Tourguénef a fixé dans ses livres quelques-unes des âmes les plus complexes et les plus vraies qu’un romancier ait déchiffrées, des caractères à contradictions subites, à retraites dissimulées, des natures variables et à peine intelligibles des individus, et non plus quelques généralisations correctes, plus ou moins particularisées, d’un type habituel, d’un vice ou d’une vertu.
C’est rester au-dessous du vrai que d’assurer qu’il se reproduit dès l’âge de trente ans, et continue jusqu’à quatre-vingt-dix ans, après avoir donné trois couples de petits dans cet intervalle.
C’est vrai qu’il est différent, mais comment le lire sans l’aimer, ce jeune intellectuel, mort à vingt-cinq ans pour la France !
Nous venons de supposer, il est vrai, que l’observateur terrestre suivait l’aller et le retour du rayon lumineux de O en A et de A en O, et mesurait la vitesse de la lumière sans avoir à consulter d’autre horloge que celle du point O.
Par un art nouveau, que le poëte créait comme ses acteurs et son théâtre, par un secret qui n’est qu’à lui, son hymne est un drame, son accent inspiré passe à ses personnages ; et vous avez à la fois sous les yeux le délire de l’enthousiasme et l’action vraie de la scène.
Cet éloge, que je ne voudrais pas exagérer, est vrai pourtant, de nos jours, de la généralité des familles. […] Aussi le vrai christianisme a-t-il toujours été aussi sobre d’images, aussi tempérant dans son langage, aussi mesuré dans son style, que le paganisme a été hardi, fougueux, obscène, prodigue d’hyperboles sensualistes, et souillant la langue pour corriger des souillures. […] Ce livre est une fantasmagorie brillante, la merveilleuse fantaisie d’une imagination fertile en expédients ; mais c’est l’histoire creuse et stérile d’une abstraction ; il n’y a pas la de ces passions vraies, comme l’auteur d’Indiana excellait à les peindre autrefois, point de ces tableaux d’une vérité frappante, point de ces caractères d’un naturel exquis, point de ces figures si naïves et si franches qui ont assuré un succès si durable à ses premiers ouvrages.
Cela pourtant est vrai et se justifierait presque littéralement.
Le propre du général Franceschi était d’inspirer des affections vraies et durables.
La mélodie des vers lui manque, il est vrai.
Par là, les vrais contemporains de Villehardouin, les représentants littéraires de l’état d’âme qu’il exprime dans l’histoire, c’est Garin, ou Bernier.
Ceux qui conservent ce don sont le très petit nombre, et ce sont eux les poètes, et ce sont eux les vrais philosophes.
Sa réputation fut assez grande, sous ce rapport, pour qu’une tradition, dont les échos, il est vrai, n’ont été recueillis que très tard, lui attribuât des scènes tout italiennes, par exemple, l’anecdote de la Lettre improvisée, qui se rapporte à l’époque où Molière résidait à Pézenas et fréquentait, dit-on, la boutique du perruquier Gély.
» Il est vrai qu’au numéro suivant il avouait que trois abonnements suffiraient à le couvrir de ses frais, « le désintéressement de ses collaborateurs étant assez notoire pour les mettre à l’abri du soupçon injurieux de toute rétribution ».
Et quand même on dirait que ces nations sont restées catholiques ou devenues protestantes, parce qu’elles devaient déjà soit à la race, soit au climat, une sorte de prédestination à cette différence de culte ; quand même on ferait ainsi remonter à une cause commune leurs préférences religieuses, politiques, morales, esthétiques, il n’en serait pas moins vrai que leurs croyances sur l’au-delà et sur la destinée humaine, cristallisées dans des institutions permanentes et dans des pratiques séculaires, ne peuvent que maintenir et renforcer leur tempérament primitif.
Il cherche le Dieu vrai dans la foule des divinités illusoires, une providence dans le désordre apparent des choses, la loi sous la fatalité, la justice à travers les talions barbares.
Et après un exposé de l’état vrai de leurs relations premières : Il faut être prophète pour savoir si un marché à vie est bon ou mauvais : ceci dépend de l’événement.
Les vrais paysages sont aussi bien au dedans de nous qu’au dehors : nous y collaborons, nous les dessinons pour ainsi dire une seconde fois, nous repensons plus clairement la pensée vague de la nature.