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418. (1894) Critique de combat

Vous prenez une idée commune, courante, banale. […] Quoi de plus naturel, de plus commun même ! […] Il portait lui-même le prénom peu commun d’Alpinien et il devait en être content. […] Que de pensées communes décèlent le même auteur ! […] Je n’aurai pas l’indiscrétion de lui demander si, par hasard, les hautes classes se sont réconciliées dans une foi commune, ce qui serait bien beau, ou dans une commune indifférence, ce qui serait bien triste pour elles.

419. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre I. De la sélection des images, pour la représentation. Le rôle du corps »

En creusant maintenant au-dessous des deux doctrines, vous leur découvririez un postulat commun, que nous formulerons ainsi — la perception a un intérêt tout spéculatif ; elle est connaissance pure. […] Et c’est pourquoi sa surface, limite commune de l’extérieur et de l’intérieur, est la seule portion de l’étendue qui soit à la fois perçue et sentie. […] Dira-t-on que les objets se constituent précisément par la coopération de la vue et du toucher, et que l’accord des deux sens dans la perception s’explique par ce fait que l’objet perçu est leur œuvre commune ? Mais on ne saurait rien admettre ici de commun, au point de vue de la qualité, entre une sensation visuelle élémentaire et une sensation tactile, puisqu’elles appartiendraient à deux genres entièrement différents. […] Nous voici donc obligés de supposer, en outre des sensations visuelles, en outre des sensations tactiles, un certain ordre qui leur est commun, et qui, par conséquent, doit être indépendant des unes et des autres.

420. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Cavalier, Stanislas »

Ces sortes d’impressions, à un certain moment, sont communes à toutes les âmes ; le poète les a rendues pour son compte avec simplicité et mélodie.

421. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 234

Plus d’intérêt & de vivacité, & le Professeur de Toulouse n’auroit aucun de ces défauts qui deviennent aujourd’hui plus communs que jamais dans les Ouvrages d’éloquence.

422. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article »

En fait d'Histoire, il s'en faut bien qu'il soit toujours croyable : il a cela de commun avec presque tous les Voyageurs.

423. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article »

C’est à cet Auteur qu’on doit un Dictionnaire philosophique, qui n’a rien de commun avec ce Recueil d’impiétés qu’un célebre Ecrivain publia, quelques années avant sa mort, sous le même titre.

424. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Indiana (1832) »

Mais dès qu’en ouvrant le livre on s’est vu introduit dans un monde vrai, vivant, nôtre, à cent lieues des scènes historiques et des lambeaux de moyen âge, dont tant de faiseurs nous ont repus jusqu’à satiété ; quand on a trouvé des mœurs, des personnages comme il en existe autour de nous, un langage naturel, des scènes d’un encadrement familier, des passions violentes, non communes, mais sincèrement éprouvées ou observées, telles qu’il s’en développe encore dans bien des cœurs sous l’uniformité apparente et la régularité frivole de notre vie ; quand Indiana, Noun, Raymon de Ramière, la mère de Raymon, M. […] Les deux romans ont en outre cela de commun, d’obéir à une tendance philosophique, de viser à une moralité analogue, plus explicite et tout en dehors chez Mme de Staël, plus sous-entendue et laissée à la sagacité du lecteur dans Indiana ; les divagations métaphysiques à la mode, du temps de Mme de Staël, et dont elle ne s’est pas fait faute dans Delphine, sont remplacées de préférence, dans le roman de 1832, par les hors d’œuvre pittoresques, les descriptions d’intérieur et de boiseries de salon, si à la mode aujourd’hui, et auxquelles l’auteur d’Indiana s’est laissé quelquefois aller un peu complaisamment, mais qui sont après tout assez de mise dans le roman domestique.

425. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »

Dans le passé, je vois des hommes réunis en société par la religion, je les vois marcher vers un but commun, une destinée commune, auxquels ils croient, unis par la religion ; je vois des Perses, des Égyptiens, des Juifs, des Grecs, des Romains, des chrétiens, toutes sociétés religieuses dans lesquelles la religion avait résolu, à la satisfaction de tous, le problème de la destination de l’homme ; mais je ne connais pas de société aristotélique, platonicienne, épicurienne, cartésienne, newtonienne, leibnitzienne, etc., etc. ; enfin je ne connais pas de philosophie qui ait pu réunir en société un certain nombre d’hommes ayant foi à la solution qu’elle leur présentait, et se dirigeant d’après cette croyance.

426. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269

Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune ; ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent à ce qui peut leur manquer encore, par les illusions de la vanité ; mais le sublime de l’esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d’échapper aux bornes qui circonscrivent l’imagination. […] Les fables islandaises, les poésies scandinaves du neuvième siècle, origine commune de la littérature anglaise et de la littérature allemande, ont la plus grande ressemblance avec les traits distinctifs des poésies erses et du poëme de Fingal.

427. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre II. Jean Calvin »

Le point de contact entre eux n’est pas difficile à voir : c’est la commune protestation au nom de Dieu et de la raison qui le connaît, contre l’ascétisme catholique. « … Celui grand bon piteux Dieu, écrivait Rabelais, lequel ne créa onques le Caresme : oui bien les salades, harengs, merlans, carpes, brochets, dars, umbrines, ablettefe, rippes, etc. […] Qu’on lise ses Commentaires des Êpitres de saint Paul, on sera surpris, à travers tant de gravité dogmatique, de rencontrer un parler si familier, tant de rappels à la réalité commune, métaphores, comparaisons, apologues.

428. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309

Arlequin valet étourdi n’a pas produit Les Contre-temps, car ce canevas ne devait pas être antérieur à 1662, et Les Contre-temps avaient été composés bien avant cette époque ; mais L’Inavertito de Beltrame avait été la source commune et de la comédie française et du canevas italien. […] Santeul se refusa absolument à le reconnaître et prétendit que ce visiteur solennel n’avait rien de commun avec Arlequin.

429. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’Âge héroïque du Symbolisme » pp. 5-17

Et ces soirs-là, ma petite chambre qui n’avait pourtant rien de commun avec la maison de Socrate, contenait parfois jusqu’à quarante personnes des deux sexes. » Cela continua rue Saint-Jacques. […] Du tabac et quelque gaîté toujours en commun. » Cela se passait très bien le plus souvent, mais il advint aussi que Verlaine eût ses humeurs et bousculât ses invités.

430. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Quatrième faculté d’une Université. Faculté de théologie » pp. 511-518

Le soulagement de l’indigent est le devoir commun des citoyens. […] Le second entrerait dans le détail des devoirs communs à tous les hommes, et ses leçons ne seraient scrupuleusement qu’un commentaire raisonné du Décalogue et des commandements de l’Église, de même que celles de son collègue ne seraient scrupuleusement qu’un commentaire raisonné du symbole.

431. (1799) Jugements sur Rousseau [posth.]

Rousseau, une nature gigantesque et imaginaire ; c’est la nature telle qu’elle est, à la vérité, dans des âmes tout à la fois tendres et élevées, fortes et sensibles ; en un mot, d’une trempe peu commune. […] La philosophie de l’auteur est plus dans son âme que dans sa tête : quand il ne veut que raisonner il est quelquefois commun, souvent sophiste, et de temps en temps obscur ; quand son objet l’échauffe, c’est alors qu’il est tout à la fois clair, précis, intéressant et sublime.

432. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Deux diplomates »

Enfin, voici deux autres diplomates, hommes très distingués, mais à des titres très différents ; car Donoso Cortès, ce Joseph de Maistre espagnolisé, ce Joseph de Maistre de profond devenu sonore, est plus près de la gloire, cette fille du vulgaire, que le comte Racsynzki, qui est resté toute sa vie dans la haute et mystérieuse sphère de son action, d’où l’on veut le descendre dans le jour commun de la publicité. […] Je ne crois pas qu’il y ait de plus impatientant procédé que celui-là, commun, du reste, à tous les diplomates, que cette suppression impertinente qui rappelle celle que le cant anglais opéra un jour, par les mains de Thomas Moore, sur les Mémoires de Lord Byron.

433. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Feuillet de Gonches »

Excepté peut-être la Trempe miraculeuse, l’un des plus réussis du recueil, français d’origine, celui-là, et net de tout ce que le prince de Ligne appelait « l’allemanderie » , tous ces contes ont une physionomie commune. […] Les sujets qu’il traite n’étaient pas neufs, et même la plupart, comme la Dame Holle, Jean et Margot, etc., étaient tombés dans le domaine commun littéraire.

434. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre V. »

Chios, Délos, Lesbos, étaient autant de cités poétiques dans la commune patrie. […] On sait combien ces fabrications antidatées, que la science moderne même ne prévient pas parmi nous, étaient communes dans les derniers âges du monde grec et romain.

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