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862. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Jules Laforgue » pp. 36-47

Laforgue rêve d’écrire « l’histoire, le journal d’un Parisien de 1880 qui souffre, doute et arrive au néant et cela, dans le décor parisien, les couchants, la Seine, les averses, les pavés gras, les Jablochkoff, et cela, dans une langue fouillée et moderne, sans souci des codes du goût, sans crainte du cru, du forcené, des dévergondages cosmologiques du grotesque, etc. ».

863. (1899) Le monde attend son évangile. À propos de « Fécondité » (La Plume) pp. 700-702

Il a rédigé un journal destiné à la multitude universelle.

864. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XI. Mme Marie-Alexandre Dumas. Les Dauphines littéraires »

Les filles des hommes célèbres qui se contentent de filer de la laine à la maison, au lieu de filer de la phrase dans les journaux et dans les livres, sont, à l’heure qu’il est, à peu de chose près, des chimères.

865. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des ducs de Normandie avant la conquête de l’Angleterre »

I Il est beaucoup de gens qui, sur le titre, renverraient probablement un tel livre au Journal des Savants ou à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

866. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henri Rochefort » pp. 269-279

Le Tintamarre est un journal plein de hardiesse et d’originalité, qui porte, et qui ne cache pas, car il le montre assez !

867. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Alexandre Dumas fils » pp. 281-291

II Déjà les journaux en ont parlé comme d’une œuvre puissante, comme d’un livre qui veut être, maugre-bleu !

868. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Taine »

Quel journal, dans l’état actuel du journalisme qui s’écrit debout, rendra compte de cet énorme livre en deux volumes, qui vous fatigue à lire, assis ?

869. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Avant-propos de la septième édition »

DAGNAN-BOUVERET, L’aphasie motrice sous-corticale (Journal de psychologie normale et pathologique, janvier-février 1911).

870. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Voici un extrait authentique de la première partie de ce curieux journal, de celle qu’il écrivit en France. […] Voici de son journal de voyage un second et dernier extrait. […] Enfin nous ne parcourrons pas le reste de son journal pour compléter la collection de ses jugements sur l’antiquité classique, sur l’Alceste d’Euripide, « dont plusieurs scènes ne seraient pas souffertes à la foire349 » ; sur l’Hippolyte du même auteur, « qu’on ne doit pas admirer pour trente ou quarante vers qui se sont trouvés dignes d’être imités par Racine350 » ; sur Sophocle, qui « par l’harmonie de son style a surpris l’admiration des Athéniens, parce qu’avec tout leur esprit et toute leur politesse, ils ne pouvaient avoir une aussi juste idée de la perfection de l’art tragique que la cour de Louis XIV351 » ; sur Aristophane, « ce poète comique qui n’est ni comique, ni poète352 » ; sur Eschyle, qui est « un barbare353 » et « une manière de fou354 ». […] Nous marchâmes ensemble quelque temps, causant des démolitions de Paris, de la grève des Petites Voitures, de l’avantage et des inconvénients du macadam, quand, tout à coup, apercevant une femme en marbre qui faisait positivement la grimace, je m’arrêtai : Chevalier, dis-je, n’auriez-vous pas dans les journaux quelque ami capable de faire à l’auteur de cette statue une critique utile ? […] Lettre de Voltaire à La Harpe, citée dans le Journal des débats du 23 avril 1865.

871. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Ce mauvais-là, il faut malheureusement, mais carrément, l’amalgamer avec celui qu’a écrit, pensé sans nul doute, un homme de talent dans un journal d’irréprochable tenue. […] et encore une fois, je vous le présente, ce « numéro », comme autrefois dans ce petit journal de combat, mort en pleine brèche, Lutèce, de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces. […] Lecteur assidu de ce bon journal, j’ai pensé que je ne devais m’adresser que là pour exposer quelques idées qui me sont venues tout à l’heure à ce sujet. […] Ce que je reprochais l’autre fois à l’écrivain en question reposant sur le même ordre de choses, c’est-à-dire, pour tout résumer en deux mots, sur le passionisme et l’inspirantisme transcendantaux de ce critique consciencieux, mais égaré, je prendrai la liberté de vous renvoyer pour toute appréciation générale des doctrines au n°1 du présent journal et me contenterai, dans ce court aperçu, de relever quelques détails par trop gais. […] Furthermore, being a sociable mann, he invited Sam out for refreshment in celebration thereof, and confided to the latter that he and his friends were projecting a journal to be styled « Shreds » which he expected would astonish the world, and as it was to be controlled by a Limited Company having a Stock Exchange quotation, he advised Sam to take up a few shares.

872. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

L’influence n’est pas douteuse, et s’il ne s’agissait que d’en dater l’origine, il n’importe pas beaucoup que l’on choisisse l’année 1725, qui est celle de la publication des Lettres sur les Anglais, de Béat de Muralt ; ou l’année 1733, qui est celle de la fondation du journal de l’abbé Prévost ; ou encore l’année 1734, qui est celle de la publication des Lettres philosophiques de Voltaire. […] Or, on ne peut rien lire de plus malveillant, mais d’ailleurs de plus plat que les Nouvelles ecclésiastiques, — c’est le journal janséniste, — qui ne savait guère que traiter de « sottises » ou « d’inepties » toutes les productions de l’école encyclopédique. […] Rousseau [de Toulouse], sa collection du Journal encyclopédique. […] IX. — La Propagande encyclopédique Succès matériel de l’entreprise. — Les 4 800 souscriptions de 1750 ; — Fondation du Journal encyclopédique, 1756 ; — son directeur, P.  […] 7º Ses Mélanges, qui comprennent un peu de tout, eux aussi, comme ses Poésies : de véritables ouvrages, comme ses Lettres anglaises, 1734 ; son Traité de Métaphysique, 1734 ; son Traité de la tolérance, 1763 ; — et de simples opuscules, de la dimension et du caractère de nos articles de journaux, comme ses plaisanteries sur Lefranc de Pompignan, Les Car, Les Quand, Les Si.

873. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Mais la production d’un poète qui a écrit quatorze vers seulement de beauté éternelle reste immense, incommensurable avec quoi que ce soit, avec, par exemple, celle d’un publiciste dont la santé se fera gloire d’aller au journal tous les matins et qui verra naturellement dans le poète un raté. […] Ce sentiment de l’honneur littéraire, Mallarmé le posséda intact, il atteignit sa notoriété spéciale à l’époque où les journaux recherchaient et payaient cher les chroniques jugées élégantes et fines. […] Cette fée de la fantaisie, en reployant sous son bras, pour disparaître au tournant, la couverture bleue du journal de modes, emportait avec elle tout un destin dont Mallarmé évoqua l’ombre par ses causeries et quelques pages. […] Le rayonnement dans l’espace est réalisé, à l’état presque pur, par le journal, qui s’adresse à un grand nombre de lecteurs simultanés, nullement à des lecteurs successifs. […] Le mot usuel, celui du langage et des journaux, selon Mallarmé, ressemble si exactement à une monnaie que le plus souvent mettre une pièce dans une main nous dispenserait de parler.

874. (1902) Propos littéraires. Première série

Que cherche le public dans les livres et dans les journaux ? […] Un tel, de tel journal, dit que c’est bon. » Jamais ! […] Barrès a dirigé un journal ou tout ce qu’il écrivait était excellent, du reste, et faisait mon bonheur ; et jamais M. Barrès n’a eu autant de talent que dans ce journal-là) il nous régale de toute la cuisine intérieure d’un journal parisien en des pages innombrables. […] Chemin faisant, pourtant, il envoyait quelques impressions de touriste à un journal de Paris, Le Français.

875. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

À Château-Thierry, le 4 juillet 178982, pas un café où l’on puisse trouver un journal ; il n’y en a qu’un à Dijon ; à Moulins, le 7 août, « dans le meilleur café de la ville, où il y a au moins vingt tables, on m’aurait aussi tôt donné un éléphant qu’un journal ». […] Chateaubriand, Mémoires, I, 14, 15, 29, 76, 80, 125. — Lucas de Montigny, Mémoires de Mirabeau, I, 160. — Comptes rendus de la société du Berry : Bourges en 1753 et 1754, d’après un journal à la main (aux Archives nationales), écrit par un des parlementaires exilés, 273.

876. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

Je ne parle point des orateurs réduits au silence par la suppression de la tribune et des délibérations publiques ; des journalistes privés de débouchés par la suppression des journaux : des historiens, qui doivent suivre le plan qu’on leur trace, s’enthousiasmer et s’indigner à point nommé, sous peine d’être (admirable expression de l’Empereur !) […] La puissance de l’argent, qui permet d’acheter des votes, des journaux, des sièges au Parlement, et les privilèges de l’Église qui a gardé mille moyens de peser sur les consciences, font échec à la liberté des citoyens. […] A ceux-là, nous devons des œuvres niaises et plates, ou criardes et enluminées comme des images d’Epinal, n’ayant souci ni de style ni de vraisemblance, relevant moins de l’art que de l’industrie : chansons dont la musique aigrelette est digne des paroles ineptes ou grossièrement bouffonnes  ; romans interminables déroulés durant des mois au rez-de-chaussée d’un journal, débités par tranches à des abonnés patients et promenant du bagne à la cour, du boudoir à l’hôpital, tout un monde de personnages comme on n’en voit qu’en rêve ; mélodrames naïfs et voyants, pauvres de psychologie, mais riches de coups de théâtre et de coups de fusil, rouges de sang et de feux de Bengale, fertiles en miracles de la Providence et du machiniste, étourdissant les yeux et les oreilles par l’éclat des costumes, des décors et des tirades ; littérature faite Sur commande pour un public friand de grosses émotions et de spectacles qui parlent aux sens, parce qu’il ne sait pas encore apprécier des mets plus délicats, parce qu’il n’est initié que d’hier aux jouissances esthétiques, parce qu’il n’a pas fait son apprentissage littéraire.

877. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

Articles des journaux À ajouter à la bibliographie de la presse belge, sur Les Maitres Chanteurs : La Jeune Belgique (10 avril) ; un très intéressant article de M.  […] On s’est expliqué à ce propos dans les journaux belges. […] Les journaux anversois l’Escaut(29 avril) et l’Opinion(30 avril) constatent un complet succès : succès musical et succès d’interprétation.

878. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juillet 1885. »

Emerich Kastner en a publié la bibliographie ; comme la plupart d’entre elles ont été imprimées en des journaux ou en des revues, il est facile, maintenant, avec l’aide de cette bibliographie, de les retrouver : c’était, d’ailleurs, un indispensable travail qu’il ne fallait point reculer, sous peine de perdre avec le temps quelques-uns des renseignements que nous avons encore aujourd’hui. […] 5° Mois Wagnérien ; articles des journaux ; publications nouvelles ; la Revue de Bayreuth ; correspondances. […] 5° Mois Wagnérien ; articles de journaux ; publications nouvelles ; correspondances.

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