Il étoit né pour la satire & la plaisanterie, comme on en peut juger par un de ses autres Ouvrages, qui a pour titre : Confession de Sacy.
Nous ignorons si cet Auteur a été convulsionnaire, ainsi que les Philosophes l’en ont accusé : ce n’est pas là-dessus que nous devons le juger : ce que nous savons, c’est qu’il est un de ceux qui ont le plus écrit contre l’Encyclopédie.
Il est facile de juger par eux, que M.
On peut en juger par son Tableau historique des principaux événemens de la Monarchie Françoise, Ouvrage d’un style diffus, traînant, & surchargé de détails inutiles, qui annoncent plutôt l’homme écrivant pour remplir les fonctions de sa place d’Historiographe & faire des volumes, qu’un Ecrivain judicieux & exercé dans la Littérature.
Ses Productions connues se réduisent à un Poëme de Narcisse, dont quelques détails paroissent aussi heureux, que l’invention en est médiocre ; à une Ode assez froide, pour faire juger que la Poésie lyrique n’étoit pas de son ressort : mais les morceaux d’Imitation des Géorgiques de Virgile, insérés dans les Nouvelles Observations critiques de M.
A ne juger de lui que par ses Ouvrages, on ne peut du moins s’empêcher de rendre justice à ses talens.
Mais un Auteur sans prétention, qui travaille moins pour la gloire que par attrait, ne doit pas être jugé à la rigueur, d’autant plus que celui-ci a, par intervalles, des lueurs de talent, propres à faire oublier ses défauts.
On peut juger de sa maniere par ce Madrigal : Soupir, subtil esprit de flamme, Qui sors du beau sein de Madame, Que fait son cœur ?
Autant qu’il nous est permis d’en juger, ceux de sa profession y reconnoîtront un Militaire versé dans les opérations de la Guerre, & tout le monde un Citoyen plein de respect pour la Religion, d’amour pour son Prince, & de zele pour l’humanité.
L’historien de Jeanne d’Arc et de Du Guesclin, le chroniqueur grandiose des guerres des xive et xve siècles dans le pays dont vous êtes présentement l’honneur et qui est notre pays à tous les deux, ces livres robustes et sensés, écrits avec toutes les qualités de l’esprit de la forte race à laquelle vous appartenez, seront jugés plus tard et prochainement, mais aujourd’hui ce que je vous offre n’est pas le témoignage de la justice, c’est le témoignage de la sympathie.
Avec une imagination vive, une ame sensible, un esprit nourri de la bonne Littérature, le talent de rendre avec intérêt ses idées, comme on en peut juger par l’Ouvrage que nous venons de citer, il eût été en état d’enrichir notre Littérature de plusieurs excellentes Productions.
Il a composé aussi un Parallele de Corneille & de Racine : ce qui en résulte de plus clair, c’est qu’avec un jugement peu sain, un goût médiocre, un style lourd, incorrect & diffus, il n’auroit pas dû prendre sur lui de juger du mérite de ces deux Poëtes.
Meziriac l’eût fait figurer même avec distinction parmi les Membres de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, comme on peut en juger par ses savans Commentaires sur les huit premieres Epîtres ou Héroïdes d’Ovide.
Il ne faut juger de ses talens que par ses Poésies légeres, qui sont pleines de douceur & d’agrément.
Les recherches profondes, les discussions savantes, les observations justes & lumineuses, l’exposition de quantité d’expériences curieuses, les instructions méthodiques, répandues dans ses Ecrits, font juger combien le Recueil en seroit préférable à l’Encyclopédie, si, pour la partie des Sciences & des Arts qu’il n’a point traités, il eût trouvé des Coopérateurs aussi zélés, aussi intelligens, aussi laborieux que lui.
le Beau, qu’il faut juger du mérite de cet Ecrivain.
Quelques-uns des nôtres en ont, sans doute, jugé de même ; car il est facile de reconnoître dans leurs Discours plusieurs morceaux de cet Auteur.