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2417. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

On verra plus nettement la cause de la ruine sur cette noble chose démolie.

2418. (1913) Poètes et critiques

Ainsi compris, le épertoire des Lectures populaires rendra les plus grands services à la cause de l’enseignement et de l’éducation du peuple. […] Victor Giraud méditait son Essai sur Taine, il était déjà persuadé que les recherches littéraires n’aboutissent à la vérité que par les procédés de la méthode expérimentale, mais appliqués avec cette exigeante attention qui s’ingénie à écarter du travail et des résultats jusqu’aux moindres causes d’erreur. […] Et presque sans reprendre haleine, deux jours après, s’adressant au public, peut-être un peu différent, mais tout aussi mondain, de la Société des Conférences, il plaidait une cause difficile, celle de la mode sous le second Empire : à force d’enjouement, de tact, de sentiment de l’art, il la gagnait.

2419. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »

Euphrosyne est la joie que nous cause la pure délectation de la voix musicale et harmonieuse. » Sans insister sur les distinctions un peu platoniques du vieil auteur, il me suffit des traductions vives qu’il emploie pour éclairer la discussion même.

2420. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315

XXII Ce caractère distingue Confucius des sophistes grecs ; un autre caractère le distingue des autres législateurs de l’Inde, de l’Égypte, de la grande Grèce et des deux Asies, c’est qu’il ne fait point intervenir le ciel et les prodiges dans l’autorité qu’il affecte sur les hommes ; il n’étale point l’inspiration surnaturelle de Zoroastre, de Pythagore, du prophète arabe, pas même le génie conseiller et un peu frauduleux de Socrate ; il ne se substitue pas aux lois absolues de la nature, il ne se proclame ni divin, ni ange, ni demi dieu ; il ne sonde le passé que par l’étude, il ne lit dans l’avenir que par la logique qui enchaîne les effets aux causes ; il se confesse homme faible, ignorant, borné comme nous ; seulement, à l’aide de cette clarté purement intellectuelle et toute humaine qui vient pour la vérité de l’intelligence et pour la morale de la conscience, il recherche le vrai et conseille le bien.

2421. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

Personne ne cause avec plus d’originalité qu’un peintre).

2422. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144

je n’en sais rien, Dieu seul en sait la cause ; Sitôt que nous aimons quelqu’un ou quelque chose,         La Mort dit : pourquoi l’aimes-tu ?

2423. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

« Pour moi ce n’est rien, ce qui passe, et je ne l’écrirais pas ; mais je me dis : — Maurice sera bien aise de voir ce que nous faisions pendant qu’il était loin et de rentrer ainsi dans la vie de famille, — et je le marque pour toi. » XXXIV Examinons les causes cachées de cet ennui, que la résignation pieuse de la jeune fille empêchait seule de se convertir en désespoir : le malheur a sa paix et sa gaieté dans l’âme qui s’est jetée tout entière au Dieu des peines et des espérances éternelles.

2424. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

Quoique cette mort n’eût rien d’imprévu à cause des accidents qui pendant les derniers mois l’avaient frappé à plusieurs reprises, et bien que la veuve, désormais libre de sa personne, fût très loin d’avoir perdu un ami, je vis, à ma grande surprise, qu’elle n’en fut pas médiocrement touchée, non poco compunta .”

2425. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

Les pantalons rouges de la garde montante passent dans les fanfares allant au Palais, pendant qu’un épais capucin, sa grosse corde autour des reins, cause familièrement accoudé au comptoir, avec la grasse femme du café, roulant des yeux diablement noirs.

2426. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Il faut savoir Ère, particulièrement, les livres du seizième siècle ; il y a dans presque tous, à cause des menaces pendantes sur la liberté de pensée, un secret qu’il faut ouvrir et dont la clef est souvent perdue ; Rabelais a un sous-entendu, Cervantes a un aparté, Machiavel a un double fond, un triple fond peut-être.

2427. (1894) Textes critiques

Des forces près desquelles l’électricité des phonographes et microphones d’Edison, trop matérielle, est rudimentaire, changent le monde en restant si semblables aux causes naturelles (caractéristiques de l’œuvre de génie) que sans absurdité on ne peut pas les nier.

2428. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

rejoint ses concitoyens émigrés, proscrits pour la même cause.

2429. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160

« Déjà ils étaient éveillés et déjà s’approchait l’heure où l’on avait coutume de nous apporter la nourriture ; mais, à cause des songes qu’il avait faits, chacun d’eux commençait à s’inquiéter dans son doute.

2430. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

C’était, dans ce Temple de Mars, quelque chose de ce bienfaisant esprit de Numa, dont parle Plutarque, qui allait s’insinuant comme un doux vent à travers l’Italie, et s’ouvrant les cœurs, le lendemain des jours sauvages de Romulus : « Elles ne sont plus enfin ces pompes barbares, aussi contraires à la politique qu’à l’humanité, où l’on prodiguait l’insulte au malheur, le mépris à de grandes ruines et la calomnie à des tombeaux. » Attestant les Ombres du grand Condé, de Turenne et de Catinat, présentes sous ce dôme majestueux, l’orateur les réunissait en idée à celle du héros libérateur : « Si ces guerriers illustres n’ont pas servi la même cause pendant leur vie, la même renommée les réunit quand ils ne sont plus. […] » Ces sortes de gratifications étaient d’usage sous l’Empire, et elles ne venaient jamais hors de propos à cause des frais énormes de représentation qui absorbaient les plus gros appointements.

2431. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

Hamlet veut savoir l’heure, trouve le vent piquant, cause des festins et des fanfares que l’on entend dans le lointain, et cette conversation si tranquille, si peu liée à l’action, si remplie de petits faits insignifiants, que le hasard seul vient d’amener et de conduire, dure jusqu’au moment où le spectre de son père, se levant dans les ténèbres, lui révèle l’assassinat qu’il doit venger. […] Soyez comme il vous plaira, je suis obéissante247. » — Cette vivacité, cette pétulance n’empêche pas la modestie craintive et la timidité silencieuse ; au contraire, elles ont la même cause, qui est la sensibilité extrême.

2432. (1896) Impressions de théâtre. Neuvième série

Quand ce sera fait, tu me le diras, et je mourrai moins malheureuse. » Et c’est de ce discours que Minuccio compose la chanson que vous savez : Va dire, Amour, ce qui cause ma peine… La petite Carmosine en mourrait, comme elle le dit ; et tout de même ce serait dommage. […] Une autre cause de l’erreur où certains spectateurs sont tombés, c’est que cette pièce est, comme presque tout le théâtre de M.  […] Le jeune orateur « épuise » vraiment tous les arguments de sa cause, et il les place dans le meilleur ordre, de façon que la force du discours aille toujours grandissant. […] Je le fais riche et cultivé pour qu’il ait mieux le loisir et la faculté de penser ; bon, parce que je veux l’aimer et que les bons sont, après tout, aussi intéressants que les autres ; célibataire à soixante ans, — cela entre dans sa définition même, — non pas, toutefois, célibataire par égoïsme et calcul (puisque je le veux bon), mais à cause d’un amour de jeunesse malheureux.

2433. (1911) Nos directions

pour la cause du nationalisme classique français… Mais de ce qu’il ait eu successivement pour maîtresses la Du Parc et la Champmeslé, de ce qu’il ait connu l’amour charnel, l’amour-passion selon l’expression de son plus récent biographe, il ne s’ensuit pas qu’il ait mené une vie plus audacieuse que bien des hommes de théâtre de son temps et de tous les temps. […] Une rose s’effeuille Et puis une autre rose Il modèle, je chante, on cause. […] Ce flottement, ce compromis ont perdu momentanément notre cause devant le tribunal de l’opinion moyenne, en perpétuant indûment la notion du vers organisme dont nous n’avons que faire ici.

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