’imperfection des témoignages géologiques. […] Mais une partie peut être développée de la manière la plus anormale, comme l’aile de la Chauve-souris, et cependant n’être pas plus variable que tout autre, si cette partie est commune à beaucoup de formes subordonnées, c’est-à-dire si elle s’est déjà héréditairement transmise pendant une très longue période ; car en pareil cas elle sera devenue permanente par suite d’une sélection naturelle longtemps continuée. […] Partout où l’on rencontre plusieurs espèces étroitement alliées, mais cependant distinctes, beaucoup de formes douteuses et de variétés de même espèce se montrent pareillement. […] En remontant à travers les âges géologiques, nous devons donc trouver beaucoup de formes sorties de souches individuelles, qui peuvent présenter avec nos formes vivantes ces grandes analogies générales qui résultent de l’unité de la loi organique à la surface du globe et qui, comme telles, peuvent rentrer dans notre système général de classification, mais qui doivent aussi présenter des différences fondamentales et se refuser à faire partie de la même souche héréditaire, ayant une généalogie à part, qui les rattache en ligne directe à la cellule primordiale. Beaucoup de ces races ont pu s’éteindre sans envoyer des représentants jusqu’à nos jours ; et plus on recule vers les périodes primitives de l’histoire de la terre, plus ces lignées indépendantes doivent être nombreuses.

364. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre III. Le comique de caractère »

Beaucoup de comédies ont pour titre un nom au pluriel ou un terme collectif. « Les Femmes savantes », « Les Précieuses ridicules », « Le Monde où l’on s’ennuie », etc., autant de rendez-vous pris sur la scène par des personnes diverses reproduisant un même type fondamental. […] Il trouverait qu’il s’est donné beaucoup de mal pour recomposer un mélange qu’on se procure tout fait et sans frais, aussi répandu dans l’humanité que l’air dans la nature. […] La condition essentielle, nous le savons, est que la particularité observée apparaisse tout de suite comme une espèce de cadre, où beaucoup de personnes pourront s’insérer. […] Beaucoup de « traits d’esprit » sont des raisonnements de ce genre, raisonnements abrégés dont on ne nous donne que le point de départ et la conclusion. […] Nous ne procédons pas autrement dans beaucoup de nos rêves.

365. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Il faut beaucoup de choses pour gouverner, beaucoup de bonnes choses et quelques mauvaises. […] Et il y a beaucoup de raisons pour que je gagne mon pari. […] La jeune fille y déploya beaucoup de coquetterie et de manège. […] Il eut beaucoup de maîtres. […] Thiers avait appris beaucoup de choses en peu de mois.

366. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 74-75

Il faut beaucoup de finesse & de variété pour ne point nuire à son sujet, quand on veut être toujours plaisant.

367. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 517-518

« Né, dit-il, avec un esprit vif, élevé, entreprenant, une conception facile, une mémoire sûre, un génie subtil & délié, beaucoup de facilité à s’exprimer, un cœur faux & dissimulé, une ambition sans bornes, il se donna tout entier à l’étude, en sorte qu’il devint bon Grammairien, meilleur Rhétoricien, excellent Humaniste.

368. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 230-231

Malgré sa sécheresse, il est communément exact & fidele à rendre non seulement le sens, mais tous les mots de la phrase ; & c’est toujours beaucoup de trouver de bons matériaux, qu’il ne s’agit plus que de mettre en œuvre & d’embellir.

369. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » pp. 427-428

M. le Président Bouhier, qui étoit aussi un des grands Admirateurs de Cicéron, a eu beaucoup de part à la Traduction que M. l’Abbé d’Olivet a donnée des Ouvrages philosophiques de cet Orateur ; & l’on peut lui reprocher avec plus de fondement encore, les défauts que nous imputons à son Coopérateur.

370. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Bâtiment. » p. 534

Je la supplie seulement de considérer que beaucoup de choses pourront lui paraître superflues pour le moment qui deviendront nécessaires avec le temps, avant même la fin de son règne, s’il dure autant qu’elle me l’a promis.

371. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guiraud, Alexandre (1788-1847) »

Alexandre Soumet obtenait ainsi beaucoup de succès.

372. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Jouy, Jules (1855-1897) »

Jules Jouy ont rimé depuis nombre d’années ; mais j’ai dû le signaler comme celui qui, aujourd’hui que tout le monde a un peu ou beaucoup de talent, a apporté la seule chose rare, une note personnelle, qu’il s’agisse de « grand art » ou de chansons.

373. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 52-53

L’Orateur saisit avec beaucoup de justesse cette assertion ; il en développe les preuves avec goût, avec aisance, avec solidité, & d’un ton toujours convenable au sujet.

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