Lui qui n’a point lu les livres ni étudié, il a de belles et grandes paroles que lui envierait un Chateaubriand et tout écrivain d’éclat, et comme les trouvent parfois, sans tant de façons, ceux qui, avec une pensée vive et une âme forte, écrivent ou dictent en tenant l’épée.
Étudions l’antiquité comme tous les âges antérieurs au nôtre, pénétrons-nous de son esprit pour la comprendre et l’admirer dans le vrai sens ; mais tâchons dans nos œuvres d’exprimer, ne serait-ce que par un coin, l’esprit de notre siècle, de dire à notre heure ce qui n’a pas été dit encore, ou de redire, s’il le faut, les mêmes choses d’une manière et d’un accent qui ne soit qu’à nous.
Son fils, le duc de Chevreuse, l’élève de Lancelot et l’ami de Fénelon, est une autre espèce de curieux, toujours dans les projets, dans les mémoires, dans le travail du cabinet, dans les entreprises nouvelles, dont il s’engoue, qu’il étudie à fond, mais qu’il ne mène pas toujours pour cela à bonne fin : on peut voir, sur son compte, ce que Saint-Simon et Fénelon, tous deux d’ailleurs pleins de respect pour lui, s’accordent à dire.
arrêtons-nous un moment : car c’est surtout le caractère moral de Joubert que nous étudions.
Biot eut, à son tour, sa découverte : il fit une remarque féconde en conséquences, et à l’aide de laquelle il put indiquer et conseiller l’emploi de la lumière polarisée pour étudier diverses questions de mécanique chimique.
. — « Oui, dit Gœthe, vous pouvez me croire ; je l’ai de nouveau étudié, et je suis toujours forcé de lui accorder davantage. » La nature de Gœthe était la plus opposée possible à cet étroit sentiment de rivalité et de jalousie qu’on lui prête.
On se le demandait, et bientôt on sut qu’en artiste ironique et fier, qui prétend ne pas dépendre du public ni de son propre succès, résistant à tout conseil et à toute insinuation, opiniâtre et inflexible, il laissait de côté pour un temps le roman moderne où il avait, une première fois, presque excellé, et qu’il se transportait ailleurs avec ses goûts, ses prédilections, ses ambitions secrètes ; voyageur en Orient, il voulait revoir quelques-unes des contrées qu’il avait traversées et les étudier de nouveau pour les mieux peindre ; antiquaire, il s’éprenait d’une civilisation perdue, anéantie, et ne visait à rien moins qu’à la ressusciter, à la recréer tout entière.
Après avoir réussi sur la scène, non sans bien des difficultés et quelques vicissitudes, jouissant de l’amitié du second Lélius et de Scipion Émilien (ce qui lui fit bien des envieux), possesseur d’une maison avec jardin sur la voie Appienne, il voulut voir la Grèce, y étudier de plus près ses sources et grossir son trésor : il partit et ne revint pas ; il mourut au retour du voyage, avant d’avoir revu l’Italie.
Ceux qui n’ont pas connu Condorcet, qui ne l’ont étudié qu’en gros et qui ne le jugent que par son dernier livre et par sa mort, croient qu’il avait en lui cet esprit du sacrifice moderne, ce feu sacré qui se passait d’autel.
Il y avait passé deux mois, à un autre lieu près de Beaumont-sur-Oise, où ils ont aussi du bien, et me dit que durant ces deux mois il avait étudié sept heures par jour avec son père.
Cette fois le comte de Clermont nous laisse sur l’impression la plus désagréable, et pour ceux qui trouveraient qu’il nous arrête bien longtemps, je ferai observer que c’est moins un homme en lui qu’un régime que nous étudions.
Le rôle de M. de Talleyrand à l’Assemblée Constituante est parfaitement étudié et présenté par l’écrivain anglais, et je dirai même que c’est la partie la plus complète et la plus satisfaisante de son livre : le résultat de cet exposé fait beaucoup d’honneur à M. de Talleyrand.
Un homme de talent qui a particulièrement étudié Racine, et qui s’y connaît à fond en matière dramatique, classait ainsi, l’autre jour, devant moi, les tragédies du grand poëte : Athalie, Iphigénie, Andromaque, Phèdre et Britannicus.
Léonard, d’ailleurs, en même temps qu’il épanchait au sein d’un genre riant son âme honnête et sensible, étudiait beaucoup et recherchait tout ce qui pouvait composer et assortir le bouquet pastoral qu’il voulait faire agréer au public.
L’inconvénient pour elle de sa première éducation et de cette culture exclusive, c’eût été plutôt, comme elle l’indique assez véridiquement, d’offrir une teinture scientifique un peu marquée, d’aimer à régenter, à documenter toujours quelqu’un auprès de soi, comme cela est naturel à une personne qui a lu l’Histoire de l’Académie des Sciences, et qui a étudié la géométrie.
— Il fallait étudier avec plus de soin la Figure, et pour y parvenir ils l’arrêtèrent glacée en une pose sculpturale, complétant ainsi la Poésie selon le mode exclusif de l’espace.
* * * Dans le Serpent de la Genèse, œuvre divisée en trois septaines, Stanislas de Guaita étudie le drame de la chute originelle.
Nous ne sommes pas des écrivains qu’on étudie pour leur façon de dire et leur touche classique ; nous sommes des penseurs, et notre pensée est un acte scientifique.