Tristan était venu demander la main d’Yseult pour son oncle le roi March, et ramenait la blonde fiancée, quand une funeste erreur leur fait boire à tous deux le philtre que la prudente mère d’Yseult avait préparé pour attacher à jamais le roi March à sa fille. […] Il fait asseoir ses chevaliers à la Table ronde, où il n’y a ni premier ni dernier : et retenu comme un autre grand et galant roi, par sa grandeur, il les laisse remplir tous les poèmes de leur vaillance et de leurs faits merveilleux. […] Or, un jour, Perceval voyait dans un château un roi blessé, une épée sanglante, et un plat, ou Graal : s’il avait demandé ce qu’étaient l’épée et le plat, le roi blessé était guéri — et nous saurions si Chrétien attachait un sens aux fantastiques images qu’il nous présente. […] Les éléments du symbole mystique, le roi Pécheur, le roi blessé, la lance, l’épée, le plat, tout cela est certainement celtique : mais quand et par qui ces débris de mythes païens prirent-ils un sens chrétien ? […] Le roi Pêcheur, qui le garde, est de la race de Joseph, et, comme à Joseph jadis, le Graal apporte la nourriture au roi et à tous ceux qui sont avec lui.
Ecoutez ce récit, Que je tiens d’un roi plein de gloire. […] Ses constatations sont celles-ci : Le fort est le roi de ce monde. […] La première part doit m’appartenir, dit le lion, parce que je suis le roi. […] Le plus fort, voilà le roi. […] De même les Grenouilles qui demandent un roi, qui ne sont pas contentes de leur roi soliveau, et qui demandent un roi un peu plus vivant.
On ne l’ignore pas ; ce prince réunissait tout ce qui fait la vertu chez les particuliers comme chez les rois, des principes austères et une âme sensible. […] Il savait que sur le trône même on est dépendant de l’opinion, et que la renommée est plus absolue que les rois. […] On sait qu’en 1709 il offrit et demanda au roi d’aller servir sous le maréchal de Villars, dont il était l’ancien. […] On a besoin de votre nom pour faire à nos descendants l’apologie de notre siècle ; ils douteront au moins de ses excès, quand ils sauront qu’il a produit en votre personne ce que nos pères avaient admiré dans les Du Guesclin, les Bayard et les Dunois, pour la gloire des rois, le salut de la patrie et l’honneur de la vertu. » Il n’y a personne qui, dans tous ces morceaux, ne reconnaisse le ton d’un orateur. […] On voit qu’il était plus fait pour instruire les rois que pour les célébrer, tant il est vrai que les plus grands talents ont des bornes dans les genres qui se touchent.
Et de là, quand manque l’ennemi national, la fièvre des lointaines aventures, ou les ligues contre le roi, pour le bien public : entendez, comme on l’a dit, que le bien public est le prétexte et la proie. […] La force du roi, c’est d’incarner pour le peuple l’unité de la conscience nationale, de représenter pour les lettrés la doctrine romaine de l’État souverain. […] … Tout était nôtre… Nous étions étoffés comme rois. » Mais quelle est la différence de cet Aymerigot Marcel (ou Marchés) au sire d’Albret, un noble seigneur et le beau-frère du roi de France ? […] Oresme a fait encore un Traité des monnaies, où sans déclamation, par bonnes et solides raisons, appuyées sur l’amour du bien public, il condamne fortement les rois et princes qui les altèrent : il pose très nettement à ce propos la limite des droits du roi, mettant au-dessus de sa volonté l’intérêt de la communauté, qu’il a charge de procurer. […] Il fut avocat, du Roi.
Autre tradition vulgaire : les premiers rois qui furent élus, c’étaient les plus dignes. […] Autre : les premiers rois furent des sages. […] Les rois de Rome étaient appelés rois des choses sacrées, reges sacrorum. Et même après l’expulsion des rois, de crainte d’altérer la forme des cérémonies, on créait un roi des choses sacrées ; c’était le chef des féciaux, ou hérauts de la république. […] Tel est le principe de l’héroïsme romain depuis l’expulsion des rois jusqu’aux guerres puniques.
Jamais un roi ne ment. […] Ce perroquet qui crève les yeux au fils du roi ; ce roi qui va pérorer le perroquet perché sur le haut d’un pin ; cela n’est pas d’un goût bien exquis. […] (Serait-ce bien une misère, Que d’être pape ou d’être roi ?) […] Le roi de ces gens-là…. Les défauts des sujets ont servi à peindre leur roi, d’une manière dont on n’a point approché depuis La Fontaine.
Le roi lui donne en souveraineté le pays qu’il a reconquis, et la scène change (Macbeth et Banquo). « Salut à Macbeth, qui est roi ! […] Le roi arrive ici ce soir. […] Si ce que tu dis était vrai, il m’aurait avertie de me préparer à recevoir le roi. […] Les enfants de Banquo rois !
Le roi, un peu en arrière des rangs, égorge les victimes. […] Le roi. […] Il est visible que les anciens rois de l’Italie et de la Grèce étaient prêtres autant que rois. […] Ne pouvant plus être prêtre, il ne pouvait plus être roi. […] Un roi était un être sacré ; βασιλεῖς ἱεροί, ditPindare.
À quelques lieues de Compiègne, à un endroit qu’on appelle le Pont-de-Berne, elle trouve le roi et le dauphin venus à sa rencontre. […] Dans la forêt, deux pages à cheval sont accourus vers M. de Choiseul, et peu après j’ai vu arriver un grand cortège : c’était le roi qui avait la bonté de venir me surprendre. […] Le roi embrassa la Dauphine pour avoir eu cette idée-là. […] Le roi, avons-nous dit, est très bien pour elle ; quoiqu’il parle très peu en général, il l’encourage cependant et lui adresse quelquefois la parole plus que d’habitude : il lui arrive même alors de dire des mots « aussi agréables qu’elle en ait jamais entendu. » Mais, malgré tout, on ne voit le roi que très peu, « au moment où il sort, — un éclair. » Il vit dans son particulier et tout à ce que nous savons. […] Je ne me départirai pas de vos conseils, dont je n’ai pas même parlé à M. le Dauphin, qui ne peut la souffrir, mais n’en marque rien par respect pour le roi.
Le roi anglais siégeait à Paris ; le Dauphin français se maintenait à grand-peine sur la Loire. […] Après s’être fait reconnaître et agréer du roi, elle prend résolument le rôle que sa foi en Dieu et en cette voix qu’elle ne cessait d’entendre lui dictait ; elle dit à tous ce qui est à faire, elle commande. […] Dans la marche de Reims sur Paris (août 1429), comme elle arrivait avec le roi du côté de La Ferté-Milon et de Crépy-en-Valois, le peuple se portait en foule à la rencontre, en criant : Noël ! La Pucelle, qui était pour lors à cheval entre l’archevêque de Reims et le comte de Dunois, leur dit : « Voilà un bon peuple, et je n’ai vu aucun autre peuple se tant réjouir de l’arrivée d’un si noble roi. […] Le roi dut forcer la main au pape, et Jeanne, qui avait tant de vertus et de qualités requises pour être canonisée sainte comme on l’entendait en ces âges, ne fut jamais que la Sainte du peuple et de la France, la Sainte de la patrie.
Son père, Pierre Bertaut, était gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi. […] Après la mort du feu roi, elle cessa de mettre du rouge, ce qui augmenta la blancheur et la netteté de son teint… Le grand deuil seyait à la reine, et elle perdit à le quitter. […] Un jour elle conduisait le jeune roi au Parlement (septembre 1645) : Elle mit des pendants d’oreilles de gros diamants, mêlés avec des perles en poire fort grosses. […] « L’étoile, dit Mme de Motteville, était alors terrible contre les rois ». […] Mme de Motteville n’est point une royaliste aveugle : elle croit au droit des rois, mais aussi à la justice qui en est la règle, et que Dieu, selon elle, leur inspire souvent, et qu’il leur a presque toujours suggérée dans ce royaume de France.
L’art d’un roi qui, sans être supérieur, eût été pratique et prudent, c’eût été de pourvoir au plus tôt, de porter remède à cette fièvre soudaine, à cette chaleur de réforme qui avait saisi à la fois toute la nation, moins les classes privilégiées, et qui gagnait, jusque dans ces classes privilégiées, bien des têtes ardentes et généreuses ; c’eût été de donner à cet enthousiasme le temps et les moyens de se calmer ; c’eût été, par des réformes partielles vigoureusement suivies, de donner satisfaction à des intérêts justes et, par là, de décomposer petit à petit ce nuage gros d’illusions, qui renfermait des tonnerres. […] Renée, dans un intéressant chapitre, a tracé avec une parfaite justesse le portrait de ce roi qu’il ne s’agit pas d’idéaliser, à cause de son suprême malheur ; c’est assez que le respect contienne la plume lorsque l’historien est obligé de noter en lui, à côté des vertus et de l’honnêteté profonde, l’absence totale de caractère et de relever les défauts habituels de forme, de dignité extérieure et de convenance qui, par malheur, n’étaient pas secondaires dans ce premier rang qu’il occupait. […] Quelques historiens, empiétant un peu au-delà, et considérant les premiers actes de l’Assemblée, ses premiers rapports avec le roi, ont essayé de déterminer le point précis, passé lequel la Révolution, selon eux, n’était plus possible à diriger, et où, la force des choses remportant décidément, l’on n’avait plus devant soi qu’un vaste torrent aveugle. […] S’il avait eu un de ces éclairs d’indignation comme en avait à ses côtés sa généreuse compagne, si le sang lui avait monté au visage, s’il s’était souvenu qu’il était le dernier roi d’une race militaire, s’il avait résisté à la force par la force, l’épée à la main, avec ses dévoués serviteurs qui y comptaient ; si, dans le conflit, il s’était seulement fait tuer en gentilhomme sur les marches de son palais, l’histoire de la Révolution eût changé ; il n’y aurait pas eu cette tache juridique sanglante qui s’appelle le procès de Louis XVI, et qui fut la plaie livide et toujours ouverte pendant de longues années. Homme et roi, il eût fait acte de vigueur ; philanthrope, il eût fait acte de philanthropie envers la nation, en lui épargnant par là même, à elle comme à lui, les suites funestes que devait avoir sa captivité.
Cette Paix, en effet, cette Trêve de Dieu organisée définitivement au xie siècle par le clergé, mais aussi par le roi et ses grands feudataires, a ses origines dans l’esprit séculaire de la monarchie, et l’historien devait aller les y chercher. […] À la page 165 de son livre, Semichon parle de l’impuissance du roi dans cette question de trêve de Dieu et d’association pour la paix, et à la tête de toutes ces coalitions pacifiques de communes ou de confréries, nous trouvons (et même dans l’histoire de Semichon) de grands féodaux, sujets du roi, portant sa bannière, délégués par lui. Il y a plus : quand le roi tarde à venir par lui ou par les siens, l’évêque l’appelle : « Ne nous forcez pas à faire appel à un roi étranger ou à l’empereur, — écrit Fulbert de Chartres au roi de France cité par Semichon, — parce que vous nous avez exilé d’auprès de vous et que vous n’avez pas voulu gouverner l’Église du Christ » ; et le roi venait. […] On ressortissait judiciairement au roi, au seigneur, à l’évêque.
Le roi et toute la famille, y compris le petit comte de Paris (il n’y avait d’absents que la duchesse d’Orléans et Madame Adélaïde) ont manqué être renversés de la voiture où ils étaient, dans l’écluse. […] Les rois avaient jusqu’ici affecté d’être personnellement peu polis envers Louis-Philippe, de ne pas lui rendre les visites qu’il leur avait fait faire par ses fils. […] Eh bien, voilà que brusquement la plus grosse et en même temps la plus mignonne de ces tètes couronnées arrive sans qu’à peine on l’invite, et se jette au cou du roi citoyen. […] Le prince de Joinville était son pilote ; le roi est allé au-devant, est monté à bord du yacht royal, puis a ramené dans son canot la petite reine qui s’est remise à lui.
Hérault y assista en qualité de commissaire du roi. […] Le premier chirurgien du roi, La Martinière, s’explique ainsi dans un mémoire présenté au roi. […] L’ouvrage étoit dédié au roi. […] ô roi ! […] Ni le roi ni les cordeliers ne furent contens.
Des rois et des princes nous passons, aux valets de la garde-robe ! […] et il fallut attendre que le roi fût mort, pour en venir à songer que le roi lui-même, serait quelque jour, un sujet de comédie. — « On peut tout croire, hélas ! depuis que le roi est mort ! […] C’est bien le plus étrange et le plus incroyable spectacle, cette cour du grand roi ! […] La couronne de fer des rois Lombards est encore au trésor de l’empereur d’Autriche, et cette même Autriche en est réduite à faire tambouriner, avec les objets perdus, la couronne des rois de Hongrie… elle était d’or et de diamants !
conduis-nous, saint roi de la chaste enfance ! […] donne-nous de te chanter, roi et seigneur ! […] « Ô Roi ! […] sois propice, ô Roi ! […] La compagne de mon lien conjugal, ô Roi !