Pour faire passer ses idées, & pour engager les jeunes gens dans la route qu’il étoit tout glorieux de leur tracer, il ne parla d’abord de mettre en prose que les pièces de théâtre. […] Il fit un Œdipe en prose pour le faire contraster avec son Œdipe en vers : l’une & l’autre pièce est insupportable. […] La Mothe, au jugement d’un de nos écrivains également versé dans la littérature & dans les sciences abstraites, n’eut d’autre tort que celui d’écrire contre la poësie en écrivant contre les vers dans les pièces de théâtre. […] Elle étoit aussi en usage chez les Hébreux, & dans des pièces qui, vraisemblablement, n’étoient pas de la poësie proprement dite. […] Le président Bouhier soutient que cet ennui ne se fait pas plus sentir dans les ouvrages de longue haleine que dans les petites pièces.
Victor Hugo avait passé à travers Olympio, comme au travers d’un cerceau, emportant au derrière de son nom les loques de ce pseudonyme mis en pièces ; et le voilà pris, hermétiquement pris, dans Vacquerie ! […] Il y est avec sa même emphase ventrue, sa même gouaillerie espagnole, pittoresque, mais qui demande et prend trop d’espace pour être de l’esprit ; avec son même madrigalisme pédant, et ses mêmes élégies, et ses mêmes tendresses, et son même naturel à la force du poignet ; et c’est Victor Hugo non pas seulement par le tour de la strophe, par les attitudes de la phrase, par la tournure générale du livre, la particularité de chaque pièce, mais c’est Victor Hugo d’essence même, et de quintessence ! […] Vous pouvez prendre Mes premières années de Paris pièce par pièce, page par page, vers par vers, mot par mot, et vous reconnaîtrez partout l’ubiquité de Victor Hugo, dans ce livre rempli de son omniprésence ! […] … Je ne puis malheureusement tout citer de ce nouveau livre pour prouver qu’il n’est pas de Vacquerie ; mais qu’on me permette de citer encore, de l’auteur des Djinns vacquerisé, cette pièce entière.
J’ajouterais qu’il n’a pas omis non plus le morceau satirique sur les femmes, si cette pièce ne paraissait devoir être attribuée à un autre Simonide. […] ) Le chant de la personne aimée joue un grand rôle dans ces diverses pièces. L’éclair de désir passionné qui se reflète si vivement dans la pièce à Aspasie ne mérite pas le nom d’amour. […] C’est dans la pièce intitulée Après une lecture. […] Le début de la pièce ne l’indiquerait guère, quoique la fin semble le faire soupçonner.
Pour tout ce qui est paysage, couleur, accompagnement, les premières pièces de Mme Valmore rappellent cette littérature ; Parny et Mme Dufrenoy s’y joignirent sans doute, mais elle a plus d’abandon, d’abondance et de mollesse que ces deux élégiaques un peu brefs et concis. […] En ce genre, l’idylle intitulée le Soir d’Été est la seule pièce dont l’adorable simplicité m’enchante. […] Toutes les pièces à Délie respirent la grâce, l’esprit uni au sentiment ; la dernière, le Retour chez Délie, déroule l’âme d’Hélène dès l’enfance, et les orages du passé ; la première, encore souriante, Du goût des vers pourquoi me faire un crime ? […] Ainsi, dans la pièce Peut-être un jour, etc., le mot final : Dieu ! […] , Je recommande encore la pièce A mes Enfants, le Présage, et tant de romances rêveuses ou délirantes, qui reviennent, aux heures de mélancolie, comme des chansons de saule.
Sous cette première forme, Jasmin, auteur de jolies romances, de poèmes burlesques ou même d’odes assez élevées, de ces pièces diverses recueillies et publiées en 1835 à Agen, sous le titre : Les Papillotes, Jasmin n’était encore qu’un aimable, gracieux et spirituel poète, fait pour honorer sa ville natale, mais il n’avait pas conquis le Midi. […] Il avait composé pour cette solennité une pièce nouvelle, intitulée Le Prêtre sans église, et inspirée des mêmes sentiments élevés et droits. […] M. l’archevêque, homme d’esprit, et qui comprend la race des poètes, promit d’essayer au dessert d’introduire la pièce de vers entre le fromage et le café : « Mais vous aurez un fort rival dans le café ! […] Jasmin commence et récite la pièce qu’on peut lire dans son troisième volume : Le Prêtre sans église. […] Dans ces pièces familières du genre de l’épître et de l’idylle, je n’en sais pas qui le peigne mieux que celle qui a pour titre : Ma vigne, adressée à une dame de ses compatriotes qui habite Paris.
De là, d’un saut dans le cabinet du directeur du Théâtre-Français, auquel nous sommes parfaitement inconnus : « Messieurs, nous dit-il tout d’abord, nous ne jouerons pas de pièces nouvelles cet hiver. […] Enfin nous nous décidons à aller le relancer au Théâtre-Français, à sept heures et demie : — « Dites toujours, — s’écrie-t-il pendant qu’il s’habille, tout courant dans sa loge, et nu sous un peignoir blanc. — Vraiment, pas possible d’entendre la lecture de votre pièce. […] tenez, j’ai, dans ma pièce, un quart d’heure de sortie… Je vous lirai pendant ce temps-là… Attendez-moi dans la salle. » La pièce dans laquelle il jouait finie, nous repinçons Brindeau qui veut bien du rôle.
. — Smilis, pièce en quatre actes et en vers (1884) […] — Au bord du désert, poésies (1888). — Le père Lebonnard, pièce en quatre actes, en vers (1889). — Roi de Camargue (1890). — Jésus (1896). — Notre-Dame d’Amour (1896). — Tatas, roman (1901). […] Par contre, il faut signaler particulièrement de petites pièces, dans le goût des poètes grecs, qui sont ravissantes, la Rose jalouse, entre autres : Comme elle m’embrassait, une rose au corsage, La rose me piqua, jalouse du visage ; Je baisai donc la fleur qui, rose avec pâleur, Me parut un sourire appuyé sur ma bouche Ce que voyant (l’amour pour un rien s’effarouche), L’enfant m’égratigna, jalouse de la fleur.
Mais lisez Rêve, lisez Voyages, lisez tant d’autres pièces, sans oublier ce Menuet, déjà célèbre, et vous direz avec moi : « Voilà un vrai poète ! […] Muhlfeld nommerait un élégiaque ; et, par Desbordes-Valmore et Sainte-Beuve, il se rattache aux minores classiques ; il excelle dans les pièces courtes où un sentiment léger peut laisser une image exacte et circonscrite. […] Erreur charmante, qui ne nuisait en rien au mort — tant le Menuet est le pastiche de la pièce : Chanson d’automne dans les Poèmes saturniens — et qui devait être si bienfaisante pour le jeune écrivain un moment frustré.
Ce docteur Rémonin, qui va jouer un si singulier rôle dans la pièce, vous représente un physicien de salon, qui traduit tout en phénomène d’histoire naturelle. […] Le personnage parasite de l’Étrangère ne s’incorpore pas à la pièce ; il y est plaqué. […] Cette fois, le public, aguerri pourtant aux coups d’audace de l’auteur, s’est résolument défendu : il a sifflé la pièce, et, le premier soir, il l’a fait tomber. […] Elle-même reste éclaboussée de cette lessive de famille : on doutera qu’elle soit honnête, comme le veut la pièce, en la sachant, d’un côté du moins, si mal engendrée. […] Telle est son entrée dans la pièce, et cette étrange figure, au premier abord, n’a rien qui déplaise.
Mais, avec tout cela, la pièce ne réussit point. […] Henri III serait-il une pièce mal faite ? […] Nous n’avons pour cela qu’à suivre la pièce pas à pas. […] La pièce, malgré cela, et, qui sait ? […] Et la pièce ?
M. de Sacy est de l’Académie, et à ce titre il a charge, pour sa part, d’entendre et de juger chaque année nombre de pièces de poésie et de prose qui y sont adressées pour les concours. Il y a quelque temps (il y a quelques années, si vous voulez), on lisait dans une séance particulière des pièces de vers, et, on le sait trop, il y a une infinité de façons pour les vers d’être médiocres ou mauvais. […] On lisait donc, on lisait pour la seconde ou la troisième fois, et en dernier ressort, une de ces pièces de vers pénibles, laborieuses, sillonnées çà et là de lueurs, mais pleines d’obscurités, semées de précipices et à se casser le cou à chaque pas ; c’était un supplice pour tous. […] On rejeta la pièce, mais elle avait produit son effet. […] Depuis ce jour-là, je dis de M. de Sacy, qu’il est le sens commun le plus délicat de l’Académie, puisqu’il a été malade d’une sotte chose. — On le voit assez, chez M. de Sacy, la personne et les écrits sont dans un parfait accord ; l’homme est d’une pièce.
Si vous relisez avec attention les pièces qui composent le délicieux Spectacle dans un fauteuil d’Alfred de Musset, vous verrez qu’il n’y a rien dans ces pièces, si nonchalamment insouciantes des règles de théâtre, qui puisse empêcher de les y jouer, et aussi les y a-t-on jouées, et avec quel triomphe ! […] VII Cela s’appelle Monsieur Adam et Madame Ève 56, et c’est la longue, l’éternelle, l’amusante et la triste comédie du mariage qui est le fond de la comédie humaine où tous les faiseurs de pièces puisent depuis qu’il y a des faiseurs de pièces dans le monde, et qui doit cependant rester inépuisable ! […] Assurément, il y a autant de distance entre le livre de madame Ange Bénigne et le livre de Jerrold qu’entre une pièce d’Alfred de Musset ou de Marivaux et une pièce du Palais-Royal.
La moindre de ses pièces à une composition. […] On n’a pas compris, non plus, l’atticisme de l’Oncle Million, la mieux écrite peut-être de toutes ses pièces, comme Faustine en est la plus rigoureusement combinée. […] Maxime Du Camp Parmi les poetæ minores, il arrive en tête ; certaines de ses pièces de vers subsisteront, il aura place dans tous les Selectæ ; Melænis est une œuvre très remarquable, de longue haleine, savante, bien conduite et de forte poésie, mais, dans le défilé des poètes de ce temps, il me semble qu’il ne marche qu’après Alfred de Musset, Victor Hugo, Lamartine, Victor de Laprade, Auguste Barbier, Théophile Gautier.
Jamais avec lui une pièce nouvelle. […] » pousse une porte, et nous sommes dans une très grande pièce, une sorte d’atelier. […] La pièce aurait endormi une révolution. […] Aux murs de la pièce, exposée au nord, de la pièce froide et nue, il y a, je ne m’explique pas pourquoi, deux vues du Vésuve encadrées, de malheureuses gouaches qui semblent là, toutes frissonnantes et toutes dépaysées. […] Une voix de l’autre pièce crie, comme du fond d’un rêve : « Qui est là !
C’est une pièce très sage, — ah ! […] Les pièces de M. […] La pièce s’ouvre à Rome en 1800. […] La pièce de M. […] Il l’est d’un bout à l’autre de la pièce.
J’étais le premier arrivé, et je regardai avec plaisir les pièces pleines de lumières qui se succédaient l’une à l’autre. […] Je ne connaissais pas la pièce. […] Je ne connais pas de pièce allemande où la cause de la liberté ait été plaidée comme dans celle-là. […] L’Empereur dit : « “— Ce n’est pas une bonne pièce. […] Il parla aussi avec désapprobation des pièces dans lesquelles la fatalité joue un grand rôle.
C’est cette dernière forme dont la pièce : d’Adam nous ai offert un premier exemple ; j’en ai indiqué les mérites bien commençant, bien élémentaires, rudes et grossiers encore. […] Dans le genre de la Farce et de la Comédie, ç’a été bien différent : Molière avec ses chefs-d’œuvre, au moins avec quelques-unes de ses pièces les plus gaies, est au bout de la comédie même du moyen âge et du xve siècle : en attendant le grand homme et la grande comédie, la petite pièce a des récréations charmantes à offrir chemin faisant, presque à toutes les étapes. […] Mais un second sermon, qui commençait effectivement la pièce, est une prédication de saint Jean-Baptiste sur ce texte d’Isaïe : « Parate viam domini… Préparez la voie du Seigneur… » Ce sermon, grâce à Dieu, a moins de 300 vers dans sa première partie. […] La scène la plus pathétique de toute la pièce, et qui se fera un peu attendre, est une de celles-là. […] Trouver à dire à l’innocence de l’antique Œdipe et préférer la situation d’un Judas né brutal, méchant, violent, d’un Judas tout d’une pièce, qui a mérité, si l’on peut dire, de tuer son père et d’épouser sa mère, c’est louer à côté et méconnaître la source la plus élevée de l’émotion.