Pour poésie, quelques sentiments peu compliqués, toujours naturels, point raffinés, intelligibles à tous ; pour éloquence, un raisonnement continu, un vocabulaire limité, les plus hautes idées ramenées à leur origine sensible, tellement que des enfants peuvent comprendre cette éloquence et sentir cette poésie, et qu’à ce titre elles sont classiques.
Il ose même écrire enfin : « Quelle que soit son origine sociale, le soldat français ne garde pas du service militaire une heureuse empreinte, ni surtout une empreinte éducatrice. » Et pour qui connaît M.
Montons plus loin et plus haut, à l’origine des choses, parmi les êtres éternels, jusqu’aux commencements de la pensée et de la vie, jusqu’aux combats de Dieu, dans ce monde inconnu où les sentiments et les êtres, élevés au-dessus de la portée de l’homme, échappent à son jugement et à sa critique pour commander sa vénération et sa terreur ; que le chant soutenu des vers solennels déploie les actions de ces vagues figures, nous éprouverons la même émotion que dans une cathédrale quand l’orgue prolonge ses roulements sous les arches, et qu’à travers l’illumination des cierges les nuages d’encens brouillent les formes colossales des piliers.
C’est alors que Karamsin écrit, d’une main encore novice, l’histoire nationale de la Russie ; que Pouschkine ou Lamanof chantent leurs poèmes, auxquels il ne manque que l’originalité ; c’est alors, enfin, que des écrivains à formes moins prétentieuses, comme Ivan Tourgueneff, dont nous nous occupons en ce moment, écrivent avec une originalité à la fois savante et naïve ces romans ou ces nouvelles, poèmes épiques des salons, où les mœurs de leur nation sont représentées avec l’étrangeté de leur origine, la poésie des steppes et la grâce de la jeunesse des peuples.
Il commençoit à conter la chose en gros ; mais ce n’eût pas été satisfaction pour lui ; il reprend l’histoire dès son origine, la pare des ornemens du poëme, et la charge de digressions.
Les « Romans » dont je parlais tout à l’heure, au contraire, forment groupe, et quelle que soit la très réelle originalité des uns et des autres, pris à part, obéissent à une idée commune qui serait de remonter tout à fait aux origines de la langue française issue du gallo-romain, c’est connu.
Il me semble que, croyance pour croyance, je préférerais celle de mon pays ; je ne vois rien de philosophique à s’engouer des contes que débite sur son origine un peuple ignorant situé à deux mille lieues de nous. […] Avouons qu’un cardinal de l’Église romaine, qu’un des princes du Vatican pouvait mieux employer son loisir qu’à traduire La Henriade ; s’il est permis à des prélats d’être poètes, leur devoir est du moins d’épurer la poésie, en la rappelant à son origine sacrée ; ce sont des hymnes et des cantiques qui doivent exercer leur muse religieuse, et non pas des déclamations philosophiques. […] Molière avait depuis longtemps jeté du ridicule sur l’autorité des maris et sur les devoirs les plus essentiels des femmes : tous les poètes comiques, tous les faiseurs de contes avaient, dès l’origine de notre théâtre et de notre littérature, choisi pour but de leurs sarcasmes et de leurs facéties les infidélités mutuelles des époux et les tribulations du mariage.
Il bâtit ses aperçus sur le retour de ces similaires, ce qui le rend apte à juger de tout ce qui est dans l’ordre ; mais en tout ce qui se présente pour la première fois, sa science retourne à son origine. […] Peins-nous les personnages de la poésie ou de l’histoire ; pour ceux-là tu as notre entière confiance, nous nous en rapportons à toi, à condition qu’ils aient cet air grand, innaturel, mais en même temps air de famille qui doit caractériser des êtres de même origine, d’une essence inconnue.
Méry est, à mon avis, celle d’avoir acheté ces divers costumes à des gens qui en faisaient journellement usage ; de façon que chaque ajustement est accompagné de sa petite notice biographique, et de son certificat d’origine.
Molière Études générales Influence de Molière sur le monde civilisé. (Écrit pendant le siège de Paris) C’était le 15 janvier l’anniversaire de la naissance de Molière, et la Comédie-Française a tenu à la fêter cette année comme les autres ; elle a voulu que rien, pas même le bruit des bombes qui tombaient à cette même heure sur Paris, ne vînt interrompre cette pieuse tradition. Elle a donc ouvert son théâtre pour ce grand jour, et elle a bravement mis sur son affiche Le Dépit amoureux et Amphitryon, et, pour terminer le spectacle, un à-propos en vers de M. Gondinet. Disons tout de suite que cette pièce de poésie, qui était plutôt une imprécation contre les Allemands qu’un éloge du maître, a fait un effet immense.
Ajoutons que la malice et l’indifférence humaine aidant, des origines sont devenues obscures, qui étaient faciles à constater. […] Arrive le moment d’aller à l’église pour faire bénir l’union de leurs deux existences : … Ici, Jacques Beuvron prit Mlle Amélie à part et commença un très long sermon sur les origines, les progrès et les inconvénients de la superstition.
Si dans son amour effréné de la matière, elle perd le souvenir de son origine, l’étincelle divine qui était en elle et qui aurait pu devenir plus brillante qu’une étoile retourne à la région éthérée, atome sans vie, et l’âme se désagrège dans le tourbillon des éléments grossiers. » Je passe sur l’explication des Sept rayons et je reviens au livre intitulé : le Masque, conte milésien, qui vient de paraître. […] Quand l’homme a touché le fond du malheur de vivre, il en revient à l’illusion divine ; et l’origine de toutes les religions est là, l’homme faible et nu n’ayant pas la force de vivre sa misère terrestre sans l’éternel mensonge du paradis.
Par cela même que toutes nos amours seront d’une origine libre et qu’elles s’agiteront dans un cercle plus vaste, nos amours vont gagner en dignité, en élégance, en esprit, en passion surtout, ce qu’ils perdent en facilité, en abandon, en sans-gêne […] La comédie athénienne était riche, parée, et bien vêtue ; elle portait avec grâce même les haillons, elle appelait à son aide la danse et le chant, elle se sentait de son origine bachique ; le poète dans sa verve effrontée, dans son abandon, dans ses poses grotesques, n’était pas fâché d’invoquer l’antique liberté des vendanges ou de la fête de Minerve.
Baudelaire nulle trace d’origine lumineuse. […] Le « troupeau des fidèles » n’est plus une figure ; nous sommes, en toute réalité, un troupeau qu’on doit conduire au ciel et à l’idéal politique, comme on nous conduirait à l’étable, — à coups de bâton… Avez-vous eu vent de cet archéologue anglais qui s’évertuait récemment à prouver que le sceptre, à l’origine, était un manche de fouet ?
Origine du chantage Le chantage (puisqu’il faut le nommer par son nom !)
C’est Condorcet, optimiste corps et âme, cœur et pensée, par le sentiment et par l’idée, visionnaire froid, qui voit comme flegmatiquement l’humanité bonne en son principe et en son origine, bonne en son développement, quoique contrariée par quelques accidents historiques, bonne, dans son avenir, parfaitement, éperdument, à donner un peu la satiété préalable de tant de bonté et de tant de bonheur. — Mais Condorcet est méthodique, logicien et abstrait. […] La population des États-Unis d’Amérique est très intéressante pour le moraliste, parce qu’elle est complexe, infiniment mêlée, composée d’Anglais, d’irlandais, d’Allemands, de Français, d’italiens et même de Basques, qui sont, de toutes les races, la race la plus originale, j’entends la plus inconnue quant à ses origines.
dis-moi les origines !