Saint-Marc Girardin n’a jamais fait ainsi ; il a été frappé à première vue des défauts, des travers, des ridicules du temps, et il les a raillés, il en a badiné avec un côté de raison sérieuse et piquante ; il a tiré parti de tout ce qu’il voyait, de tout ce qu’il lisait, pour se livrer au jeu auquel son esprit se complaît surtout et excelle, pour moraliser.
Très frappé des pertes graduelles, croissantes, que faisait la foi catholique au sein des jeunes générations, et qui proviennent de tant de causes combinées, M. de Montalembert, pour couper court au mal, crut qu’il fallait en dénoncer toute l’étendue, et marquer au vif la séparation entre la partie saine et celle qui, selon lui, ne l’était pas.
Si l’on considère un instant dans son ensemble le mouvement poétique de ces vingt-cinq dernières années, on est frappé par le nombre considérable de discussions qui ont été provoquées par des questions de pure forme, et même, la plupart du temps, exclusivement prosodiques.
« Il a conçu la douleur et enfanté l’iniquité 103. » Quand le même Job veut relever la grandeur de Dieu, il s’écrie : « L’enfer est nu devant ses yeux104 : — c’est lui qui lie les eaux dans les nuées 105 : — il ôte le baudrier aux rois, et ceint leurs reins d’une corde 106. » Le devin Théoclymène, au festin de Pénélope, est frappé des présages sinistres qui les menacent.
Les figures tirées d’un combat de gladiateurs, peuvent-elles frapper un françois qui ne connoît gueres, ou du moins qui ne vit jamais les combats de l’amphitéatre, ainsi qu’elles affectoient un romain épris de ces spectacles ausquels il assistoit plusieurs fois en un mois ?
Le très perspicace Vinel, qui a parlé si hautement et si profondément de Pascal, est très frappé de ce fait : l’antithèse, dit-il « est la figure tout intellectuelle que Pascal emploie de prédilection, si ce n’est même exclusivement, Et l’un de mes auditeurs me faisait observer, l’autre jour, que les antithèses, chez Pascal, se redoublent et s’entrecroisent, opposant plusieurs mots à plusieurs mots, la phrase à la phrase, et souvent une série à la série inverse, avec la plus attentive exactitude.
Cet ouvrage, que l’auteur, l’abbé Huc, missionnaire apostolique, avait fait précéder d’un autre, non moins intéressant et non moins exact, sur la Tartarie et sur le Thibet, a vivement frappé l’attention des hommes qui se préoccupent de l’Asie et de sa mystérieuse histoire.
Mais le capitaine d’Arpentigny n’a jusqu’ici produit qu’un seul livre, et ce livre, frappé par son titre, est resté bien à l’écart de tous les esprits.
Mais que seraient ces vers et ce couplet, sans cet écho réveillé d’un pressentiment sinistre qui revient les frapper et leur communique sa poésie !
Moi je suis beaucoup moins frappé de la physionomie individuelle que des causes, oui !
Il frappe comme un sourd sur toute pierre, pour en tirer l’étincelle, mais, comme le cheval qui fait feu, quand il butte il se déferre, — et ses déferrements sont nombreux.
Il l’avait faite, il l’avait pétrie, il l’avait frappée à son image, après l’avoir fondue lui-même, comme un fondeur.
Selon le comte de Gasparin, ce Pape, qui fut grand, mais certainement moins grand que Grégoire VII, — qui, à distance de plus d’un siècle, sut lui paver la voie Appienne de sa grandeur future, — représente pourtant, sinon le plus haut degré du génie absolu de l’Église, au moins le plus haut point de sa fortune, et c’est pour cette raison que le comte de Gasparin, en le choisissant, l’a frappé.
Goethe I22 Depuis longtemps aucun livre n’avait aussi vivement frappé l’attention que les quelques lettres inédites publiées par Kestner en Allemagne, quand elles parurent.
Pourquoi les premiers mots qui vous frappent dans un écrit, ayant la prétention d’être une solution chrétienne à la grande question du temps présent, sont-ils une définition orde et païenne de la notion de Droit : « Le Droit est la résultante des besoins de la nature » ?
Dans la sainteté de cette fille de roi, ce qui frappe surtout, c’est l’humilité, — c’est cette immense humilité dont elle fit l’unique gloire de sa vie renversée… C’est l’amour de la pauvreté, qu’avait le mendiant Labre, en ce temps-là où jamais la corruption de la chair et de l’orgueil n’avaient mieux tenu le monde.
Il n’a pas, il est vrai, cette spontanéité de malice du premier, qui faisait dire à un grand critique étranger : « Le trait frappe avant qu’on ait pu même soupçonner que l’arc a été tendu », ni la causticité mordante et l’ampleur d’événements du second.