Regnard est d’un génie bien inférieur à Molière ; mais j’oserai dire qu’il a marché dans le sentier de la véritable comédie.
Et peut-être trop de fois lûmes-nous des contes commençant par ces mots : « Chacun avait raconté sa première aventure d’amour… Moi, commença Jacques Vergnieux, etc. » et finissant par : « Jacques s’était tu, Cernesse ne songeait point à railler, et personne n’osait parler le premier dans le silence. » Il faut savoir gré pourtant à M.
Son auteur, vrai créateur de la philosophie de l’histoire, avait pour la première fois osé ne voir dans le mouvement du monde et la succession des empires qu’une fonction subordonnée aux destinées du peuple juif.
Qui oserait dire que dans beaucoup de cas, et en dehors des lésions tout à fait caractérisées, le contact d’une personne exquise ne vaut pas les ressources de la pharmacie ?
Dépassant toute mesure, il osait dire : « Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même et me suive !
Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède. » Le publicain, au contraire, se tenant éloigné, n’osait lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine en disant : « Ô Dieu, sois indulgent pour moi, pauvre pécheur. » Je vous le déclare, celui-ci s’en retourna justifié dans sa maison, mais non l’autre 933. » Une haine qui ne pouvait s’assouvir que par la mort fut la conséquence de ces luttes.
C’est ce caractère qui crie : Qui es-tu, malheureux, qui oses mettre la main sur Caïus Marins ?
Son amour dura plusieurs années avec une telle exaltation, que personne, dans sa société la plus intime, n’eût osé lui adresser un mot de la plus légère galanterie.
Je sais tout ce qu’il y a d’inévitable dans la succession des idées, et, j’oserais le dire, tout ce qu’il y a de fatal dans les progrès de l’esprit humain.
… Et tel sera toujours le sort de tout homme qui osera écrire l’histoire de son temps, quand les faits, qui la font, saignent et brûlent encore.
Ainsi Mme Swetchine, si j’osais, moi, la caractériser, ne serait guère plus que le type de la femme restée femme malgré les milieux et les éducations qui auraient dû la faire grimacer.
Oser ne suffit pas… et le livre d’Edmond et Jules de Goncourt prouve tout cela une fois de plus.
Forte seulement dans l’amour, Élisabeth n’osa pas tenter la terrible épreuve ; mais Sophie-Dorothée n’eut pas peur, comme disent les mystiques, de manger sa condamnation.
Sa manière de procéder est plus profonde, et j’oserai dire plus chaste.
il n’aurait jamais osé prévoir.
IV Tels sont les reproches que j’ose faire à Quitard, du fond de mon indignité philologique.
Ses condisciples lui donnaient soit le commencement, soit la fin d’une phrase qu’il fallait immédiatement remplir, et sur-le-champ Prévost-Paradol prenait une plume et la remplissait avec une facilité… que j’oserai appeler abominable, car c’est par elle que le rhéteur devint un sophiste plus tard !