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51. (1894) Propos de littérature « Bibliographie » pp. 144-146

Les Cygnes, nouveaux poèmes, (1890-1891) ; ce volume paru en 1892 chez Vanier contient le précédent, et de nombreuses pièces ajoutées, parmi lesquelles le Tombeau d’Hélène ; mais il n’a rien de commun avec les premiers Cygnes (1885-1886) indiqués plus haut. La Chevauchée d’Yeldis et autres poèmes, (1892), paru en 1893 chez Vanier. […] Collaboration à Lutèce, aux Écrits pour l’Art (1re série), à l’Ermitage (où parut « Swanhilde »), au Mercure de France, à la Wallonie (entre autres pages les « Jeux Parnassiens » et « le Tombeau d’Hélène »), à la Revue Blanche, à Floréal. etc. […] Vielé-Griffin et Contes à soi-même, prose, de M. de Régnier, ont paru lorsqu’on imprimait cette brochure.

52. (1875) Premiers lundis. Tome III « Profession de foi »

L’unité pratique du Globe parut résider en lui ; nul en effet ne porta plus constamment et ne soutint plus haut dans la lutte le drapeau de liberté, en ralliant alentour bien des défenseurs inégaux du principe, et en les maintenant jusqu’au bout dans une sorte d’harmonie, malgré les diversités profondes et croissantes. […] L’avenir nous parut avoir avancé d’un demi-siècle ; au lieu d’en gémir ou de nous taire, il nous sembla beau et bon d’en être joyeux et d’y aider. […] Les derniers événements d’ailleurs nous avaient appris à ne plus désespérer du progrès, quelque lointain qu’il parût, et à croire au règne, tôt ou tard nécessaire, des idées les plus vraies et des sentiments les plus larges. […] Les moyens pour atteindre au but nous parurent loyaux autant qu’efficaces, pacifiques, persuasifs, tels enfin que le principe dominant de liberté n’avait ni droit ni pouvoir pour les restreindre ou les interdire. […] Voilà ce que dans notre position personnelle il nous a paru convenable d’expliquer au public, et ce que le public lui-même ne trouvera peut-être pas inutile de méditer.

53. (1846) Études de littérature ancienne et étrangère

Tibère parut quelques moments tempérer la rigueur du pouvoir. […] Tibère parut négliger même les affaires. […] Cette mort parut enlever une dernière protection aux Romains. […] Le reproche paraît peu vraisemblable. […] Il paraît d’autant plus neuf qu’il est plus inculte.

54. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIVe entretien. Mélanges »

Supposer que Dieu lui-même eût pu avoir une autre idée que celle d’un montagnard de Savoie lui eût paru un blasphème impardonnable de notre risible orgueil. […] Il paraissait plus haineux que sensible. […] L’ouvrage parut au tocsin de la révolution de Juillet. […] » L’abbé de Lamennais parut convaincu, me promit de suivre ces conseils et me laissa parfaitement persuadé qu’il était résolu à les suivre à son retour de la campagne. […] Quelle ne fut pas ma surprise, quand l’abbé de Lamennais étant venu me voir le lendemain: « Eh bien, lui dis-je, votre livre paraît donc ?

55. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Réminiscences, par M. Coulmann. Ancien Maître des requêtes, ancien Député. »

Il paraît bien (remarquez que je parle d’autant plus hardiment de lui que je n’ai nullement l’honneur de le connaître), il paraît bien, dis-je, qu’il était fort joli garçon, digne de ses charmantes sœurs, un bel Alsacien, très blond. […] Les traits qui parurent le mieux lancés ne portent plus. […] Aimer follement lui avait paru de tout temps la seule manière raisonnable d’aimer. […] Elle lui écrivait un jour : « Adieu, Jacques ; je ne sais pourquoi ce nom de Jacques me paraît maintenant si harmonieux. […] Byron lui paraît un grand poète, mais M. de Jouy reste pour lui notre premier prosateur.

56. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — II. (Fin.) » pp. 308-328

Shakespeare, malgré ses défauts, lui paraît souvent plus près des anciens que nous. […] Tous les grands ouvrages de Montesquieu avaient paru avant que Grimm commençât sa Correspondance. […] Ses idées sur l’origine des sociétés ne paraissent guère différer de celles de Hobbes, de Lucrèce, d’Horace, et des anciens épicuriens. […] Parmi ces bienfaits que Catherine accorda en sa considération, il en est un qui me paraît touchant. […] [NdA] La Correspondance littéraire de Grimm parut pour la première fois en 1812, et acheva de se publier l’année suivante.

57. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 328-330

le Moine d’Orgival ne paroît pas assez abondamment pourvu. […] Une bonne Histoire des Ouvrages qui ont paru au commencement, au milieu, & vers la fin de chacun de ces Ages, pourroit nous instruire & de ce qui peut féconder, nourrir, perfectionner les esprits, & de ce qui peut les resserrer, les énerver & les engourdir. […] Pour appliquer ceci à notre Siecle ; si, par exemple, les Productions qu’il enfante sont marquées au même coin, ont les mêmes travers que celles qui ont paru sur le déclin des Siecles de Périclès, d’Auguste, de Léon X, ne sera-t-on pas en droit d’en conclure que nous tendons à la chute que ces Siecles ont successivement éprouvée ? […] le Moine ne paroît pas s’être douté.

58. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le baron de Besenval » pp. 492-510

Le roman de Clarisse venait de paraître, et comme il arrive pour tous les romans qui ont du succès, le monde, afin de le rendre plus ressemblant, s’appliqua aussitôt à l’imiter, à le copier de point en point. […] Besenval, qui ne regrettait pas les atrocités des temps féodaux, ne paraît pas se douter qu’il nous retrace là des atrocités plus odieuses encore, et plus pernicieuses de symptômes sous leur élégance putride. […] M. de Lévis lui a supposé une influence sur la reine et un ascendant funeste qui me paraît exagéré : « La reine, avec un très bon cœur, avait un malheureux penchant pour la moquerie. […] Il voulait les réformes par le roi, et ne paraît point s’être fait beaucoup d’illusions sur l’avenir. […] C’est à la première halte de ce voyage qu’ayant paru suspect, il fut arrêté dans un village près de Provins par des paysans en armes.

59. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « II » pp. 21-38

Cette dernière expérience paraît avoir été pour lui décisive, et après quelques saisons de convalescence morale en Alsace, dans les Vosges, entre deux montagnes, il comprit qu’il était temps de prendre ses quartiers de vieillesse et d’indépendance. […] Voltaire est contre les majorités et les méprise ; en fait de raison, les masses lui paraissent naturellement bêtes ; il ne croit au bon sens que chez un petit nombre, et c’est assez pour lui si l’on parvient à grossir peu à peu le petit troupeau : Il paraît par la dernière émeute, écrivait-il à M.  […] Si Voltaire avait été ministre, il y a des jours où Mme Denis aurait été obligée de l'enfermer sous clef et de le cacher, pour qu’il ne parût pas un enfant. […] Turgot et les espérances auxquelles l’avénement de Louis XVI ouvrit carrière, que Voltaire, philosophe et berger, manufacturier et laboureur, parut reprendre une vie toute nouvelle. […] Ce qui avait pu ne paraître qu’inquiétude fébrile devint à la fin une sollicitude noble pour des intérêts généraux.

60. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »

Bien que de sa personne, selon la remarque de Brantôme, il se fût mis un peu tard de la danse de Mars, n’ayant guerroyé d’abord que par ses capitaines, il fit merveille dès qu’il y entra, et parut un chevalier intrépide, armé pour la défense de la Chrétienté et le maintien de la foi. […] En retour de cette touchante déférence du père pour le fils devenu roi, il ne serait pas exact de dire que celui-ci se montra ingrat ; mais, si Philippe II paraît toujours fils respectueux, il n’est jamais tendre. […] Charles-Quint qui, vu du côté de la politique, nous paraît jusqu’à la fin si prudent, si ferme de conseil, si sain d’esprit, si occupé d’autres choses encore que d’horloges, si attentif aux affaires du dehors et voué aux intérêts de sa race et de sa maison, ce même homme, vu du, côté, des moines, paraissait à ceux-ci tout pénitent, tout mortifié, tout appliqué à la fin suprême, et il n’y avait pas hypocrisie à lui dans ce double rôle ; il unissait bien réellement dans son âme profonde et son imagination mélancolique ces deux manières d’être si contraires. […] Il me paraît clair que, s’il avait ces disciplines, ce n’était point par luxe ni ad honores ; c’était apparemment pour s’en servir une fois ou l’autre, et la goutte qu’il avait de temps en temps aux doigts ne dut pas l’en empêcher absolument ni toujours. […] Cet enfant qui promettait un héros ne paraît pas avoir égayé un instant cette triste demeure.

61. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »

La reine n’y paraît point écrasée, et malgré cette gloire d’apparat et cette ampleur d’alentour, elle est mignonne. […] si la reine avait été plus souvent dans la vie ce qu’elle paraît sur cette toile de Tocqué, elle aurait eu plus d’entrain, plus d’empire ; elle n’aurait pas été si effacée. […] Après des œuvres d’art si distinguées, les portraits écrits vont nous paraître bien pâles et ternes. […] Non seulement il lui avait demandé pardon, comme je l’ai marqué, mais il avait paru lui faire amitié. […] « Quand on a le bonheur de connaître Thémire, on quitterait tout pour elle ; l’espérance de lui plaire ne paraît point une chimère.

62. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth »

Autrement on semble pris au dépourvu, et la place est enlevée avant qu’on ait paru en mesure de la défendre. […] Mais, je le dis à regret, on est dans une mauvaise voie, et l’on paraît vouloir s’y obstiner. […] Cependant il paraît bien ressortir de la correspondance de l’abbé de Vermond qu’il était fort sincèrement attaché à son élève et qu’il fut loin d’avoir, tout d’abord, auprès d’elle le crédit et l’empire qu’on lui a prêté. […] Elle paraît s’occuper assez soigneusement de sa parure et est toujours très-bien mise et de bon goût. […] Elle a assez fait connaître dans toutes les occasions qu’elle ne veut être ni gouvernée ni dirigée, ni même guidée par qui que ce soit : c’est le point sur lequel toutes ses réflexions paraissent jusqu’à présent s’être concentrées.

63. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « La comédie de J. de La Bruyère : par M. Édouard Fournier. »

La Bruyère a été, il paraît bien, un élève de l’Oratoire ; il a dû même entrer, à un moment, dans la Congrégation. […] Fournier ; ils me paraissent se rapporter tous à un coin du caractère et du génie de La Bruyère, pour le faire mieux saillir. […] Il paraissait un peu brusque, inégal, forcé de ton ; il était certainement laid, bien que couru des dames depuis sa célébrité. […] L’homme de goût est tout le contraire, et s’il paraît décisif, c’est que le goût aussi, dans ses décisions, n’hésite pas. […] Jal n’avait pas encore paru et ne fut publié que l’année suivante (1807).

64. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »

Socrate te paraît-il moins honorable que Calas le réhabilité — et voudrais-tu laver Jésus, comme Lally-Tollendal, de son « déshonneur légal » ? […] Les événements auxquels tu es mêlé te paraissent extraordinaires et le geste de ta main te cache l’univers. […] Plus que les autres réformateurs, les antisémites vous paraissent approcher la vérité. […] De telles mœurs vaniteuses me paraissent de bonnes mœurs oratoires. […] Ces lignes furent publiées dans la revue Les Partisans en mars 1901, au moment où paraissait La vérité en marche.

65. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Histoire du chancelier d’Aguesseau, par M. Boullée. (1848.) » pp. 407-427

là où la rhétorique ne paraît pas trop, il y a de l’onction en lui, et l’impression qu’on reçoit est comme douce au toucher de l’esprit. […] En se servant de tous ces grands mots, la gravité magistrale du jeune homme ne se permet pas un sourire, c’est tout simple ; mais elle ne paraît pas non plus soupçonner le sourire qui pourrait bien naître au-dehors. En général, il y a une foule de choses déjà imminentes ou existantes, desquelles d’Aguesseau ne paraît pas se douter dans son honorable candeur. […] Là où d’Aguesseau me paraît supérieur et presque original par la combinaison et la mesure qu’il y apporte, c’est dans les considérations philosophiques dont il ne sépare jamais la morale et la religion. […] Toute cette lettre, au fond, ne signifie autre chose, sinon que Racine fils, qui faisait d’assez beaux vers, ne paraissait nullement un homme d’esprit.

66. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

N’est-ce pas un prestige de la magie que cette demi-intelligence qui paraît luire dans le grossier Caliban ? […] Le rôle de Mercutio paraît avoir coûté à son goût et à la justesse de son esprit. […] Cette comédie paraît avoir été composée en 1604. […] L’auteur paraît y avoir fait des changements depuis la première édition, publiée en 1597. […] La première partie de Henri IV parut, selon Malone, en 1597.

67. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Tout cela ne paraît pas très sérieux. […] paraît moins malheureux. […] Mais cet ouvrage, quand paraîtra-t-il ? […] Il le parut et il devait le paraître. […] Elle me paraissait petite et fragile.

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