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271. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 517-518

La justice est elle exilée pour jamais ?

272. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 176-177

En rendant justice à son talent, nous dirons que Pline & son Traducteur ne sont rien moins que des modeles à proposer.

273. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIII. L’Enfer chrétien. »

Nous savons qu’au sortir de ce monde de tribulations, nous autres misérables, nous trouverons un lieu de repos, et si nous avons eu soif de la justice dans le temps, nous en serons rassasiés dans l’éternité.

274. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Jouy, Jules (1855-1897) »

Et c’est justice ; il a l’ardeur, l’entrain, et, dans une langue très mêlée, de l’esprit et du trait.

275. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 193-194

Ménage sur-tout fut offensé de la liberté, ou, pour mieux dire, de la justice avec laquelle il s’étoit expliqué à son sujet ; mais les Lecteurs furent du parti de Baillet, & seront toujours de celui de quiconque, sans humeur & sans partialité, fera connoître les défauts de chaque Ecrivain, sans lui rien dérober de la gloire qu’il mérite pour ce qu’il a composé de bon.

276. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXIV » pp. 95-96

Théodore Burette avait écrit à Eugène Sue une lettre, reproduire en tête de la seconde édition des Mystères de Paris, dans laquelle il disait : « Toutes ces atrocités, toutes ces misères, dont vous vous êtes fait l’historien-poëte, ont frappé nos législateurs ; et si Jean-Jacques Rousseau a mis en baisse le lait des nourrices, vous mettrez en hausse les lois les plus simples de la justice et de l’humanité… Si l’on crée des charges d’avocat du pauvre, à bon droit vous devez être bâtonnier. » — La Démocratie pacifique ajoutait à cette lettre en la reproduisant : « Nous voyons avec plaisir un professeur de l’Université prendre honorablement la défense du livre de M.

277. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXV » pp. 254-255

L'éloquent secrétaire perpétuel, au moment où il posait la couronne sur le front du lauréat, avait tout l’air de s’en laver les mains : « Vous allez entendre, Messieurs, l’éloge de Voltaire, nous ne pouvons nous empêcher de le couronner, mais rendez-nous cette justice, ce n’est pas certes nous qui l’aurions fait. » Tel était le sens et des paroles et du geste, nous assure-t-on, de M.

278. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ajalbert, Jean (1863-1947) »

. — Les Deux Justices (1898). — Sous le sable (1898).

279. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 171-172

Il est sans doute dans la regle que la foiblesse & la timidité ne jouissent point, aux yeux du Public, de la gloire d'un Ecrit qui ne peut être que l'effet du zele & du courage ; mais cette timidité va jusqu'à la crainte servile, quand elle s'empresse avec affectation de désavouer ce que tout honnête Littérateur voudroit avoir fait pour l'honneur des Lettres, les intérêts de la justice & de la vérité.

280. (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Demarteau » p. 335

la justice protégeant les arts, notre-seigneur au tombeau, sainte Catherine , les deux premiers d’après Le Caravage, le second d’après Le Cortone, tous les trois dessinés par Cochin et gravés par Demarteau, sont à s’y tromper ; ce sont de vrais dessins au crayon.

281. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

On a reproché à Boileau des jugements qui ne sont pas toujours dictés par la justice et le bon goût : il a méconnu le Tasse et Quinault ; il oublie la Fontaine avec la fable1. […] De plus, Aristote, comme son maître dans le Phédon, fait justice de cette opinion que l’âme est l’harmonie du corps, métaphore inexacte donnée pour une explication scientifique. […] Je veux parler de cette éternité que Platon attribue à l’âme, de cette vie antérieure où l’âme sans le corps a connu directement les Idées dont elle ne fait que se souvenir ici-bas, de ces existences successives par lesquelles l’âme doit passer pour recouvrer sa pureté première, de ces récompenses et de ces peines que lui réserve la justice des dieux, selon qu’elle aura bien ou mal vécu. […] Rendons d’abord toute justice à la forme même de l’ouvrage et à sa composition. […] Tout le reste n’est qu’un facile développement de ces féconds principes ; et l’homme intelligent et libre, s’il a tout à craindre encore des abus de sa liberté, peut se reposer avec une sécurité imperturbable sur la bonté, la justice et la puissance de Dieu.

282. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

C’est la protestation du droit vaincu contre la force écrasante, de la justice opprimée contre l’iniquité qui triomphe. […] Je sais qu’il a soumis toute justice à sa volonté ; mais un jour il s’humiliera, quand il se sentira menacé. » Cependant le Chœur demande qu’il lui raconte son histoire. […] Il respecte cependant la légende antique, en lui donnant pour mère, non plus Clymène l’Océanide, mais Thémis elle-même, ce qui le fait en même temps fils de la Justice. […] voyez ce que je souffre pour la justice !  […] Il portait en lui, sur le droit et sur la justice, sur la discordance des dieux arbitraires et défectueux de son culte avec la sublimité de sa pensée religieuse, des idées dont le terme n’était pas venu, et il les sentait remuer confusément au fond de son âme.

283. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

On accomplirait la dernière moitié de la tâche, on appliquerait la vérité et la justice, on rajeunirait le monde. […] La justice avait été foulée aux pieds par les factions ; la liberté devait périr avec elle : aussi ne la revit-on plus. […] L’épée française devait être plantée sur la frontière délivrée, pour avertir l’Europe de notre justice. […] Ses craintes réalisées, et dans toute l’amertume du rôle de vaincu, il reprit avec ses amis les études philosophiques ; un sentiment exalté de justice et de devoir dominait ce jeune groupe ; ils étaient dans leur période stoïque, dans cette période de Fichte, par où passent d’abord toutes les âmes vertueuses.

284. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

« Citoyen, sénateur, époux, gendre, ami, il était égal à tous les devoirs de la vie, dédaigneux des richesses, passionné pour la justice, inaccessible à la crainte. […] « Quant à lui, par une dissimulation contraire, triste et comme affligé de son propre salut, il affectait de verser des larmes sur la mort de sa mère ; mais, comme la physionomie des lieux ne change pas à volonté comme la physionomie des hommes, que l’aspect pénible de cette mer et de ce rivage importunait ses regards, et qu’on entendait de plus, disait-on, sous les collines de Baïes le son d’une trompette et des gémissements de deuil autour du tombeau de sa mère, il se réfugia à Naples, et il adressa de là des lettres au sénat. » LII « Ces lettres disaient qu’Agérinus, affranchi et confident intime d’Agrippine, avait été surpris le fer à la main pour l’assassiner ; qu’Agrippine s’était fait justice à elle-même en se punissant de la même mort qu’elle avait tramée contre lui. […] LXIII S’il y avait par siècle un Tacite, l’histoire suffirait pour faire la leçon, l’exemple, la justice au genre humain. […] Ils ne méritent pas la liberté, ceux qui ne respectent pas la conscience. — Deux poids et deux mesures, est-ce la justice ?

285. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

Cette justice rémunératoire que Dieu a placée dans nos actes mêmes comme une conscience plus sainte que la fatalité des anciens ne se manifesta jamais avec plus d’évidence ; jamais la loi morale ne se rendit à elle-même un plus éclatant témoignage et ne se vengea plus impitoyablement. […] J’en ai pour preuve l’indulgente justice et la constante faveur de jugement que sa fille dévouée, madame la duchesse d’Angoulême, en France comme dans l’exil, conserva jusqu’à sa mort à mon nom. […] Acte de foi perpétuel dans la raison et dans la justice ; sainte fureur du bien qui la possédait et qui la faisait se dévouer elle-même à son œuvre, comme ce statuaire qui, voyant le feu du fourneau où il fondait son bronze prêt à s’éteindre, jeta ses meubles, le lit de ses enfants, et enfin jusqu’à sa maison dans le foyer, consentant à périr pour que son œuvre ne pérît pas. […] Ils étaient et ils se sentaient eux-mêmes mieux que cela : des ouvriers de Dieu, appelés par lui à restaurer la raison sociale de l’humanité, et à rasseoir le droit et la justice par tout l’univers.

286. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (1re partie) » pp. 305-364

IX Je n’ai pas renoncé à l’espérance pour le genre humain ; mais, comme un avare plusieurs fois volé, je l’ai placée, comme mon trésor, dans un autre monde où les hommes ne seront plus des hommes, mais des êtres de lumière et de justice, sans inconstance, sans ignorance, sans passions, sans faiblesses, sans infirmités, sans misères, sans mort, c’est-à-dire le contraire de ce qu’ils sont ici-bas : le monde des utopistes, le paradis des belles imaginations, la société d’Hugo et de ses pareils ! […] Il faut bien que ton nom dans ses cris retentisse :         Le temps amène la justice : Laisse tomber l’orage et grandir ton laurier ! […] Aussi là tout le monde est malheureux, et personne n’est coupable ; la société elle-même n’est qu’aveugle, et le juge, en rendant un arrêt consciencieux, ne fait qu’un acte de justice et de protection envers elle. […] Premièrement, le poète calomnie involontairement la justice humaine de nos jours, en supposant qu’un jury, qu’on n’accuse pas, à coup sûr, d’excès de sévérité, condamne aux galères pour un morceau de pain, emprunté plutôt que volé, pour deux enfants qui n’ont plus de lait dans la mamelle de leur mère !

287. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Vous pouvez concevoir (peut-être) la justice parfaite, non la parfaite félicité. […] Mais, justement, nul poète peut-être n’était plus impropre à cette tâche que l’auteur des Epreuves et de la Justice. […] Tandis qu’il menait, sur les gazons de sa planète paradisiaque, son éternelle et pâle idylle, la plainte de la Terre montait dans les espaces, frôlant les astres, et cherchant partout la justice. […] Le Bonheur est (avec la Justice) un des plus vastes efforts de création poétique qu’on ait vus chez nous depuis les grands poèmes de Lamartine et de Hugo.

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