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237. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 340

L’Auteur s’y montre aussi élégant dans son style, que fidele à conserver le sens de ses Originaux, deux points de perfection assez rares dans les Traducteurs.

238. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Michel, Henri »

Henri Michel appartiendrait par ses goûts à un groupe de poètes contemporains auxquels il n’a manqué, pour être originaux, qu’une moindre abondance et un choix plus précieux dans leurs images.

239. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 388

Dans le cours de l’Ouvrage, on suit avec plaisir un Traducteur habile, qui, sans être l’esclave de son Original, en offre le véritable sens, embelli par les graces d’un esprit aussi élégant qu’éclairé.

240. (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320

La variété est l’élément qui manque le plus radicalement aux peuples d’origine sémitique : leurs poésies originales ne peuvent dépasser un volume. […] Combien la littérature hébraïque, par exemple, si admirable, si originale, n’a-t-elle pas souffert aux yeux de la science et du goût en devenant la Bible ! […] Puis, quand l’enthousiasme est tombé, quand la force originale et native s’est éteinte, on commence à définir, à combiner, à spéculer ce que les premiers croyants avaient embrassé de foi et d’amour. […] On n’y admire pas ce qu’elle a d’original et de véritablement admirable ; mais on relève mesquinement dans les œuvres antiques les traits qui se rapprochent de notre manière ; on cherche à faire valoir des beautés qui chez nous, on est forcé de l’avouer, seraient de second ordre. […] Bossuet, que l’on croit si biblique, et qui l’est si peu, s’extasie devant les contresens et les solécismes de la Vulgate et prétend y découvrir des beautés dont il n’y a pas trace dans l’original 147.

241. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

Le feuilletage hier d’un cours de littérature, où nous avons lu l’article Bossuet, nous amenait à confesser, qu’un cerveau bien équilibré, ayant très peu de lectures, et par là, gardé des infiltrations inconscientes et des embûches du plagiat, devait être bien plus facilement original que nos cerveaux, à l’heure présente, remplis de livres et de noir d’imprimés. […] Malheureusement la pensée, quand elle n’est pas supérieure ou très originale, c’est embêtant, tandis qu’une action même médiocre se fait accepter, et amuse par son mouvement. […] Dans cette toquade de combativité qui a pris Drumont, il devient un personnage tout à fait original. […] Mardi 11 octobre Ce soir au Théâtre-Libre, on joue Sœur Philomène, la pièce originale, tirée de notre roman, par Jules Vidal et Arthur Byl. […] » C’est vraiment un intelligent et original commencement de phrase pour un curé !

242. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

Si La Mothe énerve tout ce qu’il y a de grand & de sublime dans son original, il n’est pas plus heureux à en rendre le pittoresque & le gracieux. […] Jamais idole ne reçut d’hommage plus sincère, que celui qu’elle y rend à son original. […] Quiconque oseroit, ajoute-t-elle, entreprendre de le faire sans cela, verroit bientôt la plume lui tomber des mains à mesure qu’il liroit l’original, & qu’il en connoîtroit toute la beauté. […] Il suffit, en effet, d’un coup d’œil jetté rapidement sur ces prétendues copies & l’original supposé, pour en découvrir la prodigieuse différence. […] Il a paru mille copies de ces horribles originaux, très-éloignées du mérite de quelques-uns, & qui n’en ont que le mauvais.

243. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — I. » pp. 195-212

Né en 1610 au village et à la ferme d’Houay près d’Argentan en Basse-Normandie, il se nommait Eudes de son nom, et appartenait à une famille et à une race originale. […] Son premier ouvrage reste pourtant le plus original dans son incomplet même. […] Cette édition vient d’être réimprimée, en tenant compte des textes originaux (1853). — M. 

244. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — I. » pp. 80-97

Son enfance précoce annonça ce qu’il serait : il s’est décrit lui-même dans des pièces de vers selon le goût du temps, imitées, dans la forme, du Roman de la Rose, allégoriques, et plus faciles et abondantes qu’originales. […] La bataille de Poitiers (1356), par laquelle il débute dans la partie originale de son récit, est de tout point, comme on le verra, un chef-d’œuvre. […] Le charmant poète Gray qui, dans sa solitude mélancolique de Cambridge, étudiait tant de choses avec originalité et avec goût, écrivait à un ami en 1760 : Froissart (quoique je n’y aie plongé que çà et là par endroits) est un de mes livres favoris : il me semble étrange que des gens qui achèteraient au poids de l’or une douzaine de portraits originaux de cette époque pour orner une galerie, ne jettent jamais les yeux sur tant de tableaux mouvants de la vie, des actions, des mœurs et des pensées de leurs ancêtres, peints sur place avec de simples mais fortes couleurs.

245. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Sénecé ou un poète agréable. » pp. 280-297

De l’autre côté, sur la montagne la moins élevée, on voit une autre ville qui s’appelle Imitation, et qui paraîtrait aussi fort belle si elle n’était effacée par sa voisine que l’on reconnaît pour l’original, et à laquelle cette dernière ressemble beaucoup. […] En voici une de Callimaque qui, traduite, semble peu de chose et indifférente ; elle a cependant du charme dans l’original, et elle respire un sentiment vif d’amitié et de tendresse. […] Or Sénecé en a fait beaucoup de faibles, de médiocres et d’inutiles, c’est le cas de tous les auteurs d’épigrammes ; mais il en a fait aussi de bonnes, et en voici une qui me paraît excellente ; elle est imitée ou plutôt inspirée de Martial et de ses vœux de bonheur, mais avec un rajeunissement original et piquant ; elle est adressée à Bellocq, valet de chambre de Louis XIV, ancien camarade et ami intime de Sénecé : Pour être heureux, je, voudrais peu de chose Esprit bien sain, tempérament de fer, D’argent comptant bonne et loyale dose, Glace en été, bon feu pendant l’hiver ; Amis choisis, et livres tout de même ; Un peu de jeu, sans pourtant m’y piquer ; Point de procès, dispense de carême.

246. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

Sa thèse sur La Fontaine, en 1853, fut très remarquée : la forme, le fond, tout y était original et jusqu’à paraître singulier ; il l’a retouchée depuis, et fort perfectionnée, montrant par là combien il est docile aux critiques, à celles du moins qui concernent la forme et qui n’atteignent pas trop le fond et l’essence de la pensée. […] Il faut que l’histoire soit respectueuse et que l’art soit original. Il faut admirer ce que nous avons et ce qui nous manque ; il faut faire autrement que nos ancêtres et louer ce que nos ancêtres ont fait. » Et après quelques exemples saillants empruntés à l’art du Moyen-Age et à celui de la Renaissance, si originaux chacun dans son genre et si caractérisés, passant à l’art tout littéraire et spirituel du xviie  siècle, il continue en ces termes : « Ouvrez maintenant un volume de Racine ou cette Princesse de Clèves, et vous y verrez la noblesse, la mesure, la délicatesse charmante, la simplicité et la perfection du style qu’une littérature naissante pouvait seule avoir, et que la vie de salon, les mœurs de Cour et les sentiments aristocratiques pouvaient seuls donner.

247. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »

En second lieu, les discours de la période révolutionnaire n’apportent pas un bien grand nombre d’idées originales ou de théories neuves : qui connaît Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau, l’Encyclopédie, n’a pas grand chose à recueillir des orateurs ; ils répètent ce que les philosophes ont écrit. […] Parfois, au lieu des images banales du répertoire commun, la nature originale de l’individu éclate. […] Député du Tiers en 1789, il devient président de l’Assemblée en 1791.Éditions : Lettres originales écrites du Donjon de Vincennes, Paris, 1792, 4 vol. in-8 ; Corr. de M. avec Cerutti, 1790. in-8 ; Lettres de M. à un de ses amis en Allemagne (le major Mauvillon), Brunswick, 1792, in-8 ; Lettres de M. à Chamfort, Paris, 1790, in-8 ; Lettres inédites, etc., 1806, in-8 ; Corr. de M. et du comte de la Mark, Paris, 1854, 3 vol. in-8 ; Œuvres oratoires de M.

248. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Frémine, Aristide (1837-1897) »

On lui doit, en outre, de nombreuses pièces de vers d’une expression fort originale, qui ont paru dans diverses revues, et formeront un troisième volume, sous le titre de : Chants de l’Ouest.

249. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 519

C’est dans les premiers Chapitres de cet Ouvrage que M. de Voltaire, qui lit rarement les Auteurs originaux, sur-tout les Grecs, a puisé ce qu’il a dit de vrai sur Hermès, sur Zoroastre & sur les Egyptiens.

250. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 278

Les autres Poésies de M. de Sénecé, qui, pour la plupart, consistent dans des Epigrammes, offrent quelquefois des beautés neuves, & un style piquant, fruit agréable du tour original de son imagination qu'il avoit reçu de la Nature.

251. (1895) Hommes et livres

Rigal, les causes réelles qui ont imposé à notre tragédie sa forme originale. […] Les vues originales, fécondes, larges y abondent, à travers les témérités bizarres d’une fausse physiologie. […] Il a éminemment, avec intensité, le naturel : et c’est de là qu’il fait l’effet d’être original quand il imite ou traduit. […] Mais il a tiré d’une tradition banale une œuvre originale. […] C’est un charmant esprit, original, et qui fait penser à mille choses dont on ne s’aviserait jamais.

252. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Mais le fond manquait, les idées originales et fortes, soit proprement philosophiques soit morales. […] Sa conception est presque toujours originale et presque toujours grande. […] Celui-ci n’avait pas assez d’idées, fortes du moins, originales, et nourries, pour nous le donner. […] Comme fond il est tu des moins originaux ; comme forme il est si original, et si supérieurement original, qu’il est presque unique. Il n’est pas original comme fond.

253. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Prarond, Ernest (1821-1909) »

Prarond s’est fait, depuis, une nouvelle manière, savante, compliquée, remarquablement originale.

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