Selon son habitude toute poétique, Platon commence le dialogue par une gracieuse et pittoresque exposition de la scène et des personnages qui doivent prendre part à l’entretien.
La presse commence à pressentir cette œuvre, œuvre immense et puissante qui, en portant sans cesse à tous la pensée de tous, abaissera les montagnes, élèvera les vallées, nivellera les inégalités des intelligences, et ne laissera bientôt plus d’autre puissance sur la terre que celle de la raison universelle qui aura multiplié sa force par la force de tous.
Une certaine fermeté pourtant dans les vers, quelques passages où l’expression est parfaite, parce que la pensée est vraie, font soupçonner un esprit supérieur qui ne se connaît pas encore, et qui commence par imiter ce qui réussit, en attendant qu’il crée des choses inimitables.
Mme Devriès et M. van Dyck le chantent au mieux : c’est d’abord un charme, une infinie tendresse, jusqu’à l’instant où le trouble d’Elsa se décèle, où les motifs tentateurs de l’insinuation commencent à sourdre dans l’orchestre.
Et l’on commence à voir Sur l’herbe des talus étinceler le givre… Une troupe d’oiseaux jaillit de l’horizon ; Puis une autre : elle forme un triangle… Puis d’autres, Vers ce champ terminal où furent des épeautres, S’abattent d’un jet lourd, pêle-mêle, à foison… Le bétail, désormais, va rester aux étables, Et la herse qui fait les glèbes végétables, La charrue et le roule attendront sous l’auvent Que le froid ait cessé de galoper le vent… Il cessera ; fuyez la crainte ; patience !
« Plus avant commençait la foule des courtisans de toute espèce.
Mais au-delà commencent les fantômes que l’esprit crée, et par lesquels il se dupe lui-même. […] Nous commençons à comprendre le sérieux des puritains ; peut-être les Anglais finiront-ils par comprendre la gaieté de Voltaire ; nous travaillons à goûter Shakspeare, ils essayeront sans doute de goûter Racine.
Mais, bien que la fondation de Port-Royal, comme institution de piété, soit antérieure à la création de l’Académie française, celle-ci ayant commencé la première la tâche de former le goût du public, c’est son influence qu’il convient en premier lieu d’apprécier.
Les religieux qui l’accompagnent commencent à douter de sa sincérité, et menacent de l’abandonner à la merci du roi, qu’elle est venue affronter avec tant d’audace.
Le roman de la Rose, commencé par Guillaume de Lorris, & continué par Jean de Meun fut en quelque sorte l’aurore de la Poésie françoise.
La force du cœur et du corps donne l’ascendant qu’elle justifie, et la surabondance de sève, qui commence par des violences, finit par des bienfaits.
La sensation de pression commence quand la sensibilité de la face profonde entre en jeu. » (Gratiolet, Anatomie comparée du système nerveux, II, 409. — Landry, Paralysies, 159, 179.)
Nous allons commencer, pour vous allécher à cette sublime étude, par la plus lumineuse et par la plus éloquente de ces philosophies, dans la forme : celle de Platon.
Lord Byron avait commencé sa réputation immortelle par la publication d’un poème en quatre chants, ou plutôt d’une grande excentricité poétique, aussi originale et aussi vagabonde que son imagination, intitulée le Pèlerinage de Childe Harold.
L’homme commence à devenir de plus en plus une table rase ; il ne transmet à ses descendants qu’un germe indifférencié des aptitudes élémentaires, et les qualités d’une génération tombent à zéro dans la génération suivante… Par suite l’homme civilisé est de plus en plus plastique, indéterminé, malléable, souple, de moins en moins différencié et individualisé, résistant.
De là la réaction qui a commencé à se produire au siècle dernier : de là Rousseau : de là l’aspiration à la nature et le débordement de la sensibilité si longtemps contenue ; de là le grand essor de la musique, cette expression pure du sentiment, cette langue naturelle de l’homme ; de là enfin la révolution et la crise de la morale, ou plutôt d’une morale imaginaire et fausse.
La plupart des ouvrages publiés par lui à partir de 1800 avaient été composés ou du moins commencés longtemps auparavant ; il les avait lus par fragments à l’Académie, au Collège de France, dans les salons ; c’était l’esprit de ce monde brillant qui les avait inspirés et caressés à leur naissance ; c’est le même esprit de ce monde recommençant, et enfin rallié après les orages, qui les accueillit, lors de leur publication, avec un enthousiasme auquel les sentiments politiques rendaient, il est vrai, plus de vie et une nouvelle jeunesse.