Mais cela n’empêche point qu’il y ait bien du talent dans cette agonie en un volume. […] Mais je ne sais quelle circonstance, extérieure ou intérieure, l’en empêche. […] Qu’historiquement la chose soit fausse, cela n’empêcherait pas qu’elle ne fût vraie en théorie. […] Il y a longtemps qu’elle existe, cette idée ; mais cela ne l’empêche pas d’être fausse. […] Tolstoï, ne peut empêcher d’être une œuvre miraculeuse.
Léonard eût été bien empêché de donner les siennes. […] Il nous est impossible d’empêcher notre cœur de battre ; nous est-il possible d’empêcher nos doigts de remuer, et, si c’est possible, pendant combien de temps ? […] cela empêche-t-il qu’il y ait quatre-vingts millions de musulmans prêts à se faire tuer en son nom ? […] Or, l’amour-propre empêche que les mauvaises parties se représentent assez fidèlement à l’esprit pour contrebalancer le souvenir des parties heureuses. […] Même si on le conteste, cela n’empêchera pas de rapprocher le mot Adour du mot basque iturria qui veut dire source.
Quoi les eut empêchées de se manifester, de se créer un organe intermédiaire d’elles à lui. […] Et jusqu’à ce que tu sois infaillible, jusqu’à ce qu’aucune erreur ne puisse te nuire et empêcher que tu obéisses à la volonté de vivre qui t’anime, tu ne dois pas avoir d’autre but — de distraction ! […] On abat tous les obstacles qui l’empêchaient de s’étendre. […] Elle n’empêche pas le cœur de se montrer large et bon. […] Tout ce qu’elle fait est pour empêcher que ne finissent ces guerres, les unes et les autres.
Une maladie ne va jamais seule ; car un corps affaibli n’a plus la force de comprimer les causes de destruction qui sont toujours à l’état latent dans l’organisme, et que l’état de santé empêche de faire éruption. […] Je ne jurerais pas, en effet, que M. de Moltke ne professe quelqu’une de ces erreurs ; mais on avouera que cela ne l’empêche pas d’être un bon officier d’état-major. […] Il faut supprimer du même coup les écoles spéciales, École polytechnique, École normale, etc., institutions inutiles quand on possède un bon système d’universités, et qui empêchent les universités de se développer. […] La guerre est de la sorte une des conditions du progrès, le coup de fouet qui empêche un pays de s’endormir, en forçant la médiocrité satisfaite d’elle-même à sortir de son apathie. […] Entretenir une armée faisant un corps à part dans la nation et empêcher le développement de l’instruction primaire sont ainsi devenus dans un certain parti des articles de foi politique ; mais la France a pour voisine la Prusse, qui force indirectement la France, même conservatrice, à reculer sur ces deux principes.
C’étaient et ce sont encore de belles, braves et honnêtes femmes s’occupant de leur ménage, de leur famille, ce qui ne les empêchait ni ne les empêche d’être femmes, d’être élégantes et d’avoir même ce petit brin de coquetterie qui est le charme particulier de la Parisienne. […] il devint pour Pierre Loti, déjà nerveux et sensitif, une prison odieuse : il en parle cependant sans trop de rancune, mais ne peut s’empêcher de nous donner ce croquis de deux de ses maîtres. […] Lorsque nous nous endormons chaque soir, nous pouvons ne pas nous réveiller le lendemain, et cette idée, lorsque nous y songeons, ne nous empêche pas de nous endormir. […] Je ne puis cependant pas toujours empêcher les autres — au diable soient les autres ! […] La première fois que je vis jouer la Sirène je ne pus m’empêcher de m’écrier : « Mais la pièce est de moi !
Ces vers ont pu gêner le public et l’empêcher d’entendre la pièce ; mais j’avoue qu’ils m’ont ravi. […] Foldal ne peut s’empêcher d’émettre un doute là-dessus. […] Et tout cela n’a point empêché Mme Sarah Bernhardt d’être admirable, ni M. […] Il fait la cour à la femme de son ami intime ; mais cela ne l’empêche point d’avoir l’âme généreuse d’un terre-neuve. […] Mais, si j’essayais de formuler un jugement sur l’ensemble, j’en serais fort empêché.
je veux faire comme lui et boire à sa santé ; il n’y a rien de plus romantique et de plus… comique, nous n’avons pas pu nous empêcher d’en rire un peu dans les Jeunes-France. […] Le diable se fâchait et appelait l’ange : « grand dadais, céleste volaille », et le menaçait, s’il récidivait, « de lui plumer les ailes », ce qui l’empêcherait de remonter chez son patron. […] En somme, la poésie est un don fatal, une sorte de malédiction pour celui qui le reçoit en naissant, — une grande fortune même n’empêche pas toujours le poète d’être malheureux ; l’exemple de Byron le prouve assez. […] Quelqu’un qui n’aurait ni vu les tableaux de l’un, ni lu les poésies de l’autre, et ne les connaîtrait tous deux que par ces articles furibonds, ne pourrait s’empêcher de les croire un peintre de dernier ordre et un rimeur détestable. […] Une vieille ardeur inextinguible l’empêchait de sentir la fatigue, et après ce travail qui courbaturait les plus jeunes, il était animé, vaillant, prêt à la théorie, au paradoxe et à l’esthétique.
Ni le principe rationnel ni le sentiment délicat qui les séparent ne pouvaient se développer dans des esprits que le désordre et la rapidité des impressions diverses ou contraires empêchaient de les saisir. […] L’impétueuse préoccupation de Hotspur est plaisante quand elle l’empêche d’écouter toute autre voix que la sienne, quand elle met ses sentiments et ses paroles à la place des choses qu’on veut lui dire, et qu’il a dessein d’apprendre ; elle devient sérieuse et fatale quand elle lui fait adopter, sans examen, un projet dangereux qui le saisit tout à coup de l’idée de la gloire. […] Un voyageur indigné a, par un quatrain inscrit dans l’Album de l’église de Stratford, appelé la malédiction du poëte sur le profanateur qui « badigeonne son tombeau comme il gâta ses pièces. » Sans adhérer absolument aux dures expressions d’une légitime colère, on ne peut s’empêcher de sourire en retrouvant, dans la couche de blanc de M. […] » Cette inscription, composée, à ce qu’on croit, par Shakespeare lui-même, fut, dit-on, la cause qui empêcha de transporter son tombeau à Westminster, comme on en avait eu le projet. […] Si, encore incertain, il ne devait arriver à la connaissance de son malheur qu’à travers les angoisses d’une telle relation, les ornements poétiques dont elle est peut-être surchargée n’empêcheraient pas qu’elle ne fût dramatique, car les impressions qu’elle produit seraient pour nous celles d’un personnage intéressé au résultat ; nous les sentirions dans le cœur de Thésée.
La même condamnation n’empêcha point d’Alembert de demeurer inscrit sur la liste des « censeurs royaux », et pour ce motif, sans doute, quand Fréron attaquait les Encyclopédistes dans son Année littéraire, c’était L’Année littéraire qu’on suspendait, ou Fréron qu’on embastillait. […] Ce sera de nous débarrasser des préjugés qui empêchent en nous la nature de se développer conformément à elle-même. […] — De la prédilection de Montesquieu pour Florus [Cf. son Essai sur le goût] ; — et généralement pour les Latins de la décadence ; — ce qui ne l’empêche pas de reprocher à Tite-Live « d’avoir jeté des fleurs sur les colosses de l’antiquité ». — Comparaison du livre de Montesquieu avec la troisième partie du Discours sur l’histoire universelle ; — et dans quelle mesure Montesquieu a eu l’intention de combattre Bossuet. — Sa théorie des causes ; — et sa philosophie de l’histoire. […] — Que les égards se sont même étendus plus loin ; — et qu’on en trouve la preuve dans l’affaire de la comédie des Philosophes (mai 1760) ; — mais surtout dans celle de L’Écossaise (juillet 1760), — s’il s’en fallut de bien peu que Fréron, nommément et grossièrement insulté par Voltaire, — ne fût empêché de lui répondre dans son Année littéraire [Cf. […] Ce qui n’empêche qu’il y ait pour les curieux de fort belles éditions de Lemierre [en Œuvres choisies], Paris, 1811, F.
Même le système du décor unique, s’il eût triomphé dès le temps de Hardy, n’eût pas pu empêcher les choses de se passer de la sorte. […] Mais cela ne nous empêchera pas de louer comme il convient M. […] Les dates, en effet, contraignent fortement la liberté naturelle des imaginations, et, si nous les respectons, elles nous empêchent de nous tromper brillamment. […] De là, la nature de son influence : le point d’honneur espagnol a peut-être empêché le naturalisme italien d’envahir les littératures modernes. […] On ne saurait en effet s’empêcher d’observer que le Discours de la méthode ne semble pas, au temps de sa publication, avoir fait grand bruit dans le monde.
Il est probable que l’archaïsme de la langue suffira toujours pour empêcher un poète comme Dunbar de devenir populaire, dans le sens ordinaire du mot. […] Pour notre part, nous ne pouvons nous empêcher de regretter le caractère de banalité extrême de cette conférence. […] Voilà certainement un comble de la part d’un éditeur, et nous ne pouvons nous empêcher de dire que cela fait plus d’honneur à la bonté d’âme de M. […] Jack arrive en Angleterre juste assez à temps pour empêcher le Docteur Josiah Brown de magnétiser Violette, que l’intrigant docteur voudrait bien épouser, et il jette son rival par la fenêtre. […] Pour conclure, on ne peut s’empêcher de remarquer le délicat instinct qui a conduit à donner son tour particulier au bref épilogue qui termine ce charmant volume.
Voiture se plaignoit aussi de la peine que lui avoit donnée la lettre de la carpe, et, sans mentir, il en étoit à plaindre31. » Mais Voiture, quoi qu’il en dise, avait l’à-propos, la rapidité, le don du moment ; ce qui n’empêche pas aujourd’hui les Lettres du chevalier d’être bien plus intéressantes et plus instructives pour nous que les siennes. […] Ces longs raisonnements tirés de ligne en ligne vous empêchent d’entrer d’abord en des connoissances plus hautes qui ne trompent jamais. […] Enfin, m’étant remis le mieux que je pus, j’entrai dans un cabinet fort propre où je fis la révérence à la plus belle femme qu’on ait jamais vue ; je me baissai avec beaucoup de respect pour lui baiser la robe, mais elle m’en empêcha et me voulut bien saluer aussi civilement que si je n’eusse pas été déguisé. […] Voir la lettre 11e, où il se montre comme assiégé par les créanciers, qui l’empêchaient, de sortir de chez lui et de faire des visites ; la lettre 37e, sur le triste état de ses affaires ; la lettre 8e, sur une dette de jeu.
Ce vice de conformation l’avait seul empêché d’entrer dans la carrière des armes, à laquelle sa haute naissance l’appelait. […] Jamais je n’oublierai certaines matinées sombres du mois de novembre, où les brouillards froids et épais de Londres empêchaient de distinguer le jour de la nuit, et forçaient le diplomate matinal à écrire ses dépêches à la lampe, sur un petit guéridon au pied de son lit. […] Quant à moi, sans honorer, dans le prince de Talleyrand, des personnalités peu honorables et des versatilités de services qui diminuent immensément la dignité de la vie et le prix même de ces services, je n’ai pu m’empêcher de professer toujours la plus haute estime pour le diplomate de la vraie révolution de 89, le diplomate de la paix, le pondérateur de l’équilibre, le conservateur économe de la vie des peuples au milieu de ces prodigues du sang d’autrui, qu’on appelle les gagneurs de batailles ; et, toutes les fois qu’il y a eu, depuis les obsèques de ce grand négociateur, une de ces crises européennes que les ambitions dénouent avec des alliances ou tranchent avec l’épée, je n’ai pu m’empêcher de me demander curieusement à moi-même : Qu’aurait conseillé à son pays, dans cette circonstance, M. de Talleyrand ?
Peut-on s’empêcher de l’admirer, quand on voit qu’il a connu à fond tous les principes de l’éloquence et de la poésie ? […] Cependant le respect pour les doctrines socratiques ou platoniques l’empêchait de les nier d’une manière absolue, et il s’efforçait de les concilier avec une espèce de matérialisme absurde, quoique logique, auquel la raison pût ramener la pensée. […] Mais le premier obstacle que le philosophe rencontre, c’est le corps qui l’empêche d’arriver au vrai et au bien. […] Il a même indiqué les causes qui le plus ordinairement empêchent les hommes de pouvoir faire cette distinction, et de se bien connaître eux-mêmes.
Fait d’une importance capitale pour moi, je crus ne pouvoir m’empêcher de reconnaître que les divers arts isolés, séparés, cultivés à part, ne pouvaient, à quelque hauteur que de grands génies eussent porté en définitive leur puissance d’expression, essayer pourtant, sans retomber dans leur rudesse native et se corrompre fatalement, de remplacer d’une façon quelconque cet art d’une portée sans limite qui résultait précisément de leur réunion. […] La foi seule nous empêche de le penser. » En d’autres articles, le Public dans le temps et dans l’espace, le Public et la Popularité(1878), il considère, plus particulièrement, le public de l’œuvre dramatique. […] Avec la tempête du Vaisseau Fantôme, qui dure tout un acte, tour de force inouï réussi avec un bonheur insolent, avec le pélerinage de Tannhaeuser, avec les torrents d’eau du Rheingold, les torrents de feu de la Walkyrie, les bruits de la forge et les murmures de la forêt dans Siegfried, c’est, dans toute son œuvre un véritable envahissement de musique descriptive ; ce qui n’empêche pas les wagnériens de combattre au premier rang des ennemis du genre pittoresque. […] Cependant, pour indispensable que soit aujourd’hui cette intervention de la machinerie dans l’art, nous ne pouvons nous empêcher, wagnéristes, de l’être complètement ; nous rêvons un moment où le triple objet de l’œuvre wagnérienne sera réalisé : l’œuvre idéale, qu’il a prodigieusement ébauchée et qui sera pure de toute machinerie décorative, une psychologie et un roman complets ; le théâtre idéal, non celui de Bayreuth (seul possible, aujourd’hui), mais le théâtre adorablement réaliste de notre imagination ; enfin, le public idéal, capable de recréer cette œuvre, sans nul besoin de trucs électriques ou musicaux, par seule lecture, par seule volonté.
De même, quand nous cherchons un souvenir, si nous concentrons trop notre attention sur un point particulier, nous empêchons le courant nerveux de se répandre dans les divers groupes de fibres cérébrales et d’associations aboutissant à l’objet cherché. […] Sans doute elle ne peut empêcher l’association de lui offrir telle ou telle idée, mais elle peut réagir et rejeter ce que l’automatisme lui offre, jusqu’à ce qu’il lui offre ce qui convient à son projet. […] La croyance est la conscience réfléchie de l’état général où se trouve notre intelligence, avec toutes ses sensations et représentations actuelles ; elle est une répétition, un écho, qu’il ne dépend pas de nous d’empêcher ; elle est suivie immédiatement d’une réaction appétitive et motrice déterminée par l’état émotionnel que produit l’état intellectuel. […] Quant au processus psychique, il est le suivant : Premier terme : Appétition faisant effort en un certain sens ; Deuxième terme : Absence de forces capables d’empêcher l’acte de l’appétition.
Or, dans le moment, il s’était passé ceci : un jour le marseillanisme de Thiers, discutant avec le comte d’Arnim, avait été tel, que le comte n’avait pu s’empêcher de lui jeter : « Mais à vous entendre parler ainsi, on dirait vraiment que vous avez gagné la bataille de Sedan ! […] Mercredi 8 janvier Depuis trois jours, j’avais derrière moi Blanche d’une si mauvaise humeur, et avec des tombées de bras si désespérées, qu’impatienté, je n’ai pu m’empêcher de lui jeter : « Qu’est-ce que tu as ? […] Vendredi 10 janvier Dans cette maison maudite qui est derrière mon jardin, ce sont du jour à la nuit et de la nuit au jour, des aboiements de deux molosses qui m’énervent, et m’ont empêché des nuits entières de dormir, et si je n’avais retrouvé les volets intérieurs que j’ai fait faire pour mon frère, pendant sa maladie, je serais obligé d’aller coucher dehors. […] Dimanche 19 janvier Aujourd’hui, après de longs mois de complète disparition, apparaît Villedeuil tenant amoureusement par la main, sa petite fille, et dont la barbe devenue blanche lui donne un air patriarcal… Le voyant ainsi, mon souvenir n’a pu s’empêcher d’évoquer le Villedeuil à la barbe noire des soupers de la Maison d’Or.