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1436. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXIXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (2e partie) » pp. 5-63

Avoir pleuré ensemble une personne aimée est le lien des cœurs. […] — Eh bien, reprit-il en souriant, si les affaires de l’Europe, un peu confuses ici, ou si les soupirs de l’empire turc qui croule vous laissaient demain autant de loisirs qu’aujourd’hui, nous pourrions lire ensemble ce touchant épisode de Médée avec votre ami, le prince Nicolaki Morusi, et je vous attendrai chez lui.

1437. (1824) Observations sur la tragédie romantique pp. 5-40

c’est ainsi, disent-ils, que l’Agamemnon, les Choéphores, et les Euménides d’Eschyle composent ensemble une grande tragédie des Atrides. […] Ce bal, où Henri VIII accable de son amour l’une de ses futures victimes, et celui où Roméo et Juliette conçoivent l’un pour l’autre les tendres sentiments qui les conduiront ensemble au tombeau, sont des inventions éminemment tragiques qu’on ne peut plus imiter, mais qui honorent le génie de Shakespeare.

1438. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

. — Tantôt des foules, superficiellement affectées par l’ensemble des représentations ambiantes, se portent avec des alternatives de heurts et de stagnances vers des actes qui demeurent inachevés. […] Ne serait-il pas meilleur, Monsieur, de laisser en repos ce gentilhomme qui aimait les beaux discours, et de tourner ensemble notre colère contre Noël et Chapsal, vos ennemis et les miens ?

1439. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

Et qu’est-ce que cette parfaite conformité du langage au génie particulier d’une nation et à l’esprit humain en général, sinon cet ensemble de qualités qui le rendent immédiatement clair et intelligible pour cette nation et pour les esprits cultivés de toutes les nations ? […] L’art français, dans la plus grande étendue du sens qui appartient à ce mot, c’est l’ensemble des procédés les plus propres à exprimer cet idéal sous des formes durables.

1440. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »

Tant de savoir dans des ordres d’idées si divers, tant de langues mêlées ensemble, tout cet amalgame de l’ancien et du moderne, de la matière et de l’esprit, de l’universel et du particulier, produisit dans cette tête vaste et active une sorte de fermentation d’où naquit cet ouvrage extraordinaire, dans lequel l’érudition est une ivresse, et le génie une débauche d’esprit. […] quelle exactitude tout ensemble et, quel éclat !

1441. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »

Les deux profils même, comme cela est constant dans la nature, n’ont pas la même expression ; l’un est plus sévère, l’autre plus serein, et l’ensemble donne bien la sensation de celui qui fut ensemble, et si éminemment, homme de pensée et homme d’action.

1442. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 457-512

Trouve-t-on dans cet Ouvrage, & dans tous les autres du même Auteur, ce nerf historique, cette combinaison des matieres, cet esprit de liaison & de suite, cet ensemble qui nourrit & soutient l’esprit du Lecteur, & forme une chaîne non interrompue de tableaux qui le fixent & l’intéressent jusqu'à la fin ? […] S'entretenir ensemble, comme des Sylphes ?

1443. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

Au milieu du bouquet, l’auteur a jeté de jolies fleurs bleues : l’ensemble de cette composition est du plus riant effet. […] On entrait dans ce jeu, et de près on l’applaudissait sous cette forme avec faveur ; mais il avait trop d’esprit pour ne pas sentir que ce n’étaient là que des complaisances mêlées d’estime, et que tous ces éloges mis ensemble ne composaient pas une renommée.

1444. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367

* * * Dire que cette liaison intime et inséparable de vingt-deux ans ; dire que ces jours, ces nuits passés toujours ensemble, depuis la mort de notre mère en 1849, dire que ce long temps, pendant lequel il n’y a eu que deux séparations de vingt-quatre heures ; oui, dire que c’est fini, fini à tout jamais. […] Je regarde la grande table à modèle, sur laquelle nous avons si longtemps travaillé ensemble, et qui est encore tachée de l’encre du livre sur Gavarni.

1445. (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »

La formation de métaphores, durables ou passagères, est dominée par un ensemble de lois psychologiques que nous ne pouvons connaître que par la trace qu’elles laissent dans les combinaisons verbales. […] Considérée en son ensemble, vide et dressée comme une armure, la robe se compose de la jupe et du buste ou corps de la jupe : ensuite toutes les femmes ayant la prétention d’être minces, le corps de la jupe196 est devenu par courtoisie un petit corps ou corset et il deviendra sans doute un corselet.

1446. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »

Il n’y a pas grande originalité dans la philosophie encore trop oratoire de Lamartine : le christianisme et le platonisme en ont fourni l’ensemble et les détails ; mais vouloir que toute idée philosophique mise en vers par le poète lui appartienne toujours en propre serait véritablement trop demander. […]            Eh bien, prions ensemble… Maintenant que vos corps sont réduits en poussière J’irai m’agenouiller pour vous, sur vos tombeaux.

1447. (1809) Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand

L’idée de composer trois pièces qui se suivent et forment un grand ensemble, est empruntée des Grecs, qui nommaient ce genre une trilogie. […] Pour faire de Wallstein un personnage tragique à la manière française, il aurait suffi de fondre ensemble de l’ambition et des remords.

1448. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

V L’ensemble de ses Œuvres [V-VIII]. […] Seulement, pendant que l’on trifouille encore de partout la vie, le testament, les petits papiers de ce Tallemant des Réaux de la Critique, qui a mis au monde et à la mode les critiquaillons à petits faits et à petites histoires qui vont le montrer à la pointe de leurs aiguilles comme un insecte des plus curieux, nous voulons placer ici un mot définitif et littéraire et un jugement d’ensemble sur son esprit et ses travaux.

1449. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147

C’est la force et l’ensemble de ce vaste tourbillon ! […] l’auteur du Marc-Aurèle a été encore une fois l’esprit illogique qu’il est, de constitution cérébrale et de système, répugnant de nature et de volonté à tout embrassement d’ensemble, à toute unité, à toute conclusion sévère.

1450. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205

S’il y a çà et là, ici, quelques idées qui échappent à la fausseté de l’ensemble, quelques clartés qui n’ont pas péri sous la préoccupation inouïe de l’auteur, c’est un fait de hasard ou d’inconséquence qui ne prouve rien en faveur de ses facultés et de leur retour à l’ordre et au vrai. […] …) et de grande volonté, et ensemble, soulevés d’une grande alacrité d’âme, mettez-vous simplement à marcher devant le peuple.

1451. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

Du reste, cet imposant ensemble de conversions qui se succèdent sur la terre hérétique de Henri VIII, quelques écrivains se sont donné pour tâche d’en supputer, pour ainsi dire un à un, tous les éléments. […] Voilà pour la question d’ensemble.

1452. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

Louis de Camors, que j’aurais voulu voir tout ensemble Méphistophélès et Faust, a du Lovelace et du Grandisson. […] Celui d’Octave Feuillet est la reproduction de ce monde, effacé et affecté tout ensemble, émoussé jusqu’en ses ridicules, et qui a remplacé le monde savoureux, spirituel et comique d’autrefois.

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