. — Le sentiment de la nature et le pittoresque. […] La description et l’animation sympathique de la nature —. […] On a compris la nature avant le naturel, et c’est Rousseau qui nous a fait comprendre la nature. […] Enfin, il savait décrire la nature et se décrire dans les paysages de la nature. […] Et pour milieu à cette cité ils ont donné la nature même, la vraie et la grande nature.
Combien la précision toujours croissante des prédictions astronomiques a-t-elle contribué à faire justice d’une telle erreur qui aurait rendu la Nature inintelligible ! […] Cette idée n’avait rien d’absurde, mais elle eût été stérile, puisque ce n’est pas ainsi que la Nature est faite. […] Pour comprendre la Nature, il faut pouvoir sortir de soi-même, pour ainsi dire, et la contempler de plusieurs points de vue différents ; sans cela, on n’en connaîtra jamais qu’un côté. […] Nous savons maintenant qu’il n’en est rien, que les lois de notre chimie sont des lois générales de la Nature et qu’elles ne doivent rien au hasard qui nous a fait naître sur la Terre. […] Si ces princes n’avaient pas été si crédules, nous continuerions peut-être à croire que la Nature obéit au caprice, et nous croupirions encore dans l’ignorance.
Car définir les choses, c’est marquer leur nature. […] Voilà les éléments qui composent sa nature. […] De l’idée que vous y attachez, dépend toute votre idée de la nature. […] Sa nature et son procédé réduisent sa marche à quelques pas. […] The definition, they say ; unfolds the nature of the thing : but no definition can unfold its whole nature ; and every proposition in which any quality whatever is predicated of the thing, unfolds some part of its nature.
Ce siècle ne comprit pas la nature, l’activité spontanée. […] Gens de peu de foi à la nature, laissez-les donc au soleil. […] La nature humaine est pour eux ce qu’ils voient exister de leur temps et dont ils souhaitent la conservation. […] Je vous l’accorde ; mais que sont les religions, sinon les plus belles créations de la nature humaine ? L’appel à la nature humaine est la raison dernière dans toutes les questions philosophiques et sociales.
La nature est au contraire surabondante. […] De même pour l’amour de la nature en général. […] L’autre n’entrait pas dans le plan de la nature. […] En allant de la solidarité sociale à la fraternité humaine, nous rompons donc avec une certaine nature, mais non pas avec toute nature. […] Mais la nature veille.
Le poète est innocent de la nature et de la quantité de son génie. […] Chacun des arts exprimait une des faces de la nature. […] Cette propriété de la phrase poétique ne dénote-t-elle pas de plus intimes rapports et avec la nature de notre âme et avec la nature des choses ? […] Partout la nature nous révèle un monde invisible, un monde divin. […] Il s’en faut de beaucoup que matière et nature soient une même chose.
Telle est la société humaine quand elle sort des mains de la nature. […] Il y a une nature fondamentale, et il y a des acquisitions qui, se superposant à la nature, l’imitent sans se confondre avec elle. […] Mais la nature est indestructible. […] Cette nature, l’humanité dans son ensemble ne saurait la forcer. […] La nature a-t-elle voulu la guerre ?
Trois espèces de natures Maîtrisée par les illusions de l’imagination, faculté d’autant plus forte que le raisonnement est plus faible, la première nature fut poétique ou créatrice. […] Cette nature fut celle des poètes-théologiens, les plus anciens sages du paganisme, car toutes les sociétés païennes eurent chacune pour base sa croyance en ses dieux particuliers. […] La seconde nature fut héroïque ; les héros se l’attribuaient eux-mêmes, comme un privilège de leur divine origine. […] Le troisième âge fut celui de la nature humaine intelligente, et par cela même modérée, bienveillante et raisonnable ; elle reconnaît pour lois la conscience, la raison, le devoir. […] Gouvernements humains, dans lesquels l’égalité de la nature intelligente, caractère propre de l’humanité se retrouve dans l’égalité civile et politique.
Chaque émotion lui fait découvrir une vérité, chaque objet de la nature un bienfait. […] Il dit: Étudiez la nature ! […] Jamais le fusil meurtrier n’y a effrayé ces paisibles enfants de la nature. […] J’ai été trouvée fidèle aux lois de la nature, de l’amour et de la vertu. […] Études de la nature, t.
Une philosophie meurtrière de la matière réduit la nature à un système de rouages organisé par un décret d’en haut. […] La raison développée depuis dix-huit cents ans dans la nature humaine s’est établie par contre-coup dans la nature divine, et a tempéré la toute-puissance sans frein, le despotisme formidable que le spectacle du désert et la roideur de l’esprit arabe y avaient mis. […] Ce Dieu administrateur, si éloigné de la nature, ne peut guère apparaître dans la nature ni dans la poésie. […] Et cependant nous avons besoin de voir Dieu dans la poésie comme dans la nature. […] Nous sommes habitués à voir ensemble les dieux de la nature et les objets naturels.
Il fut foncièrement égoïste ; il ne sut résister jamais ni à son désir ni à son plaisir, et s’abandonna à toutes les impulsions de sa nature. […] Le calcul et la réflexion en sont absents ; et dans ce total abandon à la nature, si la nature a des instincts de tendresse, de sympathie, d’amitié, l’homme sera tendre, affectueux, et capable de préférer ses sympathies à ses intérêts. […] Mais il en est revenu : les anciens l’ont ramené à la simple nature. […] Mais dans ces cadres traditionnels, La Fontaine a versé toute la richesse de sa nature, de ses émotions, de ses expériences. […] Mais ces mondains mêmes subissaient, sans trop se rendre, compte de leur impression, le charme complet de cette poésie qui, en leur parlant toujours de l’homme, leur faisait voir toute la nature, l’immense, la multiple nature, et qui mêlait l’effusion lyrique à la précision narrative ou dramatique.
Accumulation et progrès des découvertes dans les sciences de la nature. — Elles servent de point de départ aux nouveaux philosophes. […] Il adresse à l’Académie des Sciences des mémoires « sur la mesure de la force motrice », « sur la nature et la propagation de la chaleur ». […] C’est pourquoi il est perfectible par nature et ne fait que se conformer à la nature lorsqu’il améliore son esprit et sa condition. […] Buffon, ib., supplément, II, 513 ; Époques de la nature, IV, 65, 167. […] — Buffon, Époques de la nature, septième époque.
III. — La nature de l’art nous éclaire sur celle du génie. […] C’est s’arrêter à la superficie des choses que d’y voir seulement des effets à saisir et à rendre, de confondre la nature avec un musée, de lui préférer même au besoin un musée. » Le grand art est celui qui traite la nature et la vie « non en illusions, mais en réalités », et qui sent en elles le plus profondément « non pas ce que l’art humain peut le mieux rendre, mais ce qu’il peut au contraire le plus difficilement traduire, ce qui est le moins transposable en son domaine. […] Il est permis à la poésie « de hâter un peu l’évolution de la nature non de la dénaturer. […] Mais, si la vraie sociabilité des sentiments est la condition d’un naturalisme digne de ce nom, le romancier naturaliste, en voulant être d’une froideur absolue, arrive à être partial. « Il prend son point d’appui dans les natures antipathiques, au lieu de le prendre dans les natures sympathiques. » M. […] Il semble qu’il y ait en lui, comme chez tout véritable poète, assez d’émotion et de sympathie pour traverser et animer la nature entière ; il n’écoute battre son propre cœur que pour sentir venir jusqu’à lui quelques-unes des vibrations de la vie universelle : il agrandit la nature en lui prêtant le retentissement du cœur humain, et il élargit le cœur humain en y faisant entrer toute la nature.
La Nature aussi disait : Que la lumière soit ! […] L’apostat de la Nature et de la vie leva la tête. […] Le hors nature qu’est le prêtre est condamné pour ce caractère même par la nature. […] Or, le prêtre, hors nature et hors pensée, répond admirablement à cet idéal. […] En dépit des apparences, le règne du hors nature est fini, ses prétentions sont sans crédit.
Ainsi aurait donc procédé la nature. […] Mais la nature veille. […] La nature s’imprégnera donc ici d’humanité. […] Ce sont là des domaines délimités par la nature même. […] Le reste de la nature s’épanouit dans une tranquillité parfaite.
Seulement, je veux vous faire remarquer qu’il y a des fables qui sont tout entières des narrations, non plus seulement des descriptions rapides, mais des narrations de la nature, c’est-à-dire une suite de tableaux de la nature se reliant entre eux et formant un récit, formant un poème de la nature. C’est ce que j’appelle une narration, et non pas une description de la nature. […] C’est tout à fait une jouissance de la nature que vient nous peindre La Fontaine. […] C’est la nature entière qu’il a voulu peindre. […] Le sentiment de la nature, je n’insisterai plus là-dessus.
Ce n’est plus la nature abandonnée à elle-même, ce n’est plus l’industrie de la nature, si l’on peut parler ainsi ; c’est la nature continuée par l’homme sous un de ses aspects. […] De la nature, toujours d’elle. […] De même que l’art n’est pas l’imitation de la nature — car à quoi bon imiter la nature ? […] d’ailleurs, si nous y parvenions, ce serait encore la nature et pas autre chose, rien de nouveau, rien de produit, rien de créé, mais un monstre qui nous tromperait par son identité avec la nature), — de même l’art n’est pas la reproduction de l’art, car ce serait encore le même tort que pour l’imitation de la nature. […] Cooper est un grand artiste qui symbolise admirablement la nature.