La Trappe de la Sainte-Volonté de Dieu, en Valais, fut dispersée par les armées françaises.
Georges Caumont a beaucoup souffert, et, comme tant d’autres, il a tiré de sa souffrance tout ce qu’il vaut.
La gaîté du mépris ne vaut pas sa miséricorde.
un Ordre religieux déjà créé, — ou, ce qui vaudrait mieux, qu’on créerait spécialement pour cet office et qu’on appellerait l’Ordre des Morís !
Or, ne pas se donner tout entier quand on se donne, c’est manquer de foi, de ferveur et de décision, c’est économiser à même soi… Cela ne vaut pas mieux en littérature qu’en amour.
L’idéalité de la politique de Lamartine a été moins comprise que ne l’avait été l’idéalité de sa poésie ; car la France de ce temps-là, qui valait mieux que celle de ce temps-ci, fut littéralement enivrée, quand elles parurent, de l’éther pur de cette poésie inconnue des Méditations, qu’on n’avait jamais respirée.
Je n’ai point à refaire ici, en la racontant, cette histoire… Il faut en laisser toute la sensation, qui en vaut la peine, au lecteur.
» On ne l’entend pas ici, mais on le lit… et ce n’est qu’à la réflexion et quand on a refermé ce livre, comme on referme une solfatare, que le sens critique revient au lecteur qui le juge pour ce qu’il vaut, c’est-à-dire comme un tour de force exécuté dans le faux par un talent qui pouvait s’y tuer et qui n’en meurt pas, — du moins de cette fois, car on ne jouerait pas longtemps impunément à ce jeu.
On a bientôt fait cette analyse : un moraliste, un romancier, une tête d’observateur, qui épouse une actrice comme un Jocrisse amoureux, et qui, fou d’ennui, le devient positivement et physiologiquement, parce qu’un de ses amis en journalisme, traître et voleur, fait autographier les lettres confidentielles qu’il écrivait à sa femme avant de l’épouser, et dans lesquelles il se lâchait de plaisanteries contre les hommes qu’il estimait le plus et pressait le plus sur son cœur, — c’est là tout le roman, étreint en quelques mots, de ces Hommes de Lettres, qu’il vaudrait mieux appeler Les Intimes littéraires.
Écrivant un roman dont l’action se passe au dix-septième siècle, il a mimé la langue du dix-septième siècle, qui ne vaut pas d’ailleurs celle du seizième, qu’il avait si bien reproduite dans sa préface de Mademoiselle de Maupin ; — c’est comme si Walter Scott, en écrivant Kenilworth, avait parlé la langue du temps d’Elisabeth !
Sans valoir la millième partie du bruit qu’on lui a fait, Renan a bien ce qu’il faut, semble-t-il, pour illusionner, je ne dis pas les évêques, dont les mains calmes et consacrées doivent savoir exactement le poids ou la légèreté de l’erreur, mais du moins ce gros public, dont l’instinct est faillible, — mauvais juge d’une science assez grande pour tromper et d’un style assez travaillé pour paraître beau.
Je ne pouvais guère recueillir que des paroles d’intellectuels, mais ils ne valent pas moins, ceux qui se taisent depuis le commencement de la guerre, ce bourgeois, ce paysan, qui y vont avec courage, sans écrire trois lignes, et qui n’éprouvent pas le besoin de se demander pourquoi ils se font tuer.
Cela valait mieux cent fois que de se traîner, comme nous faisons, nous autres malheureux, à la suite du théâtre et de s’amuser aux dépens de ce vieil art dramatique, qui est perclus de tous ses membres. […] Imprudent critique, il a osé dire que, dans le roman et dans le drame, et surtout dans l’amour et dans la vie, mieux valait avoir vingt ans que d’avoir trente ans. […] Autant vaudrait acheter l’almanach de l’an passé, autant vaudrait porter de nouveau l’habit qu’on a mis il y a dix ans. […] Or, cette charge importante ne valait guère moins de quarante mille livres, six fois le prix d’une charge de conseiller au présidial. […] Et en bonne morale, cela ne vaut-il pas mieux d’avouer franchement les tourments de son cœur, que de chercher à les lire dans le marc de café ou dans un jeu de tarots ?
Ce n’est pas à l’archevêque de Grenade, c’est à ses auditeurs que nous nous sommes chargés de dire si ses homélies dernières valent celles du début. […] Dumas nous apparaît comme un de ces riches banquiers qui font valoir et leur argent et l’argent des autres. […] Par bonheur les livres durent par ce qu’ils valent, et non par ce qu’en ont pensé les contemporains. […] Timidement d’abord il a fait valoir ses droits, la nécessité de donner à chaque personnage un caractère propre, à chaque récit un commencement, un milieu et une fin. […] Zola valent mieux que le système qu’il avait d’abord adopté.
Or de tels tempéraments sont rares et valent que nous les aimions. […] La qualité d’un ouvrage n’a aucun rapport avec le sujet traité par l’artiste, et elle ne vaut que par la somme de frissons, de sentiments et de vie que le poète a su y enfermer. […] Rency, mais il vaut surtout par la force des émotions, leur extrême abondance, leur singulière pureté. […] Ce qui vaut cependant chez M. […] Ne pensez-vous pas qu’il vaudrait mieux montrer plus de tolérance et cultiver son jardin au lieu de jeter des pierres dans celui des autres ?
Dans ces occasions, il vaut mieux que le crime s’exécute comme dans la première manière. […] qu’il eût mieux valu, plus sage et plus heureux, Et repoussant les traits d’un amour dangereux, Ne pas laisser remplir d’ardeurs empoisonnées Un cœur déjà glacé par le froid des années ? […] Les caractères bas ne peuvent y être admis que lorsqu’ils servent à faire valoir des caractères supérieurs ; et c’est peut-être ce qui sert à faire tolérer Prusias dans Nicomède, et Félix dans Polieucte. […] une telle victime Vaut bien que, confirmant vos rigoureuses lois, Vous me la demandiez une seconde fois. […] Le rôle d’Octar, dans la tragédie de l’Orphelin de la Chine, est consacré à faire valoir celui de Gengis, par le contraste de la férocité aveugle d’un Tartare et de la grandeur d’âme du conquérant de l’Asie, adouci par l’amour.
Je n’examinerai point si la plupart d’entre eux n’étaient point intéressés par leur état à défendre cette opinion, ou déterminés à la suivre par une admiration trop souvent aveugle pour ce que les anciens ont pensé : il s’agit ici de raison et non pas d’autorité, et la question vaut bien la peine d’être examinée en elle-même. […] Une bonne grammaire française serait tout à la fois une excellente métaphysique, et vaudrait bien les rapsodies qu’on lui substitue. […] On peut sans doute faire des dictionnaires de langues, et même des dictionnaires estimables, où quelques-uns de ces objets ne seront pas remplis ; il vaut même beaucoup mieux ne les point remplir du tout que de les remplir imparfaitement : mais un dictionnaire de langue, pour ne rien laisser à désirer, doit réunir tous les avantages dont nous venons de faire mention. […] On peut faire cette distinction en deux manières, ou en écrivant ce mot dans un caractère différent, ou en l’écrivant le premier, et ensuite les autres, suivant leur degré de propriété et d’analogie avec le premier ; mais je crois qu’il vaudrait mieux encore s’en tenir au seul sens propre, sans y joindre aucun autre ; c’est charger, ce me semble, la mémoire assez inutilement ; et le sens de l’auteur qu’on traduit suffira toujours pour déterminer si la signification du mot est au propre ou au figuré. […] L’Académie des sciences doit certainement à Fontenelle une partie de la réputation dont elle jouit : sans l’art avec lequel ce célèbre écrivain a fait valoir la plupart des ouvrages de ses confrères, ces ouvrages, quoique excellons, ne seraient connus que des savants seuls ; ils resteraient ignorés de ce qu’on appelle le public ; et la considération dont jouit l’Académie des sciences serait moins générale.