Ils l’ont remorqué à Paimpol, et, pour sa part, le père de Lome a reçu une demi-douzaine de mille francs. […] Sous l’œil des Barbares a été reçu comme un bréviaire par un petit nombre d’esprits distingués et souffrants. […] Émile Faguet, George Sand a reçu et reflété.
Cette manière un peu machinale et brusque de considérer le remède religieux, sans en introduire la vertu et l’efficace dans la suite même de sa conduite et de sa vie, annonce une nature qui avait reçu par une foi robuste la tradition des croyances plutôt qu’elle ne s’en était pénétrée et imbue par des réflexions lumineuses.
« L’enfant s’arrêta à côté du buisson, sans voir Jean Valjean, et fit sauter sa poignée de sous, que jusque-là il avait reçue avec assez d’adresse tout entière sur le dos de sa main.
Mais il est un monument sur lequel sont écrites toutes les phases diverses de cette Genèse merveilleuse, qui par ses mille aspects représente chacun des états qu’a tour à tour esquissés l’humanité, monument qui n’est pas d’un seul âge, mais dont chaque partie, lors même qu’on peut lui assigner une date, renferme des matériaux de tous les siècles antérieurs et peut les rendre à l’analyse ; poème admirable qui est né et s’est développé avec l’homme, qui l’a accompagné à chaque pas et a reçu l’empreinte de chacune de ses manières de vivre et de sentir.
C’est ainsi que le beau récit Jean, VIII, 1-11 a toujours flotté sans trouver sa place fixe dans le cadre des évangiles reçus.
Nous recevons à ce sujet, — trop tard pour la publier, — de notre collaborateur M.
Le seul fait de penser d’avance soit à une sensation, soit à une action, prépare à recevoir la sensation et la rend plus intense, prépare à l’action et la rend plus facile.
Rousseau, qui avait porté le rêve dans la politique, et dont le Contrat social, oracle la veille, venait de recevoir de la pratique et de la raison autant de démentis qu’il contient de chimères ; tantôt un Fénelon, dont le seul vice dans ses utopies sociales était de ne pas croire au vice ; tantôt un Platon, construisant des républiques comme des nuées suspendues sur le vide ; tantôt un Aristote, ce Montesquieu de l’antiquité, cherchant des exemples plus que des règles et faisant l’anatomie des gouvernements et des lois.
Myers propose une explication non moins ingénieuse, fondée sur la distinction du moi conscient et du moi « subliminal » : le premier ne reçoit d’une scène à laquelle il assiste qu’une impression globale, dont les détails retardent toujours un peu sur ceux de l’excitant extérieur ; le second photographie ces détails au fur et à mesure, instantanément.
Ce souvenir veut se matérialiser, et dès lors le premier objet venu, n’eût-il avec la forme d’un géant qu’une ressemblance lointaine, recevra de lui la forme d’un géant.
Plus de grands traits, plus de véhémence ; au lieu que si j’entends le personnage même, et que, pour ainsi dire, je reçoive la passion de la premiere main, j’y entre aussi-tôt, je la partage avec lui, les apostrophes et les autres figures me font illusion : de lecteur je deviens témoin : j’oublie le poëte, et je ne vois, je n’entends plus que l’acteur qu’il introduit, et qu’il fait parler. […] Comme ils ne parvinrent aux latins, que soûtenus déja des suffrages de la Gréce, ils y furent reçus avec respect ; ils y exciterent l’émulation des écrivains dans les différens genres ; et chacun ne songeant qu’à disputer le prix à ses rivaux présens, fit, pour ainsi dire, les honneurs de son païs et de son siécle ; et l’on regarda Homere sans jalousie, non seulement comme le pere de la poësie et de l’éloquence, ce qui est vrai ; mais encore comme le modele de la perfection, ce que je ne crois pas soûtenable.
Un amant disait à sa maîtresse qui brûlait chaque fois les lettres reçues, et qui pourtant s’en ressouvenait mieux : Au lieu d’un froid tiroir où dort le souvenir, J’aime bien mieux ce cœur qui veut tout retenir, Qui dans sa vigilance à lui seul se confie, Recueille, en me lisant, des mots qu’il vivifie, Les mêle à son désir, les plie en mille tours, Incessamment les change et s’en souvient toujours.
C’était sans doute, disais-je, l’effet acquis des précédentes pauvres et non stériles années : tandis que, banni des cités, il menait dans les exils le désespoir des vieux efforts chutés, l’espoir des avenirs, — oui, dans la solitaire méditation, libre des lois reçues, dans la méditation tout grandissante et terrifiée de se voir grandir, dans la méditation obstinée de l’esprit qui veut le plus loin. — Richard Wagner comprit que la musique (ainsi dit M.
VI Rapport nécessaire de la sensation au mouvement La sensation étant un changement reçu du dehors, il est clair qu’elle a toujours pour antécédent nécessaire un mouvement.
Les Anglais appellent cette théorie l’hypothèse intensiviste. 2° L’espace est une forme engendrée par les ressources propres de l’esprit, pour recevoir et envelopper des sensations qui, telles qu’elles sont données à l’origine, n’ont rien de spatial, mais qui, une fois mises dans ce moule de l’espace, y prennent unité et ordre.
Sous les platanes, dans un jardin diapré de lis et de roses, les mercenaires célébrant leur festin ; la lente apparition de Salammbô descendue les apaiser, à la fois peureuse et divine, l’expédition nocturne de Mathô et Spendius dans le temple de Tanit, l’horreur de ces voûtes et le charme du passage du chef par la chambre alanguie où Salammbô dort entre la délicatesse des choses ; le retour d’Hamilcar, son recueillement dans la maison du Suffète-de-la-Mer ; Salammbô partant racheter de son corps le voile de la déesse, son accoutrement d’idole et ses râles mesurés, quand le chef des barbares rompt la chaînette de ses pieds ; puis le siège énorme de Carthage, la foule des peuplades accourues, l’écrasement des cadavres, l’horreur des blessures, et sur ce carnage rouge, l’implacable resplendissement de Moloch ; l’agonie de toute une ville, puis par un revers l’agonie de toute une armée, les dernières batailles, et, entre celles-ci, l’entrevue si curieusement mièvre et grave, où Salammbô voilée et parlant à peine reçoit le prince son fiancé en un jardin peu fleuri que passent des biches traînant à leurs sabots pointus, des plumes de paons éparses ; enfin le supplice de Mathô et les joies nuptiales, mêlant des chocs de verres et des odeurs de mets au déchirement d’un homme par un peuple, jusqu’à ce qu’aux yeux de Salammbô défaillante en l’agitation secrète de ses sens, Schahabarim arraché au supplicié son cœur et le tende tout rouge au rouge soleil, final tonnant dans lequel se mêlent le beau, l’horrible, le mystérieux et l’effréné en un suprême éclat.
Un des combattants, le héros Arjoùn, à l’aspect de ses parents, de ses amis, de ses compatriotes, qu’il faut frapper dans cette guerre civile, sent défaillir en lui son cœur, et préfère recevoir la mort au malheur de la donner.