Nisard est un écrivain de talent, sérieux et peut-être un peu trop occupé de le paraître, qui s’attache à faire valoir les grandes figures, à défendre et à venger les réputations classiques, à démontrer en toutes choses, à glorifier les propriétés et les avantages de ce qu’on appelle l’esprit français, c’est-à-dire raison, clarté, etc.
La pièce est bien, elle est conduite conformément à l’histoire, et raisonnablement ; il y a d’assez beaux vers et il n’en est pas qui choquent ; la couleur locale, les apostrophes aux dieux lares, les allusions aux coutumes romaines, la farine et le miel, l’orge et le sel, tout cela est assez à point employé ; mais ce qui donne le caractère dramatique, c’est l’accent de mademoiselle Rachel en deux ou trois moments, c’est son attitude simple, noble, virginale, dans toute la pièce ; elle est belle comme certaines figures des vases antiques. — Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que toute cette couleur d’André Chénier romain, où la scène se retrempe et rajeunit tant bien que mal sa teinte en ce moment, a été pour la première fois essayée et appliquée par un poëte peu connu, M.
Madame de Genlis détestait tant ces derniers qu’elle ne voulait ni les voir, ni les lire ; Helvétius avait fait un livre infâme ; d’Alembert avait la figure ignoble ; Marmontel lui-même, malgré ses Contes moraux, La Harpe, malgré ses flatteuses épîtres, ne trouvaient point grâce auprès d’elle ; et, quant à Jean-Jacques, hors le Devin de village, elle n’en connaissait pas encore une seule ligne à trente ans.
Dans le tableau d’un prétoire de police correctionnelle, tous les détails sont d’une réalité pittoresque et âpre : Un Christ au-dessus d’eux regardait tout cela ; En face, tout debout, l’homme se tenait là, Son mouchoir à la main pour cacher sa figure ; C’était un pauvre diable à la tâte un peu dure ; Il avait l’air stupide et sombre, il parlait bas ; Il était sous le coup de cet écrasement De démentir des gens ayant fait leurs études !
Théophile Gautier C’est un talent fin, discret, un peu timide que celui de Theuriet ; il a la fraîcheur, l’ombre et le silence des bois, et les figures qui animent ses paysages glissent sans faire de bruit comme sur des tapis de mousse, mais elles vous laissent leur souvenir et elles vous apparaissent sur un fond de verdure, dorées par un oblique rayon de soleil.
« On vit paroître dans la lice, dit M. de Fontenelle, d’un côté le Savoir, sous la figure d’une Dame illustre ; de l’autre, l’Esprit, je ne veux pas dire la Raison, car je ne prétends pas toucher au fond de la dispute, mais seulement à la maniere dont elle fut traitée.
Asthme figure dans la langue depuis plusieurs siècles, ainsi que la phthisie (ou phtisie, avec une incorrection), mais l’usage les avait très heureusement déformés en asme et en tésie 49 ; c’est d’ailleurs pour nos organes une nécessité que cet adoucissement.
Mettre en présence, dans une action toute résultante du cœur, deux graves et douloureuses figures, la femme dans la société, la femme hors de la société ; c’est-à-dire, en deux types vivants, toutes les femmes, toute la femme.
Il n’y a pas jusqu’au faible avantage de la différence des sexes et de la forme visible, que nos divinités ne partagent avec celles de la Grèce, puisque nous avons des saintes et des vierges, et que les anges, dans l’Écriture, empruntent souvent la figure humaine.
c’est un des plus grands éventails que j’aie vus de ma vie ; j’en excepte deux figures qui sont à gauche sur le devant ; c’est une femme qui tient son enfant.
La figure assise est drapée comme l’antique.
On découvre derriere la croix des spectateurs qui la font avancer, et qui semblent tellement enfoncez dans le tableau, qu’à peine ose-t’on croire que toutes ces figures soient placées sur une même superficie.
Il résulte de ce soin même et de ce premier mystère de notre étude avec eux, que nous les aimons, et qu’il s’en répand un reflet de nous à eux, une teinte qui donne à l’ensemble de leur figure une certaine émotion : c’est souvent l’intérêt unique de ces petites nouvelles à un seul personnage. […] Il y a des caricatures d’intérieur touchées d’un mot : « Au déjeuner, M. de Casembrood (le chapelain) lit d’ordinaire dans la Bible, en robe de chambre et bonnet de nuit, et cependant en bottes et culottes de cuir, ce qui compose en vérité une figure très-risible et point charmante. […] » Pour nous autres désintéressés, les Lettres Neuchâteloises sont tout simplement une petite perle en ce genre naturel dont nous avons eu Mademoiselle de Liron, dont Geneviève, dans André, figure l’extrême poésie, et dont Manon Lescaut demeure le chef-d’œuvre passionné. […] Le cœur me battait ; j’avais sa figure et sa robe devant les yeux ; et quand en effet, en entrant dans la salle, je la vis assise sur un banc près de la porte, à peine la vis-je plus distinctement que je n’avais vu son image. […] On en peut dire autant de sa figure ; il y en a de plus belles, de plus éclatantes, mais aucune qui plaise comme la sienne ; il me semble, à voir comme on la regarde, que tous les hommes sont de mon avis.
. : rayonnement de chaleur, émission d’odeur, propagation du son), il en résulte dans le sujet une perception de ce qu’on appelle vulgairement une propriété seconde du corps ; mais qu’on appellera plus proprement une propriété dynamique ; 2° Si le sujet agit directement sur l’objet en le saisissant, tirant, poussant ou en usant de quelque autre procédé mécanique, et si l’objet réagit en une mesure égale, le sujet perçoit ces sortes de résistance qu’on a appelées secundo-premières, mais que je préfère classer sous le nom de statico-dynamiques ; 3° Et si Le sujet seul est actif, si ce qui occupe la conscience, ce n’est pas une action ou réaction de l’objet, mais quelque chose qui a été connu par le moyen de ces actions et réactions (comme la figure, la forme, la position), alors la propriété perçue est de l’espèce qu’on nomme communément premières, mais qu’on appellera ici statiques. […] Il montre que la figure est résolue en rapport de grandeur, la grandeur en rapports de position ; et que tous les rapports de positions peuvent être finalement réduits aux positions de sujet percevant et d’objet perçu. […] Dans la description de ses songes causés par l’opium, « alors que la mer lui apparaissait pavée d’innombrables figures, suppliantes, courroucées, désespérées, surgissant par myriades, par générations, par siècles, — alors qu’une architecture imaginaire se présentait à lui avec une vivacité et un éclat insupportable, ayant la faculté de grandir et de reproduire à l’infini », alors donc que les impressions mentales étaient extrêmement nombreuses et très distinctes, de Quincey nous dit qu’il lui a quelquefois semblé « avoir vécu 70 ou 100 ans dans une seule nuit » ; bien plus, « qu’il a eu alors des sentiments qui lui paraissaient avoir duré mille ans, ou plutôt un laps de temps qui excédait les limites de toute expérience humaine. » N’arrive-t-il pas, pendant un assoupissement de quelques minutes, de faire des rêves qui paraissent durer un temps considérable ? […] Supposons un cylindre et un cube : le cylindre représente le sujet percevant, le cube, l’objet perçu ; et la figure projetée par le cube sur le cylindre représente cet état de conscience que nous appelons une perception. Nous savons que la figure projetée ne ressemble nullement au cube : dans l’image, les lignes n’ont ni la même longueur, ni les mêmes rapports, ni les mêmes directions, etc., etc., que dans le solide lui-même : ainsi des lignes qui sont droites dans le cube sont courbes dans l’image, des surfaces planes sont représentées par des surfaces courbes.
En 1797, le trait principal de la figure de Bonaparte, qui se détache, dans sa jeune beauté de tête de Méduse, sur le bouclier de la Victoire, c’est le silence et l’impénétrabilité. […] Sans cette grande personnalité de Napoléon Bonaparte, ébauchée par les événements qui l’achèveront, sans ce jeune astre qui émerge de l’horizon d’Italie, on n’aurait pas, pour reposer les yeux et la pensée, une seule figure digne des respects de l’histoire dans ce trifouil immonde au milieu duquel l’historien a eu le courage de pénétrer. […] Des histoires plus riches en grandeurs morales que celle du Directoire s’orneraient majestueusement de cette imposante figure. Pourquoi Cassagnac, qui a le sentiment du grand et la puissance de le peindre, n’a-t-il pas fait poser devant lui plus longtemps cette divine figure de Madame Royale ? Elle qui passe et Bonaparte qui s’en vient, voilà les deux seuls visages, en marbre pur, qui apparaissent dans tout le cours de cette histoire, où chaque figure a l’ulcère d’un vice ou le front courbé d’une bassesse.
Mais alors les deux personnages en S et S′ peuvent être amenés par notre pensée à coïncider ensemble, comme deux figures égales qu’on superposerait : ils devront coïncider, non seulement quant aux divers modes de la quantité, mais encore, si je puis m’exprimer ainsi, quant à la qualité, car leurs vies intérieures sont devenues indiscernables, tout comme ce qui se prête en eux à la mesure : les deux systèmes demeurent constamment ce qu’ils étaient au moment où on les a posés, des duplicata l’un de l’autre, alors qu’en dehors de l’hypothèse de la Relativité ils ne l’étaient plus tout à fait le moment d’après, quand on les abandonnait à leur sort. […] Citons l’essentiel de sa démonstration : « Supposez qu’un train extrêmement long se déplace le long de la voie avec une vitesse v indiquée sur la figure 3. […] Si nous voulons la dissiper, nous commencerons par tracer une figure plus complète. […] Voilà pour la figure. […] Sans nous attacher encore à ce schéma (il appellerait tout un ensemble d’explications dont nous pouvons nous passer pour le moment), traduisons la pensée de Minkowski sur la figure plus simple que nous venons de tracer.
Je me retourne, et, pour la première fois de mon existence, j’aperçois la mâle figure de Thessein. […] Ma pauvre Cosette était grimpée sur le lit de camp et me léchait la figure en gémissant. […] Je reste anéanti devant la calme bêtise de sa figure. […] Sa figure, éclairée par la lueur d’une petite lampe, était hideuse. […] Tu te figures que tu es de chair, de sang et d’os ?