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1024. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lamartine, Alphonse de (1790-1869) »

Le Lac, quoique la langue en ait vieilli par endroits, me paraît un absolu chef-d’œuvre ; et, pour l’unité, la simplicité, l’émotion, l’emporte à mes yeux sur la Tristesse d’Olympio et le Souvenir.

1025. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verlaine, Paul (1844-1896) »

Cette exaltation violente et sacrée, cette fusion du cœur dans les brasiers du cœur d’un Dieu, cet amour gratuit, affolé, absolu, au-delà de l’enfer et du ciel, au-delà de toute idée de récompense ou de châtiment, cette transe divine n’avait jamais été traduits ainsi, ni dans la littérature française ni dans aucune littérature moderne.

1026. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129

L’isolement absolu de l’artiste, le pur monologue poétique, l’attitude du musicien qui joue du violon pour les araignées est un simple paradoxe esthétique.

1027. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XV. Commencement de la légende de Jésus  Idée qu’il a lui-même de son rôle surnaturel. »

Une conviction absolue, ou, pour mieux dire, l’enthousiasme, qui lui ôtait jusqu’à la possibilité d’un doute, couvrait toutes ces hardiesses.

1028. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Dernière semaine de Jésus. »

La réalité ne procède point par catégories si absolues.

1029. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XI »

Il s’agit, pour André, de faire entendre au comte que la vie qu’il mène est en train de le ruiner complètement, que, de ses quatre millions, il ne lui reste qu’une médiocre épave, et que, pour la sauver du naufrage, il ne faut rien de moins que lui remettre, à lui son fils, le gouvernement absolu de toutes ses affaires.

1030. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Les Confidences, par M. de Lamartine. (1 vol. in-8º.) » pp. 20-34

M. de Lamartine assurément ne le croit pas, car il nous dit, en parlant de sa formation précoce : Cette vie entièrement paysannesque, et cette ignorance absolue de ce que les autres enfants savent à cet âge, n’empêchaient pas que, sous le rapport des sentiments et des idées, mon éducation familière, surveillée par ma mère, ne fit de moi un des esprits les plus justes, un des cœurs les plus aimants, etc., etc.

1031. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »

L’œuvre de Shakespeare est absolue, souveraine, impérieuse, éminemment solitaire, mauvaise voisine, sublime en rayonnement, absurde en reflet, et veut rester sans copie.

1032. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »

Il s’élance jusqu’au principe même des choses, et prétend l’atteindre par une méthode absolue.

1033. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre VI : Règles relatives à l’administration de la preuve »

Cependant, quoique l’élimination absolue de tout élément adventice soit une limite idéale qui ne peut être réellement atteinte, en fait, les sciences physico-chimiques et même les sciences biologiques s’en rapprochent assez pour que, dans un grand nombre de cas, la démonstration puisse être regardée comme pratiquement suffisante.

1034. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXVI. La sœur Emmerich »

C’est une loi, — et une loi absolue, — que le sexe de la femme soit autant dans sa tête qu’ailleurs, et que le génie, quand elle en a, soit en elle, comme tout le resté, et pour cette raison, ne puisse, en force première et naturelle, lutter contre le génie de l’homme, qui est et qui doit, en définitive, rester le maître de la Création.

1035. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Eugène Fromentin ; Maxime du Camp »

Il divinise les habitudes, et n’a d’autre inquiétude que celle du repos absolu.

1036. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »

Cependant il est impossible de ne pas constater que cette imperturbable confiance en soi n’est pas sans quelque, danger, lorsqu’elle confine à l’aveuglement absolu.

1037. (1915) La philosophie française « I »

À l’opposé de Kant (car c’est à tort qu’on l’a appelé le « Kant français »), Maine de Biran a jugé que l’esprit humain était capable, au moins sur un point, d’atteindre l’absolu et d’en faire l’objet de ses spéculations.

1038. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome II

Le rapport doit être absolu et cette induction serait certaine si nous connaissions bien exactement tous les termes du rapport. […] Cette propriété des glandes de laisser passer certaines substances et d’en retenir d’autres est-elle absolue ? […] Le résidu, repris une seule fois par l’alcool absolu froid, a donné une liqueur alcoolique (c) et un résidu insoluble (d). […] On a repris par l’alcool absolu froid, traité par l’acide sulfhydrique qui colore en noir le liquide, filtré, évaporé au bain-marie. […] Le liquide aqueux a donné finalement, par l’oxyde de plomb et l’alcool absolu, une liqueur que ne troublait pas l’hydrogène sulfuré, puis un très léger résidu déliquescent et très salé.

1039. (1902) Propos littéraires. Première série

Sans se douter qu’elle tienne tant de place dans l’évolution, Mlle Clarisse vit dans une inconscience absolue. […] La réalité de la justice s’évanouit. — Ou bien la justice ne peut être que l’égalité absolue. […] Et il la lui faut absolue ; égalité de droits, de fortune, de jouissances, de bien-être, de rémunération, etc. […] Il l’appelle Vie supérieure, Vie transcendantal, Vie divine, Vie absolue. […] Tout au moins, puisque la foule ne comprend pas que le silence absolu est la suprême éloquence, exprimons-nous le moins possible.

1040. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »

Quand nous accomplissons machinalement une action habituelle, quand le somnambule joue automatiquement son rêve, l’inconscience peut être absolue ; mais elle tient, cette fois, à ce que la représentation de l’acte est tenue en échec par l’exécution de l’acte lui-même, lequel est si parfaitement semblable à la représentation et s’y insère si exactement qu’aucune conscience ne peut plus déborder. […] On est réduit alors à prendre les cadres généraux de l’entendement pour je ne sais quoi d’absolu, d’irréductible et d’inexplicable. […] Cette connaissance devient relative, du moment que l’intelligence est une espèce d’absolu. […] De Manacéine, Quelques observations expérimentales sur l’influence de l’insomnie absolue (Arch. ital. de biologie, t. 

1041. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

Renouvier a bien soin de faire ressortir le manque de cohésion ou l’absolue contradiction des doctrines auxquelles le poète s’est prêté tour à tour avec une souveraine indifférence. […] Personne n’a été un plus grand trouveur de mots, et sur personne les mots n’ont exercé un pouvoir plus absolu. […] Ils se rendaient compte que l’art ne saurait exister sans des limites qui le déterminent et que sa définition même est contradictoire avec celle de l’absolue liberté. […] Il a eu dans les idées abstraites une foi absolue. […] Il n’y a dans la physionomie du jeune Barbey rien d’exceptionnel ; et elle ne nous frappe que par son air d’absolue banalité.

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