Le moment est mal choisi.
La même raison qui doit obliger les poëtes à ne pas laisser prendre à l’amour un trop grand empire sur leurs heros, doit les engager aussi à choisir leurs heros dans des tems éloignez d’une certaine distance du nôtre.
Je comparerois volontiers le coloris avec cette partie de l’art poetique qui consiste à choisir et arranger les mots, de maniere qu’il en résulte des vers qui soient harmonieux dans la prononciation.
L’on a souvent eu raison de reprocher aux illustres dont je parle, le trait d’amour propre dont Auguste fut accusé ; c’est de s’être choisi dans la personne de Tibere le successeur qu’il croïoit le plus propre à le faire regretter.
C’est que le talent de discerner le temperament du malade, la nature de l’air, sa temperature présente, les symptomes du mal, ainsi que l’instinct qui fait choisir le remede convenable et le moment de l’appliquer, dépendent du génie.
Il est amené à choisir des types plus rares, parce qu’ils sont plus complets. […] Son génie intérieur l’avertissait qu’avant tout, un peintre a besoin de se choisir un modèle. […] Regarder, c’est toujours choisir, — et choisir, c’est sentir et c’est penser. […] « De la paternité et de la filiation… » Quels maîtres se choisit-il ? […] Gabriel Vicaire, lui, n’avait pas eu à choisir.
Midi était le moment choisi le plus ordinairement par David pour visiter et corriger ses élèves. […] Quel bonheur pour moi d’avoir été choisi pour le premier instituteur de ces jeunes gens, qu’on pourra justement appeler les enfants de la nation, puisqu’ils lui devront tout ! […] L’atelier des Horaces fut choisi pour les séances, et Étienne et Alexandre furent chargés par leur maître de disposer convenablement l’estrade sur laquelle Bonaparte devait se placer. […] On choisissait cinq ou six sujets tirés de l’histoire grecque, on les inscrivait sur de petits papiers que l’on jetait dans un chapeau et celui que l’on en tirait au hasard devenait le programme à suivre. […] « Vous avez choisi, ajouta le maître après quelques minutes d’attention et de silence, un autre instant que celui que je me propose de rendre.
Tout le monde ne devine pas sans doute quel est ce malheureux Childebrand, coupable d’un si noir attentat : c’est le maréchal de Richelieu, que Voltaire avait choisi pour son héros. […] le plaisant projet d’un poète ignorant, Qui, de tant de héros, va choisir Childebrand ! […] Ce n’est point préjugé, c’est sagesse dans un homme de choisir une compagne dans sa classe, et de ne point sacrifier les convenances de l’état et du rang aune fantaisie passagère. […] La comédie ne choisit-elle pas les mœurs qu’elle veut peindre ? […] C’est dans la nature même, c’est dans l’explosion et le choc des passions qu’il faut choisir les coups de théâtre, et non pas dans des tours et des prestiges de joueur de gobelets.
Il faut choisir les parties noueuses de ces diverses plantes, celles où les tiges bifurquent, celles où se renflent les nœuds des jointures. […] Tout travail est choisi : celui-là jardine, dont c’est le goût ; cet autre laboure, cet autre est charpentier, ou peintre, ou musicien. […] On dirait qu’il a une volonté, qu’il choisit son heure, qu’il ne se laisse jamais tomber qu’au bon moment, choisissant sa proie. […] L’ami des bêtes choisit donc rarement ses amis parmi les poissons ; ils sont trop froids. […] Nous avons l’air de la choisir.
Sincèrement bonhomme, quoiqu’il affectât un peu cette ressemblance avec La Fontaine, fertile en anecdotes choisies et bien dites, causeur toujours écouté105, moralisant beaucoup, et rajeunissant par le ton ou l’à-propos les vérités et les conseils qui, sur ses lèvres, n’étaient jamais vulgaires, M.
« Cet analyste minutieux, dit le vicomte de Vogüe (Le roman russe, 1888, p. 93), ignore ou dédaigne la première opération de l’analyse, si naturelle au génie français ; nous voulons que le romancier choisisse, qu’il sépare un personnage, un fait, du chaos des êtres et des choses, afin d’étudier isolément l’objet de son choix.
quel homme peut se choisir pour l’objet de sa pensée, sans admettre d’intermédiaire entre sa passion et lui-même !
Mais il n’en est point dont on ne puisse faire un bon emploi : c’est à vous qui écrivez de les bien choisir, de bien les tourner, de bien les entourer, et, déterminés dans leur sens, limités dans les idées et les images qu’ils évoquent, ils vaudront en somme ce que vaudra votre pensée.
Mais quel ennui de choisir !
. — Œuvres choisies, avec préface d’Auguste Lacaussade (1886-1887). — Correspondance intime, 2 vol. (1896).
« Combien d’entre nous n’eussent pas mis choisir pour la rime, c’est le cas de le dire ?
On n’avait pas encore choisi le lieu où on déposerait le corps d’une manière définitive.