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795. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

» Cette lettre, bien expliquée, jette un grand jour sur l’histoire de madame Scarron ; tâchons donc de l’expliquer clairement. […] C’est dans ces considérations qu’il me semble raisonnable de chercher les vrais motifs des suppositions bizarres que renferme la lettre à madame d’Heudicourt, et des expressions pleines d’humeur sans conviction qui la caractérisent. […] Je remarque enfin dans la lettre de madame Scarron une espèce de contresens comme il s’en trouve souvent dans les écrits qui ne sont pas francs : « Si les enfants sont au roi, je veux bien m’en charger ; je ne me chargerais pas sans scrupule de ceux de madame de Montespan. » Ces mots signifient, je veux bien me charger des enfants du roi et de madame de Montespan, si le roi me l’ordonne. […] Bien que la lettre ait été datée par les éditeurs du 24 mai 1669, elle est évidemment du 24 avril 1670, puisqu’en 1669 madame de Montespan n’avait qu’un enfant du roi, et que le duc du Maine ne naquit que six jours après la lettre.

796. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Tout cela nous fournira de curieux détails pour l’histoire des lettres. […] Il étudiait la métaphysique, l’histoire, les lettres. […] Ce grand pape était plus instruit, même des lettres. […] Philippe-Auguste, ambitieux et politique, fut grand protecteur des arts et des lettres. […] Il connaissait bien les lettres ; et, pour écrire, personne ne pouvait l’égaler.

797. (1927) André Gide pp. 8-126

Bien entendu, André Walter est un jeune homme de lettres. […] Symptômes graves chez un homme de lettres dont le spiritualisme n’a rien d’héroïque ! […] Cela peut arriver à tout le monde, même — ou surtout, par le temps qui court — à un homme de lettres. […] Il pourrait du moins s’abstenir d’injures dans la lettre où il prend congé. […] Il n’est probablement pas le seul de cet avis, mais un homme de lettres n’ose guère l’avouer.

798. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 449

Quoiqu’il ait plus cultivé les Sciences que les Lettres, ses Ouvrages de Métaphysique, de Morale & d’Histoire Naturelle, lui donnent une place parmi les Littérateurs. Son Traité des Sens, surtout, est plein d’idées neuves, profondes, & propres à faire sentir qu’il eût pu s’illustrer dans les Lettres, s’il s’y fût uniquement dévoué.

799. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Une lettre de M. Sainte-Beuve au général Jomini »

Une lettre de M. Sainte-Beuve au général Jomini Voici la minute d’une lettre de M. 

800. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 438

Ce ne sont pas les seuls services qu’il a rendus aux Lettres. La maniere obligeante avec laquelle il communiquoit ses lumieres à ceux qui le consultoient, & son honnêteté lorsqu’il s’agissoit de procurer le secours des Livres aux Gens de Lettres qui en avoient besoin, sont des titres assurés pour mériter la reconnoissance de son siecle, & les louanges de la postérité.

801. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Les deux premières lettres que nous ayons de lui (au chevalier de Châtenet) sont d’un très mauvais ton. […] Il rapproche une lettre d’Héraclite refusant l’hospitalité du roi de Perse et une lettre de Jean-Jacques refusant l’hospitalité du roi de Prusse, et donne l’avantage à Jean-Jacques « pour la mesure ». […] Cette lettre eut un très grand succès. […] Chateaubriand est à la fois le plus homme de lettres des gens de lettres et un rude compagnon ami de l’aventure même périlleuse. […] Il est, aux yeux de la France, le patriarche des lettres.

802. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »

Madame de Puisieux fut la première : coquette et aux expédients, elle ajouta aux embarras de Diderot, et c’est pour elle qu’il traduisit l’Essai sur le Mérite et la Vertu, qu’il fit les Pensées philosophiques, l’Interprétation de la Nature, la Lettre sur les Aveugles, et les Bijoux indiscrets, offrande mieux assortie et moins sévère. […] — Tantôt, comme dans une lettre à mademoiselle Voland, c’est un moine, galant homme et point du tout enfroqué, avec qui son ami Damilaville l’a fait dîner. […] Ces Lettres à mademoiselle Jodin, publiées pour la première fois en 1821, présageaient dignement celles à mademoiselle Voland, que nous possédons enfin aujourd’hui. […] Diderot, dans l’avertissement qui précède l’Addition à la Lettre sur les Sourds et Muets, déclare qu’il n’a jamais eu l’honneur de voir M. l’abbé de Bernis ; mais ceci n’est qu’une feinte. Diderot n’était pas censé auteur de la lettre ; et nous devons dire, en biographe scrupuleux, que l’anecdote des joyeux dîners à six sous par tête entre le philosophe adolescent et le futur cardinal ne nous semble pas pour cela moins authentique.

803. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice  (1882) »

Ses lettres me déchiraient le cœur. […] La vanité de l’homme de lettres n’est pas mon fait. […] Voilà pourquoi je reçois un si grand nombre de lettres d’inconnus et d’anonymes ; voilà pourquoi aussi je suis si mauvais correspondant. Il m’est arrivé fréquemment, écrivant une lettre, de m’arrêter pour tourner en propos général les idées qui me venaient. […] Comment peut-on écrire des lettres quand on a la facilité de parler à tous ?

804. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Sentence proverbiale que tous les directeurs de théâtre devraient faire inscrire sur la porte de leur cabinet, en lettres de fer. […] Ces grands hommes, l’honneur de l’esprit humain, reconnaissaient très volontiers les devoirs de la critique ; ils étaient, avant tout, de véritables hommes de lettres, et ils prouvaient, par leur exemple, que cette qualité d’homme de lettres est la plus grande et la plus honorable dont se puisse décorer un galant homme. […] Les vrais honnêtes gens sont ceux qui les connaissent parfaitement et les confessent. » Cette maxime de M. de La Rochefoucauld s’applique aux vrais et aux faux hommes de lettres. […] Régnier, un des plus charmants comédiens du Théâtre-Français, dans une lettre adressée à M. le ministre de l’intérieur, avait indiqué cet emplacement au monument que la Ville de Paris devait élever à l’auteur du Misanthrope ! La lettre et le projet de M. 

805. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

C’est le père du héros, et si j’en crois la lettre qu’il écrit à son fils avant de se tuer, un tout autre homme que monsieur son fils, et que j’aurais mieux aimé voir à la besogne. Cette lettre, éclaboussée de sang, est le Traité du Prince de ce Machiavel de père, supérieur à son élève, le contraire justement du Machiavel de l’histoire, très inférieur à Borgia, et qui n’écrivit son Traité du Prince que sous la dictée des actions de cet homme, qui fut, en somme, tout son génie. Seulement, si supérieur qu’il apparaisse, dans cette lettre testamentaire, à ce qu’est son fils dans tout le roman, ce comte de Camors a déjà des pailles dans son acier. Le comte de Camors écrit dans sa lettre le mot d’honneur, qu’il appelle un grand mot, et qu’il croit la seule réalité morale qui reste aux hommes dans l’athéisme universel. […] La marquise de Talyas, furieuse de voir sa triste marionnette d’amant aller d’elle, qu’il aimait tout à l’heure, à la femme qu’il n’aimait pas, sans transition, sans hésitation, sans la conscience du plus petit reproche, — la marquise de Talyas, outrée d’une si odieuse, d’une si froide, d’une si infâme infidélité, est, par vengeance, sur le point d’avouer son coupable amour à son mari, et de lui livrer les lettres qui la déshonorent et qui lui feront tuer son amant, après qu’elle-même se sera tuée, — la marquise de Talyas, ce monstre athée, corrompu, silencieux, beau et énigmatique comme la Joconde, se métamorphose tout à coup, foudroyée par la vue du sang qu’elle a versé, et rend les lettres, qui devaient tout perdre, à la fiancée de son amant : « C’est mon cadeau de noces », lui dit-elle.

806. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 199

Après avoir débuté par une Histoire de l’Empire de Constantinople sous les Empereurs François, qui n’a eu & ne méritoit aucun succès, il s’est rendu plus utile aux Lettres, par un meilleur usage de son érudition. […] Les Ouvrages des uns sont, dans la République des Lettres, ce que sont, dans les édifices, ces peintures délicates qui les ornent, les embellissent, & qui ont besoin d’être renouvelées : ceux des autres doivent être regardés comme les fondemens solides qui les soutiennent, & ne peuvent périr qu’avec eux.

807. (1874) Premiers lundis. Tome II « Alexis de Tocqueville. De la démocratie en Amérique. »

D’intéressantes lettres de M.  […] A l’occasion de cet article, nous croyons utile de reproduire une lettre ancienne de M. de Tocqueville, bien qu’elle ait été déjà publiée par M.  […] Cette lettre retrouve ici sa place naturelle. […] Tocqueville m’adressa à ce sujet la lettre suivante, qu’un hasard me fait retrouver.

808. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Pendant ce temps-là (c’est-à-dire dans le mois d’août), une lettre adressée à a reine par la poste lui découvre l’intrigue du roi avec madame de Montespan, et accuse madame de Montausier de la favoriser. […] Le comte de Grignan, alors gendre de madame de Sévigné, écrivit à madame de Richelieu une lettre de félicitation. […] Madame de Sévigné rapporte à sa fille (Noël 1671) ce que madame Scarron lui a dit de la lettre de son gendre. […] Elle dit que de tous les millions de lettres que madame de Richelieu a reçues, celle de M. de Grignan était la meilleure ; qu’elle l’a eue longtemps dans sa poche, qu’elle l’a montrée, qu’on ne saurait mieux écrire, ni plus galamment, ni plus noblement, ni plus tendrement pour feu madame de Montausier. »

809. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXIII. Henry Gréville »

Caractéristique des femmes de lettres, dans une époque où elles se multiplient avec la plus épouvantable facilité ! […] » Il est vrai que Mahomet, quand il disait cette ineffable bêtise turque, ne songeait guère aux femmes de lettres et, s’il avait pu les prévoir, s’en serait soucié comme de sa babouche. […] il y a toujours un peu d’actrice dans une femme de lettres, et la Russie fit, en France, sa fortune. […] … Elle est aussi, comme Mme Gustave Haller, passée femme de lettres.

810. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » p. 73

Ses Lettres galantes & philosophiques, formant les deuxieme & troisieme volumes, ont été écrites pour être mises au jour. […] Ces Traités auroient eu le mérite de contenir d'excellentes choses, qui sont déplacées dans ses Lettres.

811. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » p. 118

Les plus connus sont ses Mémoires & Lettres sur la Guerre de la Valteline, & un Livre sur les Intérêts des Princes. […] La nouvelle Edition des Mémoires & Lettres du Duc de Rohan est due à M. le Baron de Zurlauben, Capitaine au Régiment des Gardes-Suisses, qui l'a enrichie d'une Préface historique très-bien écrite, & de Notes très-instructives.

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