Ne pensez pas qu’elles fussent semblables à celles que vous voyez voler dans les airs ; mais, sanctifiées par le saint Esprit, qui descendit autrefois du ciel en forme de colombe, elles ont été faites une hostie digne de Dieu. » M. de Meaux a pris d’Origène une infinité d’endroits aussi doux et aussi tendres, que l’on peut voir semés à toutes les pages du commentaire de ce prélat sur le Cantique des cantiques. […] Il y a dans les Mémoires de l’abbé Le Dieu une douzaine de pages, entre autres, que je recommande : ce sont celles (109-121) dans lesquelles il raconte, d’après Bossuet lui-même et pour l’avoir entendu plusieurs fois à ce sujet, la manière dont ce grand orateur concevait l’éloquence de la chaire et la pratiquait. Ces pages, où il entre évidemment plus de Bossuet que de l’abbé Le Dieu, sont égales, sinon supérieures, à tout ce que l’abbé Maury a dit de mieux sur la rhétorique du genre ; et elles vont se joindre, dans une bibliothèque raisonnée et bien composée, à ce qu’on lit de plus vivant dans les grandes parties du De oratore de Cicéron, et aux Dialogues de Fénelon sur l’éloquence.
Au reste, Jordan n’est pas en défense contre l’éloquent abbé ; il se laisse gagner à ses manières civiles, au charme abondant de cette parole qu’on voit d’ici se dérouler ; et à quelques pages plus loin, on lit dans le courant du Journal : « J’eus une conversation fort agréable avec M. […] J’indique, un peu à regret, pour ceux qui veulent tout savoir, les anecdotes sur l’abbé Prevost qui se trouvent au tome 111, page 149 et suiv. des Mélanges historiques, satiriques… de Bois-Jourdain. […] L’anecdote de l’abbé Prevost, parricide sans le vouloir, peut se lire dans les Mémoires d’un Voyageur qui se repose, de Dutens (tome II, page 282) ; elle est mise dans la bouche de l’abbé Barthélémy causant à Chanteloup.
Mais, lorsque nous nous croyions au bout de la tâche, quelques pages, auxquelles nous ne songions plus, et qui avaient été imprimées du vivant de M. […] Ces pages, intitulées Notes et remarques, paraîtront dans un volume ultérieur, devant servir de complément aux Causeries du lundi. […] Une fois écrits et livrés, ces morceaux ne m’appartenaient plus. » Les pages qui vont suivre n’ont pas besoin d’autre Préface ni d’autre explication.
Le vrai satanisme, c’est la négation de Satan aussi bien que de Dieu, c’est le doute, l’ironie, l’impossibilité de s’arrêter à une conception du monde, la persuasion intime et tranquille que le monde n’a point de sens, est foncièrement inutile et inintelligible… De ce satanisme-là, il y en a plus dans telle page de Sainte-Beuve, de Mérimée ou de M. […] Il écrit couramment (et je ne sais si vous sentez comme moi ce qu’il y a d’impayable dans l’intonation à la fois hautaine et familière et, pour ainsi dire, dans le « geste » de ces phrases) : « Spirituelles, nobles, du ton le plus faubourg Saint-Germain, mais ce soir-là hardies comme des pages de la maison du roi, quand il y avait une maison du roi et des pages, elles furent d’un étincellement d’esprit, d’un mouvement, d’une verve et d’un brio incomparables. » — « Il fallait qu’il fût trouvé de très bonne compagnie pour ne pas être souvent trouvé de la mauvaise.
Et, six pages après les louanges accordées à ces choses, M. […] Or, n’est-ce pas un tic, une grimace de style et d’idée que de répéter jusqu’à trois fois, en moyenne, — j’ai fait le calcul — dans un chapitre de dix pages, en un volume de 400 pages, ces mots que M. […] Génie incontestable, éclatant fréquemment surtout vers le milieu de l’œuvre, des pages comme Gastibelza, superbe cri de jalousie quasi bastiale dans quel sinistrement voluptueux paysage ! […] Il faut lire et relire encore les quelques pages intitulées : le Passé. […] On a lu, dans le premier Tome des Œuvres Posthumes de Paul Verlaine, les premières pages de cette Étude, dont nous avons retrouvé, depuis la publication de ce Tome, les pages que nous donnons ici.
Il y en a sur l’amour, sur la vanité, sur l’hypocrisie, sur la bassesse, sur toutes les vertus, sur tous les vices, et en tournant quelques pages, on en trouvera un sur les comédies d’héritages et sur les parents trop empressés. […] Il fait des sottes et s’agenouille devant elles ; l’artiste en lui contredit le commentateur ; le premier est ironique, le second est louangeur ; le premier met en scène les niaiseries de l’amour, le second en fait le panégyrique ; le haut de la page est une satire en action, le bas de la page est un dithyrambe en tirades. […] Il est clair, dès la première page, que l’auteur veut nous persuader d’être affables, et nous regimbons contre cette invitation trop claire ; nous n’aimons pas à être tancés dans un roman ; nous sommes de mauvaise humeur contre cette invasion de pédagogie. […] À la dernière page, il l’installe bourgeoisement dans une médiocre fortune escroquée par des manœuvres obscures, et la laisse, décriée, inutilement hypocrite, reléguée dans le demi-monde. […] Il a le droit de juger la vie ; ses maximes appartiennent à son âge ; devenues des traits de mœurs, elles perdent leur air doctoral ; on les écoute avec complaisance, et l’on aperçoit, en tournant la page, le sourire calme et triste qui les a dictées.
Jules Levallois, ce critique consciencieux et élevé, qui a de plus enrichi les volumes d’une Introduction d’une cinquantaine de pages, écrite d’un style ferme et pleine de vues étudiées et originales. […] Et pour apprécier encore plus à son prix le caractère de cette belle consultation morale, relisez, je vous en prie, dans les Mémoires de Mme d’Épinay, les pages toutes légères de ton et toutes railleuses où il est parlé de cette même relation de Mme de Verdelin et de Margency : le contraste avec l’accent de Rousseau est frappant ; on comprendra mieux, au sortir de cette double lecture, le sérieux, la dignité et l’élévation qu’il sut rendre aux choses du cœur et de la vie. […] J’en tire cette page qui est dans une lettre à Grimm ; Mme d’Épinay vient de parler des indiscrétions dont Margency ne se fait pas faute au sujet de Mme de Verdelin : « On dit qu’elle lui a résisté longtemps, car on n’ignore rien de ce qui les concerne. […] Mais soyons justes : sans Rousseau et les pages des Confessions, qui donc aurait aujourd’hui l’idée de s’occuper de ces anciens Bremond d’Ars ? […] Ce serait même un problème assez délicat dans une Étude sur Rousseau, et malgré tout ce qu’on sait de ses méfiances, que de s’expliquer comment d’une liaison si douce, si éprouvée et si soutenue, à n’en juger que par ses lettres, il a pu passer et aboutir, sur le compte de cette aimable dame, à la page légèrement dénigrante et tout à fait désobligeante des Confessions.
Je me représente ne faisant plus rien, hors quelques pages de mes Mémoires, et appelant de toutes mes forces l’oubli, comme jadis j’ai appelé l’éclat. […] « En ouvrant les journaux arrivés hier, j’ai trouvé mon nom à toutes les pages, tantôt pour une chose, tantôt pour une autre. […] J’allais pensant à vous dans ces campagnes désertes ; elles lisaient dans mes sentiments l’avenir et le passé, car autrefois je faisais aussi les mêmes promenades. » Tibulle reparaît sous l’ambassadeur quelques pages plus loin. […] Il appelait la pitié sur cette noble ruine de la monarchie, mais il la livrait en même temps au sourire du siècle ; on voyait qu’il avait voulu écrire des pages de haute comédie parmi les pages tragiques de ses Mémoires. Le talent du peintre de mœurs abondait dans ces pages, mais la convenance et la piété manquaient ; nous souffrions profondément à ces lectures d’entendre ridiculiser le trône, la table et le foyer, par celui qui avait été appelé pour en relever la sainteté et la considération devant l’Europe.
Les journaux n’avaient pas assez de leurs trois pages — la quatrième étant prise par les annonces, — pour exalter « le génie en qui vivait l’idée humaine ». […] Une feuille du soir, à court de vocables, représenta sur sa première page, le soleil plongeant dans l’océan. […] La brigande suivit son mari à Madrid, orna la cour de Joseph qui sur le trône d’Espagne, remplaçait le roi légitime, et permit à son fils aîné Abel, d’endosser la livrée bonapartiste, en qualité de page. […] Les Débats l’insérèrent à leur troisième page. […] Tome VI, page 61-62, première édition.
Beaucoup ont jeté ainsi leurs meilleures pages qu’ils ont oubliées et dont la postérité se souviendra. » Pour Théophile Gautier, plus que pour tout autre, il est aisé de réunir ces pages que la postérité réclame dès maintenant. […] Comme aux pages d’Hugo ton cœur la demanda. […] — Dans un coin se cache la petite table sur laquelle ont été écrits tant de beaux vers, de drames pathétiques et de pages impérissables. […] Vous trouverez son nom toutes les fois qu’il s’agit de luxe intelligent, d’art rare et délicat dans les pages des poètes, des romanciers, des critiques. […] Nous ne pouvons suivre, composition par composition, dans ces quelques pages, la carrière musicale de Berlioz.
Dans ce genre, pour tâcher de ne rien oublier de récent, je signalerai les pages curieuses que M. […] Mais cette éloquence ne se soutient pas longtemps, et la page est à peu près unique. […] et puis, où sont-elles, ces dix pages ? […] Il ne vaut pas grand’chose, et cependant on en lit cent quatre-vingt-dix pages en fondant en larmes. » Et ces cent quatre-vingt-dix pages, on le verra tout à l’heure, ce n’était pas Manon Lescaut. […] Quelques pages, perdues dans la quantité des aventures, font songer au Discours sur l’origine de l’inégalité, et quelques pages, avec un peu de bonne volonté, font songer aux Natchez.
Cuvillier-Fleury, qu’il n’est pas interdit aux amis d’en dire quelque chose, je désirerais à mon tour que la même liberté fût laissée, non pas aux indifférents (ceux qui ont lu ce recueil ne sauraient plus l’être pour Mme de Tracy), mais aux étrangers et aux curieux pleins de respect qui n’ont pas eu l’honneur directement de la connaître : comme esprit et comme cœur, elle s’est peinte suffisamment à eux dans ces pages. […] Est-il rien de plus riant, de plus frais, comme page et vignette d’histoire naturelle, que ce joli nid de mésange : Ce matin, en faisant une promenade sur les bords de l’étang (il s’agit de l’étang de Paray, et ceci n’est plus du voyage de Plombières), j’ai joui d’un spectacle qui m’a confondue d’admiration, et que je vais tâcher de raconter. — Je m’étais appuyée contre un saule pour me reposer un instant, lorsque tout à coup un charmant petit oiseau sembla jaillir de l’écorce même de l’arbre ; je voulus me rendre compte de ce phénomène, et voici ce que je vis en y regardant de très près. […] Je n’ai point à conclure ni à porter de jugement ; je n’ai voulu qu’offrir à nos lecteurs un choix dans ces pages qu’il a été donné à peu de personnes de parcourir. […] Charles Labitte avait donné sur ce point tous les éclaircissements désirables (Études littéraires, tome ii, page 184).
La nouvelle de Saint-Réal ne se présentait qu’appuyée et comme escortée du témoignage des historiens espagnols ou français, dont les noms étaient même cités au bas des pages ; elle était composée de manière à faire illusion. […] L’empereur chercha à lui faire comprendre alors que, s’il y avait un pareil nombre de ses pages qui eussent cherché à s’emparer de lui, il lui aurait bien fallu prendre la fuite : il répliqua tout en colère, au milieu des éclats d’admiration et de rire de l’empereur et des personnes qui étaient présentes, que lui jamais ne se serait enfui. » Je doute que ce trait d’obstination d’un Charles le Téméraire en herbe ait causé autant d’admiration à l’empereur qu’on le dit. […] Il y a, à cet endroit, des pages curieuses sur les menaces d’invasion du luthéranisme en Espagne et sur les autodafés qui les réprimèrent (mai 1559). […] Il y a là trente pages (p. 237-266) d’une texture exacte et parfaite.
Mais il est impossible que dans les dictées d’un homme de guerre d’une vocation aussi décidée il n’y ait pas de bonnes et fines remarques de détail (comme chez Montluc en son temps), des observations pratiques utiles au métier et d’autres qui touchent au moral de l’art et qui sont supérieures : Mes Rêveries en sont semées ; Napoléon, en les lisant, y a fait les deux parts10 ; et le comte Vitzthum a raison d’y signaler, à son tour, de bonnes et même de tout à fait belles pages : ainsi l’exposé de la bataille de Pultava, ainsi un curieux récit de l’affaire de Denain au point de vue du prince Eugène11 ; ainsi des réflexions sur la défaite de Malplaquet, sur la déroute de Ramillies ; de singulières anecdotes sur des paniques d’hommes et de chevaux même après la victoire gagnée, racontées à l’auteur par Villars ; mais surtout un admirable endroit sur l’idée du parfait général d’armée que le comte de Saxe avait vu à peu près réalisé en la personne du prince Eugène. […] Voir le Tableau analytique des principales combinaisons de la Guerre, par le général Jomini, 4e édition, 1830, pages II, XIII, de l’Introduction. […] III, pape 182, du Recueil des Lettres et Mémoires publiés par Grimoard ; il parle de nous dans le même sens avec une part d’éloges, mais très librement sur les défauts. — Dans les Mémoires de Rochambeau (tome I, pages 53, 121, on voit que les armées françaises, à cette époque, étaient fort peu manœuvrières : aussi le maréchal de Saxe « aimait-il à réduire les batailles rangées à des attaques de postes, auxquelles il croyait notre infanterie plus propre qu’à des mouvements réguliers en plaine. » 15. […] Saint-René Taillandier (page 350): elle avait été donnée primitivement dans cet excellent et copieux Recueil où tout le monde a puisé, Lettres et Mémoires du maréchal de Saxe (cinq volumes, publiés à Paris en 1791, par le général de Grimoard, un éditeur modeste éclairé, utile, et qui en tout ceci l’on doit beaucoup sans peut-être assez le dire.
Les premières pages ne sont autre chose qu’un sacrifice, qu’en homme d’esprit il a cru devoir faire, un peu malgré lui, au goût du temps. […] Je regretterais trop de quitter ses savants volumes sans donner idée du caractère animé, brillant et tout à fait heureux de bien des pages, et je détache de préférence, comme échantillon, celles où il nous exprime l’état vivant des croyances et des mœurs rustiques dans le midi de l’empire au lendemain de Théodose. […] En croyant les faire païens, Longus, ou l’auteur, quel qu’il soit, de Daphnis, faisait Dionysophane et Cléariste chrétiens à son insu. » Ce sont de vraies oasis que de telles pages en si grave sujet. […] Prolégomènes, page lxxiii, tome I.
Si l’on voulait citer des morceaux, on aurait la bataille d’Azincourt, le meurtre de Jean sans Peur, l’épisode de la Pucelle, la rentrée de Charles VII, à Paris opposée à celle du roi anglais Henri VI, et tant d’autres pages d’émotion ou de couleur ; mais ce serait faire tort et presque contre-sens à la méthode de l’auteur que de se prendre ainsi à des morceaux, là où il a voulu surtout le développement varié et continu. […] Un sentiment moral, sympathique, humain s’exhale partout de ces pages, qui n’affectent point de rester froides en se montrant plus colorées. […] Mais, en revanche, l’éclat du triomphe émancipa hautement la Suisse, la mit hors de page, elle aussi, et au rang des États ; et comme l’a très-bien dit un autre historien de ces contrées : « La bataille de Morat a changé l’Europe ; elle a dégagé la France, relevé l’Autriche, et ouvert à ces deux puissances le chemin de l’Italie, que la maison de Bourgogne était tout au moins en mesure de leur barrer. […] Tome VI, page 205.
On jugera suffisamment évident que la publication des quelques pages que je viens d’écrire, doit être mortelle aux intérêts de la Revue Wagnérienne comme aux miens. […] Quelques lettres de Wagner et du roi Louis II de Bavière Voici deux volumes qui viennent de paraître, l’un en français, une petite plaquette de 54 pages : Richard Wagner et le Roi de Bavière, lettres traduites par Jacques Saini-Cère, à Paris, un franc ; c’est le recueil des lettres publiées dans le Figaro du 16 avril dernierz. […] La Revue Illustrée du 15 mai : trois gravures, l’arrivée de Lohengrin, la chambre nuptiale, un groupe de pages. […] Aux brochures : Lohenhrin à l’Eden, par Georges Street, chez tous les libraires, 7 pages.