Jetant les regards en arrière, il poussait vers la fin de sa vie un soupir de regret, et il disait : Je sais, à la vérité, un assez grand nombre de choses, mais il n’y a presque pas un homme qui ne sache sa chose beaucoup mieux que moi. […] Dans un grand nombre de cas, pourtant, Diderot a de ces remarques justes et frappantes de vérité, et qu’il exprime encore moins en critique qu’en peintre.
Ils ne semblent que frivoles au premier abord ; ils ont un côté sérieux, bien plus durable, et l’histoire les enregistre au nombre des pièces à charge dans le grand procès du xviiie siècle. […] La princesse de Poix la comparait à une héroïne de roman anglais, avec d’autant plus de raison que les goûts de Mme de Lauzun avaient devancé l’anglomanie qui commençait à poindre : la langue anglaise lui était familière comme la sienne propre, la littérature de ce pays faisait ses délices. » (Vie de la princesse de Poix, par la vicomtesse de Noailles, 1855, ouvrage tiré à un petit nombre d’exemplaires, p. 19 et 33.)
Lui-même il a publié en 1817 un volume de Pensées, mais dans lequel, comme tous les auteurs en ce genre, il en a laissé passer un trop grand nombre. […] Tel qu’il était, il mérita une double réputation durant tout ce temps des quinze années, la réputation d’oracle et d’homme de génie dans son parti, parmi le petit nombre des esprits opiniâtres et immuables, et même, jusqu’à un certain point, dans tous les rangs des royalistes intelligents : auprès des autres, des libéraux, il passait pour un gentillâtre spirituel, entêté, peut-être un peu cruel, et il jouissait de la plus magnifique impopularité.
On s’est demandé si, en un siècle aussi riche que le xvie , en un siècle qui possédait un si grand nombre d’écrivains énergiques, colorés, vifs, naïfs, ou même gracieux par endroits, il était juste de transférer tout l’honneur de la naïveté, de la grâce et de l’éloquence sur un simple traducteur. […] Dans ses préfaces, dans ses dédicaces, dans le petit nombre de pages de son cru, sauf de rares endroits, Amyot est faible ; il écrit moins bien pour son compte que quand il traduit.
À la mort du cardinal et du roi, l’un des premiers soins de la reine fut de rappeler auprès d’elle ses anciens amis disgraciés pour l’amour d’elle, et Mme de Motteville fut du nombre ; elle fut dès lors attachée à la reine moins encore comme femme de chambre (elle en avait le titre) que comme l’une des personnes de sa conversation et de son intimité. […] Le cardinal, d’un esprit doux et adroit, allait travaillant à se gagner les uns et les autres. » Mais un bon nombre, se croyant sûrs du terrain, résistent aux avances ; Mme de Motteville nous montre dans cet intérieur les revers imprévus d’où vont résulter pour les présomptueux et ceux qui font les importants de nouvelles disgrâces.
Nombre de lettres particulières, se rapportant à toutes les époques du règne, y sont jointes. […] En commençant à vingt-trois ans à vouloir régner entièrement par lui-même, Louis XIV met au nombre de ses occupations essentielles et de ses devoirs, de noter par écrit ses actions principales, de s’en rendre compte, et d’en faire le sujet d’un enseignement à son fils qui, plus tard, pourra s’y former à l’art de régner.
Un petit nombre se rangeaient parmi les patriotes exagérés. […] En 1810, il fit envoyer en France deux cents jeunes Croates pour y être élevés aux frais du gouvernement dans les écoles militaires ou dans celles des arts et métiers : il en retrouva plus tard bon nombre encore remplis de reconnaissance, dans les longs voyages de son exil.
Dupin dit, dans sa préface, que, dès que L’Esprit des lois parut, deux de ses amis et lui se mirent à le lire en l’examinant ; il ajoute que ce n’est pas pour le public qu’on a fait imprimer ces Observations, qu’on ne les destine qu’à un certain nombre d’amis, et que pour cette raison on n’a tiré l’édition qu’à un petit nombre d’exemplaires.
Dussault qui, dans un très bon article, a rendu justice au mérite des Fables d’Arnault à leur naissance (17 janvier 1813), remarque « que l’auteur semble n’avoir acheté l’avantage de l’originalité qui distingue ses fables qu’aux dépens d’une certaine douceur, d’une certaine aménité, qui forme un des caractères les plus aimables de l’apologue, et qu’on regrette de ne pas trouver dans un certain nombre de ses compositions : cette physionomie nouvelle qu’il a su donner à la fable a parfois quelque chose de passionné, de brusque et même de violent ; quelquefois le ton du nouveau moraliste paraît âpre… ». […] De protégé qu’il fut le voilà protecteur, Abritant, nourrissant des peuplades sans nombre ; Les troupeaux, le chien, le pasteurj Vont dormir en paix sous son ombre ; L’abeille dans son sein vient déposer son miel.
Mais il est d’autres Israélites en grand nombre, enracinés depuis des siècles et des générations dans le sol de France et mêlés familièrement aux bonheurs, aux malheurs de la vie nationale. […] Seul, absolument seul jusqu’à cette heure, il nous représente, au milieu de la guerre, une attitude d’amateur qui fut celle, vis-à-vis de la vie, d’un nombre immense de jeunes lettrés.
Comment, dirons-nous, si le grand poëte lyrique, né sur ce territoire thébain, qui a tant fourni à l’horreur tragique, avait composé lui-même ce grand nombre de tragédies, comment, si Pindare avait été l’émule d’Eschyle, avait mis comme lui sur la scène des chœurs de Danaïdes ou de captives persanes, pas un souvenir anecdotique n’en serait-il resté ? […] L’effroi qu’avaient laissé aux vainqueurs par le nombre l’audace et la mort de Léonidas, s’accrut encore de cette magnanime attente du reste des Hellènes.
Il n’y a toujours que peu ou pas de publications : on a donné, dans la Collection des Documents du Gouvernement, les Lettres de Henri IV (un ou deux volumes pour commencer) ; on en a cité une charmante à Marie de Médicis sur Plutarque : Qui l’aime, m’aime, charmante épigraphe à mettre à un petit nombre de ces livres selon le cœur.
Floquet, dans son zèle si méritoire, la redécouvrît en quelque sorte, l’exhumât laborieusement avec les preuves, les témoignages sans nombre, et de manière à nous prouver sans réplique que Bossuet avait précédé les autres grands prédicateurs de son siècle par le talent comme par la renommée, et qu’il s’était précédé lui-même, à ne considérer que la portion restée la plus glorieuse de sa carrière.
Avenel : le dernier Épisode de la vie du cardinal de Richelieu, qui a été depuis recueilli en brochure et tiré à un petit nombre d’exemplaires.
d, que ne pourrait le faire supposer le petit nombre d’articles, que l’on a réunis à cette date.
Mais d’ordinaire tant de causes nous échappent dans les événements humains ; et de celles que nous entrevoyons, un si grand nombre sont inappréciables de leur nature, que leur liaison avec les effets reste nécessairement indéterminée ; que d’un fait à un autre on ne peut assigner souvent d’autre rapport que celui d’être venu avant ou après, et qu’alors ce qu’a de mieux à faire l’historien est de s’en tenir scrupuleusement à l’empirisme d’une narration authentique.
Quant au jeune groupe dont nous voulons parler, et qui se comporta, sinon plus sagement, du moins avec plus d’esprit et de décence, le fait principal qui le concerne, c’est qu’il se dispersa à l’instant, et que l’ensemble des idées qui avaient l’air de se tenir pour un bon nombre d’années encore, s’éparpilla en un clin d’œil comme le plus vain des nuages.