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3206. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

Elles y viennent un peu en tenue d’ouvrage, en brûleuses de maison.

3207. (1887) George Sand

« Quand vous partirez ce soir, me dit-elle, je me mettrai à l’ouvrage, et je ne me coucherai que quand j’aurai rempli douze de ces pages. » C’était la tâche quotidienne : le travail était ainsi réglé d’avance ; elle comptait sur l’exactitude de son inspiration, qui ne lui faisait presque jamais défaut. […] « Ouvrage très fort, très beau, disait-elle, mais qui n’a vraiment d’intérêt que pour les artistes et les érudits.

3208. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

Mais, le pire défaut, c’est que, presque partout, il est copiste et conserve les fautes en traducteur littéral, les yeux collés sur son ouvrage, impuissant à l’embrasser pour le refondre, plus voisin du versificateur que du poëte.

3209. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1894 » pp. 185-293

Ce que j’ai dit pour les gros ouvrages de la terre, devient tous les jours, plus vrai.

3210. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

D’autres fois, ils se rencontrent devant un ouvrage, que l’un d’eux vient de terminer. […] On le mande au Vatican, il comparaît tête haute ; Sa Sainteté est en colère, elle gronde, elle menace. « En vérité de Dieu, je te déclare, à toi qui fais profession de ne tenir compte de personne, que si ce n’était par respect humain, je te ferais jeter par les fenêtres avec ton ouvrage !  […] Elle travaillait à un ouvrage de lassis d’or mêlé de soie bleue. « La reyne me parla en françois, affectant de se servir de la langue espagnole devant la Camarera-mayor.

3211. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

C’est là ce qui fait des ouvrages littéraires les documents historiques les plus précieux de tous, car la littérature, outre son domaine propre, comprend tous les autres, en sorte, comme l’a dit fort bien M.  […] Si la pensée d’un tel ouvrage fût tombée dans le cerveau d’un homme de génie d’une tournure d’imagination lugubre, il serait très facilement devenu un chef-d’œuvre.

3212. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

Quiconque, dit la loi24, aura vagabondé pendant trois jours, sera marqué d’un fer rouge sur la poitrine, et livré comme esclave à celui qui le dénoncera. « Celui-ci prendra l’esclave, lui donnera du pain, de l’eau, de la petite boisson, des aliments de rebut, et le forcera à travailler, en le battant, en l’enchaînant, ou autrement, quel que soit l’ouvrage ou le travail, si abject qu’il soit. » Il peut le vendre, le léguer, le louer, trafiquer de lui, « comme de tout autre bien, meuble ou marchandise », lui mettre un cercle de fer au cou et à la jambe ; s’il fuit et s’absente plus de quatorze jours, il est marqué au front d’un fer rouge, et esclave pour toute sa vie ; s’il fuit une seconde fois, il est tué.

3213. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

Au moindre arrêt des manufactures, quinze cent mille ouvriers1469 sans ouvrage vivent de la charité publique.

3214. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

soupire-t-il, je suis si peu un critique… » Notez que cela, en effet, serait fâcheux pour un écrivain qui a dit son mot sur toute la littérature d’aujourd’hui et qui est chargé de nous renseigner chaque semaine sur des ouvrages qui ont parfois des rapports avec la littérature. […] Brunetière et de son ouvrage capital sur l’Évolution des genres.

3215. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519

Réponse au Portrait royal, ouvrage attribué au roi, en faveur du roi.

3216. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

En effet, l’ouvrage est de poids ; il y en a trois volumes in-folio, chacun de sept cents pages.

3217. (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique

Je n’étudierai pas leurs ouvrages avec une minutieuse analyse : je voudrais seulement rechercher pourquoi ces poétesses ont chanté, et, pour ainsi dire, les raisons physiologiques de leur génie.

3218. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »

Mais l’émotion provoquée en nous par une grande œuvre dramatique est d’une tout autre nature : unique en son genre, elle a surgi dans l’âme du poète, et là seulement, avant d’ébranler la nôtre ; c’est d’elle que l’œuvre est sortie, car c’est à elle que l’auteur se référait au fur et à mesure de la composition de l’ouvrage.

3219. (1923) Paul Valéry

Ayant quitté Valéry et descendant les Champs-Elysées, mon esprit revint sur ces images, et j’eus l’impression d’avoir vu déjà dans un ouvrage de Valéry quelque chose d’analogue.

3220. (1890) Dramaturges et romanciers

Barrière, et entre autres dans son fameux drame des Filles de Marbre, mauvais ouvrage dont l’immense succès est un des plus déplorables symptômes de l’état du sens moral à notre époque. […] J’aurais aimé à appeler l’attention sur les deux plus émouvantes scènes de l’ouvrage, mais il se trouve que ces deux scènes n’ont pas un rapport tout à fait direct avec la donnée fondamentale, et qu’elles n’ont pas besoin d’être rappelées pour l’expression de cette donnée. […] Et d’abord il se heurte contre l’obstacle qui se présente à la première inspection d’une grande œuvre d’art : « Il n’est personne qui, considérant ce cheval, ne se soit surpris à oublier qu’il est de marbre, et, se le représentant doué de vie, ne l’ait admiré non comme une création de l’art, mais comme un ouvrage de la nature… Et cependant il n’est que faire de le considérer longtemps pour s’assurer qu’il est autre chose qu’une admirable copie faite d’après nature.

3221. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Il n’en fut que quelques conversations, mais je garderai toujours le bon souvenir de l’accueil du pauvre grand poète, dompté par la métrique parnassienne, génial et sans métier, dans ce salon carrelé noir et blanc de la rue de l’Odéon, avec une petite table couverte d’un immense tapis de velours rouge, des livres empilés dans les coins, des fragments d’appareils pour sa photographie des couleurs, dispersés sur la cheminée et sur des chaises, et où je compris que Charles Cros était vraiment un grand homme et supérieur à la vie, c’est que lorsqu’il voulut le même jour, me donner un exemplaire de son Coffret de Santal, il fallut pour le trouver, déranger des bibliothèques, des musées, des estampes, des vêtements, des enfants, des jouets, des tables à ouvrage pour dénicher enfin, à la suite d’une chasse qui seyait admirablement à son air de trappeur, le précieux petit bouquin ; quant à nos projets communs, nous en recausâmes, mais la vie est si courte. […] Chefneux et les conseillers européens du négus Ménélick il semble avoir exercé quelque influence, on peut croire qu’il n’a jamais lu de livre littéraire ; les ouvrages qu’il fait venir sont d’un ordre purement technique, soit les Constructions métalliques de Monge, les manuels du charron, du tanneur, du verrier, du briquetier, du fondeur en tous métaux, du fabricant de bougies (de chez Roret), un traité de métallurgie, une hydraulique.

3222. (1910) Victor-Marie, comte Hugo pp. 4-265

Notamment Odes et Ballades, préface de 1828 : car, sa méthode — (il adorait parler de lui à la troisième personne, l’auteur, l’auteur de ce livre) — consistant à amender son esprit plutôt qu’à retravailler ses livres, et, comme il l’a dit ailleurs, à corriger un ouvrage dans un autre ouvrage, on conçoit que chacun des écrits qu’il publie…     § 5.

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