En attendant il a détaché et fait imprimer tout ce qui concerne la fondation, l’histoire et l’intérieur de Saint-Cyr, maison d’éducation pour les pauvres demoiselles nobles, qui fut créée quand Port-Royal se mourait et qui ne fut détruite qu’à la Révolution.
Les comités créés dans son sein et chargés des mesures administratives, financières et militaires, reçoivent d’elle un nouveau ressort et une force plus illimitée.
Être le frère d’un grand homme, d’un de ces génies de civilisation et de ces fondateurs qui créent tout autour d’eux et qui inaugurent leur race, est à la fois un grand honneur et un grand fardeau.
Si la vengeance n’est pas proscrite par l’esprit public dans une nation où chaque individu existe de toute sa force personnelle, où le despotisme ne comprimant point la masse, chaque homme a une valeur et une puissance particulière, les individus finiront par haïr tous les individus, et le lien de parti se rompant à mesure qu’un nouveau mouvement crée de nouvelles divisions, il n’y aura point d’homme qui n’ait, après un certain temps, des motifs pour détester successivement tout ce qu’il a connu dans sa vie.
Si grande est notre paresse, inaccoutumés que nous sommes à chercher des idées ou des mots, que souvent nous aurions quelque inclination à penser d’une manière : nous parlons d’une autre, non par modestie, non par timidité, mais parce qu’il est plus commode de répéter une phrase apprise que de créer pour une pensée personnelle une forme originale.
Bref, les lettres de Marceline et la découverte de son « malheur » créèrent, en quelque façon, la beauté de ses vers.
Maeterlinck de s’être créé une spéciale vision et de nous avoir intéressés à nous-mêmes par des moyens jusqu’à lui ignorés.
Retté aura créé : l’état d’esprit anarchiste — de l’optimisme anarchiste — ne sera peut-être connu dans trente ans que par Similitudes.
Les personnages qu’il crée dans ses magnifiques sonnets sont affranchis du temps et de l’espace.
Francisque, qui a ouvert à mes recherches la riche collection théâtrale qu’il a formée, et dont il reste le zélé conservateur, depuis qu’elle appartient à la Société des Auteurs dramatiques ; j’ai trouvé dans cette collection, créée avec une intelligence et une persévérance si remarquables, des ouvrages que j’avais demandés vainement aux plus grandes bibliothèques de Paris.
Quelques personnes ont exagéré le rôle de la convention dans la Science ; elles sont allées jusqu’à dire que la Loi, que le fait scientifique lui-même étaient créés par le savant.
Comment la France persiste-t-elle à être une nation, quand le principe qui l’a créée a disparu ?
Ce n’est pas seulement par comparaison, sans doute, et la beauté nous frappe par elle-même et c’est-à-dire par un accord soudain entre notre façon de sentir et la façon qu’un autre a de créer.
Non-seulement le génie du romancier crée des types, des situations, des caractères, des dénouements, et à sa manière, fait de la vie, comme Dieu, — de la vie immortelle, — mais ces types, ces caractères, ces situations sont des découvertes dans l’ordre de l’imagination et de l’observation combinées ; ce sont des faits qui doivent rester acquis à l’inventaire humain, comme les faits de la Science.
Ils se désolent de ne pas voir, en place des contemporains que nous a nécessairement créés notre civilisation, soit un Turc dans son harem (rêve de Gautier), soit un grand seigneur anglais dans ses terres (rêve de Taine), soit un savant revêtu des pouvoirs et privilèges qu’eurent jadis les princes de l’Eglise (rêve de Renan).
Pour les luttes inévitables et fécondes, il faut créer des antagonistes.
C’est l’esprit qui crée, qui invente, mais à condition de toujours respecter les faits. […] Mais les éléments nécessaires à créer, c’est la mémoire qui les fournit. […] Tantôt l’imagination reproduit, tantôt elle combine, tantôt elle crée. […] Mais elle ne produit rien, ne crée rien de nouveau. […] Celle-ci peut régler cette force, l’empêcher d’aller au hasard, mais ne la crée pas.