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638. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Hernani » (1830) »

Tout en admirant la littérature de Louis XIV si bien adaptée à sa monarchie, elle saura bien avoir sa littérature propre, et personnelle, et nationale, cette France actuelle, cette France du dix-neuvième siècle à qui Mirabeau a fait sa liberté et Napoléon sa puissance9. » Qu’on pardonne à l’auteur de ce drame de se citer ici lui-même ; ses paroles ont si peu le don de se graver dans les esprits, qu’il aurait souvent besoin de les rappeler.

639. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Lucrèce Borgia » (1833) »

À ceux qui le blâment d’avoir accepté sur la mort des maris de Lucrèce certaines rumeurs populaires à demi fabuleuses, il répondrait que souvent les fables du peuple font la vérité du poète ; et puis il citerait encore Tacite, historien plus obligé de se critiquer sur la réalité des faits que le poète dramatique : Quamvis fabulosa et immania credebantur, atrociore semper fama erga dominantium exitus.

640. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Troisième faculté d’une Université. Faculté de droit. » pp. 506-510

Sur cette matière, il sera dirigé dans son travail et dans ses leçons par ceux qui en ont le mieux traité, entre lesquels on peut citer : Antoine Thysius, des Républiques les plus célèbres, de Celebrioribus Rebuspublicis 94.

641. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 3, que le merite principal des poëmes et des tableaux consiste à imiter les objets qui auroient excité en nous des passions réelles. Les passions que ces imitations font naître en nous ne sont que superficielles » pp. 25-33

On cite aussi un bel esprit du dernier siecle qui, trop ému des peintures de l’Astrée, se crut le successeur de ces bergers galands qui n’eurent jamais d’autre patrie que les estampes et les tapisseries.

642. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 20, de quelques circonstances qu’il faut observer en traitant des sujets tragiques » pp. 147-156

Voilà pourquoi les poëtes grecs ont défiguré quelquefois le veritable caractere des souverains ; voilà pourquoi ils ont introduit si souvent sur la scene Oreste malheureux et poursuivi des furies, quoique les historiens citent ce prince pour avoir vêcu et regné long-tems et heureusement.

643. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431

C’est ce que signifie au pied de la lettre l’épigramme de Martial, où cet auteur a parlé poëtiquement, et que les poëtes qui ne réussissent pas citent si volontiers.

644. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »

Ceux même qui continuent de prendre l’humanité par le côté ouvert et généreux, qui embrassent avec chaleur une philosophie de progrès, et persistent avec mérite et vertu dans des espérances toujours ajournées et d’autant plus élargies, ceux-là (et je ne cite aucun nom, de peur d’en choquer quelqu’un, tant ils sont divers, en les rapprochant), ceux-là ont des formules auprès desquelles le programme de La Fayette, la déclaration des droits, n’est plus qu’une préface très-générale et très-élémentaire, ou même ils vont à contredire et à biffer sur quelques points ce programme. […] Dans le plus tendre petit billet, elle lui cite et lui applique cette pensée de Vauvenargues : « Nous prenons quelquefois pour le sang-froid une passion sérieuse et concentrée qui fixe toutes les pensées d’un esprit ardent et le rend insensible aux autres choses. » Madame de Tessé a-t-elle donc tout à fait tort ? […] Sans craindre d’abonder moi-même, je veux citer en entier la belle lettre de janvier 1808, à M. de Maubourg, sur la mort de madame de La Fayette. […] Ce qu’elle m’a laissé de recommandations est dans le même sens, me priant de lire, pour l’amour d’elle, quelques livres, que certes j’examinerai de nouveau avec un véritable recueillement : et appelant sa religion, pour me la faire mieux aimer, la souveraine liberté, de même qu’elle me citait avec plaisir ce mot de Fauchet : « Jésus-Christ mon seul maître. »  —  On a dit qu’elle m’avait beaucoup prêché ; ce n’était pas sa manière […] Elles avaient été citées de préférence par la plupart des journaux.

645. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

La plupart des préceptes qu’ils ont mis en pratique sont si heureusement appliqués à la contexture de l’Inadvertito, comédie italienne imitée par Molière dans son Étourdi, qu’il suffit de citer ce dernier exemple pour en donner une idée parfaite. […] Ce passant qui faisait arrêter l’autre, était-ce pour affaire à citer en justice, pour vol, ou dettes, ou rapt, ou séduction ? […] Si quelquefois sa satire vengeresse ose citer le crime à son gai tribunal, ce n’est que celui qui échapperait aux lois civiles et sur lequel peut mordre sa malice lorsqu’il prête le flanc au mépris dérisoire par quelque honteuse attitude. […] Il fait gravement comparaître la jeune fille qu’il veut honorer du titre d’épouse : c’est dans ce moment que l’auteur, portant le ridicule à son comble, dicte au malheureux jaloux cette inimitable prédication dont les passages que je vais citer ne vous sembleront ennuyeux ni superflus. […] Dans la pièce du Mariage forcé, qu’il faut citer en passant, le même ridicule est touché très gaiement.

646. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

C’était la fille de Roland acclamée, le nouveau Ponsard était très à la mode, pas tant que Déroulède exalté, pinaclisé, mais enfin on citait des mots du pauvre M. de Bornier, devenu le plus parisien des bibliothécaires quasi-suburbains. […] Parmi ces hommes aimables je voudrais citer au moins Baju, Anatole Baju qui fut un brave homme de self-government. […] Il n’aura point perdu une vie trop courte toute dédiée à l’art le plus noble, le plus généreusement desservi, et il fut, pour citer un de ses poèmes et non des moindres, le beau page qui servit la Reine Poésie, n’ayant d’yeux que pour elle et ne vivant que pour elle. […] Deux liens les unissaient ; d’abord, tous deux ils étaient des évadés du Parnasse, ensuite l’admiration des jeunes écrivains les citait ensemble ; de plus, ils goûtaient réciproquement leurs œuvres. […] Je citerai un écrivain disparu fort jeune, dont les vers et la prose indiquent une âme délicate et très artiste : Jules Laforgue.

647. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Je ne vous en dirai rien, parce que je crois que vous le connaissez ; ici on le cite comme un homme aimable, et trop bavard pour ne pas rencontrer quelquefois l’esprit dans ses flots de paroles. […] On cite de cet écrivain quelques à-propos qui sont ceux d’un homme d’esprit ; je vous en dirai un que mon compatriote l’auteur d’un acte de vaudeville tenait d’un témoin auriculaire, M.  […] À Teresa, on cite un collaborateur dont le nom m’échappe ; à Antony, l’idée première à M.  […] On parle d’un roman, Caroline Vauvert, qu’il va publier incessamment et qu’une lecture de salon fait citer comme une œuvre fort supérieure. […] Ainsi dans son monde on parle de lui, on le cite, on fait rebondir son nom de bouche en bouche.

648. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — P.-S. » pp. 38-40

Ce fut (sans citer que très peu les Pères) la substance et comme le tissu de tout ce qu’ils ont de plus beau, plus fort et plus décisif, fondé sur l’Écriture, qu’il possède admirablement.

649. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre II. De la sensibilité considérée comme source du développement littéraire »

On citera des traits surprenants, des inventions ingénieuses d’enfants, de pauvres d’esprit, d’idiots même, dont un grand amour a peu à peu éclairé, parfois illuminé soudainement l’obscure intelligence.

650. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Jean Lahor (Henri Cazalis). »

La conserver et l’accroître et affirmer que nous le devons — l’affirmer par un acte de foi (car vous vous rappelez que tout est vain), c’est là proprement la vertu… Ici il faudrait tout citer.

651. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Des avantages attachés à la profession de révolutionnaire. » pp. 200-207

Et c’est pourquoi, non seulement certains hommes ne sont éloquents que parce qu’ils sont révolutionnaires ; mais on en cite qui, peut-être à leur insu, ne sont devenus révolutionnaires que parce qu’ils étaient nés éloquents ; qui, partis du criticisme un peu timide du centre gauche, ne se sont arrêtés que là où ils trouvaient l’emploi total de leur éloquence magnifique, violente et vague, et qui, menés par leur langue, dupes de leur propre séduction, ont sans doute fini par croire qu’ils remplissaient une mission, quand ils ne faisaient qu’accomplir une fonction naturelle et fatale.

652. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVI. Jésus au tombeau. »

On citait beaucoup de cas de crucifiés qui, détachés à temps, avaient été rappelés à la vie par des cures énergiques 1198.

653. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 17, quand ont fini les représentations somptueuses des anciens. De l’excellence de leurs chants » pp. 296-308

Mais d’un autre côté nous voïons aussi dans plusieurs lettres de Cassiodore, qui ont été déja citées, et qui sont écrites vers l’an de Jesus-Christ cinq cens vingt, que les théatres étoient encore ouverts à Rome un siecle entier après les temps dont parle S.

654. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

On cite, chez Homère, la peinture de Ménélas se rassasiant de sa douleur, de Bellérophon dévorant son cœur ; chez Pindare, cette question et cette réponse : « Qu’est-ce que la vie ? […] » Après lui, citons des génies moins sombres : C’est Thomson, qui célèbre la solitude. […] Benjamin Constant ne peut échapper au blâme qu’il a encouru à certains égards que parce qu’il se l’est infligé lui-même à l’avance dans quelques-unes des lignes que nous avons citées. […] Non, derrière les figures plus ou moins illustres déjà citées, on découvre toute une foule innomée, marquée du même sceau qu’elles. […] Je citerai quelques titres : la Mort, la Feuille morte, le Désenchantement, la Plainte.

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