Le reste est d’enfant. » — Il fallait leur dire : « Suivez vos instincts ; ils sont bons. » Il semble vraiment que Socrate, homme qui s’est trompé, mais véritablement inspiré, ait compris, chose rare, tout ce qu’il enseignait, et, dernier terme et dernier sens de sa doctrine, que sa doctrine allait contre la vie ; car écoutez-le au dernier soupir : « Vous immolerez un coq à Esculape. » C’est-à-dire : « Esculape vient de me guérir de la vie. » Donc la vie est un mal. […] Loin, bien loin, bien au-delà des querelles du pessimisme et de l’optimisme qu’il méprise ; bien au-delà de l’optimisme et du pessimisme qu’il trouve étroits l’un et l’autre ; dans un optimisme — si l’on veut se servir de ce terme faute d’un autre — ou dans un affirmatisme, si l’on accepte le mot, qui embrasse l’optimisme et le pessimisme, il accepte vaillamment le monde avec ses beautés et avec ses laideurs, avec ses bonheurs et avec ses souffrances, avec ses joies et avec ses rigueurs, avec ses sourires et avec ses atrocités, comme quelque chose qu’il faut aimer avec ivresse, avec un beau délire dionysiaque et dont il faut souhaiter le développement, l’agrandissement, l’embellissement indéfini, et qu’il faut vouloir tout entier toujours vivant, toujours vivace, toujours vivant d’une vie plus intense, toujours rajeunissant. […] Il est probable, quoique je n’en sache rien, mais je le crois, que tout cela, en dernier terme, profitera à la morale ; mais, en soi, ce n’est pas de la morale, et à vouloir que cela en fût, l’artiste, le savant et le politique se paralyseraient, se stériliseraient, se glaceraient et ne feraient rien qui valût ; comme du reste, s’ils avaient l’idée contraire et s’ils se laissaient pousser par une immoralité secrète et intime — et ici il y a identité des contradictoires — ils feraient œuvre, aussi, pitoyable et ignoble.
« Elle adoucissait les gutturales les plus rudes, et ses emportements les plus vifs s’enveloppaient de mélodie. » Tableaux et musiques sont rendus on ne sait comment avec les mots les plus usuels et de très rares termes techniques amenés si habilement qu’ils nous semblent familiers. […] Il cherche de plus en plus, selon ses propres termes, la vérité en dehors de l’exactitude et la ressemblance en dehors de la copie conforme.
Que les termes savants, la langue du droit, les expressions abstraites et philosophiques, bref tous les mots qui tiennent à la réflexion et à la culture, soient français, rien ne s’y oppose, et c’est ce qui arrive ; ces sortes d’idées et cette sorte de langue restent au-dessus du gros public, qui, ne pouvant les toucher, ne peut les changer ; cela fait du français, du français colonial sans doute, avarié, prononcé les dents serrées, avec une contorsion de gosier « à la mode non de Paris, mais de Stradford-at-Bow » ; néanmoins c’est encore du français.
Qui enfin ne se trouvera ennobli en découvrant que ce faisceau de lois aboutit à un ordre de formes, que la matière a pour terme la pensée, que la nature s’achève par la raison, et que cet idéal auquel se suspendent, à travers tant d’erreurs, toutes les aspirations de l’homme, est aussi la fin à laquelle concourent, à travers tant d’obstacles, toutes les forces de l’univers ?
C’est un homme… Voyez seulement son nez, sa physionomie (Kondrate avait été une fois à la ville, et, depuis ce temps, employait des termes ambitieux).
Déjà je te vois approcher du terme fatal. » — Et son départ solennel précède celui de l’âme du héros. […] Il advint cinq jours après, qui est le terme auquel les âmes reviennent, que le moyne vint en la salle où estoyt le roy, lequel le voyant, demoura fort estonné. […] Elle connoissoit, ello considéroit ceux qui l’avoient accompagnée ; ils l’adoroient, si l’on peut se servir de ce terme-là ; elle se trouva tout d’un coup avec des personnes qu’elle ne connoissoit point, et qui ne pouvoient pas lui paroître assez aimables pour prévenir agréablement son esprit.
Le rapport doit être absolu et cette induction serait certaine si nous connaissions bien exactement tous les termes du rapport. […] Nous vous ferons seulement remarquer que, dans le mode de procéder physiologiquement, on ne s’adresse pas une question vague, qui n’a qu’un seul terme, comme quand on se demande à quoi sert tel organe ? On pose au contraire un problème à deux termes dont on cherche le rapport : savoir, un aliment d’une part, par exemple, et l’appareil digestif qui doit le modifier de l’autre. […] C’était afin d’avoir un terme de comparaison pour les expériences précédentes, et pour me mettre à l’abri de causes d’erreurs de ce genre, que j’ai soumis un chien de taille moyenne à la même alimentation graisseuse, et j’examinai comparativement ses excréments avec ceux des chiens des expériences 9e et 10e.
En termes plus polis, la beauté de la femme correspond à la passion de l’homme, et la figure ou rajustement de la maîtresse dévoile les préférences de l’amant. […] Même dans l’intimité et lorsqu’il contait une anecdote bouffonne, sa voix restait unie, toute calme ; jamais d’éclat ni d’élan ; il disait les détails les plus saugrenus, en termes propres, du ton d’un homme qui demande une tasse de thé. […] V Deux opérations de ce genre ont été entreprises par M. de Loménie, l’une sur Beaumarchais, qu’il a conduite au terme, l’autre sur les Mirabeau, qui, après vingt ans de travail, interrompue par la mort, reste suspendue au milieu de son cours.
Réduite à ces termes généraux, l’histoire d’Œdipe me touche, car elle peut être la mienne. […] Dans cette dernière tragédie, Œdipe a fini par s’aviser qu’il n’était point coupable ; même, il est en si bons termes avec les dieux que son tombeau doit porter bonheur au peuple qui le possédera.
Notre dernier accès de septentriomanie touche à son terme, et nous allons pour voir redevenir des Latins, de bons Latins. […] Mais, tout d’abord, je crois de mon devoir de déclarer que risquer et perdre à la Bourse trente mille francs que vous avez reçus en dépôt et auxquels vous avez promis de ne pas toucher ; puis, ayant remarqué que votre fille fait impression sur un jeune homme très riche, admettre instantanément ce jeune homme dans votre intimité ; lui emprunter ces trente mille francs et quelques autres petites sommes ; lui faire payer les trois termes que vous devez à votre propriétaire ; ménager aux deux jeunes gens de continuels tête-à-tête avec le vague espoir, — oh ! […] Il faut vivre et payer son terme.
C’est un vrai jugement qu’ils imaginent, un jugement pareil à celui qu’ils ont vu devant le justice, où ils ont crié ou glapi comme témoins ou parties, avec les termes de chicane, les pro, les contra, les rôles de griffonnages, les voix aigres des avocats, les piétinements, le tassement, l’odeur des corps et le reste.
Le merveilleux Les dispositions de l’homme à la crédulité, alu surnaturel, au merveilleux n’ont pas varié depuis le commencement des siècles et un journaliste, à propos de vulgaires phénomènes d’hystérie, nous confiait l’autre jour, en de moins bons termes que Racine, mais avec autant d’ingénuité : « Quel temps fut jamais plus fertile en miracles ?
C’est par là que ces animaux — les Belges me pardonnent ce terme scientifique — se montrent réels et redoutables, en tant que singes, et parfaitement irréels et redoutables, en tant qu’hommes. […] Jules Huret ne pouvait nous la donner mieux, et en meilleurs termes d’ironie distinguée.
Quand arrive le terme de leur libération, il y a déjà longtemps qu’ils dorment dans le petit cimetière du village, à deux mille lieues de ce qu’ils ont aimé. […] Car cet article, dont je parle en termes enthousiastes, est, — vous l’imaginez du reste, — signé : « Un vieil habitué ».
Ainsi dans l’album intitulé Hokousaï Sogwa, Dessins grossiers d’Hokousaï , publié en 1806, et dont la première planche représente le génie fantastique de l’encre de Chine, le préfacier Sakaudô, se faisant l’interprète des conversations du peintre, s’exprime dans ces termes : « Il n’est pas difficile de dessiner des monstres, des revenants, mais, ce qu’il y a de difficile, c’est de dessiner un chien, un cheval, car ce n’est qu’à force d’observer, d’étudier les choses et les êtres qui vous entourent, qu’un peintre représente un oiseau qui a l’air de voler, un homme qui a l’air de parler.
Ceci soit dit à la louange de la Révolution de 1848 ; on parlait en ces termes d’un respect mérité, de S.
Il se souvient des croûtes de pain noir, de la claire fontaine, des affiches qui doublaient son pourpoint, et il bénit le ciel qui a mis un terme à ses malheurs !