Quant à ces insectes qui vivent quelques heures seulement et ne prennent aucune nourriture sous leur dernière forme, il est probable que leur conformation tout entière n’est que le résultat des modifications successives que la structure de leurs larves a subies. […] Nous aurons aussi deux genres distincts descendus de I ; et comme ces deux derniers genres, par suite de la divergence longtemps continuée des caractères et de la différence première de leurs types héréditaires distincts, seront très différents des trois genres descendus de A, ces deux petits groupes de genres formeront deux familles, ou même deux ordres, selon la somme des modifications divergentes que l’on suppose représentée par les intervalles de la figure. […] Mais quels sont ceux qui prévaudront en dernier résultat ? […] Les trois derniers ordres des mammifères, c’est-à-dire les Marsupiaux, les Édentés et les Rongeurs, habitent ensemble les mêmes régions de l’Amérique du Sud, avec de nombreux Singes, et, probablement, ils interfèrent peu les uns avec les autres. […] Je crois à la théorie de descendance modifiée, bien que tel ou tel changement particulier de l’organisation ne puisse encore être expliqué dans l’état actuel de nos connaissances, parce que cette théorie rattache les uns aux autres un grand nombre des phénomènes généraux de la nature, et qu’elle les explique en général, comme nous le verrons dans les derniers chapitres de ce livre.
C’est un grand artiste, un grand poète, un grand orateur ; il n’est pas au premier rang comme « penseur », sans être au dernier. […] Le Vallon lui-même a une demi-défaillance au dernier vers. […] Les deux derniers vers, si beaux, de A Némésis ne sont pas les mêmes dans le volume et dans les journaux du temps. […] Mais l’impression dernière qu’il laisse n’en souffre point. […] Cette opinion d’Hugo n’a pas laissé d’avoir quelque influence sur ses œuvres, surtout les dernières.
oui, continua Kondrate ; il a perdu cette nuit sa dernière vache. […] Au jardin, le rossignol adressait son dernier chant à l’aurore. […] « J’ai beaucoup réfléchi à notre dernière conversation, dit Lavretzky, et je suis arrivé à cette conclusion, que vous êtes très bonne. […] En mettant pied à terre, il se retourna une dernière fois, avec un sourire involontaire de reconnaissance. […] Lavretzky envoya un dernier adieu à Lise, et monta le perron en courant.
Si un ami, à sa table, lui disait : « Savez-vous, Étienne, qu’au dernier marché de la ville le seigle s’est vendu trente roubles ? […] Si je ne me trompe, c’est l’an dernier que Karentef est venu ici pour la première fois. […] Il est capable de nous réduire à la besace. » Étienne rentra, et Michel courut au-devant de lui pour lui raconter sa dernière mésaventure. […] Elle sortait rarement et traînait dans la solitude et l’ennui les dernières années de son avare vieillesse. […] Humble élève d’un valet de dernier ordre, Moumou ne pénétrait jamais à l’intérieur de la maison seigneuriale.
Même, à ce sujet, j’ai retrouvé une lettre piquante de l’amie de Molière, mademoiselle de Brie, sa fidèle conseillère, celle qui venait en dernier ressort, après la vieille Laforest. […] Alors toute cette joie, et ce luxe, et ces amours, tout cet esprit mêlé à ces scandales parés à la mode des dernières chevaleries célébrées par Cervantès, s’en vont à la suite du spectre. […] que l’Argent est le sujet des satires et des injures de ceux qui n’en n’ont guère, et même de ceux qui en ont beaucoup, témoin Sénèque ; au contraire, on le calomnie et on l’insulte, ce pauvre Argent, depuis les derniers jours de l’âge d’or. […] poursuivi dans ses derniers retranchements par une raison inflexible et lumineuse. […] Allusion au duc détrôné de Brunswick, qui était du dernier voyage aérien de M.
Un mont reflète, humide, les dernières étoiles, et les animaux bleus boivent l’herbe d’argent. […] Ils sont très doux ces poèmes en prose paresseusement rythmée et d’une grande pureté de ton ; et toujours Antonia surgit aux dernières lignes, rappelant le poète aux impossibles amours. […] Tout entier à sa dernière rencontre, c’est sur elle qu’il reporte toutes ses dilections anciennes, au risque de dérouter ceux qui sans avoir oublié celle de la veille, écoutent la confidence de l’heure présente. […] En ces temps derniers on abusa un peu de cette poésie subjective. […] Ces vers, les derniers écrits par Mikhaël, peu de semaines, ou de jours, avant sa fin, ont un intérêt presque testamentaire.
Jeune homme, qui vous destinez aux lettres et qui en attendez douceur et honneur, écoutez de la bouche de quelqu’un qui les connaît bien et qui les a pratiquées et aimées depuis près de cinquante ans, — écoutez et retenez en votre cœur ces conseils et cette moralité : Soyez appliqué dès votre tendre enfance aux livres et aux études ; passez votre tendre jeunesse dans l’etude encore et dans la mélancolie de rêves à demi-étouffés ; adonnez-vous dans la solitude à exprimer naïvement et hardiment ce que vous ressentez, et ambitionnez, au prix de votre douleur, de doter, s’il se peut, la poésie de votre pays de quelque veine intime, encore inexplorée ; — recherchez les plus nobles amitiés, et portez-y la bienveillance et la sincérité d’une âme ouverte et désireuse avant tout d’admirer ; versez dans la critique, émule et sœur de votre poésie, vos effusions, votre sympathie et le plus pur de votre substance ; louez, servez de votre parole, déjà écoutée, les talents nouveaux, d’abord si combattus, et ne commencez à vous retirer d’eux que du jour où eux-mêmes se retirent de la droite voie et manquent à leurs promesses ; restez alors modéré et réservé envers eux ; mettez une distance convenable, respectueuse, des années entières de réflexion et d’intervalle entre vos jeunes espérances et vos derniers regrets ; — variez sans cesse vos études, cultivez en tous sens votre intelligence, ne la cantonnez ni dans un parti, ni dans une école, ni dans une seule idée ; ouvrez-lui des jours sur tous les horizons ; portez-vous avec une sorte d’inquiétude amicale et généreuse vers tout ce qui est moins connu, vers tout ce qui mérite de l’être, et consacrez-y une curiosité exacte et en même temps émue ; — ayez de la conscience et du sérieux en tout ; évitez la vanterie et jusqu’à l’ombre du charlatanisme ; — devant les grands amours-propres tyranniques et dévorants qui croient que tout leur est dû, gardez constamment la seconde ligne : maintenez votre indépendance et votre humble dignité ; prêtez-vous pour un temps, s’il le faut, mais ne vous aliénez pas ; — n’approchez des personnages le plus en renom et le plus en crédit de votre temps, de ceux qui ont en main le pouvoir, qu’avec une modestie décente et digne ; acceptez peu, ne demandez rien ; tenez-vous à votre place, content d’observer ; mais payez quelquefois par les bonnes grâces de l’esprit ce que la fortune injuste vous a refusé de rendre sous une autre forme plus commode et moins délicate ; — voyez la société et ce qu’on appelle le monde pour en faire profiter les lettres ; cultivez les lettres en vue du monde, et en tâchant de leur donner le tour et l’agrément sans lequel elles ne vivent pas ; cédez parfois, si le cœur vous en dit, si une douce violence vous y oblige, à une complaisance aimable et de bon goût, jamais à l’intérêt ni au grossier trafic des amours-propres ; restez judicieux et clairvoyant jusque dans vos faiblesses, et si vous ne dites pas tout le vrai, n’écrivez jamais le faux ; — que la fatigue n’aille à aucun moment vous saisir ; ne vous croyez jamais arrivé ; à l’âge où d’autres se reposent, redoublez de courage et d’ardeur ; recommencez comme un débutant, courez une seconde et une troisième carrière, renouvelez-vous ; donnez au public, jour par jour, le résultat clair et manifeste de vos lectures, de vos comparaisons amassées, de vos jugements plus mûris et plus vrais ; faites que la vérité elle-même profite de la perte de vos illusions ; ne craignez pas de vous prodiguer ainsi et de livrer la mesure de votre force aux confrères du même métier qui savent le poids continu d’une œuvre fréquente, en apparence si légère… Et tout cela pour qu’approchant du terme, du but final où l’estime publique est la seule couronne, les jours où l’on parlera de vous avec le moins de passion et de haine, et où l’on se croira très clément et indulgent, dans une feuille tirée à des milliers d’exemplaires et qui s’adresse à tout un peuple de lecteurs qui ne vous ont pas lu, qui ne vous liront jamais, qui ne vous connaissent que de nom, vous serviez à défrayer les gaietés et, pour dire le mot, les gamineries d’un loustic libéral appelé Taxile Delord.
L'an dernier, le roi de Prusse s’est arrangé et même gêné dans sa route vers l’Angleterre pour ne point passer par la France.
Contes, fables, romances, imitations ossianiques, pastiches du moyen âge, il multiplia les preuves d’un génie facile qui se révélait mieux encore dans les pièces fugitives, où, de sa voix alanguie, il retraçait la fuite des ans, la légère mélancolie des choses et les songes de ses derniers sommeils, qui rajeunissaient pour lui tant de chers fantômes couronnés d’ancolies et de roses !
Il semble pourtant aujourd’hui que ces plaisirs retentissants soient achevés, et que le petit livre : À travers les groins, que le poète écrivit au cours d’une affaire qui fit récemment quelque bruit, doive rester sa dernière expression dans le genre où il s’illustra.
La couleur, le son, le parfum se réduisent en dernière analyse à des vibrations de la matière.
En parcourant les différentes branches de la Littérature, on y met en opposition les Ecrivains qui ont préparé le Siecle de Louis XIV, avec ceux d'aujourd'hui ; & ce parallele, tracé avec autant de lumiere que de vérité, malgré les exceptions qu'on a soin de faire, ne tourne point à l'avantage des derniers.
D’ailleurs, puisque l’auteur, si peu de place qu’il tienne en littérature, a subi la loi commune à tout écrivain grand ou petit, de voir rehausser ses premiers ouvrages aux dépens des derniers et d’entendre déclarer qu’il était fort loin d’avoir tenu le peu que ses commencements promettaient, sans opposer à une critique peut-être judicieuse et fondée des objections qui seraient suspectes dans sa bouche, il croit devoir réimprimer purement et simplement ses premiers ouvrages tels qu’il les a écrits, afin de mettre les lecteurs à même de décider, en ce qui le concerne, si ce sont des pas en avant ou des pas en arrière qui séparent Han d’Islande de Notre-Dame de Paris.
Deux, attachées à ses épaules, sont ramenées sur son sein, comme les pans d’un manteau royal ; celles du milieu se roulent autour de lui comme une écharpe étoilée… les deux dernières, teintes d’azur, battent à ses talons rapides.
Rome et Athènes, parties de l’état de nature pour arriver au dernier degré de civilisation, parcourent l’échelle entière des vertus et des vices, de l’ignorance et des arts.
Il n’en est pas ainsi de l’instruction publique ; embrassant toutes les conditions d’un empire, répandant la lumière de toute part, son dernier effet est la formation des académies qui durent, renouvelées sans cesse par le fonds national.
On trouve par exemple au dernier chapitre de l’Introduction à la Psychanalyse une discussion remarquable de l’idée que toutes les découvertes de la Psychanalyse pourraient n’être qu’un produit de la suggestion exercée sur les malades. […] Vous connaissez l’admirable passage que nous avons publié, sous ce titre, l’an dernier, dans la Nouvelle Revue française. […] Mais sans préjuger en aucune façon de la nature de l’âme, du fond dernier de notre conscience, sans sortir du phénoménisme, on peut dire qu’il y a aussi une constante du moi, qui le pousse à fournir en réponse à des événements différents une réaction toujours la même. […] Dans les derniers mois qui précédèrent la guerre, j’avais noué quelques relations par lettre avec Proust, qui se montra pour moi du premier coup de la plus exquise gentillesse. […] Il restera pauvre d’abri jusqu’à son dernier jour, jusqu’à ce lit de fer dans cet appartement meublé où il mourra, face encore à ses sensations 79.