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925. (1868) Curiosités esthétiques « VII. Quelques caricaturistes français » pp. 389-419

Il a cela de commun avec un autre homme célèbre, que je ne veux pas nommer parce que les temps ne sont pas encore mûrs34, qu’il a tiré sa gloire exclusivement de la France et surtout de l’aristocratie du soldat. […] Mais il ne savait pas en tirer des conséquences justes ; il cahotait comme une locomotive déraillée. […] Ce fragment est tiré d’un livre resté inachevé et commencé il y a plusieurs années.

926. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Il y a, certes, à en tirer parti. […] Efforçons-nous seulement à tirer un peu de beauté de ses caprices et de sa folie. […] Ce n’est point votre naturel, vous n’en tirerez aucun profit. […] J’en tire cinq autres morceaux. […] Puis il tire sa dague et se perce le cœur.

927. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « PENSÉES ET FRAGMENTS. » pp. 495-496

J’ai tiré de cette collaboration ce qui s’en pouvait extraire et reproduire146.

928. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Revue littéraire. Victor Hugo. — M. Molé. — Les Guêpes »

Nous n’en voulons que tirer une conclusion, c’est que, si isolé qu’on se fasse, si désintéressé de tout et si moqueur absolu, on tient toujours à quelque chose ou à quelqu’un, ce qui est heureux, mais ce qui gêne le métier.

929. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre premier. De la stérilité d’esprit et de ses causes »

Comment donc, avec tant de connaissances et de l’esprit, ne peut-on tirer de soi deux pages sans sueurs et sans agonies ?

930. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Séverin, Fernand (1867-1931) »

L’auteur du Don d’enfance a le sens délicat de l’idylle et de l’églogue ; sa forme, d’une pureté limpide, s’harmonise étroitement avec ces genres virgiliens, et il sait en tirer de mélodieuses gammes claires.

931. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 179-182

Ce qui prouve encore mieux la bonté de son Ouvrage, c’est l’utilité qu’on en a tirée.

932. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 440-443

Qu’on ne la regarde pas comme un de ces Ouvrages approfondis, médités avec soin, & toujours irréprochables dans leurs maximes : ce sera assez de convenir qu’elle est écrite avec facilité, & qu’elle contient des avis dont le sexe peut tirer de l’utilité.

933. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 100-103

Virgile a imité Homere ; Horace s’est formé sur Pindare & sur Anacréon ; Boileau avoit pris Horace pour modele, avant de tirer des chef-d’œuvres de son propre fonds.

934. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 58-61

Cette indulgence ne doit pas tirer à conséquence.

935. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 162-165

On ignore néanmoins dans quel pays on eût pu couronner ce morceau, tiré d'une certaine Dissertation sur Corneille & Racine, où celui-ci est traité comme le dernier des Auteurs.

936. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Avant-propos » pp. 1-5

Le dessein de leur être utile, est même un des motifs qui m’engagent à publier ces reflexions que je donne comme les répresentations d’un simple citoïen qui fait usage des exemples tirez des tems passez, dans le dessein de porter sa republique à pourvoir encore mieux à l’avenir.

937. (1901) Figures et caractères

Le style tire tout son agrément de cet usage du terme dont ils se servent avec précaution et dextérité. […] Kipling tire parti de cette intense matière humaine. […] Il y a des assimilations à tirer d’un tel lieu. […] Il faut donc se créer sa solitude où l’on alambique la vie pour en tirer le philtre mystérieux dont chacun a soif. […] C’est du premier que sont tirées les citations dont Régnier émaille le rapide portrait qu’il dresse du jeune Michelet.

938. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE VIGNY (Servitude et Grandeur militaires.) » pp. 52-90

Les plus jeunes vantaient Byron et Lamartine, Et frémissaient d’amour à leur muse divine ; Les autres, avant eux amis de la maison, Calmaient cette chaleur par leur froide raison, Et savaient, chaque jour, tirer de leur mémoire, Sur Voltaire et Lekain, quelque nouvelle histoire. […] Ratisbonne, en possession d’une suite de cahiers dans lesquels De Vigny notait ses pensées et remarques quotidiennes, en a tiré le volume intitulé : Journal d’un Poëte. […] Ratisbonne, devenu l’évangéliste posthume de De Vigny et son vengeur, a tiré des cahiers intimes qui lui avaient été légués la page que voici, et qu’il m’est imposé aujourd’hui de discuter : « Sainte-Beuve fait un long article sur moi. […] Cette pièce singulière, intitulée Flux de mélancolie, commence de la sorte : « Dans l’état où je suis, il n’y a que Dieu qui puisse me consoler… Je suis si ennuyé du monde que, si ce chagrin me continue, j’espère au moins qu’il m’en tirera bientôt.

939. (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »

Ainsi s’est étendue indéfiniment la prairie des Muses ; on n’a rien tiré au cordeau ; quelques herbes folles ont pu, comme dans un champ naturel, se mêler agréablement aux fleurs. […] Cet esprit poétique s’était embarrassé, de gaieté de cœur et jusqu’à épuisement, dans une forme artificielle, dans un labyrinthe de subtilités d’où il avait toutes les peines du monde à se tirer, et d’où il ne se tirait même pas, s’il n’avait reçu un heurt violent et un vigoureux coup de coude venu d’ailleurs. […] Jouissons tous ensemble de la saison passée, mais que ce soit encore pour en tirer bon conseil, et en vue de la saison à venir.

940. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »

Dès lors toute beauté, toute vie, toute noblesse étaient reportées sur l’âme humaine ; la nature vide et dégradée n’était plus qu’un amas de poulies et de ressorts, aussi vulgaire qu’une manufacture, indigne d’intérêt, sinon par ses produits utiles, et curieuses tout au plus pour le moraliste qui peut en tirer des discours d’édification et l’éloge du constructeur. […] Et ce n’est pas assez de la poésie ordinaire pour nous en tirer. […] Pour s’en faire une idée, il faut l’avoir vu se promener d’un air aisé, sans rien remuer, sur une table encombrée de couteaux, de verres, de bouteilles, ou le voir, dans La Fontaine, avancer la patte délicatement, écarter la cendre, retirer prestement ses doigts « un peu échaudés », les allonger une seconde fois, tirer un marron, puis deux, puis en escroquer un troisième. […] Raton avec sa patte, D’une manière délicate Ecarte un peu la cendre, et retire les doigts, Puis les reporte à plusieurs fois, Tire un marron, puis deux, et puis trois en escroque.

941. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIIe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

« J’ai coûté la vie à ma mère en venant au monde ; j’ai été tiré de son sein avec le fer. […] si tu m’avais donné une femme selon mes désirs ; si, comme à notre premier père, tu m’eusses amené par la main une Ève tirée de moi-même.… Beauté céleste ! […] Soleil de ce ciel nouveau, maintenant témoin de mes larmes, échos du rivage américain qui répétez les accents de René, ce fut le lendemain de cette nuit terrible qu’appuyé sur le gaillard de mon vaisseau, je vis s’éloigner pour jamais ma terre natale… Je contemplai longtemps sur la côte les derniers balancements des arbres de la patrie, et les faîtes du monastère qui s’abaissaient à l’horizon. » Comme René achevait de raconter son histoire, il tira un papier de son sein et le donna au père Souël ; puis, se jetant dans les bras de Chactas, et étouffant ses sanglots, il laissa le temps au missionnaire de parcourir la lettre qu’il venait de lui remettre. […] Chactas pressait René dans ses bras ; le vieillard pleurait. « Mon enfant, dit-il à son fils, je voudrais que le père Aubry fût ici : il tirait du fond de son cœur je ne sais quelle paix qui, en les calmant, ne semblait cependant point étrangère aux tempêtes ; c’était la lune dans une nuit orageuse : les nuages errants ne peuvent l’emporter dans leur course ; pure et inaltérable, elle s’avance tranquille au-dessus d’eux.

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