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1125. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

« Le devoir d’un nouvelliste est de dire : Il y a tel livre qui court, et qui est imprimé chez Cramoisy, en tel caractère. […] Un livre neuf, humide encore, enveloppé de ses bandelettes virginales, vient se poser sur votre table. […] Aujourd’hui on met de tout dans l’examen d’un livre ou d’une comédie ; on y glisse des anecdotes, des souvenirs personnels, des citations de Tibulle, de Virgile : peut-être bientôt, par amour de la nouveauté, y mettra-t-on même de la critique. […] Aujourd’hui un jeune protégé sonne à la porte d’un journal : pour l’essayer, pour lui faire la main, on lui livre la littérature. […] Il a eu raison d’intituler son livre : Esquisse d’une philosophie.

1126. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Il ne jouait jamais en conversation que le rôle d’attaquant, comme dans ses livres. […] De telles vues, dont ce livre offre maint exemple, rachètent bien de petits excès. […] Voir aussi Port-Royal, tome III, livre III, chap. xiv.) […] Lucain, livre IX. […] Livre IV, chapitre XI.

1127. (1929) Dialogues critiques

Paul C’est un bon livre. […] Il m’a fait son livre. La haine d’un sot livre et d’un méchant comité nous est enseignée par Boileau. […] Le vrai critique, qui a la critique dans le sang, ne peut pas faire l’éloge d’un sot livre. […] Pierre Vous n’aimez pas son livre ?

1128. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

« Hors d’ici, s’écrie-t-elle, un tel livre ! […] La censure ne s’acharne pas contre des livres sans vie. […] L’érudition de Jean de Meung fit la fortune de son livre. […] Il gardait le souvenir d’une grande lumière qui avait brillé sur l’antiquité, et qu’il savait renfermée dans ses livres. […] ce sera donc par cœur, Car de livre je suis faitard (paresseux) ?

1129. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

» (Deuxième partie, livre second, chap.  […] Confessions, partie II, livre IX. […] Mais c’est un livre léger. […] Et son livre est une longue plainte. […] De là la matière de chacun des deux livres suivants.

1130. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

Beaucoup ont lu ce livre et l’ont aimé comme livre, mais peu de cœurs, hélas ! […] L’endurcissement ne s’amollit point tout à coup par un livre. […] ne parlez de cela à personne ; vous irez rendre ce livre à M.  […] — Donnez, donnez-moi ce livre, Rachel […] Je suis ouvrier en livres : cet atelier me suffit, répond-il.

1131. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

Les livres étaient jour et nuit en société avec nous. […] Le livre de Prosper de Bienassis, c’était J. […] J’avais vécu seul à Rome avec les livres pendant tout un hiver. […] Il venait d’écrire son livre sur l’Indifférence en matière de religion. […] Combien je regrette cette conversation, le plus inédit et le plus ineffaçable de ses livres ?

1132. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laforgue, Jules (1860-1887) »

Je connais peu de livres, parmi tous ceux de notre temps et de notre âge, qui donnent, autant que celui-ci, l’impression d’une âme géniale, et je crois bien, en effet, que, parmi tous les jeunes artistes de sa génération, Laforgue seul a eu du génie. […] Les Moralités légendaires sont un livre, et les Poèmes ne sont, par son vœu, que des confidences murmurées un peu haut. […] [Le Livre des masques, 1re série (1896).]

1133. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496

Tout le monde connoît le sort de son Livre de l’Esprit, où une Métaphysique téméraire a répandu tant d’erreurs & enfanté tant d’assertions insoutenables. […] Lisez, M., je vous prie, l’article Helvétius dans les différentes éditions des Trois Siecles, & vous verrez si je l’ai outragé, je ne dis pas avec fureur, mais d’aucune maniere ; vous verrez si, dans un Ouvrage spécialement dirigé contre les principes dangereux de la nouvelle Philosophie, il étoit possible de s’exprimer avec plus de modération sur le Livre de l’Esprit. […] lui qui a attendu sa mort pour relever les erreurs du Livre de l’Esprit, avec une sévérité & une amertume qui décelent plus de haine pour l’Auteur, que d’amour & de zele pour la vérité.

1134. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VII. Suite du précédent. — Paul et Virginie. »

Le vieillard, assis sur la montagne, fait l’histoire des deux familles exilées ; il raconte les travaux, les amours, les soucis de leur vie : Paul et Virginie n’avaient ni horloges, ni almanachs, ni livres de chronologie, d’histoire et de philosophie. […] Bernardin de Saint-Pierre, qui, dans ses Études de la Nature, cherche à justifier les voies de Dieu et à prouver la beauté de la religion, a dû nourrir son génie de la lecture des livres saints. […] On nous fera peut-être une objection : on dira que ce n’est pas le charme emprunté des livres saints qui donne à Bernardin de Saint-Pierre la supériorité sur Théocrite, mais son talent pour peindre la nature.

1135. (1885) L’Art romantique

Mais le raisonnement, la déduction, appartiennent au livre. […] Par grand bonheur, le livre Les deux Anges était fait. […] Tout cela deviendra livre, poésie et chant, en dépit de toutes les résistances. […] Lui-même, il a pris soin d’élucider la question dans ses livres. […] Je vois dans la Bible un prophète à qui Dieu ordonne de manger un livre.

1136. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

En traduisant le beau livre de Herder sur la philosophie de l’histoire, M.  […] Si le livre de M.  […] Mais, dans le livre de M.  […] Nous aimons mieux accepter le livre de M.  […] Les livres de M. 

1137. (1835) Critique littéraire pp. 3-118

Sainte-Beuve, ayons la franchise de le dire, s’il n’est un livre très catholique, est un mauvais livre ; s’il ne réforme pas le siècle, il l’endurcit ; s’il ne corrige pas, il corrompt. […] Volupté est un livre important. […] On peut voir maintenant à laquelle des deux appartient le livre de M.  […] sans mes livres ! […]  » Nous en dirons autant, pour unir, non pas seulement de l’héroïne, mais du livre.

1138. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

Il travaille dix heures par jour, mais il est un grand perdeur de temps, s’oubliant en lectures et faisant, à tout moment, des écoles buissonnières autour de son livre. […] Je demande à un honnête homme, intelligent, de s’enfermer quatre heures avec mon livre, et je lui donne une bosse de haschisch historique. […] Oui, c’est ainsi que le critique parle de ce livre, la meilleure et la plus courageuse action de notre vie, ce livre qui ne fait si bas le bas des lettres que pour en faire le haut, plus haut et plus digne de respect. […] Les gens qui l’aiment, font des livres où ils racontent ce qu’ils ont souffert à propos d’elle, car on n’aime que ce dont on souffre. — Oui, lui disons-nous, cela explique la maternité !  […] Il est là, toujours le même, toujours dans ses livres, avec sa mémoire, son intelligence, son ironie restée debout.

1139. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »

Cette publicité ne livre pas son corps, mais elle livre son esprit, son cœur, son âme au grand jour. […] Un livre était un homme, une nation, un siècle, une postérité. […] Son livre, sur l’Influence des passions, qu’elle publia alors, ajoute à sa renommée d’écrivain le caractère de moraliste. Ce livre, jugé aujourd’hui à distance avec le sang-froid de la critique, n’ajoute rien à sa véritable gloire. Le livre disserte au lieu d’émouvoir, il ne creuse pas assez profondément dans la nature de l’homme pour y découvrir des vérités nouvelles.

1140. (1913) La Fontaine « I. sa vie. »

Louis Roche, dont je vous recommande le livre, qui n’a pas paru, qui va paraître  seulement comme il va paraître la semaine prochaine, je l’ai déjà lu, bien entendu  M.  […] Gustave Michaut, dans un autre livre qui va paraître lui aussi et que j’ai lu pareillement, puisque M.  […] Le premier recueil des Fables est de 1668, à savoir les six premiers livres. […] Vous savez assez qu’un livre illustré est un livre où l’on met des images pour qu’il y ait quelque chose dedans. Ce n’était certainement pas le cas pour les fables de La Fontaine, mais on voit qu’il a eu tout à fait l’idée que ses fables n’étaient peut-être pas des chefs-d’œuvre  il était comme cela, personne n’a été plus modeste  ensuite que c’était un livre d’éducation, un livre à mettre entre les mains des enfants et, par conséquent, qui comportait, qui appelait même les images.

1141. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « M. Boissonade. »

De temps en temps, dans ma lecture, je pose le livre et je murmure entre mes dents avec le Chrémyle de la comédie : Non, tu ne me persuaderas pas, lors même que tu m’aurais persuadé. […] « Le même, dans Bajazet : Quand je fais tout pour lui, s’il ne fait tout pour moi… « La Fontaine dans une fable (la 8me du livre XII) : Ce que je sais, c’est qu’aux grosses paroles On en vient sur un rien, plus des trois quarts du temps. […] Boissonade, de son côté, eut l’idée de donner une édition d’Eunape ; mais dans le cours de son travail, ayant appris que Wyttenbach avait amassé des notes et matériaux sur le même sujet, il le pria de lui en faire part, l’assurant que ce serait une recommandation et un ornement pour son livre. […]  » Cependant, peu après, Boissonade avait reçu plus d’un avis qui lui avait mis, comme on dit, la puce à l’oreille : « Il me revient de plusieurs côtés », écrit-il à Wyttenbach, dans l’extrait rapporté par Mahne, « que vous songez à publier séparément, et dans un livre particulier, votre travail sur Eunape ; et, si je suis bien informé, ce livre contiendra beaucoup de choses qui me causeront une profonde douleur (multa erunt, quæ mihi non parum mœstitiæ afferent). […] Loudierre, ancien professeur de rhétorique à Saint-Louis, qui aurait pu faire des livres comme un autre, et à meilleur titre que beaucoup d’autres, mais qui a mieux aimé faire des élèves ; un esprit philosophique et fin, qui sait l’Antiquité sans superstition, et qui s’est toujours rendu compte de ce qu’il enseignait.

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