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1226. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 312-324

De là, plus de sincérité dans les sentimens, plus de liens dans les familles, plus de sûreté dans le commerce, plus d’amour pour la Patrie, plus d’équité, plus d’honneur.

1227. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre VI. Conclusions » pp. 232-240

Il y avait alors, parmi les jeunes artistes, d’immenses et respectables familles, et des milliers de mains travaillaient sans relâche à suivre les mouvements de la main d’un seul homme.

1228. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre III. Parallèle de la Bible et d’Homère. — Termes de comparaison. »

Si Jacob et Nestor ne sont pas de la même famille, ils sont du moins l’un et l’autre des premiers jours du monde, et l’on sent qu’il n’y a qu’un pas des palais de Pylos aux tentes d’Ismaël.

1229. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 3, que l’impulsion du génie détermine à être peintre ou poëte, ceux qui l’ont apporté en naissant » pp. 25-34

N’est-ce point ordinairement malgré les conseils des parens, que ceux qui ne sont point nez dans une famille, dont l’emploi est d’aller à la guerre, embrassent la profession des armes ?

1230. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre IV. Personnages des fables. »

. — La famille Diâtrou à la curée.

1231. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre III. Des éloges chez tous les premiers peuples. »

Ces chants se conservaient par la mémoire, et passaient d’âge en âge ; on les répétait dans les familles ; on les chantait dans les fêtes ; la veille des batailles ils servaient de prélude aux combats ; ils animaient le guerrier et servaient de consolation aux vieillards ; le héros qui ne pouvait plus combattre, assis sous le chêne, entendait chanter les exploits de sa jeunesse, et il était entouré de ses fils et de ses petits-fils, qui, appuyés sur leur lance, écoutaient en pleurant les actions de leurs pères.

1232. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XV. De Tacite. D’un éloge qu’il prononça étant consul ; de son éloge historique d’Agricola. »

repose en paix, fixe les yeux sur ta famille, fais cesser nos plaintes et nos lâches soupirs, pour nous élever à la contemplation de tes vertus.

1233. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411

Sérieusement, ç’a été une idée heureuse et bien conçue, d’embrasser un groupe naturel, un groupe de famille, qui offre à la fois des traits frappants de ressemblance et une agréable variété. […] Politiquement, quand on en vient à étudier de grands personnages, des hommes d’action, les traits généraux de famille ressortent encore mieux et se vérifient plus aisément. […] Dans les quatre Dialogues des morts qu’il a écrits, il en est un entre Périclès et Mazarin, où il leur fait dire des choses très à remarquer sur celui-ci, très neuves alors, et qui prouveraient beaucoup de sagacité historique si l’esprit de famille n’avait en ceci aidé à l’impartialité.

1234. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la liberté de l’enseignement »

Ce qui fait que les juifs ont dû être admis comme citoyens, et qu’ils sont aujourd’hui honorés et respectés dans toute réunion et assemblée publique et politique, c’est qu’il a été démontré qu’on peut être de cette religion, de cette opinion, sans être pour cela ni moins honnête homme, ni moins bon citoyen, ni moins fidèle sujet (dans les pays où il y a des sujets), ni moins exact à remplir tous les devoirs de la famille et de la société. […] Tantôt, au sein de l’institut, au seuil de l’Académie française, si un savant modeste, profond, exercé, un honnête homme modèle, déjà membre d’une autre classe de l’Institut, se présente, c’est un pétulant adversaire, un prélat zélé et plus que zélé (je voudrais rendre ma pensée en évitant toute qualification blessante), qui le dénonce aux pères de famille, qui le dénonce aux confrères eux-mêmes déjà prêts à l’élire, et par des considérations tout à fait extra-académiques qui ne laissent pas d’avoir action sur les timides et tes tièdes, l’écarte, l’exclut et l’empêche d’arriver. […] Si on outre-passe certaines conclusions qui lui conviennent, on est dénoncé aux pères de famille ; on est couvert de boue dès qu’on lui déplaît et qu’on ne lui obéit pas.

1235. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

La famille Pascal était pieuse : un accident la donna au jansénisme. […] Il se fit aussi apôtre dans sa famille : il convertit son père et sa sœur Gilberte (Mme Périer)340, natures pondérées, et sérieuses sans violence, qui furent jansénistes avec une fermeté paisible ; mais son autre sœur Jacqueline, une âme de même étoffe que la sienne, fière et ardente, médita dès lors de quitter le monde. […] La mort de son père a relâché autour de lui les liens de la famille.

1236. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »

Son avènement fut tardif ; Bacchus est le dernier venu dans la grande famille de l’Olympe, Il y arrive en retard comme un prince aviné qui se fait attendre au banquet royal où il est convié. […] Au retour de sa campagne triomphale, sur son char traîné par quatre éléphants, Bacchus longeant les rives du Gange ou côtoyant les villages de l’Himalaya, aurait pu voir, par la porte entrouverte de quelque case au toit de bambous, une famille fidèle au culte antique de sa race accomplir une cérémonie mystérieuse autour du foyer : — l’homme chantant une hymne en langue inconnue, et frottant deux morceaux de bois de figuier sur une poignée de feuilles sèches : puis, quand l’étincelle l’avait enflammée, la femme exprimant le suc d’une plante acide, pour nourrir le feu nouveau-né. […] Chaque famille écrasa secrètement sa vipère.

1237. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Seulement, à dater des Contemplations, nous le prédisons, il faudra des dévouements absolus, des dévouements de famille, et de famille romaine, pour porter la lourdeur de pareils souvenirs ! […] Il fait alors des vers de la famille de ceux de Pradon : Depuis que je vous vois, j’abandonne la chasse, Et quand j’y vais, ce n’est que pour penser à vous !

1238. (1902) Propos littéraires. Première série

Sterny, lui, est riche, oisif, artiste, sans famille, et occupé pour le moment à « chercher le sens de la vie ». […] Ne devraient-ils pas former une seule famille ? […] Précisément parce que les humains sont divisés comme peuples, ne devraient-ils pas être réunis et ne former qu’une seule famille au moins à titre d’enfants de Dieu ? […] Il était bon comme un petit chien et généreux de tout ce qu’on lui donnait, comme un fils de famille. […] Les stalactites sont groupées par ordre et par famille, « comme si les génies de la grotte avaient pris la peine de les classer ».

1239. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

La société humaine est moins fondée qu’on ne croit sur la famille, M.  […] Voyez cette rêverie familiale de Guide Mazzoni, sur un Trousseau de clefs : Vrai symbole de la famille, la tremblante aïeule l’a confié à sa fille. […] Duplessis, elle a surpris une conversation entre son futur et prochain époux et une personne de sa famille à elle, et de cette conversation elle a remporté une notion intéressante et une résolution inflexible. […] Tarde est de la famille. […] — Que vous êtes une petite flirt et que vous ferez une excellente mère de famille

1240. (1910) Victor-Marie, comte Hugo pp. 4-265

Il y aurait tout un travail à faire, qui sait, une thèse, sur toute une famille de vers chez Hugo, dans toute la première moitié de son œuvre, mais au fond dans toute son œuvre, qui est incontestablement une famille virgilienne. […] Cet homme réellement sans amis, sans secrétaire, sans famille. Plein d’histoires de famille invraisemblables. […] (Comme on voit bien qu’il est de la même famille.) […] Les quatre tragédies de Corneille sont une famille liée.

1241. (1901) Figures et caractères

Il se sent issu de leur ensemble, mais il en est une qui lui tient au cœur par un lien plus intime : il y a ses origines, ses souvenirs de famille et de jeunesse. […] Toute la famille attendait au seuil de la maison. […] L’exemple des insectes et des oiseaux instruit sur les fondements de la famille et de la citée. […] Le mariage est pour lui le nœud vital de la famille, qu’il faut sauvegarder à tout prix, en sa durée et son resserrement. […] Ce que la famille a commencé, le collège le continue.

1242. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

Nous avons tous eu l’occasion de rencontrer quelqu’une de ces familles très unies, très satisfaites d’elles-mêmes, qui se tiennent à l’écart, par timidité ou par dédain. […] C’est une idée qui sera venue à tel ou tel membre de la famille, et que les autres auront acceptée de confiance. […] Ma famille avait fini par trouver le moyen de me faire taire. […] J’étais certainement de force à deviner qu’il y avait collusion entre le dentiste et ma famille pour acheter mon silence, et que l’on conspirait autour de moi pour mon plus grand bien. […] Le lar familiaris, qui veillait sur la famille, n’avait guère plus de personnalité.

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