Elles voient qu’elles n’ont point prise sur lui ; sa dignité les effarouche, son orgueil les repousse, ses préoccupations les laissent à l’écart ; elles se sentent subordonnées, négligées pour des intérêts généraux ou pour des curiosités spéculatives, jugées de plus, et d’après une règle inflexible, tout au plus regardées avec condescendance, comme une sorte d’être moins raisonnable et inférieur, exclues de l’égalité qu’elles réclament et de l’amour qui seul pour elles peut compenser la perte de l’égalité. […] Rien de plus petit qu’un Dieu rabaissé jusqu’à n’être qu’un roi et qu’un homme ; rien de plus laid que le Jéhovah hébraïque, défini par la pédanterie théologique, réglé dans ses actions d’après le dernier manuel du dogme, pétrifié par l’interprétation littérale, étiqueté comme une pièce vénérable dans un musée d’antiquités.
La science en a d’ailleurs affaibli l’autorité par des doutes sur l’exactitude de Bossuet supputant les temps d’après la vraisemblance plutôt que par l’Art de vérifier les dates. […] Quoique tous ses ouvrages soient composés d’après un type de perfection littéraire sur lequel il se modelait intérieurement, il y a plus de soin et de correction dans ceux qu’il écrivit de 1669 à 1687.
« Nous apprécions, dit-il, notre pensée beaucoup trop d’après l’expression de celle des autres. » Nous l’apprécions alors, elle mobile, d’après des points de repère fixes, soit les mots d’autrui, soit les nôtres qui deviennent invariables une fois que nous les avons prononcés.
. — Il y eut encore, paraît-il, à Charlemagne, un nouveau prix de semestre, offert l’année d’après par la ville de Paris, et cette fois à l’occasion du baptême de M. le duc de Bordeaux, M.
Il comprit ce que c’est que la vie d’une nation, l’âme de cet être collectif qui garde son unité à travers ses âges et sous ses continuels développements, la mission départie à chaque peuple en particulier sur la scène du monde ; que les institutions vraies sont filles du temps, qu’elles plongent dans les mœurs et les souvenirs comme un arbre en pleine terre ; que les constitutions rédigées d’après des théories plus ou moins savantes ne sont qu’une juxtaposition provisoire qui peut aider le corps social à refaire sa vie, mais qui n’a pas vie en soi ; qu’ainsi la Charte n’était, à proprement parler, qu’une formule pour dégager l’inconnue, une méthode pour résoudre le grand problème des institutions nouvelles, un appareil fixe sous lequel les os brisés et les chairs divisées auraient le temps de se rejoindre et de se raffermir.
Nous avons écrit nous-même cette tragédie historique d’après les témoignages les plus irrécusables ; d’autres témoignages surgissent tous les jours des Mémoires posthumes des confidents du gouvernement consulaire ; ces Mémoires laissent peu de doute sur les vrais motifs du meurtre, motifs très différents de ceux que prête trop complaisamment M.
Les vices choquants qui scandalisent l’intelligence et le cœur de l’homme dans le mécanisme de la nature, dans le bien imparfait, dans le mal universel, dans la souffrance, dans la mort, firent présumer aux Égyptiens, aux Grecs, que ce monde n’était pas l’œuvre directe du Dieu suprême, mais l’œuvre maladroite et imparfaite des divinités inférieures auxquelles il avait accordé la faculté de créer d’après lui.
Rousseau, un Montesquieu, un Chateaubriand ; là il n’a pu être qu’un naturaliste, un peintre et un descripteur d’oiseaux d’Amérique, un Buffon des États du Nord, mais un Buffon de génie passant sa vie dans les forêts vierges, au lieu de la passer au jardin du roi et autour d’une table à écrire dans sa seigneuriale tour du château de Montbard, un Buffon voyant par ses propres yeux ce qu’il décrit et décrivant d’après nature, un Buffon enfin comprenant l’intelligence et la langue des animaux au lieu de les nier stupidement comme Malebranche, entrant dans leurs amours, dans leurs passions, dans leurs mœurs, et écrivant avec l’enthousiasme de la solitude quelques pages de la grande épopée animale de la création.
Lisez encore : XVIII Celui qui estime les choses suivant ce qu’elles sont, et non d’après les discours et l’opinion des hommes, est vraiment sage, et c’est Dieu qui l’instruit plus que les hommes.
Mais si l’usage de tous les temps et le bon sens de tous les peuples ne suffisaient pas pour établir ici cette distinction entre le poète et le héros, M. de Lamartine avait pris soin de l’établir d’avance dans la préface même de son ouvrage. « Il est inutile, dit-il, de faire remarquer que la plupart des morceaux de ce dernier chant de Childe Harold se trouvent uniquement dans la bouche du héros que, d’après ces opinions connues, l’auteur français ne pouvait faire parler contre la vraisemblance de son caractère.
La vue intérieure du Théâtre de Bayreuth, qui est ici publiée, a été faite d’après la gravure publiée par M.
Il y aurait donc, dans le système nerveux, d’après cette hypothèse, des ondes centrifuges et non pas seulement des ondes centripètes.
D’après Hayashi, ces dessins seraient d’un nommé Baï-itsou, un artiste de Kioto, vivant vers 1820.
Il n’y a pas, d’après les commentateurs les plus fanatiques de ce plagiaire amnistié à si bon marché, une seule de ses fables ni un seul de ses contes qui lui appartienne.
Mais comme cette traduction n’a pas été publiée et ne le sera pas probablement d’ici longtemps encore39, nous avons cru qu’il était bon de signaler au public, d’après ce que nous avons de traduit à cette heure, l’individualité d’Edgar Poe, de ce cerveau étrange, puissant et malade ; car c’est surtout pour les hommes comme Poe que les observateurs déconcertés ne savent plus où placer dans la tête humaine la ligne mystérieuse et subtile qui sépare si souvent l’intensité de la pensée de la maladie, et l’aberration du talent.
Le proconsul de Bithynie, Pline le Jeune195, dans sa lettre à Trajan sur les chrétiens, qu’il a interrogés par la torture et fait conduire à la mort quand ils refusaient d’abjurer, après avoir noté le secret de leurs assemblées et l’innocente sobriété de leurs repas, a soin d’ajouter, d’après leurs déclarations, qu’ils chantent en chœur un hymne au Christ, comme à un Dieu.
Il a cru, d’après l’ordre autographe du roi, que son agent était parti le 10 juillet, lorsqu’il était à Londres depuis quatorze jours. […] Quelques années plus tard, bien affermi en Normandie, redouté de tous ses voisins et quand on pouvait déjà pressentir son dessein sur l’Angleterre, il renouvela en Flandre sa poursuite conjugale, mais avec un procédé si étrange que, malgré les témoignages contemporains, plusieurs des historiens modernes, jaloux, même dans un passé si lointain, de l’observation des convenances, repoussent comme une fable le fait que je vais vous raconter, mes enfants, d’après la plus détaillée des chroniques qui le contiennent. « Un peu après que le duc Guillaume sut comment la demoiselle avait répondu, il prit de ses gens et s’en alla privément à Lille, où le comte de Flandre, sa femme et sa fille étaient pour lors. […] Il ne cesse d’instruire en amusant, soit qu’il conte, d’après la chronique légendaire du moine de Saint-Gall, l’arrivée de Charlemagne devant Pavie, naïf témoignage de l’impression produite sur les hommes du ixe siècle par la majesté du grand empereur ; soit qu’il promène sous le ciel brûlant de la Syrie les croisés mourant de soif, trouvant une source et s’enivrant d’eau ; soit qu’il peigne la tente de Corboghâ distribuée en rues, flanquée de tours, pouvant contenir plus de deux mille personnes, et resplendissant d’or et de pierreries comme un palais des Mille et une nuits.