La gloire posthume de Sorel est aussi singulière que le fut sa personne elle-même. […] La victoire de Montaperti, en 1260, marque l’apogée de sa gloire militaire. […] Il en est une autre qui tient à celle-là et que le maréchal J’offre a pratiquée, jusque dans la gloire ; l’effacement de la personne. […] Est-ce un hasard qui a rassemblé au bas de cet escalier ces cinq personnages, tous supérieurs, mais si différents de gloire et de destinée ? […] Il jouissait de sa gloire au bruit de ces eaux « qui ne se taisent ni jour ni nuit », disait Bossuet à ses funérailles.
Georges Nicolas est un travailleur, qui se fait gloire d’être plébéien, mais qui a une bien délicate aristocratie de cœur et d’esprit.
Cette espece de travail procureroit aujourd’hui peu de gloire ; mais dans le temps du P.
Ses Commentaires sur Newton la placent parmi nos meilleurs Physiciens, & les vers que M. de Voltaire a faits à sa gloire, la placent parmi les Femmes les plus aimables & les mieux célébrées.
La gloire que procurent ces sortes d’Ouvrages, est médiocre ; si elle se mesuroit sur son utilité, le Public devroit être plus reconnoissant.
[Bibliographie] La Gloire des vaincus (1893).
L’amour de la gloire l’anime, mais on lui reproche d’étaler de l’érudition.
Ce Magistrat, aussi recommandable par ses mœurs & sa probité que par ses talens, a eu la gloire d’être un des plus zélés Protecteurs des Lettres.
Il a connu la gloire, il en a joui pleinement, et ne s’y est pas livré. […] Il saura bien retrouver dans sa mémoire le spectacle de ses émotions évanouies, et jeter au vent, quand l’heure sera venue, les cendres d’une gloire éteinte. […] Il est permis de rêver la conciliation de tous les rôles, mais l’accomplissement d’un seul suffît à la gloire et à la dignité humaine. […] Tout entier à ses nouveaux devoirs, rassuré désormais sur le sort de Laurence, le curé de Valneige ne vit plus qu’en Dieu et pour la seule gloire de l’Évangile. […] Ce qu’il souhaite, ce qu’il appelle de ses vœux et de ses larmes, c’est une lutte publique, un triomphe éclatant, un amour qui puisse lui tenir lieu de gloire.
. — Le Sceptre de gloire, poèmes, prose et vers (1897). — L’Été (1898).
Ne mettons pas, au reste, ces sortes de succès au rang des titres qui peuvent assurer une gloire solide dans quelque état que l’on soit, & encore moins dans les Lettres.
» — Cette énergique femme éprouva un saisissement en écoutant cette confidence, et recula d’effroi ; car elle comprenait que son fils, malgré sa gloire, pourrait bien expirer sur les côtes de France comme un malfaiteur vulgaire […] Ses ennemis fascinés le cherchent et ne le voient pas ; il se cache dans sa gloire, comme le lion du Sahara se cache dans les rayons du soleil pour se dérober aux regards des chasseurs éblouis.
Crébillon fils n’a jamais eu, au xviiie siècle, l’influence régnante que l’auteur lui attribue ; sa vogue ne fut jamais de la gloire, et resta toujours très secondaire. […] Une femme célèbre qui, en arrivant à la gloire, a été si indignement accueillie de toutes sortes d’injures qu’elle se doit à elle-même (pour le dire en passant) de redoubler de respect quand elle prononce certains noms illustres de son sexe ; cette femme, qui ne le cède à aucun homme en talent, n’échappe pas à la prise de l’auteur anglais.
On oublie trop, dans le cas particulier, ce que c’est qu’un talent actif, généreux, dont le plaisir est surtout d’aller, de tenter, qui ne compte pas un à un les pas accomplis, qui n’est point à une œuvre ni à un succès près, qui se sent comme plein de lendemains ; un talent au-dessus des glorioles, et qui ne marchande pas la gloire. […] On a compris du moins que, devant le masque à demi levé, l’entier respect recommençait, et que ce nom-là, pour tous, en ce temps-ci, c’était une gloire.
Avec une sorte de hautaine indifférence à tout ce qui n’est pas le chant, sans avoir destiné de monument, il cueille comme d’harmonieuses fleurs ses pensées et ses sentiments les plus beaux, les plus dignes de la gloire des vers. […] Francis Vielé-Griffin, son compagnon de route et qu’il faut compter également parmi eux, fut aussi de « ces jeunes hommes qui, guidés par leur seule foi dans l’Art, s’en furent chercher Verlaine au fond de la cour Saint-François, blottie sous le chemin de fer de Vincennes, pour l’escorter de leurs acclamations vers la gloire haute que donne l’élite ; qui montèrent, chaque semaine, la rue de Rome, porter l’hommage de leur respect et de leur dévouement à Stéphane Mallarmé, hautainement isolé dans son rêve ; qui entourèrent Léon Dierx d’une déférence sans défaillance et firent à Villiers de l’Isle-Adam, courbe par la vie, une couronne de leurs enthousiasmes ».
Il en a fait assez pour mériter d’apercevoir ces premiers rayons de gloire que le marquis de Vauvenargues comparait aux premiers feux de l’aurore. […] Entre nous, c’est justice : ce qu’il fait est autrement difficile que ce que nous faisons tous, nous autres… Indéfiniment, des bravos sanctionneront la gloire de l’Aiglon qui se leva, ce soir, si haute, si pure, extraordinaire.
Aux vantardises de ce dernier, à ses vaines prouesses accomplies le ventre vide, à son amour de la gloire, on opposa l’amour de la cuisine, l’appétit héroïque, le ventre rebondi de son valet. […] Je suis, il est vrai, présentement au service de ce catalogue de la gloire du monde, mais je suis encore plus dévoué aux gentilshommes de mérite et de vaillance comme est votre seigneurie ; aussi je m’offre à elle, à sa maison, à sa table, à son office, à ses fourneaux, si elle daigne m’accepter.