Premier tableau Une chambre dégarnie. — Une malle devant la cheminée ; à terre, cinq chaussettes, une botte dépenaillée s’échappant d’un lambeau de journal, deux ou trois chemises finissant à la ceinture… Tout ce qu’il faut enfin pour écrire un roman réaliste. — Midi sonne à l’estomac du locataire. Scène première
Première partie. […] Quelle raison pour refuser au premier des évêques, au successeur du prince des apôtres, quelle raison pour lui refuser l’empire entier de la religion, qui lui appartint toujours, pour le lui refuser maintenant que cet empire est devenu si distinct de tous les autres ?
… L’historien qui fut ferme autrefois s’est-il donc ramolli dans d’indignes admirations pour d’indignes et d’éclatantes drôlesses, et ne reprendra-t-il plus désormais la solidité de sa trempe première ? […] Très concluant et supérieur de bon sens en tout ce qui touche à la politique de Henri IV, aux difficultés de son temps, aux luttes des partis et aux impossibilités d’une situation connue et fréquente dans l’histoire et qui doit toujours y amener les mêmes catastrophes, il ne l’est plus au même degré en tout ce qui touche aux passions de ce premier roi Bourbon, qui introduisit la bâtardise dans la maison royale de France et qui abaissa la notion sainte de la famille aux yeux de son peuple.
Le Sicambre de la misère bravée et de la vanité folle des premiers jours de la vie a baissé la tête parce qu’il l’avait intelligente. […] où souffle le vent d’un principe, une ligne où l’on sente que l’auteur a en lui ce point fixe des notions premières qui sont comme les gonds de la vie et sur lesquels elle tourne, mais sans jamais s’en détacher… Eh bien, à part cette nécessité d’être moraliste pour être vraiment supérieur dans un livre comme Les Réfractaires, y a-t-il même dans le coup de pinceau de Vallès, qui est énergique, autre chose que de la force qui fait montre de ses biceps, comme messieurs ces Hercules qu’il aime ?
Rochefort est Rochefort, et on le retrouve dans les près de quatre cents pages qui composent ce premier volume. […] C’était là un point d’histoire utile à rectifier dans ce premier volume qui ne renferme, je crois, pas d’autre erreur. […] Reste, il est vrai, son esprit, constaté par tous ceux qui l’ont connue, par Guizot lui-même, qui put s’asseoir à sa table dans sa première jeunesse. […] Au premier aperçu, ils dirent : “Il faut faire l’amputation du bras.” […] Cette première attaque fut repoussée, et le général Compans blessé au bras gauche.
Et il est aisé de voir que l’idéalisme subjectif consiste à faire dériver le premier système du second, le réalisme matérialiste à tirer le second du premier. […] Telle sera donc notre première hypothèse. […] Mais laissons de côté ce premier point, et arrivons au second. […] Mais cette première position n’est pas tenable ; son corps n’a et ne peut avoir ni plus ni moins de réalité que tous les autres corps. […] La vérité est que l’affection n’est pas la matière première dont la perception est faite ; elle est bien plutôt l’impureté qui s’y mêle.
De cette façon, si une fermentation s’établit, le gaz emplit la partie supérieure du premier tube, chasse le liquide par le petit tube ER, sans pouvoir s’échapper. […] Mais j’ai reconnu, depuis ces premières recherches, qu’on pouvait, dans tous les cas, se passer de sous-acétate de plomb. […] Première expérience. […] Ces expériences sont plus importantes qu’on ne pourrait le supposer au premier abord. […] Il est difficile, au premier abord, de savoir au juste à quoi peut servir le sucre dans l’organisme.
Étrange fin, qui, au premier regard, semble plutôt celle d’un marchand que d’un poëte. […] Aussi elles aiment toutes sans mesure, et presque toutes du premier coup. Au premier regard jeté sur Roméo, Juliette dit à sa nourrice : « Va, demande son nom. […] Mais ce premier regard est une extase, et cette soudaine arrivée de l’amour est un ravissement. […] La prédiction des sorcières s’est enfoncée dans son esprit, du premier coup, comme une idée fixe.
Ses premières études, relatives au crétinisme, lui valurent l’étonnement de Virchow. […] Ses premiers vers sont à peu près contemporains du beau temps de l’école parnassienne. […] La merveille, c’est qu’il n’hésita point et que, dès sa première page, on le trouve tel qu’il sera plus tard. […] Voici l’histoire de son premier mémoire, qui traitait des fonctions fuchsiennes. […] Les trois premiers sont des actes de préparation ; et ce n’est pas le dénouement qu’ils préparent : c’est nous.
On demande son nom au premier batelier qui passe et qui rattache son petit bateau de pêche à un tronc de saule pour verser son filet frétillant de truites sur le sable. — C’est la rivière d’Ain, vous dit-il avec un air de fierté locale, la rivière qui descend de Saint-Claude et qui donne son nom à toutes ces plaines. […] La sainte horreur de poète qui habite les bords de l’Océan sur le rivage, habite aussi les pieds des montagnes sans issues ; c’est l’impression du Jura vertigineux au moment où il vous apparaît, s’élevant toujours plus à mesure que vous vous élevez vous-même sur ses premiers plans, pour vous en présenter d’autres plus infranchissables en apparence. […] Elle est haute, carrée, percée d’un perron sur une terrasse au premier étage, de cinq fenêtres et d’un large balcon au second ; un toit construit en pyramide aiguë la surmonte, afin de laisser glisser les neiges trop pesantes en hiver. […] XXVII Les diverses terrasses sur lesquelles le donjon grisâtre est élevé ou auxquelles il est adossé, ou dont il est flanqué d’un côté, donnent des places diverses aux chambres : de plain-pied d’un côté, avec les jardins, on est de l’autre au premier étage ; cette disposition de terrain sur les pentes de montagnes donne du mouvement, du pittoresque, des escaliers, des paliers, des rampes extérieures et intérieures aux maisons ; elles semblent, comme un manteau pétrifié, suivre en rampant dans leur inflexion au sol les ondulations de la roche ou du gazon qui les porte. […] C’est ainsi que je connus son nom, son talent et sa personne, et qu’à première vue je devins, à son insu, son ami.
Je les ai applaudis quelquefois aux premières représentations ; mais j’avoue que j’applaudissais de confiance, et, quand j’entendais le public les applaudir avec enthousiasme, je pensais que le public, seul juge en cette matière, avait raison, et que j’étais apparemment sourd de cette oreille. […] J’allai au-devant d’eux dans une vaste enceinte, et, me plaçant devant une grande table qui rompait la colonne et qui m’empêchait d’en être submergé, j’attendis que la plénitude du lieu rendît la foule immobile, et, m’adressant aux premiers rangs, composés des chefs, au milieu desquels rayonnaient quelques belles figures d’artisans plus éclairées que les autres des rayons du bon sens qui transperce l’ignorance et la force brutale des masses : « — Que demandez-vous de nous ? […] Le sage et courageux Dupont (de l’Eure), notre président, qui m’avait donné en secret, par écrit, sa survivance pendant les tempêtes du premier et du second jour, parla en notre nom à tous. […] « Cher Lamartine, « Il y a longtemps, en 1820, mon premier bégaiement de poète adolescent fut un cri d’enthousiasme devant votre éblouissant soleil se levant sur le monde. […] C’est là ce qui a frappé au premier coup d’œil tous les lecteurs.
Leur premier soin après leur arrivée sur le sol de la péninsule hospitalière, dont la côte septentrionale devait être alors très peu peuplée, fut d’établir de grands couvents dont l’abbé exerçait sur les populations environnantes la cure pastorale. […] Ces dignes prêtres ont été mes premiers précepteurs spirituels, et je leur dois ce qu’il peut y avoir de bon en moi. […] La liberté, où tant d’étourdis se trouvent portés du premier bond, fut pour moi une acquisition lente. […] Il avait un banc à part à l’église ; chaque dimanche, on l’y voyait assis au premier rang des fidèles, avec son ancien costume et ses gants de cérémonie qui lui montaient presque jusqu’au coude. […] L’Église, en imposant pour premier devoir à ses ministres la chasteté, caresse la vanité féminine en ce qu’elle a de plus intime.
Et il salue « ce superbe premier livre qui engage fort l’auteur », car « noblesse oblige ». […] Et le vers libre fait ses premières apparitions heureuses. […] Vous devinez que ce premier chant est un hymne panthéiste à la nature. […] Mais aux premiers pas quelques éclairs illuminent brusques les ombres antérieures, et bien des cris d’espoir ou d’effroi nous avertiront que le point d’arrêt de l’artiste n’est pas à l’homme un but final et que, pour lointain, l’horizon aperçu n’est qu’une limite illusoire. […] Jadis, à première lecture, je préférai le centre du livre, tout de précision et de vie pleine.
Lundi 15 janvier ……………………………………………………………………………………………… « Oui, reprend Dumas avec une conviction désespérée, tous les hommes, la première fois que je les vois, ma première impression est de les regarder comme des coquins… et aussi toutes les femmes comme des coquines. Quand dans le tas, il se trouve un honnête homme ou une honnête femme, je le reconnais toutefois… Mais ma première impression est celle que je vous dis. » Mercredi 17 janvier Les journaux de ce matin m’apprennent l’arrestation du prince Napoléon, et la discussion de la Chambre sur la proposition de Floquet. […] Au premier, les magasins : des pièces basses au plafond noirci par la lumière du gaz ; aux portes et aux plinthes peintes en noir, dans des encadrements dorés, aux murs tendus de verdures du vert le plus triste, et comme choisi exprès, à l’effet de faire ressortir la fraîcheur et la gaieté des soies et des satins pour robes. […] » Lundi 2 avril Un jour, où je devais travailler, donné tout entier, à la première du printemps, à la gaieté riante du premier beau jour de l’année. […] Samedi 1er décembre Première représentation des Rois en exil.
Se mire dans la Loire à l’endroit où le fleuve… Le soir à la campagne, on sort, on se promène… Et l’on peut joindre à ce groupe de poèmes nuls, une bonne partie des Orientales, des premières Contemplations, et presque toutes les Odes et Ballades, auxquelles il faut ajouter ces développements oiseux à un point stupéfiant, qui tout à coup, dans les œuvres en prose, laissent entre deux chapitres, un vide nébuleux. […] Ce sont dans ces romans la Dea, de l’Homme qui rit, toute pureté, la duchesse Josiane, toute frivolité charnelle, Birkilphedro le perfide ; dans les Travailleurs, l’hypocrite Clubin, le noble Gilliatt ; dans les Misérables, Cosette, pure amante, Marius, le jeune premier type ; dans Quatre-vingt-treize, le marquis de Lantenac, Cimourdain, « l’effrayant homme juste » ; dans les drames, tous les amoureux d’Hernani à Sanche, et de Dona Sol à Rosa, tous les vieillards de Don Ruy à Frédéric de Hohenstaufen, plus quelques fourbes sans alliage. […] Rien de plus puéril que sa conception du jugement dernier, exposée à la fin des premières Légendes. […] L’opinion commune sur les gens à parole facile, les improvisateurs, les avocats, les bavards, les écrivains de premier jet, démontre en quelque façon que chez les discoureurs abondants on a remarqué une activité intellectuelle moins intense et moins vive relativement. […] Et celles-ci étant l’équivalent non de l’idée, depuis longtemps oubliée, mais des premiers mots dans laquelle elle était conçue, il suit qu’elles paraîtront d’habitude imprévues, incohérentes, neuves et curieuses aux personnes habituées à penser en pensées.
En remontant à la source de la révolution littéraire, je n’ai voulu que faire connaître ses premiers auteurs. […] C’est vous, Monsieur, que je veux représenter en ce moment à mon lecteur, environné du cortège de vos zélés admirateurs, venant lire aux comédiens français votre premier évangile. […] Examinons d’abord, Monsieur, si, dans l’un des trois ouvrages que vous avez donnés au théâtre, vous avez suivi ces premiers préceptes de l’art qui nous sont commandés par le bon sens. […] Tous les autres spectateurs, en payant leurs places qui comprendraient les deux autres tiers de la salle, ne craindraient plus alors de manifester leur opinion, certains qu’ils seraient que ce premier public ne leur serait point imposé selon saint Alexandre ou saint Victor. […] Autrefois, les comédiens n’auraient jamais eu le front de jouer un ouvrage sifflé aux dix premières représentations.
Première lettre, premier mot : « Vous n’avez jamais voulu lire d’autres voyages que ceux des chevaliers de la Table Ronde ; mais le nôtre mérite bien que vous le lisiez. […] Voilà encore qui peut étonner au premier abord, mais qui se comprend très bien. […] Je prétends les surpasser tous et que vous ne sauriez vous acquitter envers moi, si vous ne me souhaitez d’aussi bonnes nuits que j’en aurai de mauvaises avant que notre voyage soit achevé. » Vous verrez, quand je vous lirai ce qu’il dit de sa cousine de Châtellerault, qu’il la donne comme grande liseuse de romans et qu’il ajoute : « C’est à vous, qui les aimez fort aussi, de juger quelle conséquence on en peut tirer. » Il a déjà fait ce reproche à sa femme dans sa première lettre. […] Remarquez que, même dans ses Contes et dans ses Fables, il est moraliste, et de premier ordre, c’est-à-dire qu’il parle avec infiniment de perspicacité, de grâce, de malice et quelquefois de profondeur, des vertus, peu, mais des ridicules et des vices des hommes.