C’est pour elle surtout qu’il travaille, parce que ce serait une gloire bien haute que l’applaudissement de cette élite de jeunes hommes, intelligente, logique, conséquente, vraiment libérale en littérature comme en politique, noble génération qui ne se refuse pas à ouvrir les deux yeux à la vérité et à recevoir la lumière des deux côtés.
Il étoit ouvert, enjoué, séduisant dans la conversation, fougueux & volage dans ses plaisirs, magnifique dans ses habits.
Je ne parle pas de celle qui dit son rosaire, qui fait de sa cour un couvent, et qui n’est pourtant pas une petite femme ; mais de celle qui donne des lois à son pays qui n’en avait point ; qui appelle autour d’elle les sciences et les arts, qui fonde les établissemens les plus utiles, qui a su se faire considérer dans toutes les cours de l’Europe, contenir les unes, dominer les autres, qui finira par amener le polonais fanatique à la tolérance ; qui aurait pu ouvrir la porte de son empire à cinquante mille polonais, et qui a mieux aimé avoir cinquante mille sujets en Pologne ; car vous le savez tout aussi bien que moi, mon ami, ces dissidens persécutés deviendront persécuteurs, lorsqu’ils seront les plus forts, et n’en seront pas moins alors protégés par les russes.
Si l’on peut tirer des instructions de la lecture d’un poëme, cette instruction n’est gueres le motif qui fait ouvrir le livre.
Il a subi la pauvreté et le mépris dès l’âge où l’esprit s’ouvre, à l’âge où le cœur est fier955, à peine soutenu par les maigres aumônes de sa famille, sombre et sans espérance, sentant sa force et les dangers de sa force956. […] Un de ses derniers mots fut : « Je suis fou. » Son testament ouvert, on trouva qu’il léguait toute sa fortune pour bâtir un hôpital de fous. […] Vous distinguerez dans la science les doctrines solides que la discussion n’ébranle plus, les larges idées que le choc des systèmes purifie et déploie, les promesses magnifiques que les progrès présents ouvrent à l’ambition de l’avenir. […] L’homme fiévreux, après le labeur du soir et les angoisses de la nuit, aperçoit au matin la blancheur rayonnante du ciel qui s’ouvre ; il se déprend de lui-même, et de toutes parts la joie de la nature entre avec l’oubli dans son cœur. […] Le livre s’ouvre par des introductions, préfaces, dédicaces et autres appendices ordinairement employés pour grossir les livres, caricatures violentes accumulées contre la vanité et le bavardage des auteurs.
Tandis que Dante et Pétrarque espèrent en leur bien-aimée pour leur ouvrir les portes de la vie éternelle, il fuit sans cesse la sienne, lui, pour courir à la recherche de ta vérité qui dessèche son cœur. […] C’était un esprit simple, qui refusait de s’ouvrir aux complications des intrigues comme aux calculs des moyens ; c’était une âme pure, qui se trompait sur les individus et se consolait avec les principes. […] Luigi Chiala, l’éditeur de la « Correspondance », et quelques autres nous ont déjà donné d’importantes notices ; mais leurs travaux sont trop compacts, trop chronologiques pour être définitifs, et le champ reste ouvert. […] Au cours des différents voyages qu’il fit après avoir recouvré son indépendance, il vit d’autres carrières s’ouvrir devant lui. […] On ne sait ; un jour elle lui écrit cette phrase ambiguë qui laisse le champ ouvert à toutes les supposions : « Je ne vous engage pas à m’écrire, mais je vous remercie de l’avoir fait.
Leur force est telle que la bouche qui les a une fois convenablement prononcés est scellée à jamais et ne peut plus s’ouvrir. […] Il va la nuit, dans le cimetière ; il ouvre le cercueil, il écarte le linceul. […] Le grand livre des morts est ouvert devant lui. […] Il s’en exhale encore, quand on l’ouvre, une âcre senteur. […] Ouvre ton sein au fils prodigue et las.
Son père ouvrit les bras et le baisa silencieusement au front, puis il descendit de son siège. […] Il ouvre un petit classique de deux sous, de mine pitoyable et tout taché d’encre. […] Mais il faut souffrir quelque obscurité chez les symbolistes, ou ne jamais ouvrir leurs livres. […] Il faut avoir l’esprit largement ouvert sur la vie et sur les idées. […] Quelle philosophie ou quelle religion lui ouvre les demeures des âmes ?
si quelque ange tout-puissant pouvait ouvrir tous ces crânes et montrer à nu la fermentation à laquelle ces cerveaux sont en proie ! […] Celle-là est en proie au repentir, à un repentir qui n’a rien de divin, je vous assure, et qui ne lui ouvrira pas les portes du ciel. […] Elle ouvre les sources de la vie morale, comme la religion, sans expliquer comment et pourquoi elle les ouvre, et, pour ennoblir et émouvoir, elle n’a pas besoin de se faire comprendre. […] Il n’a pas, comme tant d’autres, la ressource de pouvoir s’abuser sur son compte, car l’esprit d’analyse est chez lui très éveillé et lui tient toujours l’œil ouvert sur lui-même. […] Cette liberté lui ouvre deux routes entre lesquelles il doit faire son choix : l’une sûre et qui respectera son indépendance, l’autre plus glorieuse, mais pleine de périls.
Les débutants ne voient plus s’ouvrir aujourd’hui devant eux des salons comme ceux d’Alphonse Daudet, Coppée ou Heredia. […] Son premier geste était d’ouvrir son tiroir : « Vous n’avez besoin de rien ? […] Avant d’ouvrir la bouche, il pensait à ce qu’il allait dire, et cela explique que ses phrases fussent toujours très bien faites. […] Je n’y suis pas. » Grasset va ouvrir et se trouve en face du célèbre M. […] Ouvrez n’importe quel livre de critique : vous êtes toujours en présence d’un homme qui écrit.
La porte était déjà fermée et il n’y avait que le guichet d’ouvert. […] Et qui m’ouvris la fantaisie De trouver quelque poésie Qui peust tes grâces contenter ? […] Il y a de beaux vers dans ce récit : On t’a parlé du sphinx, dont l’énigme funeste Ouvrit plus de tombeaux que n’en ouvre la peste. […] Parny, Bertin et quelques autres n’en avaient pas moins ouvert la voie. […] Victor Hugo lui-même ; c’est moi, et moi seul, qui leur ai ouvert la carrière, à ces beaux esprits qui m’ont voulu réduire au néant !
» — L’anecdote est assez agréable ; elle ouvre un jour sur Massillon.
Voilà un beau champ ouvert aux amateurs du scepticisme historique.
Le champ a été ouvert à toutes les médiocrités novatrices, qui, n’ayant pas la faculté de suivre les progrès faits, se sont placées sur des lignes abandonnées.
Il dit, un jour, au duc de Bellegarde : Vous faites bien le galant & l’amoureux des belles dames : lisez-vous encore à livre ouvert ?
Dieu sait, et nous savons aussi, comme ils sont entrés dans ce champ, ouvert à tout venant, qui devrait avoir ses sentinelles aux frontières comme la Patrie, car c’est la Patrie aussi que l’Histoire.
Ouvrez ces poèmes, ces poèmes si chers à l’auteur, travaillés avec un art si amoureux du beau. […] On a ouvert avec avidité ce livre qui nous apportait l’écho d’une grande voix. […] C’est David qui ouvre la procession. […] C’est chez André Chénier que se manifeste avec le plus de force et d’éclat la conscience des destinées nouvelles qui s’ouvrent pour la poésie. […] Il y aurait eu là de larges horizons à nous ouvrir, de ce côté de l’humanité passée qui prête tant à l’imagination, et certes de pareils sujets étaient dignes de tenter un poète tel que M.